Le cerf-volant de l'égaré N°3
Le cerf-volant de l'égaré
magazine littéraire et artistique,
numérique et gratuit,
paraissant aléatoirement
sur le blog des Cahiers de l'Égaré
Envoyé par mail ou par la newsletter du blog
avec Marina à Croix de Vie / avec Pessoa à Lisboa / lisant Elytis depuis la mer / lisant Saint-John Perse sur une plage varoise
en ce 8 mai 2025, le cerf-volant de l'égaré N°3 vous propose quelques liens découverts au fil de ses vire-voltes internautiques depuis 7 h du matin dans le ciel bleu du Revest par saints de glace
d'abord un article de The Conversation : 8 mai 1945 à Sétif : jour de victoire en France, jour de massacres en Algérie
puis un dossier paru ce 8 mai 2025 dans El Watan, quotidien d'Alger : saisir l'ampleur du 8 mai 1945
80 ans après, je suis tenté de dire :
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8 mai 1945 à Sétif : jour de victoire en France, jour de massacres en Algérie
Jour de liesse en France, le 8 mai 1945 est en Algérie un jour de deuil. Les massacres qui débutent ce jour-là à Sétif, Guelma et Kherrata vont causer des dizaines de milliers de morts.
by The Conversation
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SAISIR L’AMPLEUR DU 8 MAI 1945...
Cette série d'articles réalisée par nos soins est parue dans l'édition spéciale du jeudi 8 mai 2025 du quotidien El Watan commémorant le quatre-vingtième anniversaire des massacres de mai-ju...
https://benfodilreportages.wordpress.com/2025/05/08/saisir-lampleur-du-8-mai-1945/
by Mustapha Benfodil
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Quand l'Algérie était française - 1830-1962 - NON CENSURÉ
Le 5 juillet 1962, après huit ans d'une guerre à laquelle on a longtemps refusé ce nom, qui a fait trois-cent-mille victimes et mobilisé quelque deux millions de soldats français, le peuple al...
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Azmi Bishara. Le monde arabe au défi de l'hégémonie israélienne
Sarra Grira a rencontré de manière impromptue, à Doha, Azmi Bishara - intellectuel palestinien né à Nazareth et directeur de l'Arab Center for Research & Policy Studies - qui a accepté de ré...
https://orientxxi.info/magazine/azmi-bishara-le-monde-arabe-au-defi-de-l-hegemonie-israelienne,8206
article paru le 8 mai 2025 dans Orient XXI, comment ne pas évoquer Gaza dans le cerf-volant de l'égaré ?
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Le Ministère de la culture pointe du doigt dans un rapport communiqué mi-mars aux collectivités qui subventionnent l'association, la gestion calamiteuse mise en place par la direction de la vill...
article paru le 8 mai 2025 à 20 H 21 / comment ne pas évoquer la villa Noailles sur laquelle François Carrassan a écrit un essai bien accueilli, paru en octobre 2023, 2° édition janvier 2025
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New York, février 1961. Une soixantaine d'activistes interrompent, aux cris d'" assassins !", " meneurs d'esclaves !", " enfoirés racistes !", une séance du Conseil de sécurité de l'ONU. Aux c...
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documentaire vu le 8 mai 2025, entre 21 H 30 et 23 H 40 / documentaire d'exception sur les années 1960-1961, le Congo belge => RDC, la CIA, le Katanga, la CIA, Lumumba, la CIA, Malcom X, la CIA, la guerre froide USA-URSS, la CIA, l'ONU, la CIA, Ike, la CIA, Nikita, la CIA, Fidel, la CIA, Gamal, la CIA, Jawaharlal, la CIA, Louis Armstrong, la CIA, Dizzy, la CIA, Duke, Miles, Ornette, Thelonius, Archie, Maya, Nina, la CIA ; Abbey et Max, la CIA, dans we insist ! freedom now suite, un disque que j'ai mis des années à faire venir en importation des States, et qui sert de fond musical à mon focus auteur EAT
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Max Roach & Abbey Lincoln perform Tears For Johannesburg & Triptych (Prayer, Protest)
Max Roach: drums Abbey Lincoln : vocals Coleridge Perkinson: piano Eddie Kahn : bass Clifford Jordan: tenor sax I believe this recording is from 1964 from a Belgian TV show. In this performance they
We insiist ! Freedom now suite; un disque de légende, manque Peace dans ce triptych
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Provided to YouTube by Pschent La paix toujours · ZEF · Baltazar Montanaro · Miqueu Montanaro Mauvais Temps ℗ 2022 ZEF Mixer: Damien Dulau Mastering Engineer: Aurélien Claranbaux Art Director...
La paix toujours par Miqueu et Baltazar Montanaro
texte de Moni Grego chanté par une voix artificielle
glané, l'entretien de Christiane Singer de 2000, lors de l'émission Noms de dieux d'Edmond Blattchen
glanée, cette interprétation du poème de Lorca La guitare
par Carolyne Cannella
glanée, cette interprétation du Christ aux coquelicots de Christian Bobin
par Carolyne Cannella
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Edmond Blattchen reçoit Christiane Singer
entretien datant de 2000, dans le cadre de l'émission noms de dieux de la RTBF, animée par Edmond Blattchen ; une séquence particulièrement forte vers 49', l'histoire du rabbin revenant en fin ...
à 49', l'histoire du rabbin ...
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Federico García Lorca - La Guitarra / Bilingue - Traduction et Voix : Carolyne Cannella
" La guitarra ", Poema de la seguiriya Gitana /Poemas del Cante Jondo. Federico García Lorca Dessin au crayon et Traduction de © Carolyne Cannella Le poème qui appartient à son livre Poemas del...
magnifique proposition de Carolyne Cannella
texte lisible à l'entrée de la chapelle Notre-Dame du Beauvoir dite aussi du Beausset Vieux / l'homme-joie / photo en date du 24 avril 2024, prise par Aline Lascorz au cimetière de Marciac / tombe de Maximien Volochine à Koktebel en Crimée (en pensant à Marina Tsvétaïéva)
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Christian Bobin - Le Christ aux coquelicots - Hommage ... par Carolyne Cannella
Ce 23 novembre 2022, Christian Bobin nous a quittés à l'âge de à 71 ans. Requiescat in pace ... Je t'aime à en faire peur aux étoiles C'est une nourriture d'ange que ta parole Quand je leur a...
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Prendre des nouvelles de Christian Bobin...
RTBF. Emission 'Et dieu dans tout ça ?' diffusée en février 2024 - Prendre des nouvelles de Christian Bobin... " Si ce livre devait être le dernier, alors il faudrait qu'il soit le plus jeune d...
7 128 vues 22 mars 2025 RTBF. Emission 'Et dieu dans tout ça ?' diffusée en février 2024 - Prendre des nouvelles de Christian Bobin… « Si ce livre devait être le dernier, alors il faudrait qu’il soit le plus jeune de tous ceux que j’ai écrits » : voilà ce que nous pouvons lire dans « Le murmure » (Gallimard), le texte que Christian Bobin a terminé sur son lit d’hôpital à l’automne 2022. Le poète nous offre un livre d’une grande densité et d’une impressionnante sérénité. Alors qu’il a compris que ses jours sont comptés, il écrit : « Puisque je n’ai plus le temps, eh bien je vais le prendre ». C’est précisément ce que nous allons faire : prendre le temps d’écouter les derniers éclats de sa poésie – interprétés par la comédienne Stéphanie Van Vyve-, réécouter des bribes des entretiens qu’il nous avait accordés et échanger avec Gabrielle Lécrivain, son éditrice chez Gallimard. Et en fin de compte cette question reste ouverte : s’agit-il de notre dernier rendez-vous avec Christian Bobin ?
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FOCUS AUTEUR JEAN CLAUDE GROSSE
Dans cette interview, JCG livre intimement, son engagement poétique et politique, dans des réponses fouillées qui rendent hommage aux penseurs qui accompagnent sa réflexion sur l'écriture et l...
focus remontant à 2014 ; en 2025, je dirais ma vision autrement suite à une approche autre de la mort que je ne perçois plus comme néantisation mais comme un pas-sage, une dissolution par effacement dans le flow cosmique
nos outils de perception sont les sens, mais il est évident que les illusions sensorielles sont nombreuses, qu'on croit réel ce qui souvent ne l'est pas; il en est de même des sentiments; dire je t'aime à quelqu'un, le plus vivant des poèmes, est peut-être un délire, né d'un désir, d'où ce titre ambigu Parole dé-s/l-irante, s/l = est-ce elle ? tout désir n'est-il pas délire, toute parole délirante n'est-elle pas parole désirante ? la confusion par projection ou tout autre processus est au rendez-vous; il faut donc une grande prudence là où l'exaltation nous saisit; ce je t'aime dont je me dois de douter, une fois dit, chemine en l'autre vers un coeur qui bat la chamade, un esprit qui s'emballe, dans un corps qui s'émeut, au plus profond, le message pensé et émis, une fois reçu par l'autre devient milliers de messages chimiques, hormonaux, moléculaires, quantiques dont j'ignore la réalité et les effets, seule la personne réceptrice perçoit quelques effets, coeur qui bat plus vite, rêves érotiques, organes sexuels en émoi, appétit moindre...; n'est-il pas clair que prendre conscience de cette complexité peut nous inciter à plus de responsabilité, à accepter d'être responsable d'effets imprévus, secondaires, tertiaires et pervers; je peux même en arriver à bouger le moins possible pour déranger le moins possible l'ordre des choses car en fin de compte, on est toujours dérangeant, semeur de désordre; vivre en poète c'est déranger le moins possible et prendre son temps, vivre en poète c'est vivre sobrement, c'est réduire sa surface, son empreinte, c'est ne pas vouloir embrasser l'infini, c'est ne pas vouloir être éternel, c'est voir un monde dans un grain de sable, un ciel dans une fleur sauvage, tenir l'infini dans la paume de la main et l'éternité dans une seconde comme le dit William Blake dans Augures d'innocence, le plus fort programme que je connaisse
vue d'un champ de coquelicots du côté de Lourmarin; ça fait longtemps que je n'ai vu autant de profusion de rouge, de rouge vivant, se balançant dans le vent léger, un vent solaire, autant de rouge habité par la lumière, je prends des photos, je filme pour prolonger mon émotion, mon plaisir; ces coquelicots sont impossibles à cueillir, se refusent au bouquet, trop fragiles; ces coquelicots qui m'éblouissent se resèment d'eux-mêmes, je ne peux les semer, ils refusent la domestication; ces coquelicots fragiles résistent aux grands vents du midi; je perçois, ils me touchent au profond par leur beauté éphémère, impermanence et présence, insignifiance et don gratuit sans conscience du don (quoique sait-on cela ?) et ils me font penser, leur vie me vivifie, m'embellit, je me mets à chanter une rengaine venue d'un vieux souvenir, un petit bal perdu, ou comme un p'tit coquelicot par Mouloudji, je m'allonge, me livre au soleil, caresses qui font du bien, pas trop longtemps, messages héliotropiques envoyés aux niveaux les plus infimes, les plus intimes en toute inconscience même les yeux fermés et en méditation visualisante (la vie la poésie)
JCG
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Mouloudji "Comme un p'tit coquelicot" | Archive INA
Abonnez-vous http://bit.ly/inachansons Au fil des jours ORTF 20/04/1970 MOULOUDJI chante "Comme un petit coquelicot" dans un décor sylvestre Images d'archive INA Institut National de l'Audiovisuel...
