Arsenic et Eczéma / Alain Cadéo
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Arsenic et Eczéma, théâtre, édité par Les Cahiers de l'Égaré
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L'Homme qui Veille dans la Pierre, roman, édité par les éditions La Trace
Arsenic et Eczéma...
Entre ombre et lumière, entre les odeurs profondes et des souvenirs de parfums, entre le bas et le haut, entre avant et après, il y a Arsenic et Eczéma, deux colmateurs , des boucheurs de trous, des réparateurs inconscients des malheurs du monde, des qui savent pas vraiment mais qui sentent, pas seulement les relents mais aussi la fin d’un tout.
Retour à la case départ ?
Aurions-nous raté quelque-chose ?
Arsenic et Eczéma d’Alain Cadéo
Éditions Les Cahiers de l’Égaré
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Editions Les Cahiers de l'Égaré / Théâtre Alain Cadéo nous livre une pièce de théâtre en trois actes pour revisiter le mythe du Minotaure, créature mi-homme mi-taureau, qu'il faut nourrir ...
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2022/05/09/arsenic-et-eczema-alain-cadeo/
note de lecture de Chantal Laffon
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Arsenic et Eczéma - Alain Cadéo - Éditions Les Cahiers de l'Égaré - 2022 - ISBN 9782355021336
Alain Cadéo me surprendra toujours... Non, vous ne rêvez pas. J'imagine déjà l'affiche de cette nouvelle pièce. En bas, en caractères gras, cette demande adressée au public : " Les spectateu...
note de lecture de marcpage
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de Alain CadéoBroché - 10 mai 2022Éditions : Cahiers de l'Égaré Lieu :les égouts de Paris, très en profondeur. Personnages :Deux types avec casques et lampes, tenues d'égoutiers, bardas, sa...
https://leressentidejeanpaul.com/2022/05/06/arsenic-et-eczema/
note de lecture de Jean-Paul
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Arsenic et Eczéma - Alain CADEO - Mémo émoi
Il fallait bien s'appeler Alain Cadéo pour me faire lire une pièce de théâtre. Si j'en ai beaucoup lu dans ma jeunesse, études de lettres obligent, il y a belle lurette que j'ai cessé. Les pi...
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Arsenic et Eczéma - Alain Cadéo - Partageons nos lectures ! Quoi de plus glamour que la lecture.
Avec Arsenic et Eczéma, Alain Cadéo nous livre une pièce de théâtre en 3 actes, et revisite le mythe du Minotaure. Arsenic et Eczéma Alain Cadéo est un auteur que je suis depuis plusieurs an...
https://rainfolk.com/2022/05/arsenic-et-eczema-alain-cadeo-piece-theatre.html
27 avril 2022, parution de Arsenic et Eczéma d'Alain Cadéo, aux Cahiers de l'Égaré / Photographie couverture : Isabelle Forno
Les Cahiers de l'Égaré sont heureux d'accueillir dans leur collection théâtre, l'écrivain Alain Cadéo, un magicien des mots qui écrit par nécessité et sous dictée depuis 40 ans, à n'importe quelle heure de la nuit, sur n'importe quel support, en n'importe quel endroit, pourvu que ce soit loin des humains bruyants, tout près du babil profond des tout-petits enfants, du murmure des personnes en soins palliatifs ou du surgissement inattendu et inouï des dieux.
VERBE PUR
" Qui pourra un jour me dire à quoi servent les mots, les gloussements gratuits et purs s’échappant comme bulles des bouches rondes et mouillées des tout-petits enfants ? C’est le babil des innocents, les sources claires d’un monde neuf, les derniers sons ou l’ultime mémoire d’une puissante Joie sacrée et sans ambiguïté ? Bien avant le simiesque héritage d’un langage tout fait, il y a le gazouillis ou le protolangage, chaque son signifiant un morceau de Parfait. Et qui pourra me dire ce que nous en avons fait ? Des mots pour bien parler, pour avoir l’air intelligent, des mots pour insulter, des mots pour en découdre, des mots pour ne rien dire, des mots comme sonnailles sur les cous d’un troupeau mâchant et remâchant l’herbe triste d’un terrain vague usé jusqu’à la trame pour avoir englouti des tonnes de déchets. Mais où est-il passé le Verbe rédempteur, le Om, l’imprononçable, le son vibrant de toute création ? Il est, c’est terrifiant, dans le regard sans fond des tout-petits enfants."
Alain Cadéo 22 avril 2022 à 22 H 22, mot adressé à son ami JCG
27 avril 2022, parution de Arsenic et Eczéma d'Alain Cadéo, aux Cahiers de l'Égaré
théâtre, format 13,5 X 20,5, 64 pages, PVP : 10 €
ISBN 978-2-35502-133-6
référencé, distribué sur commande en librairies et plateformes par
Soleils Diffusion, 3 rue Jean Dollfus, 75018 Paris,
0145488462,
dès le 15 mai 2022
fait partie des 5 livres prévus à l'abonnement 2022
par hello asso :
les abonnés recevront fin mai 2022 deux livres de théâtre
Alain Cadéo et Michel Gendarme (une trilogie)
des lectures de cette pièce peuvent être et seront organisées chez des particuliers ou dans des lieux publics, culturels ou autres pour favoriser sa création et sa diffusion
Alain Cadéo sera présent à la fête des écrivains organisée par Les Cahiers de l'Égaré, lors des journées du patrimoine, le dimanche 16 septembre, au Revest-les-Eaux
pour toute proposition de lecture par Alain Cadéo, s'adresser par mail à
les4saisonsdailleurs@orange.fr
Lieu : les égouts de Paris, très en profondeur
Personnages : Deux types avec casques et lampes, tenues d’égoutiers, bardas, sacoches, l’un arrive de la gauche, l’autre de la droite
Azema, dit Eczéma.
Un rêveur, un optimiste, une boule de malice et de bonne humeur. Peut-être un intello contrarié capable de s’adapter à tout. Il a une grosse tache sur le visage et une autre sur le bras. Passe son temps à se gratter et les démangeaisons s’accentuent en fonc- tion de l’action. Bavard, sympathique, aime à susciter l’inquiétude. Père mineur en Alaska ayant abandonné sa famille. Mère prostituée. Pas d’attache.
Arsène, surnommé Arsenic par ses collègues de boulot.
Très grand, voûté, l’œil clair, râleur. Le genre revenu de tout. Sens de la répartie aigre-douce. Bosseur, « pro », toujours syndicaliste mais grand déçu de la politique et des humains en général. Au fond pour lui il n’y a pas d’issue. On naît, on vit, on meurt dans un boyau. Pas de choix. « La vie est un long fleuve de merde ». Il est comme la plupart d’entre nous, incrédule, pragmatique, réaliste et pourtant il rêve d’autre chose, d’un ailleurs, différent. Marié, père de deux enfants qu’il ne voit plus, divorcé. Travaille depuis 30 ans dans les égouts. Passionné contrarié, Il se veut lucide, froid, cynique.
ARSENE:- Ne bouge plus ou j’te crève ! Fous-moi la paix ! J’veux pas remonter ! Barre-toi tout seul avec ton eczéma, ta mère, ton pariétal, tes extases de poule glousseuse... Toutes façons y’a plus rien « là-haut »... Y’a plus rien...
ECZEMA:- Mais qu’est-ce que tu racontes ? Allez viens couillon... « Là-haut » y’a la lumière, les filles, le bruit, l’odeur d’essence, les gens, l’amour, la vanité, la haine, la vie quoi !... Et puis tu dois avoir tes gosses ce week-end ! Faut qu’tu sois en forme... La famille c’est sacré ! Et puis y’a moi ! J’suis ton nouveau vrai pote !...