"Le myosotis, et puis la rose Ce sont des fleurs qui disent que'qu' chose Mais pour aimer les coquelicots Et n'aimer qu'ça, faut être un idiot T'as p't-être raison, seulement voilà Quand j't'aurai dit, tu comprendras La première fois que je l'ai vue Elle dormait, à moitié nue Dans la lumière de l'été Au beau milieu d'un champ de blé Et sous le corsage blanc À là où battait son cœur Le Soleil, gentiment Faisait vivre une fleur Comme un petit coquelicot, mon âme Comme un petit coquelicot C'est très curieux comme tes yeux brillent En te rappelant la jolie fille Ils brillent si fort qu'c'est un peu trop Pour expliquer les coquelicots T'as p't-être raison, seulement voilà Quand je l'ai prise dans mes bras Elle m'a donné son beau sourire Et puis après, sans rien nous dire Dans la lumière de l'été On s'est aimés, on s'est aimés Et j'ai tant appuyé Mes lèvres sur son cœur Qu'à la place du baiser Y avait comme une fleur Comme un petit coquelicot, mon âme Comme un petit coquelicot Ça n'est rien d'autre qu'une aventure Ta petite histoire, et je te jure Elle ne mérite pas un sanglot Ni cette passion des coquelicots Attends la fin, tu comprendras Un autre l'aimait, qu'elle, elle n'aimait pas Et le lendemain, quand je l'ai revue Elle dormait à moitié nue Dans la lumière de l'été Au beau milieu du champ de blé Mais sous le corsage blanc Juste où battait son cœur Y avait trois gouttes de sang Qui faisaient comme une fleur Comme un petit coquelicot, mon âme Un tout petit coquelicot." Paroliers : Raymond Asso / Valery Claude / Valerie Bousquet (claude Valery)
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C'était bien (au petit bal perdu) par Philippe Decouflé
La chanson interprétée par Bourvil (qui me donne aujourd'hui encore des frissons) magnifiée par une mise en images pleine d'humour et de simplicité décalée de Philippe Découflé. Un bonheur!
C'était tout juste après la guerre Dans un petit bal qu'avait souffert Sur une piste de misère Y en avait deux, à découvert Parmi les gravats ils dansaient Dans ce petit bal qui s'appelait Qui s'appelait Qui s'appelait Qui s'appelait Non, je ne me souviens plus du nom du bal perdu Ce dont je me souviens c'est de ces amoureux Qui ne regardaient rien autour d'eux Y avait tant d'insouciance Dans leurs gestes émus Alors quelle importance Le nom du bal perdu Non, je ne me souviens plus du nom du bal perdu Ce dont je me souviens c'est qu'ils étaient heureux Les yeux au fond des yeux Et c'était bien Et c'était bien Ils buvaient dans le même verre Toujours sans se quitter des yeux Ils faisaient la même prière D'être toujours, toujours heureux Parmi les gravats ils souriaient Dans ce petit bal qui s'appelait Qui s'appelait Qui s'appelait Qui s'appelait Non, je ne me souviens plus du nom du bal perdu Ce dont je me souviens c'est de ces amoureux Qui ne regardaient rien autour d'eux Y avait tant d'insouciance Dans leurs gestes émus Alors quelle importance Le nom du bal perdu Non, je ne me souviens plus du nom du bal perdu Ce dont je me souviens c'est qu'ils étaient heureux Les yeux au fond des yeux Et c'était bien Et c'était bien Et puis quand l'accordéoniste S'est arrêté, ils sont partis Le soir tombait dessus la piste Sur les gravats et sur ma vie Il était redevenu tout triste Ce petit bal qui s'appelait Qui s'appelait Qui s'appelait Qui s'appelait Non, je ne me souviens plus du nom du bal perdu Ce dont je me souviens c'est de ces amoureux Qui ne regardaient rien autour d'eux Y avait tant de lumière Avec eux dans la rue Alors la belle affaire Le nom du bal perdu Non, je ne me souviens plus du nom du bal perdu Ce dont je me souviens c'est qu'on était heureux Les yeux au fond des yeux Et c'était bien Et c'était bien / Auteurs: Niel Robert Compositeurs: Vervaecke Gabrielle
JCG : il se veut poète tentant de rendre léger le quotidien mortifiant du commun des vivants. Poète de l’instant fugace laissant trace légère sur paroi rupestre ou peau délicieuse. Poète des rencontres floues et de l’amour fou. Poète de la part nomade qui survit en chacun, prête aux départs, sous la croûte sédentaire. Poète de l’intervention d’urgence contre les oppressions mangeuses d’hommes. À l’émotion de ceux que la vie interpelle – heurs et malheurs de chacun et de tous – il veut allier la lucidité de celui qui l’accepte comme elle vient – jusqu’à épuisement de ses jours et de ses nuits –. La volonté de celui qui veut la changer, en renonçant à ses aveuglements. L’humour de celui qui sait dérisoires son savoir et son pouvoir à l’échelle des grands espaces, des temps infinis, comme à l’échelle de l’infime, de l’intime. Il veut son écriture transparente pour essayer de faire entendre une voix juste.
Poète de l’Instant
[Couplet 1]
Sous la grisaille du quotidien mortel,
Je trace des vers, légers comme l’hirondelle.
Sur la peau douce ou la pierre des anciens,
Je chante l’instant, fugace, mais si vivant.
Des rencontres floues, des amours qui s’envolent,
Je suis le nomade, libre sous les étoiles.
[Refrain]
Oh, poète de l’instant, j’écris pour l’élan,
Contre les chaînes, je brise le temps.
D’une voix juste, transparente et sincère,
Je chante la vie, son feu, ses mystères.
[Couplet 2]
Sous la croûte lourde des jours sédentaires,
Je cherche la flamme des départs solitaires.
Contre l’oppression qui dévore les âmes,
Je lance des mots, des cris, des oriflammes.
Heurs et malheurs, je les prends comme ils viennent,
Avec un sourire, jusqu’à ce que tout s’éteigne.
[Refrain]
Oh, poète de l’instant, j’écris pour l’élan,
Contre les chaînes, je brise le temps.
D’une voix juste, transparente et sincère,
Je chante la vie, son feu, ses mystères.
[Pont]
Et dans l’immense, sous les cieux infinis,
Mon savoir s’efface, mon pouvoir s’amoindrit.
Mais dans l’intime, dans l’infime murmure,
Je trouve l’humour, la force qui perdure.
Je veux changer le monde, briser ses mirages,
Avec mes vers, je vole, je voyage.
[Couplet 3]
Ma plume est claire, elle cherche la lumière,
Pour faire entendre une voix qui espère.
Entre lucidité et folle émotion,
Je danse la vie, sa douce révolution.
Jusqu’à l’épuisement des nuits et des jours,
Je suis poète, je chante l’amour.
[Refrain]
Oh, poète de l’instant, j’écris pour l’élan,
Contre les chaînes, je brise le temps.
D’une voix juste, transparente et sincère,
Je chante la vie, son feu, ses mystères.
[Outro]
Sur les parois, sur les peaux, dans les vents,
Je laisse ma trace, poète de l’instant.
Oh-oh-oh, poète de l’instant…
Oh-oh-oh, jusqu’à la fin du temps…
Qui va me composer et interpréter cette chanson ?
Poète de l’Instant Paroles inspirées du CV du poète JCG Style : Folk-pop (Brassens rencontre Renan Luce) Tonalité : Sol majeur (G) Tempo : ~110 BPM
[Intro] G D Em C G D G G
[Couplet 1] G D Sous la grisaille du jour mortel, Em C Je trace des vers, légers, si frêles. G D Sur peau douce ou pierre des anciens, C D G Je chante l’instant, libre et vivant. G D Des amours fous qui s’envolent haut, Em C Je suis nomade sous les étoiles chaudes.
[Refrain] G D Oh, poète de l’instant, j’écris l’élan, Em C Contre les chaînes, je brise le temps. G D D’une voix juste, claire et sincère, C D G Je chante la vie, ses feux, ses mystères.
[Couplet 2] G D Sous la croûte des jours figés, Em C Je cherche la flamme des départs légers. G D Contre l’oppression qui broie les âmes, C D G Je lance des mots, cris en oriflamme. G D Heurs, malheurs, je les prends comme ils sont, Em C Avec un rire, jusqu’à l’horizon.
[Refrain] G D Oh, poète de l’instant, j’écris l’élan, Em C Contre les chaînes, je brise le temps. G D D’une voix juste, claire et sincère, C D G Je chante la vie, ses feux, ses mystères.