Eczéma court dans les égouts... On entend comme un galop à sa poursuite... Il passe devant le 109, s’arrête un instant, le téléphone pend avec le même grésillement qu’au début de la pièce. Il finit par trouver l’échelle de sortie, grimpe, trébuche, tombe, se raccroche, continue de monter, soulève enfin la plaque d’égout donnant sur la rue, sort... Clarté aveuglante... Plus rien... La ville a disparu, désintégrée. On entend alors la voix d’Arsène qui hurle en ricanant : Pourquoi tu cours ma poule ! Je te l’ai dit, y’a plus rien là-haut... Y’a plus rien... Les dieux sont revenus...
Du même auteur
LES VOIX DE BRUME (nouvelles) - J.M. Laffont - 1982
STANISLAS (roman) - Éditions du quai - 1983 (Premier prix Marcel Pagnol)
LE MANGEUR DE PEUR (roman) - Quelqu’un Éditeur - 1984
LA CORNE DE DIEU (roman) - Quelqu’un Éditeur - 1984
L’OCÉAN VERTICAL (texte) - Quelqu’un Éditeur - 1984
MACADAM ÉPITAPHE (texte) - Editions la Correntille - 1986 (Plume d’Or d’Antibes et Prix Gilbert Dupé
LE CIEL AU VENTRE (texte) - Éditions de la Correntille - 1993
LES ANGES DISPARAISSENT (roman) -Éditions Autres Temps - 1986
FIN -Éditions Blanc - 1999
L’OMBRE D’UN DOUTE (théâtre) - Éditions La Correntille - 2008 (Festival off d’Avignon - 2011)
LES RÉVEILLÉS DE L’OMBRE (théâtre) - Éditions La Correntille - 2013
ZOÉ - Éditions Mercure de France - 2015
CHAQUE SECONDE EST UN MURMURE (roman) - Éditions Mercure de France - 2016
DES MOTS DE CONTREBANDE (texte) -Éditions La Trace - 2018
COMME UN ENFANT QUI JOUE TOUT SEUL (roman) - Éditions La Trace - 2019
MAYACUMBRA (roman) - Éditions La Trace -2020
CONFESSIONS OU LES SPAMS D’UNE ÂME EN PEINE - Éditions La Trace - 2021 -
abonnement 2022 aux Cahiers de l'Égaré
JCG aux commandes des Cahiers de l'Égaré depuis 1988, 235 titres parus, un comité éditorial de 3 personnes opérationnel depuis janvier 2022; à 3, il y a toujours une majorité
Le 9 mai 2022
Jean-Claude Grosse
Les Cahiers de l'Égaré
669 route du Colombier
83200 Le Revest-les-Eaux
Abonnement 2022 aux Cahiers de L'Égaré
Grâce à vous chers amis, le lancement d’une formule d’abonnement en 2021 a été l'occasion d'un renouveau, au travers notamment de la création d’un comité éditorial élargi (Isabelle Forno, Philippe Ségura et moi- même) et de la publication de nouveaux auteurs.
Pour cette année (mai 2022/décembre 2022) je vous propose de vous abonner aux 5 livres de notre sélection, pour un coût total de : 60 € au lieu de 76 €, frais de port offerts
(Bien entendu les livres resteront achetables individuellement au fur et à mesure de leur parution, directement auprès de vos libraires ou sur les plateformes de vente en ligne)
Les 5 auteurs et titres retenus sont :
- Alain Cadéo, Arsenic et Eczéma (théâtre) 64 pages, 10 €
Auteur de 17 romans, textes poétiques et pièces de théâtre, Alain Cadéo nous immerge dans le dédale labyrinthique de nos peurs, au travers du dialogue truculent de deux égoutiers, traquant les temps d'apocalypse et leurs issues incertaines.
« Le théâtre n’est peut-être que l’écho d’une voix qui se démultiplie, en engendre plusieurs. Cette petite pièce ne fut que prétexte à faire parler tous nos enfermements » A.C
Sortie le 30 mai 2022
- Michel Gendarme, Terre abusive (théâtre) 168 pages, 18 €
Inspirés de ses séjours au Mali, Michel Gendarme aborde dans cette trilogie les douleurs de l’exil et des migrations, comme autant de parcours singuliers et universels, dans une forme typographique originale, qui en accentue, auprès des lecteurs, les perceptions.
D'urine et de fer (les fuyants) s’inscrit sous l'angle de l'onirisme et de la mythologie,
Le voyage d'Amadou (les survivants) s’ancre dans le réel,
Sous le vert gazon il y a une belle merde (les vivants) capture l'angle du virtuel.
Sortie le 30 mai 2022
- Claire Salin, Oreilles d'ormes, récit 15 €
Quand une jeune ébéniste et sculptrice, tondeuse de mouton et amoureuse des ormes, ouvre la voie à une collection qui fera la part belle aux écritures du « faire », et nous embarque dans son enquête :
« C'est une disparition qui n'a pas fait de bruit, qui n'a pas fait vibrer la corde sensible des actualités, mais qui a marqué les esprits discrets des habitants de cette région souvent oubliée. Assez vite, lorsque j'écoutais ces personnes me parler des ormes, depuis leurs points de vue variés, agriculteurs, ébénistes, habitants, je comprenais qu'en filigrane ils me parlaient de leur lien à ce territoire. Ils me parlaient de ce que signifie le mot « habiter » C.S
Sortie le 30 septembre 2022
- Gérard Lépinois : GLUPS 15 €
Philosophe, dramaturge, essayiste, Gérard Lépinois, dit habiter aujourd'hui un hamac. Co-inventeur de la marionnette Padox qui a fait le tour du monde, il est surtout un merlinpinpin farceur qui nous provoque avec sa langue fourchue.
« Depuis dix ans, écriture quotidienne sur Facebook ma Corne, parution immédiate pour presque personne. Glups est l'un des dossiers ainsi constitués avec ces textes-miettes, choisi au sentir pour une certaine forme de fantaisie, mélange, ancrage dans l'actualité aussi, pour être filtré, retravaillé, ajusté, mais sans attenter à sa spontanéité première, rien ajouter ni monter » G.L
Sortie le 30 septembre 2022
Marc-Israël Le Pelletier : Conversation dans un compartiment de 1° Classe théâtre, 18 €
Marc Israël-Le Pelletier vit au Canada depuis plus de trente cinq ans. Ses pièces (une soixantaine), qui sont jouées en Europe, en Amérique du Nord, en Afrique, interpellent notre société, de manière poétique, allégorique, esthétique, mais toujours et principalement politique.
Dans le huis-clos du compartiment où il nous entraîne, se joue une lutte des places, de classe, sur fond de responsabilité de catastrophe ferroviaire pour laquelle il faudra bien trouver un coupable.
Le vice accolé au mot président n’est pas qu’un préfixe, c’est le ferment de la mécanique infernale du pouvoir :
« .../Du regard il vous fusille/ Et soudain, D'un seul coup d'un seul /Vous devenez sa proie /Son gibier /... »
Sortie le 30 novembre 2022 ______________________________________________________________
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Vous pouvez régler par chèque en remplissant le bulletin ci dessous.
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Les Cahiers de l’Égaré
669 route du Colombier,
83200, Le Revest-les-Eaux
En vous souhaitant de trouver dans nos livres quelques égarements bienvenus, je vous assure de toute ma reconnaissance et de celle de notre comité.
Jean-Claude Grosse
2° réunion 2022 du comité éditorial après celle du 6 janvier qui a choisi les 5 titres 2022; réunion du comité éditorial du 31 mars avec Claire Salin
14 mai 18 H 30 / atelier d'artiste / Ivry / Concertina par Isabelle Forno avec Scott Taylor
lecture de Concertina de et par Isabelle Forno, accompagnée par Scott Taylor et ses 3 concertinas
- le 14 mai à 18 H 30, atelier d'artiste N° 18, ancienne usine Yoplait,
42-44 rue Jules Vanzuppe à Ivry sur Seine
c'est dans l'atelier N° 18, 42-44 rue Jules Vanzuppe à Ivry sur Seine que se déroulera la lecture musicalisée de Concertina, samedi 14 mai à 18 H 30, par Isabelle Forno accompagnée par le concertinatiste Scott Taylor
l'atelier N° 18 est celui du sculpteur Jacques-Alain Lachant (par ailleurs ostéopathe, auteur de nombreux livres sur la marche, dont le dernier "la légèreté qui soigne" chez Payot)
Pour avoir une approche de son travail de sculpteur voici le lien YouTube où il présente l'œuvre " Ecce Homo "que vient d’acquérir le Museo dei Cappuccini de Milan.
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Una nuova acquisizione del Museo: Ecce Homo, di Jacques Alain Lachant
Dal suo atelier a Ivry-su-Seine, lo scultore Jacques Alain Lachant, ci racconta la sua opera: la genesi, il materiale, la tecnica e le intenzioni.L'opera è u...
l'atelier N° 18 de l'ancienne usine Yoplait, présentation de l'oeuvre Ecce Homo
Les débuts musicaux de Scott se sont fait à la trompette en Virginie... Très vite, il se sent pousser des ailes à l'idée de voir et d'entendre différent, et s'envole loin des Etats Unis pour ...
http://www.remouleurs.com/compagnie/equipe/compagnie_scott_taylor/
présentation de Scott Taylor
9 avril 2022 hommage à Marcel Conche
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La maison d'édition "Les Cahiers de l'Egaré" organise ce samedi 9 avril à la maison des Comoni à Revest-les-Eaux une soirée hommage consacrée au philosophe Marcel Conche. Jean-Claude Grosse ...
entretien de 12'
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Le Revest les Eaux : Hommage au philosophe Marcel Conche
Maison des Comoni Le Revest Film, débat, témoignages, librairie, livres en délivrance Entrée libre le samedi 09 avril de 19 à 22 h À l'initiative de Jean-Claude Grosse, éditeur des Cahiers d...
https://www.tv83.info/2022/03/31/le-revest-les-eaux-hommage-au-philosophe-marcel-conche/
Soirée Marcel Conche 9 avril 2022 Maison des Comoni Le Revest
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Le Revest les Eaux : Hommage au philosophe Marcel Conche
Maison des Comoni Le Revest Film, débat, témoignages, librairie, livres en délivrance Entrée libre le samedi 09 avril de 19 à 22 h À l'initiative de Jean-Claude Grosse, éditeur des Cahiers d...
https://www.tv83.info/2022/03/31/le-revest-les-eaux-hommage-au-philosophe-marcel-conche/
rédacteur de cet article Jean-François Principiano
affiche de la soirée du 9 avril 2022; au revoir pour certains, adieu pour d'autres, je vous tire mon chapeau, je tire la révérence; Marcel contemplant le pré à Treffort
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Sauvons la Nature. Sauvons la Vie. Save-forest.org
Signe la petition pour l'UE: http://save-forest.orgLa forêt sauvage de "Les Guilleries" (Catalogne, Espagne) est gravement menacée par la construction d'une ...
Marcel Conche dans sa centième année
Marcel Conche s'est éteint, dimanche 27 février 2022 à 8 H du matin dans la maison familiale de Treffort dans l'Ain. À un mois de son 100° anniversaire.
Ses obsèques auront lieu le mardi 8 mars à 14 H 30 à Bourg-en-Bresse. Et son inhumation au cimetière d'Altillac, le 9 mars à 16 H.
Je vais faire une grande boucle ou plutôt un parcours en zig et en zag, vers le nord depuis Le Revest (l'Ain), puis vers le sud-ouest (la Corrèze) puis vers Paris pour redescendre en train en 4 H 30 au lieu de 11 H depuis Bretonoux.
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Marcel Conche dans sa 100° année - Blog de Jean-Claude Grosse
clos et maison vus d'en bas à Treffort Marcel Conche s'est éteint, dimanche 27 février 2022 à 8 H du matin dans la maison familiale de Treffort dans l'Ain. À un mois de son 100° anniversaire....
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La mort et la pensée de Marcel Conche/J.C.Grosse - Blog de Jean-Claude Grosse
Dans sa dernière lettre du 13 novembre 2021 à M. C., celle qui au téléphone recevait les textes de Marcel pour ensuite les mettre en page et cela durant 8 ans, quotidiennement, sauf week-end, M...
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Le Siècle de Marcel Conche (ouvrage collectif) - Les Cahiers de l'Égaré
couverture extérieure, photographie de Sylvette Pierre, prise le jour des 99 ans de Marcel Conche / couverture intérieure, vignette de Marie Morel Le Siècle de Marcel Conche ouvrage collectif en...
https://cahiersegare.over-blog.com/2021/09/le-siecle-de-marcel-conche-ouvrage-collectif.html
le silence d'Émilie, édité HC, épuisé, prix des Charmettes / Jean-Jacques Rousseau en 2011, prix n'existant plus; à Altillac, en mars 2010 pour parler avec Laure Adler de l'amour de Marcel Conche pour Emilie Borel; enregistrement disponible sur France Culture; je suis déjà en posture de méditant; extrait ci-dessous du texte écrit par Emilie Borel à ma demande acceptée sans hésitation après 10 ans de silence
Emilie Borel
Les cent ans de Marcel Conche
Je le voyais arriver de loin sur l’ancienne voie ferrée, garer sa petite voiture à l’ombre des chênes et sortir sur le chemin poussiéreux qui contournait la parcelle d’oliviers. Il était habillé de son veston, comme à son habitude et coiffé de son chapeau qu’il ne quittait jamais et surtout pas sous ce soleil d’été.
Il arrivait comme ça, pour observer les oliviers, pour me regarder m’occuper de mes arbres, pour échan- ger quelques phrases. Animé de cette curiosité qui lui était propre, il essayait de percer le mystère de mon attachement à cette terre au semblant aride, dure et ingrate.
Je savais tout cela et bien que mes paroles emplies de douceur tentaient de lui expliquer cet attachement, il persistait à ne voir que de l’entêtement. J’essayais d’amener son regard vers le geste qui liait ma main aux feuilles de l’olivier, mais je savais qu’il s’arrêterait toujours au simple geste.
Pourtant, j’avais imaginé que notre philosophe, l’un des rescapés de notre siècle à recevoir ce titre mérité et méritant, avec son œil affûté réussisse à déceler les raisons de ce bonheur signifié plus par mes gestes que mes paroles. Mais il n’en était pas ainsi. La question qui le préoccupait désormais était celle-ci : pourquoi privilégier le choix du travail de la terre qui dépend presque entièrement du bon vouloir du ciel plutôt que le confort d’une vie plus intellectuelle où la raison est maître ? Il s’évertuait à me proposer des alternatives qui pourraient me soustraire à cette fatigue lui rappelant une jeunesse de rudes labeurs à la campagne...
pages 23-24 Le siècle de Marcel Conche
à Beaulieu sur Dordogne en 2012, Marcel disant à JCG, heureusement qu'on meurt; photo François Carrassan, auteur d'un livret Heureusement qu'on meurt, sur une phrase de Marcel Conche
lettres ouvertes à Mona Chollet et à Edgar Morin - Blog de Jean-Claude Grosse
courte lettre ouverte à Mona Chollet chère madame, j'ai sauté sur votre livre à cause de son titre que j'ai interprété selon mon miroir intérieur j'ai connu un amour inouï de 46 ans avec l'...
https://les4saisons.over-blog.com/2022/01/lettres-ouvertes-a-mona-chollet-et-a-edgar-morin.html
Marcel Conche par Jean-Claude Grosse - dailymotion
Conférence donnée par Marcel Conche, le dimanche 27 janvier 2008, dans le cadre du colloque organisé par l'Institut de science et de théologie des religions de Toulouse sur le thème: Demain av...
playlist de 11 vidéos la voie certaine vers "Dieu" / la beauté / entretien avec Dominique Glasson / la folie
Conche Gunzig par Jean-Claude Grosse - dailymotion
Rencontre entre le cosmologiste Edgard Gunzig et le philosophe Marcel Conche, à Altillac, le 11 novembre 2009, rencontre filmée par Jean-Claude Grosse
le cosmologiste et le naturaliste
Et ton livre d'éternité ? Jean-Claude Grosse + Vita Nova
Dans ce roman polyphonique et labyrinthique de 666 pages, Jean-Claude Grosse, facétieux porteur de masque et joueur de rôle, praticien fantasque de la « commerie » nous livre à 81 ans, une œuvre bien plus vivifiante que testamentaire.