[Pont] Am Em Dans l’immense, sous les cieux profonds, C D Mon savoir s’efface, mon pouvoir fond. Am Em Mais dans l’intime, un murmure vibre, C D L’humour me porte, la force m’équilibre. G D Je veux changer le monde, briser ses murs, C D G Avec mes vers, je vole, je murmure.
[Couplet 3] G D Ma plume est claire, cherche la lumière, Em C Pour faire entendre une voix qui espère. G D Entre l’émotion et la folle raison, C D G Je danse la vie, sa révolution. G D Jusqu’à l’usure des nuits, des jours, Em C Je suis poète, je chante l’amour.
[Refrain] G D Oh, poète de l’instant, j’écris l’élan, Em C Contre les chaînes, je brise le temps. G D D’une voix juste, claire et sincère, C D G Je chante la vie, ses feux, ses mystères.
[Outro] C G Sur parois, sur peaux, dans les vents, C D G Je laisse ma trace, poète de l’instant. C G Oh-oh-oh, poète de l’instant… C D G Oh-oh-oh, jusqu’à la fin du temps.
[Outro instrumental] G D Em C G D G G
Selon Jean-Yves Leloup, „Écrits sur l’hésychasme”
C’est ainsi que le jeune homme apprit à fleurir . . . La méditation, c’est d’abord une assise et c’était ce que lui avait enseigné la montagne. La méditation, c’est aussi une ” orientation ” et c’est ce que lui enseignait maintenant le coquelicot : se tourner vers le soleil, se tourner du plus profond de soi-même vers la lumière. En faire l’aspiration de tout son sang, de toute sa sève transmutée en énergie.
Cette orientation vers le beau, vers la lumière le faisait quelquefois rougir comme un coquelicot. Comme si ” la belle lumière ” était celle d’un regard qui lui souriait et attendait de lui quelque parfum . . .Il apprit également auprès du coquelicot que pour bien demeurer dans son orientation, la fleur devait avoir ” la tige droite ” et il commença à redresser sa colonne vertébrale.
Cela lui posait quelques difficultés, parce qu’il avait lu dans certains textes de la philocalie que le moine devait être légèrement courbé. Quelquefois même avec douleur. Le regard tourné vers le coeur et les entrailles.
Il demanda quelques explications au père Séraphin. Les yeux du staretz le regardèrent avec malice : ” Ca, c’était pour les costauds d’autrefois. Ils étaient pleins d’énergie, et il fallait un peu les rappeler à l’humilité de leur condition humaine, qu’ils se courbent un peu le temps de la méditation cela ne leur faisait pas de mal . . . Mais toi, tu as plutôt besoin d’énergie, alors, au moment de la méditation, redresses-toi, sois vigilant, tiens-toi droit vers la lumière de Dieu, mais sois sans orgueil . . .d’ailleurs si tu observes bien le coquelicot, il t’enseignera non seulement la droiture de la tige, mais aussi une certaine souplesse sous les inspirations du vent et puis aussi une grande humilité . . . . ”
En effet, l’enseignement du coquelicot était aussi dans sa fugacité, sa fragilité. Il fallait apprendre à fleurir, mais aussi à faner. Le jeune homme comprenait mieux les paroles du prophète :
” Toute chair est pour Dieu comme l’herbe, et sa délicatesse est celle de la fleur des champs. L’herbe sèche, la fleur se fane lorsque le vent de Dieu les traverse ; mais au-delà de tout, le mot de Dieu demeure pour toujours… Les nations sont pour Dieu comme une goutte de rosée au bord d’un seau, comme la poussière fine sur une balance . . . . Les Juges de la terre à peine sont-ils plantés, à peine leur tige a-t-elle pris racine en terre . . . alors ils se dessèchent et la tempête de Dieu les emporte comme un fétu “. (cf. Isaïe 40-7, 8, 15, 23, 24).
La montagne lui avait donné le sens de l’Éternité, le coquelicot lui enseignait la fragilité du temps : méditer, c’est connaître l’Éternel dans la fugacité de l’instant, un instant droit, bien orienté. C’est fleurir le temps qu’il nous est donné de fleurir, aimer le temps qu’il nous est donné d’aimer, gratuitement, sans pourquoi, car qu’est-ce que nous pourrons recevoir d’autres à part ce que Dieu nous offre, et de la part de qui ? Pour quoi les coquelicots fleurissent-ils? Et pour qui ?
Il apprenait ainsi à méditer ” sans but, ni profit “, pour le plaisir d’être, et d’aimer la lumière éternelle de Dieu. ” L’amour est à lui-même sa propre récompense “, disait saint Bernard. ” La rose fleurit parce qu’elle fleurit sans pourquoi “, disait encore Angelus Silesius.
” C’est la montagne qui fleurit dans le coquelicot, pensait le jeune homme. C’est tout l’univers qui médite en moi. Puisse-t-il rougir de joie l’instant privilégié que dure ma vie. ” Cette pensée était sans doute de trop. Le père Séraphin commença à secouer notre philosophe et de nouveau le prit par le bras.
Il l’entraîna par un chemin abrupt jusqu’au bord de la mer, dans une petite crique déserte. ” Arrête de ruminer comme une vache le bon sens des coquelicots. . . Aies aussi le coeur marin. Apprends à méditer comme l’océan “.
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Transmission de la Méditation par Père Séraphim - Jean Yves Leloup
Uploaded by Seraphim Pastor on 2019-07-25.
méditation en 6 mouvements
Depuis toujours
Depuis toujours, alors que nous naissons, alors que nous vivons, alors que nous mourons, depuis toujours, nous existons déjà à l'infini du rêve.
Depuis toujours, nous rêvons un rêve rêvé depuis déjà longtemps. Où le passé est déjà présent et où le futur a déjà eu lieu.
Depuis toujours, nous rêvons notre propre histoire à chaque moment déjà présente dans le rêve éternel.
Où toutes les larmes coulent, où toutes les joies explosent, où toutes les expériences déploient leur récit, d'ombre, et de lumière.
Et comme l’océan et la vague, in-séparés sont le réel et le rêve. Depuis toujours, le jeu infini du réel est le rêve. Et c'est aller à l'océan que d'être le témoin du jeu des vagues ; et c'est baigner en soi-même que de plonger dans la profonde plénitude de ses eaux.
Depuis toujours, ciel et terre sont manifestés de l'invisible, comme l'est le plein-jour du caché, aussi que l'évidence des choses.
Depuis toujours, la vie entre dans l'immensité pour à chaque instant l'accomplir. Et ce qui jamais ne peut être vu et entendu naît avec les pierres, naît avec les arbres, naît avec les hommes.
Et ce qui demeure au-delà de chacun d'eux est au centre de leur nature.
Depuis toujours, avant que la pierre sur les coteaux ne roule, avant que la fleur des arbres ne parfume, avant que le cœur des
hommes n'aime, l'origine du monde est là en eux qui ouvre au silence son mystère.
Depuis toujours, il est à incarner ce que nous sommes, au cœur vibrant du croisement du ciel et de la terre, dans l'expérience humaine de l'esprit et de la matière, et à réunir, par l'événement de notre souffle, les énergies du recevoir et du donner, pour que se réalise la lumière.
Et comme la fleur et comme l'enfant, rien de nous n'est attendu où sans aucun motif, nous aimons. Il n'est depuis toujours dans l'équilibre des mondes, qu'à vivre ce qui arrive et jouir de ce qui est.
Il n'est à nous dans cette existence une joie et une vérité que de nous accorder à ce que nous sommes, et faire ce qui est.
Ivan Dmitrieff
vire-voltes hypnotiques avec Thierry Zalic :
le mot comme variable d'ajustement du corps
qu'as-tu fait de ton don ?
à l'intérieur de ...
LE MOT COMME VARIABLE D'AJUSTEMENT DU CORPS Les ailes du désir
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À l'intérieur de... Les portes de la perception 2
À l'intérieur de... À l'intérieur de... a une double fonction. Celle de distendre le temps et entrer à l'intérieur, dans ce que l'on pourrait appeler le microcosmos. Les phrases qui suivront ...
AR BASION VRA
Fructus ventris lui Jesus . ..
Kalon 1l1ari oa iJ'LLezus.
Kalon i\Jari oa truezus
0 vont d' ar varn. dirak Jézus .
Gwener ar Grocz, war-dro k1·ei.o;te,
·Gwelet Jezus a voe true.
Gwelct J ezus a voe true .
0 tougen e groez d'ar mene.
Mene Kalvar a oa zzhel,
Kroaz lion Zalver a oa ponn er.
Ar Judevien ne dougent ket
E groez d'hon Zalver binnigel.
Mes gwir V ab Dou e he dougas
~Var e zaoulin d' ar jardin c'hlas.
Er jardin c'hlas pan arruas,·
Eno pemp kentel a 'lennas.
Eno l ennas fasilamanl
K.enkouls d' ar c'hoz 've l d' ar yaouank.
Eno e lennas l enn idik
Kenkouls d'ar paOllJ' ha d' ar pinvik .
P'oa 'n laer Vm·i 'llont gant an hent ·
Tri mab yaoLLank a rankonll' e nl.
- « Tri mab yaouank , d'in lavaret
Men ez oc'h bef, da ven ec'h èt? >>
- << Be.l omp du-z e war az· mene
'Welet seve! ar groez neve .:
'"" .el et seve[ m· groez neve ;
'Ver krusifio gw ir Vab Doue. »
An laer Vari , na pa glevas,
Taer gwech d 'a n douar a go rr eas.
Brittia, 1913, n° 8Malrieu 431- 299-
Taer gwech d'an douar a goueas;
An tri mab yaouank o savas.
- << Tau et, Mari, ne olzelet ket;
N'eo ket gwir pez lw peus klevet.
Mar deo Saluer ar bed 'glasket,
En ti Herod hen kaviet. »
- << Herod, Herod, pec'her ingrat,
E men Iwc'h eus laket ma . mab ~ 11
-- << lifar deo Salvrr ar berl 'glasJ.:.et,
'R mene Kalvar h en kavïet. ))
-- cc .Tzzdas ! Judas 1 D' in lavaret
Dre m.en 'man an hont da lJonet? })
- « Heu.ilhet aze koste 'r rozou _,
J([ev1'e t trouz ar morzolou.