Interrogé par l’épousée lors de son admission à l’hôpital, un mois avant sa disparition : je sais que je vais passer, où vais-je passer ? l’auteur sonné et sommé de répondre est tombé sur ce paradoxe :
Ce qui passe ne reviendra pas, nevermore, mais il sera toujours vrai que ça a eu lieu, for ever.
Le passé passe mais ne s’efface pas. Un livre d’éternité s’écrit donc par chacun d’entre nous, un livre unique, le nôtre, infalsifiable, inoubliable.
Où passe-t-il ? Quand le rend-on ? Tout livre d’éternité est un livre en vérité, atemporel, acausal même si les épisodes sont datés et explicables, une divine comédie qui ne s’ignore pas.
En le rendant, on en a fini avec les romans et romances de sa vie.
Le sommaire non paginé aux pages 623-626 donne un aperçu des thèmes abordés par l'auteur. Il n’évite aucune des préoccupations politiques, sociales, sociétales, écologiques de la période, ni aucune des interrogations philosophiques et spirituelles interpellant les hommes depuis des temps très anciens.
Toujours en mouvement, le scripteur en état de flow ou d'autohypnose nous déroute et parfois même nous envoûte par la variété de ses écritures.
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J.-C. Grosse: un intellectuel singulier
J.-C. Grosse : un intellectuel singulier Jean-Claude Grosse n'est pas forcément connu des lecteurs de Médiapart, et pourtant il " en fait des choses " : éditeur des Cahiers de l'Egaré, homme de...
https://blogs.mediapart.fr/yvon-quiniou/blog/201221/j-c-grosse-un-intellectuel-singulier
premier papier du philosophe Yvon Quiniou sur Et ton livre d'éternité ?
/https%3A%2F%2Fwww.mediapart.fr%2Fassets%2Ffront%2Fimages%2Fsocial%2Fog_image%2Fbillet_blog.png)
Et ton livre d'éternité ? de Jean-Claude Grosse + Vita Nova
L'auteur de ce livre d'éternité fut le jouet pendant 80 ans de la commerie. Je-Moi-Lui faisait comme tout le monde. Porteur de masques, joueur de rôles, il fut un faussaire, un imposteur. À 80 ...
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Macronique, ouvrez livre et cahier de l'Egaré
Ça y est il l'a rendu ! Quoi ? Mais non pas son âme. Cela peut se faire. Cela se fera. Il sait qu'il va passer... Mais où ? Lui le sait. Il rejoindra l'épousée. Et ce fils perdu sur une route ...
chronique du journaliste Jacques Larrue
ET TON LIVRE D'ETERNITE ?
Jean-Claude Grosse
Les Cahiers de l'Egaré
par Rachel Kaposi
« Où va-t-on au bout du temps fini » ? demande l'épousée.
Telle est la question essentielle, fil rouge du livre, qui ressurgit, tel un leitmotiv, tout au long du livre.
Peut-on alors envisager une autre réponse que celle de ces signes indélébiles déployés sur 666 pages pour fixer ce que la mémoire pourrait effacer ? Et aussi percevoir l'importance de ce livre-cadeau offert un 14 février à une absente toujours présente.
« La demande est surhumaine », dit l'épousé.
« Mais ce qui est humain, c'est notre promesse. »
Pour entrer dans le cœur du livre, puisqu'il s'agit de toute évidence d'un livre de cœur, j'ai tenté de me rapprocher de Lui-Je et de Je-Lui, et de cette identité se dédoublant pour mieux s'envisager.
JE n'a pas d'âge, et paraît extrêmement vivant dans cette façon qui est sienne de « Poétiser » ainsi les différents moments de la vie quotidienne, « sans originalité à tout prix ».
Devenu « agitateur culturel », il s'interroge, et cherche à donner sens aux événements en tentant de reconstituer les éléments du puzzle.
Reconstituer, recoller, c'est faire le choix du symbolique (en recollant les morceaux du bol brisé).
« Ce qui me tourmente... C'est un peu, dans chacun de ses hommes, Mozart assassiné »
Ne serait-il pas là, le moteur d'action de JE-LUI dans le monde et la culture ?
Lui-je, hiérosolymitain d'Avers sous les eaux.
Toujours à l'affût. Faisant en sorte pour que rien de bien ne se perde .
Lui-je, incarnation de l'amour infini.
Tellement perceptible dans le dialogue entre deux âmes sensibles, le grand-père et la petite-fille, capables de dialoguer vrai tout au long de conversations nous faisant cheminer au cœur même de leurs deux intelligences croisées.
« Vivre dans une réalité élargie », dit la petite fille qui me fait ainsi découvrir ses sept pouvoirs : « celui du soleil, celui de la lune, celui de l'eau, celui de l'air, celui de la terre, celui des fleurs et celui de la Nature (avec un N majuscule).
Elle qui a déjà compris la nécessité de mots ayant un sens, et qui préfère se taire plutôt que parler pour ne rien dire.
La vie est comme une épopée, avec ses zébrures blanches et noires., pensent-ils.
Et c'est ainsi que cet incroyable parcours conduit à la naissance, un 25 décembre 2020, jour de Solstice d'hiver, à 00 h, de « Je suis Vita Nova ».
« J'irai sur mon chemin de vie jusqu'à cessation de vie, remplissant la mission de vie qui semble être la mienne : la bienveillance par les mains, le regard, les sourires, du silence d'accueil... », écrit-il.
Sans doute s'agit-il d'accéder à une nouvelle dimension, à de nouvelles valeurs (d'humanité, d'empathie).
L'enjeu est immense.
Pour devenir ange. Et gai rire des maux passés.
Et ton livre d'éternité ? Jean-Claude Grosse + Vita Nova
format 16 X 24, paru le 14 février 2022
les abonnés ont été servis en décembre 2021 comme annoncé
666 pages dont 6 en quadrichromie
ISBN 978-2-35502-130-5 / PVP 28 € /
Licence Creative Commons
L’écrivain / Jean-Claude Grosse
hiérosolymitain d'Avers sur les eaux / d’Avers sous les eaux depuis le Déluge /
et de Corps Ça Vit /
et / Vita Nova
Les Cahiers de l’Égaré 669 route du Colombier 83200 Le Revest-les-Eaux
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Aphrodite's Child and Irene Papas- Infinity ∞
Band : Aphrodite's Child and Irene PapasSong : ∞ (Infinity) Album: 666 (1972)Painting: Saint Anna by Nikos Gabriel Pentzikis (1908-1993)
infinity by irène papas et aphrodite's child, une performance "diabolique" ?
Voilà un livre d’éternité de 666 pages, placé sous le signe du diable, le tentateur qui propose à chacun de démesurer son nombril.
L’auteur de ce livre d’éternité, Celui qu’on appelait communément J.C., hyérosolymitain d’Avers sur les eaux, d’Avers sous les eaux depuis le Déluge et de Corps Ça Vit, appellation non brevetée, non protégée l’identifiant par nom-prénom, date et lieu de naissance, taille 1,69, sexe de taille XXL, fut le jouet pendant 80 ans de la commerie.
Je-Moi-Lui faisait comme tout le monde. Porteur de masques, joueur de rôles, il fut un faussaire, un imposteur.
À 80 ans passés, Lui-Je-Moi fut pris de fou-rire, il s’allégea puisqu’il n’était rien ni personne.
Moi-Lui-Je, Celui qu’on appelait communément J.C., donna naissance le 25 décembre 2020 à 00H00 à Vita Nova, un esprit totalement woke, inidentifiable, sans sexe, sans âge, sans genre, sans espèce, sans Histoire, sans mémoires, localisé comme corps, non localisable comme esprit, intemporel et acausal, un trou noir obscur à soi, absorbant toute tentative de mise en lumière.
traverser le livre d'éternité en traversant l'univers d'aphrodite's child dans l'album 666, sous le chiffre du tentateur
oeuvres de Marie Morel et de l'artiste argentine Lucy Pereyra accompagnent les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique de 666 pages pour 81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le 14 février 2022
« Je crois bien que notre vie intérieure tout entière est quelque chose comme
une phrase unique entamée dès le premier éveil de la conscience,
phrase semée de virgules, mais nulle part coupée par des points. »
Henri Bergson, L'énergie spirituelle, (in Oeuvres, édition du centenaire, Paris, P.U.F., 1963, p.858)
« Les vies que nous n’avons pas vécues, les êtres que nous n’avons pas aimés, les livres que nous n’avons pas lus ou écrits, ne sont pas absents de nos existences. Ils ne cessent au contraire de les hanter, avec d’autant plus de force que, loin d’être de simples songes comme le croient les esprits rationalistes, ils disposent d’une forme de réalité, dont la douceur ou la violence nous submerge dans les heures douloureuses où nous traverse la pensée de tout ce que nous aurions pu devenir. »
Pierre Bayard, Il existe d’autres mondes, (Les Éditions de Minuit, 2014)
en exergue de D’autres mondes de Frédéric Sonntag, Éditions théâtrales, avril 2021
en lien avec L’hypothèse du Tout et La Révolte des ressentants de Leafar Izen
Mise en gar_e
Καταστροφή / catastrophe
(définition trouvée dans les ruines de Pompéi par Pascal Quignard et rapportée dans Le sexe et l'effroi, p.79 ap. J.C., AD 79)
Καταστροφή / catastrophe est la rupture grave du fonctionnement d'une communauté ou d'une société impliquant d'importants impacts et pertes humaines, matérielles, économiques ou environnementales que la communauté ou la société affectée ne peut surmonter avec ses seules ressources
(définition transportée vers Mars par la navette Atlantis 2 financée par Élan Muské de Space-XXL et propulsée avec les dernières gouttes de combustible fossile après la catastrophe provoquée par la rencontre probable mais imprévue entre une plaque continentale et une plaque océanique coupant une moitié de la Terre en deux, laissant le magma à 1200° s’épandre en lave à la surface des deux moitiés de la moitié de Terre cherchant à se réconcilier avec l’autre moitié)
Les derniers jours de l'humanité
Au secours, les tués ! Assistez-moi, que je ne sois pas obligé de vivre parmi ces hommes qui ont ordonné que des cœurs cessent de battre ! Revenez ! Demandez-leur ce qu’ils ont fait de vous ! Ce qu’ils ont fait quand vous souffriez par leur faute avant de mourir par leur faute ! Cadavres en armes, formez les rangs et hantez leur sommeil. Ce n’est pas votre mort – c’est votre vie que je veux venger sur ceux qui vous l’ont infligée ! J’ai dessiné les ombres qu’ils sont et je les ai dépecés de leur chair ! Mais les pensées nées de leur bêtise, les sentiments nés de leur malignité, je les ai affublés de corps ! Si on avait conservé les voix de cette époque, la vérité extérieure aurait démenti la vérité intérieure, et l’oreille n’aurait reconnu ni l’une ni l’autre. J’ai sauvegardé la substance et mon oreille a découvert la résonance des actes, mon œil le geste des discours, et ma voix, chaque fois qu’elle citait, a retenu la note fondamentale, jusqu’à la fin des jours.
Écrite entre 1915 et 1919, cette pièce action éclatée en centaines de tableaux et une foule de personnages sans héros.
L’auteur Karl Kraus fut poursuivi pour pacifisme quelques mois avant la fin de la guerre. Pourtant, les faits mis en scène ici se sont réellement produits ; les conversations les plus invraisemblables ont été tenues mot pour mot ; les inventions les plus criardes sont des citations ; la chronique a reçu une bouche, de grandes phrases sont plantées sur deux jambes – et bien des hommes n’en ont plus qu’une…
Devant la porte
Un homme rentre en Allemagne. Mille jours durant, il a attendu dans le froid. Et après avoir attendu mille nuits dans le froid, il peut enfin rentrer chez lui. Et la vie qui l’attend ressemble à un film hallucinant. Il doit se pincer, ne sachant pas s’il rêve. Il s’aperçoit alors qu’il y a des gens qui vivent la même chose que lui. Il se rend compte que c’est un film ordinaire. L’histoire d’un homme qui rentre en Allemagne, comme tant d’autres. Tous ces gens qui reviennent chez eux sans pourtant rentrer car ils ne savent plus où aller. Chez eux, c’est dehors, devant la porte. Leur Allemagne, elle est là dehors, dans la nuit, dans la pluie, dans la rue. Voilà leur Allemagne !
Né à Hambourg en 1921, envoyé sur le front russe en 1941. Il en revient blessé et malade et passe la guerre entre l’hôpital, le front, et la prison, pour automutilation et activités subversives.
En janvier 1947, il écrit en une semaine la pièce qui fait de lui le premier écrivain célèbre de l’après-guerre allemande et, avec Heinrich Böll, l’un des représentants majeurs de la littérature des ruines : Dehors devant la porte, le récit du retour de Beckmann, simple soldat dont le foyer n’existe plus.
Beckmann a plongé dans le fleuve pour mettre fin à ses jours. À l'Elbe qui désire savoir ce à quoi il aspire, il répond : Pioncer. Là-haut, à la surface, je ne tiens plus. Je ne supporte plus. C'est pioncer que je veux. Etre mort, toute la vie. Et pioncer. Enfin pioncer en paix. Pioncer dix mille nuits d'affilée.
Mais l'Elbe lui répond résolument qu'il ne peut rester : Commence par vivre. Commence par vivre.
Wolfgang Borchert meurt le 20 novembre 1947, la veille de la première de sa pièce, à 26 ans.
en 5'44, un portrait d'auteur; le paradoxe de ce portrait c'est que l'auteur critique les gens atteints de "commerie", qui font comme et effet-miroir, son journal lui révèle comme il a fait "comme", un praticien de longue durée de la "commerie"
paradoxe, le sommaire du Livre d'éternité, traversée dantesque en 6 livres des enfers anciens et modernes, se trouve en fin de livre; voici donc un livre finissant par son commencement
Sommaire établi par l'auteur, ses avatars et ses métamorphoses
Les derniers jours de l'humanité
Dehors devant la porte
Livre I – au temps de l'apocalypse joyeuse /
autant en emporte le vent de chernobylhome /
autant en brasse l'océan de foukirira /
au temps du CAC 40 – COP 21 = COVID 19
1 – les migrerrants
2 – les marrantschiants
3 – 15 août 1971
4 – poison du 1° avril 2020 / le monologue du virus
5 – le temps du confinement
6 – admis aux soins intensifs
7 – le jour d'après
8 – sortie progressive du confinement
9 – contribution au jour d'après / nature et culture
10 – 9 juin 2021
Livre II – Romans polyphoniques de sa vie /
Ça vit choisit ses romans et romances
1 – La question (Question de vie et de mort)
2 – La déclaration inaugurale
3 – (Dés)apprentissage de la bêtise de la maîtrise
4 – La jeune fille de 16 ans
5 – Le jeune homme de 27 ans
6 – Grande Vie Cosmique / petite mort orgamisque / Intime / Extime
7 – La fabuleuse rencontre de Lola à La Béate, nid d'amour fusion de Serge et Lula
8 – Oui, je veux bien OUI
9 – Lola fille de joie
10 – Es-tu disponible ?