Klev'iet trouz ar morzolozz .
0 skoi war bennou an tachou. ;
An tachou dir ha re hozzarn
' Plantan 'n treid Jezus, 'n e zaozraz·n ;
An tachou dir hag ar z·e blom,
'Plantan da Jezzzs 'n e galon. 11
- « 1lfa mabig paour, d'in lavaret
Piou aze en eus ho lake(?
Neb en eus ho laket aze
Me 'garfe bout laket iv e.
Me 'm.i.fc po/cet d'ho taondroad
Ha graet eun tvrch d' lw tioulagad ;
Ha graet eun torch d'ho tioulagad :
Nan ·int 'met goulïou. ha gwad. »
'Oa ket e gomz peur lavaret,
Ar groez d'an dollar daoubleget.
Ar groez d'an douar daouble[Jel
Da rei da Vari da bolcet.
- « Sant Yan ! Sant Yan .' Kenderv Doue,
Kaset ma mamm baour alese.
Kasel·hi d'ar gêr da ou elan,
Chomin war ma c'hroez da zec'han .
•
Brittia, 1913, n° 8Malrieu 431-300-
Del'f, ma mamm, ma mollchouer,
fla laket-han en hoch 'h albcr.
Nan et ket ganlall d'an dour skier,
Rak c-harz 'man rtwad bo Salver.
~an êt ket gantan d'an dour slank,
Bout a zo 'barz seiz .c;akramant.
Bout a zo 'barz seiz sakranÎalll,
'N Nouen, 'n Urz, lll' Vadeiant.
Bout a zo ' barz seiz .donezon
Dll gèmere-t pa ' po ez~mm . ))
· Sed aze ' 1· fa:>ion vin.!lig ef
Da biou bennak n'he youio kcl .
Neb n' he goui ket hay h e selaou
En ne·uo .l od en delli.daou.
An neb he_ goui ltag he c'lwno
Pemp kant devez pardon 'nevo.
· (C~anté par Madame Caurel de Plougei·nével)
Fructus ventris tui, Jésus
Le cœur de Marie est perclus.
Le cœur de Marie est perclus
De voir juger son fils Jésus.
De voir Jésus le vendredi
C'était pitié en plein midi.
C'était pitié de voir cela,
Jésus monter au Golgotha.
Le Golgotha, il est si haut
La croix si lourde sur son dos.
Les Juifs n'ont pas porté sa croix
Jésus en porta seul le poids.
A deux genoux, il l'a portée
Au Jardin Vert il est monté.
Au Jardin Vert il est venu
Et cinq leçons il nous a lu,
Ses cinq leçons pour tous ici,
Chacun de nous, grands et petits,
Chacun de nous, petits et grands,
Jeunes et vieux pareillement.
— Hérode, Hérode, pécheur jaloux,
Mon pauvre enfant est-il chez vous ?
— Si c'est Jésus que vous cherchez,
Chez Pilate vous le verrez.
— Pilate, Pilate, pécheur jaloux,
Mon pauvre enfant est-il chez vous ?
— Si c'est Jésus que vous cherchez,
Au Golgotha vous le verrez.
Les trois Marie en s'y rendant
Ont rencontré trois jeunes gens.
— Trois jeunes gens, me direz-vous,
Où allez-vous, d'où venez-vous.
— Nous revenons du Golgotha,
Nous avons vu dresser la croix,
— Nous revenons d'un triste lieu
Où est en croix le Fils de Dieu
Un lieu de peine et de douleur
Où est en croix notre sauveur.
— Saint Jean, Saint Jean, oh dites-moi
Comment aller jusqu'à la croix.
— Suivez la route des coteaux,
Vous entendrez les lourds marteaux,
Les lourds marteaux qui frappent fort,
Perçant de clous son pauvre corps
Les clous de plomb, les clous d'acier,
Perçant ses mains, perçant ses pieds.
Les clous d'acier, les clous de plomb
Perçant son cœur au plus profond.
Marie, sitôt qu'elle entendit,
Tomba au sol, évanouie.
Trois fois au sol elle est tombée,
Trois fois Saint Jean l'a relevée.
— Saint Jean, Saint Jean, oh dites-moi,
Qui est mon fils parmi les trois ?
— C'est celui sur la grande croix,
Face à la pluie, au vent, au froid.
— Si je volais comme un oiseau,
Je volerais vers lui là-haut,
J'y volerais pour déposer
À mon doux fils deux-trois baisers
À mon doux fils deux-trois baisers,
Son cœur en serait soulagé.
Ces mots n'étaient pas prononcés
Que la grande croix s'est baissée
Que la croix s'est agenouillée
Et Marie a pu l'embrasser.
— Mon pauvre fils, oh dites-moi
Qui vous a mis sur cette croix ?
Qu'importe qui vous y a mis,
Je voudrais qu'on m'y mette aussi
Pour essuyer vos pauvres yeux,
Vos pauvres pieds si douloureux
Vos pauvres pieds troués, souffrants,
Couverts de larmes et de sang.
— Saint Jean, Saint Jean, cousin de Dieu
Menez ma mère hors de ces lieux.
Conduisez-la sous votre toit,
Veillez sur elle au nom de moi.
Ma mère va rester pleurer,
Moi, sur la croix, je vais sécher.
Prenez, ma mère, mon mouchoir
Conservez-le dans votre armoire,
Conservez-le dans votre armoire,
Le sang du Christ y est en gloire
Là sont en gloire le saint chrême,
L'extrême-onction et le baptême,
Le baptême et l'extrême-onction
Pour nous donner l’absolution,
Pour nous donner les sacrements
Par un prêtre vêtu de blanc.
S'il est lavé dans l'eau qui dort,
Le monde sera mis à mort,
S'il est lavé dans l'eau qui court,
Il n'y aura ni nuit ni jour.
S'il est lavé dans l'eau qui gronde
Viendra pour tous la fin du monde.
La Passion en breton par Kemener Yann-Fañch
L’Hymnne à la création
(Nasadiya Sukta. Rig Veda, X, 129)
Il n’y avait pas l’être, il n’y avait pas le non-être en ce temps. Il n’y avait espace ni firmament au-delà. Qu’est-ce qui se mouvait ? Où, sous la garde de qui ? Y avait-il l’eau profonde, l’eau sans fond ?
Ni la mort n’était en ce temps, ni la non-mort, pas de signe distinguant la nuit du jour. L’Un respirait sans souffle, mû de soi-même : rien d’autre n’existait au-delà.
A l’origine les ténèbres couvraient les ténèbres, tout ce qu’on voit n’était qu’onde indistincte. Enfermé dans le vide, l’Un, accédant à l’être, prit alors naissance par le pouvoir de la chaleur.
Il se développa d’abord le désir, qui fut le premier germe de la pensée ; cherchant avec réflexion dans leurs âmes, les sages trouvèrent dans le non-être le lien de l’être.
Leur cordeau était tendu en diagonale : quel était le dessus, le dessous ? Il y eut des porteurs de semence, il y eut des vertus : en bas était l’Énergie spontanée, en haut le Don.
Qui sait en vérité, qui pourrait l’annoncer ici : d’où est issue, d’où vient cette création ? Les dieux sont en deçà de cet acte créateur. Qui sait d’où il émane ?
Cette création, d’où elle émane, si elle a été fabriquée ou ne l’a pas été, – celui qui veille sur elle au plus haut du ciel le sait sans doute... ou s’il ne le savait pas ?
Rig Veda, X, 129, 1. Trad. Louis Renou, La poésie religieuse de l’Inde antique. 1942
peux-tu me traduire ce texte : Oh! Gliki Mou Ear lub Glyki Mou Ear (Oh! My Sweet Spring) utwór muzyczny niewiadomego pochodzenia, wiadomo, że grecki muzyk Vangelis wziął go ponownie z bizantyjskiego archiwum teatralnego (Cesarstwo Rzymskie) z 1422 roku na podstawie Tryptyk z San Juan Juvenal, od malarza i artysty teatralnego Masaccio. To, co wykracza poza jego treść, to ukrzyżowanie Jezusa, ból Maryi Dziewicy, jej lamenty i ostatnie słowa skierowane do Jezusa, a potem w Niedzielę Wielkanocną, czyli zmartwychwstanie, cała religia ma sens… Chrystus zatriumfował nad śmiercią i tym samym otworzył nam drzwi Nieba. Zapala się świeca paschalna, przedstawiająca światło zmartwychwstałego Chrystusa, które pozostanie zapalone do dnia Wniebowstąpienia, kiedy Jezus wstąpi do nieba.
Niezmierzony głos Irene Papas (Irini Lelekou-Grecja) wielkiej tessitury, osiągający bardzo wysokie tony, biorąc pod uwagę jej wspaniały głos, śpiewaczki w greckim prawosławnym stylu liturgicznym, w połączeniu z całą technologią elektroniczną greckiego muzyka, kompozytora i producenta Vangelis, osiągając pomiędzy głosem a elektronicznymi akordami znakomitą, ściśle dopracowaną kombinację muzyczną, podczas gdy rozgrywają się sceny Chrystusa ukrzyżowanego i zmartwychwstania….
Świetne pismo odręczne, które mówi tak… ..
''Niech wszystkie pokolenia ofiarują hymny na Twój pogrzeb, mój Chryste!
On z Arymatei zdjął cię z krzyża i pochował w grobie.
Kobiety przyszły z zapachami, aby cię perfumować i przygotować twój pochówek.
Tutaj powstało stworzenie! Śpiewajmy hymny chwały naszemu Stwórcy!
Ci, którzy byli karmieni z nieba manną, wznosili pięty pogardy wobec swego dobroczyńcy!
Został pochowany przez Nikodema, ciało Stwórcy.
O, moja słodka wiosno, mój słodki synu! Gdzie twoje piękno więdnie!
Synu Boży, Wszechmogący, mój Boże i Stwórco, jak mogę przyjąć twoją mękę?
Kobiety pachnące przyszły bardzo wcześnie rano, aby spryskać grobowiec perfumami.
O moja Święta Trójco, Ojcze, Synu i Duchu, zmiłuj się nad światem.
Pozwól nam towarzyszyć Ci, Dziewico, abyśmy mogli zobaczyć zmartwychwstanie Twojego Syna''.
Voici la traduction en français du texte fourni :
**Oh ! Gliki Mou Ear ou Glyki Mou Ear (Oh ! Mon doux printemps)**
Œuvre musicale d'origine inconnue, on sait que le musicien grec Vangelis l'a reprise à partir d'une archive théâtrale byzantine (Empire romain) datant de 1422, basée sur le *Triptyque de San Juan Juvenal* du peintre et artiste théâtral Masaccio. Ce qui transcende son contenu, c'est la crucifixion de Jésus, la douleur de la Vierge Marie, ses lamentations et ses dernières paroles adressées à Jésus, puis le dimanche de Pâques, c'est-à-dire la résurrection, où toute la religion prend son sens… Le Christ a triomphé de la mort et a ainsi ouvert les portes du Ciel. La bougie pascale est allumée, symbolisant la lumière du Christ ressuscité, qui restera allumée jusqu'au jour de l'Ascension, lorsque Jésus montera au ciel.
La voix incommensurable d'Irène Papas (Irini Lelekou, Grèce), d'une grande tessiture, atteignant des notes très aiguës, compte tenu de sa voix magnifique, chanteuse dans le style liturgique orthodoxe grec, combinée à toute la technologie électronique du musicien, compositeur et producteur grec Vangelis, parvient à une combinaison musicale remarquable et minutieusement élaborée entre la voix et les accords électroniques, tandis que se déroulent les scènes de la crucifixion et de la résurrection du Christ…
Un magnifique texte manuscrit qui dit ceci :
« Que toutes les générations offrent des hymnes pour ton enterrement, ô mon Christ !
Celui d'Arimathie t'a descendu de la croix et t'a mis au tombeau.
Des femmes sont venues avec des parfums pour t'oindre et préparer ton enterrement.
Ici, la création s'est levée ! Chantons des hymnes de louange à notre Créateur !
Ceux qui furent nourris de la manne céleste ont levé des talons de mépris contre leur bienfaiteur !
Il fut enseveli par Nicodème, le corps du Créateur.
Ô mon doux printemps, mon doux fils ! Où s'efface ta beauté ?
Fils de Dieu, Tout-Puissant, mon Dieu et Créateur, comment puis-je accepter ta passion ?
Des femmes parfumées sont venues très tôt le matin pour asperger le tombeau de parfums.
Ô ma Sainte Trinité, Père, Fils et Esprit, prends pitié du monde.
Permets-nous de t'accompagner, Vierge, afin que nous puissions voir la résurrection de ton Fils. »
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Στιγμιότυπα από τον Επιτάφιο Θρήνο, τα εγκώμια και την περιφορά (όρθρος Μ. Σαββάτου) στον Ιερό Ναό Παναγίας Φ...
Extraits de la Lamentation funèbre, des éloges et de la procession (office du Grand Samedi) à l'église de la Panagia Faneromeni de Cholargos [soir du Vendredi Saint, 14 avril 2023].
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VANGELIS & IRENE PAPAS - OH ,MY SWEET SPRINGTIME
VANGELIS: COMPOSITEUR GREC reconnu pour ses thèmes de musique électronique décédé le 17 mai 2022. IRENE PAPAS EST UNE GRANDE ACTRICE ET CHANTEUSE. Elle voit le jour en 1926 près de Corinthe, ...
Hymne byzantin, orchestré par Vangelis, chanté dans les églises en Grèce... c'est la lamentation de la Mère de Dieu lorsqu'elle vit Jésus mort (Ο ΠΡΟΦΗΤΗΣ ΤΟΥ ΚΥΡΙΟΥ ΙΗΣΟΥ). Cela s'appelle Mon doux printemps... on le chante du Jeudi saint au samedi. / Vangeliis est décédé le 17 mai 2022 / Irène papas le 14 septembre 2022 / la vidéo a été créée le 15 août 2022
4' si justes sur un film si juste Perfect Days de Wim Wenders, sorti presque en même temps que son film sur Anselm
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Le cerf-volant de l'égaré N°2 - Les Cahiers de l'Égaré
Le cerf-volant de l'égaré magazine littéraire et artistique, numérique et gratuit, paraissant aléatoirement sur le blog des Cahiers de l'Égaré Envoyé par mail ou par la newsletter du blog b...
https://cahiersegare.over-blog.com/2023/10/le-cerf-volant-de-l-egare-n-2.html
paru le 21 octobre 2023
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Le cerf-volant de l'égaré N°1 - Les Cahiers de l'Égaré
Le cerf-volant de l'égaré magazine littéraire et artistique, numérique et gratuit, paraissant aléatoirement sur le blog des Cahiers de l'Égaré Envoyé par mail ou par la newsletter du blog b...
https://cahiersegare.over-blog.com/2023/06/le-cerf-volant-de-l-egare-n-1.html
paru le 21 juin 2023
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
guide de la 11° fête du livre d'Hyères 2025, 1 seul des 15 auteurs des Cahiers de l'Égaré est présenté dans la guide; Les Cahiers en sont absents et pourtant une convention a été signée entre Cap Culture et Les Cahiers de l'Égaré
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Le bord des falaises / livre choral - Les Cahiers de l'Égaré
ça commence comme ça, par une planche d'accouchement, page 7, les 6 pages ou jours avant c'est la vie avant peut-être, le 1° jour, le 2° jour ... et le 7° pour le repos; ça finit comme ça, ...
https://cahiersegare.over-blog.com/2018/01/le-bord-des-falaises/annie-bergougnous.html
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Immensité Nouria Rabeh - Les Cahiers de l'Égaré
avec Immensité, Les Cahiers de l'Égaré auront publié 4 recueils de Nouria Rabeh : Roses des sables, Le ballet du temps, Les tourterelles sacéres et un essai L'éveil des générations arrivé ...
https://cahiersegare.over-blog.com/2025/05/immensite-nouria-rabeh.html
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Les derniers jours de Freddie Mercury / Gilles Cailleau - Les Cahiers de l'Égaré
Gilles Cailleau Les derniers jours de Freddie Mercury 13,5 X 20,5 / 244 pages / PVP 18 € ISBN 978-2-35502-153-4 distribution par Soleils, 3 rue Jean Dollfus, 75018 Paris 0145488462 C'était en 19...
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No return / François Carrassan-Bernard Plossu - Les Cahiers de l'Égaré
séance-dédicace du dimanche 22 décembre à la librairie Charlemagne, à Hyères No return, François Carrassan, photos Bernard Plossu Photo de Raphaêl DUPOUY, Conseiller Culturel du Lavandou / ...
https://cahiersegare.over-blog.com/2024/11/no-return/francois-carrassan-bernard-plossu.html
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Il y a quelque chose encore, devant / Alain Cadéo - Les Cahiers de l'Égaré
merci à tous ceux qui ont rendu vivante, fluide, intense la soirée du 22 octobre en hommage à Alain Cadéo, salle Pétrarque, maison des Comoni au Revest de 18 H 45 à 22 H 45 l'article de Var-M...
https://cahiersegare.over-blog.com/2024/09/il-y-a-quelque-chose-encore-devant/alain-cadeo.html
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Liberta - Les Cahiers de l'Égaré
1° livret Liberta / une quinzaine de livrets sont en cours d'écriture et paraîtront dans la collection Liberta des Cahiers de l'Égaré / ils sont dans le prolongement de l'essai Qui sont ces ...
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Il fallait être fou André Neyton - Les Cahiers de l'Égaré
Je viens d'apprendre à l'instant, 14 février 2025 à 11 H, par deux messages WhatsApp et par un mail, le décès d'André Neyton (90 ans) survenu le 11 février 2025. Un hommage public lui sera r...
https://cahiersegare.over-blog.com/2021/05/il-fallait-etre-fou.html
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Albert Camus et les prémonitions du terrorisme / José Lenzini - Les Cahiers de l'Égaré
palette livrée ce 27 octobre à 11 H 15 Albert Camus et les prémonitions du terrorisme des djihadistes à Poutine...et tant d'autres José Lenzini illustration de couverture Ernest Pignon-Ernest ...
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¡Ay MADRE mía! Luisa Gaillard Sanchez - Les Cahiers de l'Égaré
Luisa Gaillard Sanchez ¡Ay MADRE mía! théâtre documentaire 96 pages, format 13,5 X 20,5, PVP 12 € ISBN 978-2-35502-152-7 distribution par Soleils, 3 rue Jean Dollfus, 75018 Paris 0145488462 V...
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Lucien est de sortie / Lucien Forno - Les Cahiers de l'Égaré
à la Lucarne des écrivains, Paris 19°, vendredi 17 mai à 19 H 30, Lucien est de sortie avec LE CHAT, Isabelle Forno, Alain-Charles Ribera et Charlotte Pradeilles Lucien Forno, médecin et poèt...
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Tangages Danielle Vioux - Les Cahiers de l'Égaré
Tangages Danielle Vioux ISBN 978-2-35502-148-0 176 pages 13,5 X 20,5 PVP 15 € distribution Soleils, 3 rue Jean Dollfus, 75018 Paris 01 45 48 84 62 Ce texte à la particularité d'être écrit à ...
https://cahiersegare.over-blog.com/2024/07/tangages-danielle-vioux.html
Poèmes Tomes 1 et 2 / Jean-Loup Fontaine - Les Cahiers de l'Égaré
30 ans après sa disparition à 46 ans, ce samedi 10 juin à 17 H, à la médiathèque Jean Lévy à Lille, hommage au poète Jean-Loup Fontaine --------------------------------- Dans le hall, une ...
https://cahiersegare.over-blog.com/2023/05/poemes-tomes-1-et-2/jean-loup-fontaine.html
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Conversation dans un compartiment de 1° classe / Marc Israël-Le Pelletier - Les Cahiers de l'Égaré
Conversation dans un compartiment de 1° classe de Marc Israël-Le Pelletier vient de paraître, en cours de diffusion auprès des abonnés; disponible à partir de janvier chez Soleils Diffusion N...