11 – 46 ans d'effet lune de miel
12 – 46 ans d'effet lune de miel (suite)
13 – Portrait de la femme aimée 40 ans après
14 – L'Éternité d'une seconde Bleu Giotto
15 – L’Éternité d’une seconde Bleu Giotto (à suivre)
16 – Les déambulations d'un confiné
17 – Brouillon à la 1° personne
18 – où j'en suis à 80 ans passés
19 – un manuscrit inédit
20 – rêve d'une école de la vie
21 – s'ensauvager l'été
22 – L’adolescente devenue Femme-Fâme
23 – Vivre les saisons au féminin que tu sois femme ou homme
24 – Voir / Recevoir le regard soudain lavé
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Vladimir Vissotski "Chasse au loup"
Vladimir Visotsky est un acteur, chanteur, poete russe. Il vivait en Russie et en France, il etait mari d'une actrice francaise Marina Vlady. Il etait dissid...
pour lire autrement le livre IV consacré au Baïkal, au théâtre
Livre III – Sa vie antérieure /
Ça vit adesso et sempre hic et nunc
1 – Enfance /Adolescence (1940 - 1953)
2 – Enfant de troupe / Saint-Cyrien (1953 - 1962)
3 – Lieutenant dans l'Algérie indépendante (septembre 1962 - février 1964)
4 – Sociologie des lieux communs / Lacan (1964 – 1967)
5 – Mai 68
6 – Militant trotskiste-lambertiste (1969 - 1981)
7 – Les 4 Saisons d'Avers sous les eaux (1983 – 2004)
8 – Retraite (Jubilación) fin juin 1998 - ...
9 – Je suis Charlie / 11 janvier 2015
10 – Attentat du Bataclan / vendredi 13 novembre 2015
11 – Le temps des Gilets Jaunes (17 novembre 2018 – décembre 2019)
12 – Écrire le viol / Réflexions sur l'affaire Weinstein / Le Consentement /
13 – Bicentenaire de la mort de Napoléon /
Décapitation de Louis XVI /
Décapitation de Samuel Paty
14 – 150° anniversaire de la Commune
15 – Ses nouvelles convictions politiques
16 – 35 ans après Chernobylhome
17 - Cahier des futurs désirés pour Corps Ça Vit
18 - En attendant, je pleure
19 - Et puis après, j'ai souri
Livre IV – Baklany / Baïkal - Sillages / la Vie / l'Amour-Agapé
Le théâtre dans la vie / le théâtre et la vie / le théâtre dans le théâtre /
Dans le sillage de Baïkalal
Dans le sillage de Dasha K
Dans le sillage de Marilyn
Livre V – Pharmacon : Tu es Aimé Tu es mon Bien-Aimé
Livre VI – La naissance de Je Suis Vita Nova
Une histoire de la vraie vie racontée par Samuel le barbier
le paradoxe de l’écriture du livre d’éternité est que remplir 666 pages en format 16 X 24 pour 81 ans de commerie vide totalement de son énergie,
le scripteur ;
un feu intérieur le consume, particulièrement agressif au niveau de la peau qui le dé-mange,
écorché vif
déquasmant = démasquant
ses écailles et peaux mortes ;
le scripteur ignore comment l’homme va ressortir
de ces vases communicants
de sa Vie à son Livre
de son Livre à sa Vie
VIDE ?
à moitié vide, à moitié plein,
oscillant de moitié en moitié sans retrouver l’UN
=
en langage des oiseaux
VIE D’EUX =
VIE 2
comme maladie = mal a dit comme soigné = soi nié comme guérir = gai rire
le livre d’éternité s’achève dans le rire pour passer à une vie étrange comme étrange = être ange
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Et ton livre d'éternité ? / JC Grosse + Vita Nova - Blog de Jean-Claude Grosse
premier papier du philosophe Yvon Quiniou sur Et ton livre d'éternité ? L'auteur de ce livre d'éternité fut le jouet pendant 80 ans de la commerie. Je-Moi-Lui faisait comme tout le monde. Porte...
https://les4saisons.over-blog.com/2022/02/et-ton-livre-d-eternite/jc-grosse-vita-nova.html
Le Sens / Guillaume Cantillon et Franck Magis
Le Sens de Guillaume Cantillon et Franck Magis
ISBN 978-2-35502-132-9
format 12 X 17, 84 pages, PVP 12 €
diffusion par Soleils distribution, 3 rue Jean Dollfus, 75018 Paris
« Le monde a-t-il jamais été transformé autrement que par la pensée et son support magique : le mot ? »
Tomas Mann
« Les utopies apparaissent comme bien plus réalisables qu'on ne le croyait autrefois. Et nous nous trouvons actuellement devant une question bien autrement angoissante : comment éviter leur réalisation défnitive ?... Les utopies sont réalisables. La vie marche vers les utopies. Et peut-être un siècle nouveau commence-t-il, un siècle où les intellectuels et la classe cultivée rêveront aux moyens d'éviter les utopies et de retourner à une société non utopique moins « parfaite » et plus libre. »
Nicolas Berdiaef
Questionner les utopies, tracer des hypothèses, se pencher sur l’acte de création, trouver sa juste place face à son art ou plus généralement dans le monde.
Le Sens est une clownerie, une farce chaotique,à trous, à gouffres, à réveils soudains, aux envolées habitées, traversée de certitudes et d’espérances, mais aussi saisie par les doutes et les constats d’échec vertigineux.
Guillaume Cantillon & Franck Magis
Le sens a été créé le 2 octobre 2018 au Téâtre du Rocher – La Garde
Mise en scène de Guillaume Cantillon
Collaboration artistique Frédéric Garbe
Scénographie Jean-François Garraud Lumières Nils Doucet
Création sonore Zidane Boussouf Costumes Sabrina Noiraux
Vidéo et Photos Geofrey Fages
Avec l'aide technique de Christian Richet et Cyril Cesarini
Avec Guillaume Cantillon et Franck Magis
Production le Cabinet de Curiosités (compagnie en résidence au Téâtre du Rocher).
Avec le soutien du Conseil régional PACA (aide à l'écriture), du Conseil Départemental du Var et de la Ville de La Garde.
Les Cahiers de l’Égaré
Je suis Carmen / Gilles Cailleau
Je suis Carmen, format 12 X 17, 72 pages, 13 photographies du spectacle by Charlotte Parmentier (pleine page)
Je suis Carmen de Gilles Cailleau
ISBN 978-2-35502-131-2
format 12 X 17, 72 pages, PVP 10 €
diffusion Soleils distribution, 3 rue de Fleurus, 75018 Paris
© dessins : Gilles Cailleau. Couverture, Carmunch | p.4, Les cousines | dos, Je suis le bœuf et le boucher.
© photographies : Charlotte Parmentier.
© LES CAHIERS DE L’ÉGARÉ
669 route du Colombier – 83200 Le Revest-les-Eaux
les4saisonsdailleurs@icloud.com
http://cahiersegare.over-blog.com
PRÉFACE
Ce qu’il faut dire d’abord, c’est le flou qui entoure toute écriture scénique. Je signe un texte, certes, mais d’où et surtout, de qui est-il venu ? Autant d’Amanda Righetti et de Sophie Chabert qui me l’ont inspiré au cours des deux mois de recherche, de répétitions, de vie créatrice commune. Le texte est donc de moi, mais le spectacle est de nous trois. Il est aussi de Christophe Bruyas, créateur des lumières, de Guillaume Cros qui en a fait la musique et de quelques autres. Reste à savoir si un texte initie une création ou s’il en procède et autant vous le dire, pour Je suis Carmen!, la question est indécidable.
D’autant plus que c’est une création de longue haleine.
Je suis toujours très lent, je mets beaucoup de temps à penser mes spectacles. La plupart du temps avant de me lancer, je fais un essai pour mettre à l’épreuve mon appétit, l’intérêt de la création, la première vibration publique.