Immensité Nouria Rabeh
avec Immensité, Les Cahiers de l'Égaré auront publié 4 recueils de Nouria Rabeh : Roses des sables, Le ballet du temps, Les tourterelles sacéres et un essai L'éveil des générations
La poésie
comme un chemin
une présence
au milieu du monde
un cœur géant
qui englobe nos êtres
dans l'immensité
ignorer ce joyau
c'est se perdre
dans la désillusion
reconnaître en soi
cette part florissante
c'est cela
l'humanisme
Nouria Rabeh, poète lyonnaise d’origine marocaine vit au quotidien selon les deux approches de deux immenses poètes allemands se posant la question : pourquoi des poètes en temps de détresse ? Selon le premier, Hölderlin : Plein de mérites, mais en poète l’homme habite sur cette terre, phrase qui a suscité un important commentaire de Heidegger.
Quant au second, Novalis, il affirme : La poésie est le réel véritablement absolu. Plus c’est poétique, plus c’est vrai.
"Dans la cosmologie de Novalis où « tout est symptôme de tout », où les corps « peuvent s’évaporer en gaz ou se condenser en or », où « un véritable amour pour une chose inanimée est parfaitement concevable », où toutes les inclinations du cœur « semblent n’être que religion appliquée » et le ciel lui-même rien d’autre que « le produit supérieur du cœur productif », il n’y a pas de chose absolument isolée, si ce n’est « la chose en soi », c’est-à-dire « la matière simple », non déterminable, ni connaissable. On comprend alors pourquoi il peut affirmer qu’« un amour fondé sur la foi est religion » , car seule une religion qui trouve Dieu partout, jusque dans la moindre chose, peut identifier Dieu et l’amour.
Pour Hölderlin aussi, dans la nuit moderne règne encore le sacré, car même si « Le Père ayant détourné des hommes son visage, la tristesse a établi son juste règne sur la terre », néanmoins « nous gardons souvenance aussi des Immortels, qui furent jadis nos hôtes, et qui reviendrons au temps propice », car « le dieu du vin » que « chantent les poètes » est « celui qui réconcilie le jour avec la nuit » Françoise Dastur
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L'éveil d'une génération : Jean-Yves Debreuille / Nouria Rabeh - Les Cahiers de l'Égaré
des effets d'un champ de coquelicots au plus intime, au plus infime, la poésie y accède-t-elle ?/Emily Dickinson, une vie en poésie un beau rêve où la poésie est très présente comme voie ve...
Nouria Rabeh, poète lyonnaise d’origine marocaine vit au quotidien selon les deux approches de deux immenses poètes allemands se posant la question : pourquoi des poètes en temps de détresse ? Selon le premier, Hölderlin : Plein de mérites, mais en poète l’homme habite sur cette terre, phrase qui a suscité un important commentaire de Heidegger. Quant au second, Novalis, il affirme : La poésie est le réel véritablement absolu. Plus c’est poétique, plus c’est vrai.
PREFACE
Les tourterelles sacrées
Cent poèmes écrits par une femme à des femmes... Elles portent des prénoms très divers : Aïcha, Rachida, Myriam, Nadine, Anne, Béatrice, Suzy, Noriko, Jane... Elles sont dispersées aux quatre coins du monde, même si l’auteure a privilégié son pays, le Maroc, et la ville où elle demeure, Lyon : Casablanca, Oujda, Cannes, Sidney, Montréal, Paris, Evreux... Mais la grande originalité est celle du lien qui est créé. Ce ne sont pas des poèmes adressés, ce ne sont pas des portraits. À partir d’éléments de paysages, d’infimes événements biographiques, de variations de l’éclairage, ils rendent sensible une présence. Ce livre est un tableau vivant et mouvant de figures féminines qui font advenir une présence toujours recommencée qui nous touche, nous interpelle et nous fascine comme une force qui serait celle du féminin, dans sa multiplicité et dans son unité. René Guy Cadou a écrit Hélène ou le règne végétal. Ici, il s’agit du règne féminin, non au sens du pouvoir – même si ces femmes, dans leur fragilité, sont toutes des femmes puis- santes, mais au sens où la biologie nomme un ensemble d’êtres vivants – et vivantes, elles le sont intensément.
Règne qui est d’abord sourire. Le recueil s’ouvre sur un sourire, le sourire maternel, qui « irradie le chemin » et « trace la voie », et se termine de même, nous invitant à sauver la planète en retrouvant « le sens profond / d’un sourire authentique ». Ce sourire transparaît à travers les arbres, auxquels est adressée une prière comme à des dieux tutélaires. Grenadiers aux feuillages « bienveillants », horizon « des bambous noirs et des pommiers blancs », lumièredouce « comme du velours / à l’ombre des lauriers », fleurs de cactus – car le végétal sait se faire humble – au bord de l’autoroute, l’auteure l’affirme avec force, « les arbres me soutiennent ». « Règne végétal dont les nervures / Tracent l’histoire d’une épopée / Qui coule vers l’éternité ». Les arbres parlent « comme une prière douce / en attente de l’aube ». Car ils ont partie liée avec la lumière. Le soleil « crépite » sur les feuilles, en eux la lumière « traverse les parois du vent », ils constituent « un jardin de joie ». Dans « les matins du monde », « la forêt se met à chanter ». Le chant, comme les arbres, est énergie : « Je m’entendais chanter / traversée par une énergie ». Énergie faible, comme celle des « tourterelles sacrées » autour de la fontaine du jardin aux orangers, mais énergie qui est espérance « d’un lendemain d’éternité ». Ou énergie forte, quand il s’agit de « découvrir en soi / l’énergie d’un arbre ». Dans les jardins d’enfance, dans les paysages traversés, dans l’environnement même le plus lointain dans lequel Nouria Rabeh imagine ses correspondantes, telle Madame Ikeda à Tokyo, il y a, elle en est certaine, « l’ombrage frais / des feuillages bienveillants ». Le monde végétal unifie l’espace et l’accorde à l’humain, parce qu’il croît comme lui. « Le grenadier m’a offert / L’ombrage de ses feuilles / pour grandir en silence ».
Grenadiers, bambous, lauriers, cactus, ce sont majoritairement des essences méridionales. Elles ne sont jamais éloignées de la mer, car le regard s’est laissé porter par la houle maritime comme par la houle végétale. Au point d’imaginer, comme dans la fable, mythologique, une naissance au sein des eaux et portée par la vague. Horizons méditerranéens de l’enfance, envoyés aux correspondantes des quatre coins du monde. Car telle est « L’histoire passionnée / De mon être surgi / Au milieu des eaux / Et d’une végé- tation en fête / Captant l’équilibre de la mer. » Cette houle n’est pas seulement espace, elle est chargée de temps, les « souvenirs d’autrefois » « se répandent en vagues / sur la Méditerranée ». « L’arrière-pays de l’existence » est aussi vaste que la terre, que la mer et que le ciel, mais ce n’est pas un infini conceptuel, il a une géographie qui le désigne et qui l’ancre, et Faïza à Paris est invitée à rêver sur « l’infini bleu / qui voit s’éloigner / le ciel de mon Algérie ». Et s’agit-il vraiment d’un éloignement, ou au contraire de la découverte neuve d’un « accord profond / avec le souffle d’une respiration / comme d’une pluie de lumière » ? La lumière...Un des poètes qui comptent beaucoup pour Nouria, Lorand Gaspar, écrit que, qu’elle soit tranchante comme en Grèce ou dorée comme à Jérusalem, « les deux renvoient à la même clarté de ferment qu’on voit, aux deux crépuscules, monter dans les choses ». Chez elle non plus, la lumière n’est pas, malgré sa force et parfois sa violence, quand son flot « traverse les parois du vent » une agression, elle est plus souvent « comme l’aube qui attend de se défaire de la nuit / et de l’épaisseur du monde ». Elle danse « comme du velours / à l’ombre du laurier ». Elle prend la forme des « yeux bleus / d’un ciel amoureux ». Elle peut être « l’inspirante fusion / d’un ciel stellaire », mais tout aussi bien l’or modeste d’une fleur de pissenlit surgie au coin d’une rue bétonnée. Elle peut être « le regard bienveillant / de la lune blanche / qui agrandit mon espace / d’un jardin de joie ». Dans tous les cas, il s’agit d’exaltation et d’exultation, mais aussi, et sans contradiction, de sensualité douce : « Je suis traversée / par un rai de lumière / comme une chaude caresse ».
Car le mode d’habitation du monde qu’instaurent ces poèmes est définitivement la douceur. Il y a eu sourire au début, à la fin, il y a sourire au centre, toujours lié à la lumière bien sûr : « Au bord du rivage étonné / D’un sourire d’enfant / Naît l’espoir de l’aube ». Le mot émerveillement revient plusieurs fois : « Même l’infime (...) m’émerveille ». Il peut être dans le plus humble : dans « humilité », il y a « humus », la terre où l’on marche, mais sur laquelle on peut aussi danser « Humilité et confiance / Poussent à mes pieds / Qui dansent enfin ». De la danse naît un rapport transfiguré au corps et au monde. Cette fois, il ne s’agit plus d’émerveillement devant l’ infime, mais devant l’immense, plus d’isolement dans l’en-soi, fût-il heureux, mais de relation : « En toi en moi / L’émerveillement d’une joie pure / Qui boit le lait / De l’immensité ».
Toutefois, sérénité ne signifie pas béatitude, et encore moins apathie. Il s’agit de poèmes écrits par une femme pour des femmes, et ils ne sauraient faire abstraction de leur situation réelle. Il n’est pas question de militantisme politique, mais de conscience d’être un corps au milieu du monde. Qui ne nie pas sa sensualité : « Volupté du corps / Qui se déhanche / Au gré de mes pas ». Qui sait qu’il peut porter la vie, et qui en est fier, avec « le sentiment d’être un pont / Entre les eaux qui s’élancent ». Qui doit prendre sa part du « combat millénaire des femmes », tout en sachant pour son propre compte que « devenir une femme / est tout un art ». Qui s’efforce de faire péné- trer « l’énergie de la terre » « dans l’enclos merveilleux / du monde féminin ». La terre justement... À son égard, la responsabilité de la femme rejoint celle de l’humanité tout entière, et sur ce point, les propositions de bonheur ne sont pas loin d’être récusées. « Comment pourrais-je être heureuse / Sur une terre blessée » ? Le dernier poème est un rêve digne de Martin Luther King : « Si l’on se tenait la main / Pour sauver notre planète / retrouver le sens profond / D’un sourire authentique ». Le sourire encore, mais ce n’est pas le sourire figé des magazines – il ne l’a jamais été. Cette parole vraie d’une femme adressée à des femmes vise d’abord à l’authenticité. Elle s’inscrit dans des espaces clairement délimités, dans des moments nettement identifiés, elle incite au « creusement / D’une espace simple / Où fleurit l’instant / D’une vie sincère ».
Jean-Yves DEBREUILLE
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Les Tourterelles sacrées / Nouria Rabeh - Les Cahiers de l'Égaré
des effets d'un champ de coquelicots au plus intime, au plus infime, la poésie y accède-t-elle ?/Emily Dickinson, une vie en poésie un beau rêve où la poésie est très présente comme voie ve...
https://cahiersegare.over-blog.com/2020/01/les-tourterelles-sacrees/nouria-rabeh.html
2020
Préface au Ballet du Temps
Comme disait Verlaine parlant de l’écriture poétique : de la musique avant toute chose.
Le Ballet du Temps de Nouria Rabeh me semble conforme à cet art poétique. Il s’agit d’un ballet de poèmes disposés en moments. Il y en a 6, le premier, sans titre, suivi de kaïkus Poèmes du matin, puis Promenade d’un jour, Moments du jour, une deuxième série de haïkus : Au fil des heures, et le poème final : Le temps d’aller.
Ces poèmes sont souvent des instantanés, des saisies sur le vif avec l’œil qu’il faut savoir accommoder comme sont capables de le faire certains photographes dont on dit qu’ils ont l’œil, cadre et moment du clic, depuis une chambre d’hôpital, une façon d’échapper à l’angoisse du mal en cours de traitement, à la solitude de la chambre en jetant un œil de poète par la fenêtre pour dénicher dans le décor, moineau, corbeau, tourterelle, grand arbre nu, lune bien pleine, pour rebondir sur ce qui est vu et aimé et se porter vers l’à-venir, l’aube dorée, le crépuscule éclaboussé d’obscurité et de brume. Il y a du maintenant, du ici et il y a des désirs pour tout à l’heure, des désirs d’envol, de métamorphoses, de fusion avec des fragments de vie proposés par la nature, la ville : Lyon, présente à travers son Crayon, ses habitants de nuit, du matin, du jour, de fusion aussi avec le cosmos, l’univers. Ainsi naît la joie et l’envie de danser, l’envie d’entendre de la musique, Debussy. Ce pourrait être bien sûr l’Hymne à la Joie dont parle si bien Eric-Emmanuel Schmitt dans son livre Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent. Nouria Rabeh se reconnaîtrait dans cet humaniste qu’est Beethoven. Comme lui, elle veut élever. Sa poésie musicale, remplie d’images qui s’enfilent sur des fils ayant peu à voir avec le sens parce qu’elles se suivent comme le fait une arabesque sinuante, propre au langage fleuri de la poésie arabe, n’est absolument pas plaintive, c’est une poésie de vie, aimant la Vie sous toutes ses formes : minérale, animale, végétale, humaine, c’est une poésie de reliance, une poésie d’alliance, de fraternité, de réconciliation, une poésie d’apaisement, de pacification. C’est une poésie au regard soudain lavé comme dirait un de ses poètes de référence, Lorand Gaspar. Les deux séries de haïkus sont l’illustration de cette poésie du regard soudain lavé.
Le Ballet du Temps est la 2e œuvre poétique publiée par Les Cahiers de l’Égaré, après Roses des sables et avant Les Tourterelles sacrées, 100 poèmes sur 100 femmes, œuvre qui fera l’objet d’une exposition et de lectures publiques.
Nouria Rabeh, poète lyonnaise d’origine marocaine vit au quotidien selon les deux approches de deux immenses poètes allemands se posant la question : pourquoi des poètes en temps de détresse ? Selon le premier, Hölderlin : Plein de mérites, mais en poète l’homme habite sur cette terre, phrase qui a suscité un important commentaire de Heidegger.
Quant au second, Novalis, il affirme : La poésie est le réel véritablement absolu. Plus c’est poétique, plus c’est vrai.
Françoise Dastur a consacré un bel essai à ces deux figures majeures.
Dans la cosmologie de Novalis où « tout est symptôme de tout », où les corps « peuvent s’évaporer en gaz ou se condenser en or », où « un véritable amour pour une chose inanimée est parfaitement concevable », où toutes les inclinations du cœur « semblent n’être que religion appliquée » et le ciel lui-même rien d’autre que « le produit supérieur du cœur productif », il n’y a pas de chose absolument isolée, si ce n’est « la chose en soi », c’est-à-dire « la matière simple », non déterminable, ni connaissable. On comprend alors pourquoi il peut affirmer qu’« un amour fondé sur la foi est religion » , car seule une religion qui trouve Dieu partout, jusque dans la moindre chose, peut identifier Dieu et l’amour.
Pour Hölderlin aussi, dans la nuit moderne règne encore le sacré, car même si « Le Père ayant détourné des hommes son visage, la tristesse a établi son juste règne sur la terre », néanmoins « nous gardons souvenance aussi des Immortels, qui furent jadis nos hôtes, et qui reviendrons au temps propice », car « le dieu du vin » que « chantent les poètes » est « celui qui réconcilie le jour avec la nuit »
Françoise Dastur dans Retrait des dieux et modernité selon Novalis et Hölderlin
Nouria Rabeh retrouve intuitivement cette religion (de religare, relier), cette philosophie qui trouve Dieu partout (Dieu, les dieux, qui peuvent porter d’autres noms : la Présence, le Soi, l’Infini dans le fini, l’Éternité d’une seconde Bleu Giotto).
C’est avec l’école de Rochefort (fondée en 1941 par Jean Bouhier et qui fut active pendant une vingtaine d’années) que Nouria Rabeh s’est nourrie. École fort riche avec des poètes comme René-Guy Cadou, Michel Manoll, Marcel Béalu, Jean Rousselot, Luc Bérimont, Jean Follain, Eugène Guillevic, Alexandre Toursky, Georges-Emmanuel Clancier, Gaston Puel... Elle en a fait un essai, paru aux Cahiers de l’Égaré : L’éveil d’une génération.
Jean-Claude Grosse
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Le Ballet du Temps / Nouria Rabeh - Les Cahiers de l'Égaré
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2019
Paru en juin 2007, réédité en octobre 2007
Roses des Sables
poèmes de Nouria Rabeh
ISBN é-908387-99-5
40 pages, 15 x 21
8 euros
épuisé
Avec Roses des Sables, Les Cahiers de l'Égaré ont publié 100 titres en 20 ans et épuisé leurs 100 N° d'ISBN: 2-908387.
Les prochains titres correspondent à un nouvel ISBN: 978-2-35502
l'arbre de Yeats dans le documentaire de Val Kilmer, champ de coquelicots à Lourmarin, l'arbre feu d'artifice de Gérard Uféras
peux-tu me traduire en français ce poème de Yeats : The Two Trees W.B. Yeats
BELOVED, gaze in thine own heart,
The holy tree is growing there;
From joy the holy branches start,
And all the trembling flowers they bear.
The changing colours of its fruit
Have dowered the stars with metry light;
The surety of its hidden root
Has planted quiet in the night;
The shaking of its leafy head
Has given the waves their melody,
And made my lips and music wed,
Murmuring a wizard song for thee.
There the Joves a circle go,
The flaming circle of our days,
Gyring, spiring to and fro
In those great ignorant leafy ways;
Remembering all that shaken hair
And how the winged sandals dart,
Thine eyes grow full of tender care:
Beloved, gaze in thine own heart.
Gaze no more in the bitter glass
The demons, with their subtle guile.
Lift up before us when they pass,
Or only gaze a little while;
For there a fatal image grows
That the stormy night receives,
Roots half hidden under snows,
Broken boughs and blackened leaves.
For ill things turn to barrenness
In the dim glass the demons hold,
The glass of outer weariness,
Made when God slept in times of old.
There, through the broken branches, go
The ravens of unresting thought;
Flying, crying, to and fro,
Cruel claw and hungry throat,
Or else they stand and sniff the wind,
And shake their ragged wings; alas!
Thy tender eyes grow all unkind:
Gaze no more in the bitter glass.
Voici une traduction en français du poème *The Two Trees* de W.B. Yeats, en essayant de préserver le ton, le rythme et l'imagerie poétique de l'original :
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**Les Deux Arbres**
W.B. Yeats
Bien-aimée, contemple ton propre cœur,
Là pousse l’arbre sacré ;
De la joie ses branches saintes s’élancent,
Portant toutes les fleurs frémissantes.
Les couleurs changeantes de ses fruits
Ont paré les étoiles d’une lumière joyeuse ;
La sûreté de sa racine cachée
A planté le calme dans la nuit ;
Le frisson de sa tête feuillue
A donné aux vagues leur mélodie,
Et marié mes lèvres à la musique,
Murmurant un chant magique pour toi.
Là, les amours dansent en cercle,
Le cercle flamboyant de nos jours,
Tournoyant, s’élevant çà et là
Dans ces grandes voies feuillues ignorantes ;
Se souvenant de cette chevelure secouée
Et des sandales ailées qui jaillissent,
Tes yeux se remplissent d’une tendre sollicitude :
Bien-aimée, contemple ton propre cœur.