Je suis Carmen!, c’est en 2016 que ça a commencé (je pourrais dire en 1982, quand j’ai fabriqué avec passion une marionnette Carmen ou en 83, quand ma mère a ramené les vinyles de l’Opéra de Pékin à la maison, ou dans les mêmes années quand Jean-Luc Godard, Carlos Saura et Francesco Rosi ont sorti leur film à peu près en même temps, et Peter Brook par-dessus le marché qui montait l’opéra aux Bouffes-du-Nord en trois versions distinctes... une frénésie de Carmens... mais j’arrête. 2016, pour un début, c’est très bien). Cinq ans donc avant le jour de la première, je savais déjà que je voulais monter Carmen, l’opéra, mais j’avais besoin de temps et de réponses. J’ai alors proposé à Amanda, une Espagnole sauvage que je venais de mettre en scène dans une autre aventure, de venir avec moi faire en dix jours une première exploration du continent Carmen.
L’idée était de s’installer avec une tente marocaine et une vieille roulotte (les mêmes qui ont été ma maison pendant treize ans et qui abritent depuis vingt ans Le tour complet du cœur, mon premier solo), de remplacer le mât unique de la tente par un mât chinois et d’en faire l’univers d’une jeune femme de cirque qui s’interroge sur tout ce qui fait le sel de sa vie : l’appel et le risque de la liberté.
J’ai dit “s’installer”, mais je n’ai pas dit où. C’était à Cornebarrieu – banlieue toulousaine, dans un centre éducatif ouvert pour jeunes délinquants, sous les auspices de la pénitentiaire.
Amanda, seule femme au milieu de vingt garçons prisonniers de leurs propres peurs et de leurs démons. Il en fallait du cran pour monter sur ce mât, les jambes à 80 centimètres des regards et leur parler d’amour, de liberté... Du cran pour faire valser toutes les règles.
Pour en rajouter une couche, le sort a fait de Cornebarrieu – où se côtoient des quartiers historiques et les cités peuplées des salarié·e·s de la filière aéronautique – la commune abritant ce lieu d’éducation répressive mais aussi le cimetière où est enterré Mohamed Merah et comme si cela ne suffisait pas, un centre de rétention administrative.
On imagine de quelles vibrations contradictoires on s’y sent traversé.
L’expérience a été si intense qu’elle nous aurait suffi pour avoir envie de continuer, mais au cas où on aurait hésité, la représentation finale devant les gosses, des voisins entrant pour la première fois dans ce lieu qui leur faisait une peur immense, une directrice de prison, un digne et sombre représentant du ministère de la Justice, deux du ministère de la Culture, le directeur de la Grainerie, fabrique des arts du cirque et de l’itinérance, qui avait initié le projet, l’équipe de la compagnie au grand complet et leurs retours à toutes et tous qui au-delà de l’intérêt d’un tel projet à cet endroit du monde n’admettaient pas que le spectacle puisse en rester là... Bref ! Suffisamment pour nous persuader qu’il fallait le finir.
Il y avait à cela trois obstacles : 1) Amanda venait d’être engagée par le Cirque Plume dans La dernière saison mais surtout, 2) j’étais persuadé que la vérité de cette création requérait de mettre à côté d’Amanda, une autre femme, cantatrice celle-là. À l’affirmation – “Je suis Carmen”, de la première, l’autre répondrait – “Mais non, Carmen, c’est moi !” Je rêvais de cette surprise qu’elles auraient toutes les deux, l’une venant de la fureur anarchique de la piste, l’autre du monde feutré et mesuré de la musique classique, à découvrir cette identification commune, à leur gémellité inattendue. Pour finir et tout bêtement, 3) ce n’était pas ce spectacle que j’étais venu créer.
J’ai donc 3) commencé par monter avec Raoul Lay, le directeur artistique de l’Ensemble Télémaque, Carmen, opéra déplacé, l’œuvre originelle de Bizet réécrite pour 4 artistes lyriques, 6 musiciens et 40 personnes habitant tout près de l’endroit où elle se joue. 2) J’y ai par la même occasion trouvé Sophie, la pièce manquante de mon premier essai et 1) j’ai attendu Amanda.
Voilà l’origine de ce projet singulier, dont le sujet l’est tout autant. Carmen, mythe trompeur...
Car voilà, Carmen n’est pas une histoire d’amour. Si c’en était une, ce serait ce fait divers dont la banalité est déjà en soi tragique : un homme aime une femme qui ne l’aime plus, alors il la tue. Une histoire ordinaire en quelque sorte, juste un samedi soir sur la terre, comme dirait l’autre, et qui ne fait jamais la une. La mort de Carmen, on la découvre par hasard au café en lisant son journal, à la page des chiens écrasés.
C’est en cela que même si Carmen peut parler d’amour autant qu’elle veut, c’est une autre histoire qu’elle raconte. Nous n’avons plus le droit de nous tromper aujourd’hui, dire je t’aime avec un couteau à la main est un subterfuge rhétorique pour passer sous silence le vrai sujet : la domination.
D’ailleurs, si sans minimiser cette question de la domination de genre, on prend le temps de désexualiser Carmen, le vrai mystère (et pas le pseudo mystère de la femme fatale, construction mentale toute masculine) le vrai mystère, donc, saute aux yeux : pourquoi, au dernier acte, fait-elle face? Il lui suffirait de dénoncer José, ou seulement de rentrer dans l’arène avec les autres et se mettre à l’abri... Elle ne le fait pas.
Elle ne veut pas être moins forte que José. Elle refuse de lâcher le moindre pouce de terrain.
Elle ne se retire pas.
C’est la dialectique du maître et de l’esclave selon Hegel. (J’ai conscience en écrivant ces lignes depuis l’île de la Réunion où je vis désormais que cette distinction hégélienne prend ici, terre mutilée par l’esclavage, un sens insupportable. Précisons donc qu’il ne s’agit pas d’une terminologie historique, mais d’une distinction conceptuelle.) Pour Hegel donc, “le maître” n’est pas maître parce qu’il est plus fort que l’esclave, mais parce qu’il n’accepte pas de vivre à n’importe quel prix. “L’esclave” de son côté veut vivre quoi qu’il en coûte... Pour Hegel le seul vrai maître n’est pas celui qui domine l’autre, mais celui qui est capable de dire non.
Carmen a le même problème. La liberté est le signe de son pouvoir, elle refuse d’être moins. Fuir devant José pour rester en vie, ce serait être moins que lui. En restant, elle l’oblige à la tuer et ce faisant, elle le condamne autant qu’il la condamne.
Carmen n’est pas une histoire d’amour, c’est l’autre inépuisable histoire, celle du pouvoir et de la liberté. Inépuisable plus que profonde, d’ailleurs, mais c’est peut-être la qualité des mythes, qui ne nous donnent pas à penser, mais à réfléchir. À nous y réfléchir.
Les mythes sont des mythes parce que ce sont des miroirs.
Carmen nous fait nous poser chacun pour soi la question terrible : jusqu’où suis-je prêt·e à aller pour défendre ma liberté ? C’est une question simple, mais inépuisable parce que sans réponse. Tout le monde peut la comprendre et tout le monde se la pose à plusieurs moments de sa vie, des fois sans même l’avoir formulée.
À quel endroit de nous s’étire la ligne de partage entre l’aversion pour les chaînes et l’aspiration à la tranquillité ?
Carmen est ce mythe parce que c’est un puits sans fond : est-ce si formidable que ça d’être libre ? Est-ce que ce n’est pas aussi une petite malédiction ? Tous ces choix à faire, tous ces bonheurs qui cessent aussitôt d’en être parce qu’ils nous sont imposés... Quel frein, quelle nourriture donner à mon intransigeance ?
Non vraiment, Carmen n’est pas une histoire d’amour, c’est l’histoire du courage, des courages... Pas l’histoire de nos moments de gloire, non, le contraire, l’histoire d’une défaite, de nos défaites, quand on a la force, l’élégance, le panache de perdre en beauté.
Carmen, c’est la chèvre de Monsieur Seguin.
Gilles Cailleau, 27 novembre 2021
Concertina / Isabelle Forno
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Les Cahiers de l'Egaré nous proposent ce recueil constitué de quatre-vingt-quatre poèmes et textes divers, percutants, mélancoliques ou tendres, des souvenirs glanés au fil des ans qui mêlent...
https://blogs.mediapart.fr/jacques-teissier/blog/030122/concertina-disabelle-forno
une note de lecture de Jacques Tessier sur son blog mediapart en date du 3 janvier
le livre Concertina d'Isabelle Forno et un des concertinas de Scott Taylor accompagnant Isabelle Forno
Les débuts musicaux de Scott se sont fait à la trompette en Virginie... Très vite, il se sent pousser des ailes à l'idée de voir et d'entendre différent, et s'envole loin des Etats Unis pour ...
http://www.remouleurs.com/compagnie/equipe/compagnie_scott_taylor/
Scott Taylor accompagne Yolande Moreau dans son spectacle Prévert
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Panorama intérieur... " plumes d'anges
Quand je suis née, ma mère ne savait pas si je vivrais longtemps mais elle voulait laisser une trace d'elle, aussi imperceptible et définitive que l'enregistrement d'un prénom sur un registre d...
la note des plumesdanges sur Concertina en date du 29 novembre 2021
Livre livré le 17 septembre, envoyé aux abonnés vers le 20 septembre; lecture privée le 25 septembre; présent à la Fête du livre du Var les 18-19-20 novembre 2021 sur le stand de la librairie Charlemagne
Concertina d'Isabelle Forno
284 pages, format 14 X 22
ISBN 978-2-35502-128-2
PVP 18 €
Né en 1953 à Toulon (Var). Travaille à Hyères (Var). Après des études aux Beaux-Arts à Paris puis à Marseille, il exerce sa profession d'architecte à Sanary-sur-Mer. Il part durant une diz...
Après un premier livre « Travail, peurs et résistances » (Syllepse 2012), incisif et critique sur la question des risques psycho-sociaux, Isabelle Forno nous livre dans ce recueil de textes intimes, une polyphonie de sons, d’inspirations, puisée dans ce qu’elle nomme les « chemins de faîte » de ses féminités, et qui « de fait » nous propulsent, sans filet, dans son univers émotionnel et sensoriel.
Vous comprendrez vite qu’elle aime jongler avec les mots, en déjouer les ruses, en stimuler les sens.
Sa musique vive et enjouée semble s’échapper du concertina, ce petit accordéon complice des danseurs et des clowns, aux sons mordants et doux, et que l’on ne tient pas avec des sangles.
Ses mots parfois deviennent des cris, piqués au fil du barbelé, tel le concertina d’acier que l’on déroule sur les clôtures des sites sensibles, et composé de petites lames affûtées et tranchantes.
Sous des formes courtes et variées, entre récits, nouvelles et poésies, avec ses textes tout à la fois pudiques et corrosifs, tendres et amers, drôles et tragiques, cueillis au plus près du réel ou portés par l’imaginaire, Concertina vous touche en plein cœur.
CONCERTINA :
- Le concertina est un type de fil de fer barbelé.
Emblématique des clôtures de prison, et des murs d’enceinte des sites ultra-sensibles, il est composé de bandes d’acier formées de lames tranchantes, enroulées en cercles concentriques.
C’est son volume ainsi que sa densité qui définissent son niveau d’efficacité contre les actes malveillants.
Ce système de protection peut être facilement implanté et remis en place en cas de dégradation. Il ne nécessite pas de maintenance. Ses lames de rasoir « judicieusement adaptées » retardent les tentatives d’intrusion « tout en s’intégrant parfaitement dans le paysage urbain ».Informations extraites de sites de fournisseurs. Rubrique : renseignez-vous sur nos fers barbelés...
- Le concertina est un instrument de musique ressemblant à l’accordéon.
De section hexagonale, il est tenu horizontalement entre les deux mains qui, soulevant une soupape, font passer sur des lames de cuivre, la colonne d’air fournie par un soufflet.Apparu dans les orchestres de chambre, c’est un vrai orgue portatif, petit, léger et puissant.
Le concertina s’intègre parfaitement à d’autres instruments pour accompagner tout type de musique, grâce à des sons à la fois mordants et doux, qui portent loin.Surnommé le « furet en cuir », complice des danseurs et des clowns, on ne le tient pas avec des sangles.
Informations extraites de sites d’histoire de la musique et des instruments, sites d’accordéonistes.
Rubrique : une petite boîte élastique...
Lessiver, colmater, reboucher, lisser les vestiges des peines anciennes, préparer le support des jours aériens.
Courbée sur la tâche, j’élimine une ou deux épaisseurs, j’en lime les trop-pleins, j’évide les enflures, les gratte, les racle, me frotte à leurs nervures, les ponce, les tape, ramasse sur le sol leurs brisures.
Pour polir une surface, sans pour autant la mater, un ponçage à l’eau est recommandé.
Si vous employez un grain d’abrasif trop fin, le risque est celui de l’effet miroir, tellement lisse que les maux disparaissent, et que vous inhalez leur poussière corrosive.
Je fais confiance à mes mains, à mes bras, pour qu’ils dosent l’effort jusqu’à la limite de cet effacement, pour qu’ils dessinent la zone du recueillement. [...] extrait de Work shop) P 271
choisi par l'éditeur :
SALON DES SENIORS
Il faut se rendre à l’évidence, il y a un moment, les hommes : il faut oublier,
Et même pire, il faut les fuir !
Que leurs amours soient en soins palliatifs, ou en phase terminale, qu’ils soient encore, ou à nouveau, ou temporairement célibataires, ils restent fuyants, craintifs, transparents, comme si la vie les avait durablement anesthésiés, et même à leur insu presque déjà quittés.
À trop actionner la pompe à mort fine, ils ne ressentent plus rien.
À peine encore dans leurs calcifs, quelques réflexes conditionnés, après s’être baladés en loucedé dans les galeries marchandes des objets homologués :
Jeunes filles en fleurs aux vieilles ficelles, femmes fatalement lubriques, infirmières et vieilles rombières...
Adeptes du racolage poussif, aucun signe de séduction, vêtements démodés couleur de tabac vieux, mal fago- tés, un peu crades, aigris, corps avachi, ils recyclent en boucle les souvenirs de leurs heures de lustre, et leurs faits d’armes auprès des dames :
« Je tirerai bien une dernière taffe, avant de rendre mon pyjama
Donnez moi vite une femme ! N’importe laquelle fera l’affaire ! »
Pour tromper l’œil de la mort, parfois les femmes sont d’accord.
Elles arrivent un peu coquettes dans des maisons abandonnées, aux chambres fermées sur le désordre, sous la poussière des drames anciens.
Aucun espace libre.
À peine les bras d’une banquette.
Redoutant de découvrir congelés dans un coin tous les membres d’une vie tronçonnée, elles ne s’égareront pas, fuiront les pénalités, et s’en tiendront aux conventions tacites de la prestation initiale.
C’est une passe non tarifée, pour un acte peu gracieux : il faut bien que vieillesse se passe !
L’usage des corps sera triste, on n’est pas loin du dégueulasse,
« C’était sympa de vous connaître, merci de votre invitation,
mais je ne vais pas pouvoir rester... »
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Concertina lu par Jacques Larrue - Les Cahiers de l'Égaré
Concertina le livre d'Isabelle Forno aux Cahiers de l'Égaré Voir la version en ligne 9.- LIVRE COMME L'AIR . Isabelle Forno la Toulonnaise, chronique sa vie en soixante-dix-huit tableaux C'est de la
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