Ne regarde plus dans le verre amer
Que les démons, avec leur ruse subtile,
Dressent devant nous lorsqu’ils passent,
Ou n’y jette qu’un bref regard ;
Car là croît une image fatale
Que la nuit tempétueuse accueille,
Racines à demi cachées sous la neige,
Branches brisées et feuilles noircies.
Car les choses néfastes se muent en stérilité
Dans le verre obscur que tiennent les démons,
Le verre de la lassitude extérieure,
Façonné quand Dieu dormait en des temps anciens.
Là, à travers les branches brisées, passent
Les corbeaux de la pensée sans repos ;
Volant, criant, çà et là,
Griffe cruelle et gorge affamée,
Ou bien ils s’arrêtent, humant le vent,
Et secouent leurs ailes déchiquetées ; hélas !
Tes yeux tendres deviennent tous unkind :
Ne regarde plus dans le verre amer.
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Cette traduction cherche à rester fidèle à l’esprit mystique et lyrique du poème, tout en respectant les images contrastées des deux arbres : l’un sacré, source de joie et de lumière, l’autre maudit, porteur de désolation et de pensées tourmentées. Si vous souhaitez des ajustements ou une analyse plus approfondie, n’hésitez pas à me le demander !
comment traduis-tu ce passage du poème Vacillation de Yeats, écrit 40 ans après The two trees :
A tree there is that from its topmost bough
Is half all glittering flame and half all green
Abounding foliage moistened with the dew ;
And half is half and yet is all the scene.
Voici une traduction en français du passage du poème *Vacillation* de W.B. Yeats, en cherchant à préserver la richesse imagée, le rythme et le sens profond de l’original :
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Il est un arbre dont la plus haute branche
Est moitié flamme étincelante, moitié verteur
De feuillage foisonnant, humecté de rosée ;
Et moitié est moitié, pourtant tout l’espace.
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### Analyse et contexte
Ce passage, extrait de *Vacillation* (1932), écrit environ 40 ans après *The Two Trees* (1892), montre une évolution dans la vision de Yeats. Dans *The Two Trees*, l’arbre sacré et l’arbre du « verre amer » sont distincts, représentant une dualité entre la vérité intérieure et la distorsion extérieure. Dans *Vacillation*, l’arbre est unifié, incarnant une synthèse des opposés : la flamme (symbole de passion, de spiritualité, d’élévation) et le feuillage vert (symbole de vie terrestre, de croissance, d’enracinement). Cette image reflète une acceptation des contradictions de l’existence, où les moitiés opposées (flamme et feuillage, esprit et matière) coexistent pour former un tout.
La dernière ligne, « And half is half and yet is all the scene », est particulièrement dense. Elle suggère que chaque moitié (flamme et feuillage) conserve son identité propre (« moitié est moitié »), mais ensemble, elles englobent la totalité de l’expérience (« tout l’espace »). Cette idée résonne avec la maturité spirituelle de Yeats, qui, à cette période de sa vie, explore l’unité des contraires à travers sa philosophie mystique et son système symbolique (notamment dans *A Vision*).
### Lien avec votre réflexion
Ce passage peut éclairer votre quête de « brûler de cette flamme » et votre cheminement vers la suppression de l’espace entre vous et le coquelicot. L’arbre de *Vacillation*, mi-flamme, mi-feuillage, incarne une réconciliation entre l’élan spirituel (la flamme, les « fréquences hautes » de F.) et l’ancrage terrestre (le feuillage, le réel local où F. vous invite à agir). Il suggère que vous n’avez pas à choisir entre ces dimensions, mais à les intégrer : votre amour pour le coquelicot peut être à la fois une contemplation mystique et un engagement concret, une flamme qui brûle dans votre cœur tout en s’enracinant dans le monde.
Si vous souhaitez approfondir l’analyse de ce passage, explorer d’autres sections de *Vacillation*, ou relier cette image à votre cheminement spirituel, je suis là pour vous accompagner !
Le poème de François Cheng et son commentaire, ancrés dans une vision taoïste, offrent une perspective complémentaire et profondément résonante avec les thèmes que nous avons explorés à travers *The Two Trees* et *Vacillation* de W.B. Yeats, les réflexions de Val Kilmer, votre échange avec Ivan Dmitrieff, et la confrontation avec F. Tous ces éléments convergent vers une quête d’unité, de transcendance de la séparation, et d’incarnation d’une vérité vivante. Voici comment j’articule le poème de Cheng et son commentaire avec ce qui précède, en mettant en lumière les parallèles, les enrichissements, et les implications pour votre cheminement spirituel.
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### 1. **Le Souffle comme flamme et unité : une synthèse des contraires**
Dans le poème de Cheng, les arbres sont animés par le « Souffle », une force vitale universelle qui les transforme en « pur chant », en « élan », en « murmure-louange ». Ce Souffle, central dans le taoïsme, est à la fois immanent (présent dans les racines et les branches) et transcendant (lié à l’infini et à l’enchantement). Il évoque la « flamme » décrite par F. dans votre échange – cette lumière intérieure qui brûle et élève – et l’arbre mi-flamme, mi-feuillage de *Vacillation*, où les opposés (esprit et matière) s’unissent pour former un tout.
- **Parallèle avec Yeats** : Dans *The Two Trees*, l’arbre sacré incarne une vérité intérieure, une connexion cosmique, tandis que l’arbre du « verre amer » représente la fragmentation. Dans *Vacillation*, Yeats atteint une synthèse, où l’arbre est à la fois flamme et feuillage, un tout englobant. Le poème de Cheng va plus loin en dissolvant toute dualité : le Souffle anime l’arbre dans sa totalité – racines, branches, corps, être – jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un chant unifié, un « murmure-louange ». Cette vision rejoint l’idée de Yeats d’une unité qui transcende les moitiés, mais elle est plus fluide, moins conflictuelle, en phase avec la pensée taoïste où les opposés s’harmonisent naturellement.
- **Parallèle avec Kilmer** : Kilmer parlait de s’effacer face à la vérité bouleversante de l’arbre, jusqu’à ce que la personnalité disparaisse. Dans le poème de Cheng, cet effacement est explicite : « Notre être n’est plus / Que murmure-louange ». Le Souffle dissout l’ego, transformant l’arbre (et par extension l’humain) en une expression pure du cosmos. Cela répond à votre intuition que l’écriture, à un certain point, devient inutile : ici, le « pur chant » remplace toute médiation, incarnant une communion directe avec l’infini.
- **Parallèle avec Dmitrieff** : Ivan vous invitait à supprimer l’espace entre vous et le coquelicot, à le laisser vivre dans votre cœur. Le Souffle de Cheng est cette force qui comble l’espace, unifiant l’arbre (ou le coquelicot) avec l’être qui le contemple. Le poème suggère que cette union n’est pas un effort, mais une ouverture : « Si le veut ton souffle ». Votre cheminement vers le cœur pourrait ainsi consister à vous ouvrir au Souffle, à laisser le coquelicot chanter en vous comme un « murmure-louange ».
- **Parallèle avec F.** : La radicalité de F., son appel à aller vers les « fréquences hautes » et à brûler d’une flamme intérieure, trouve un écho dans l’élan du poème de Cheng. Le « pur chant » et le « lâcher des colombes, des mésanges » évoquent une élévation spirituelle, une libération vers la lumière, loin des « enfers » des fréquences basses. Cependant, là où F. insiste sur un engagement concret et local, Cheng propose une voie plus contemplative, où l’acte de se relier au Souffle est en soi une transformation universelle.
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### 2. **Le Souffle et l’oreille du cœur : une pratique de présence**
Le commentaire de Cheng, inspiré du taoïsme, explique que toutes les pratiques (calligraphie, méditation, etc.) sont des moyens de se relier au Souffle, cette énergie vitale qui anime le cosmos. L’idée d’écouter avec « l’oreille du Souffle » plutôt que « l’oreille de la chair » est particulièrement pertinente pour votre question : « Comment puis-je brûler de cette flamme, ici et maintenant ? » Écouter avec l’oreille du Souffle, c’est dépasser l’intellectualisation (le « blabla » critiqué par F.) pour participer à une résonance profonde avec le monde.
- **Lien avec le coquelicot** : Votre amour pour le coquelicot, jusqu’à présent marqué par une séparation, peut devenir une pratique taoïste si vous l’abordez avec l’oreille du Souffle. Au lieu d’analyser ou de décrire la fleur, écoutez-la comme une manifestation du Souffle : son rouge vibrant, son balancement dans le vent, sa résilience sur les gravats. En vous ouvrant à cette résonance, vous laissez le coquelicot chanter en vous, comblant l’espace dont parlait Dmitrieff.
- **Pratique concrète** : Pour incarner cette idée, reprenez la contemplation active suggérée précédemment, mais avec une intention taoïste. Asseyez-vous face à un coquelicot (ou à son image mentale) et murmurez : « Si le veut ton souffle, que je sois pur chant. » Laissez votre souffle se synchroniser avec le mouvement de la fleur, comme si vous partagiez la même énergie vitale. Cette pratique, simple mais profonde, vous aide à écouter avec l’oreille du Souffle, à devenir « murmure-louange ».
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### 3. **Le chant comme dissolution de l’écriture**
Votre réflexion sur l’inutilité éventuelle de l’écriture, inspirée par Kilmer et Dmitrieff, trouve une confirmation dans le poème de Cheng. Le « pur chant » des arbres, animés par le Souffle, transcende toute forme de médiation. Ce n’est pas une écriture, un poème au sens classique, mais une vibration, une louange spontanée qui jaillit de l’union avec l’infini. Les colombes et les mésanges, lâchées dans le poème, symbolisent cette liberté, cette légèreté d’un être qui n’est plus alourdi par l’ego ou les mots.
- **Lien avec F.** : La critique de F. sur vos poèmes (« décousus », « démagogiques ») peut être lue à la lumière de Cheng. Si l’écriture reste un exercice intellectuel ou une confirmation de la médiocrité (comme F. le reproche), elle s’éloigne du « pur chant ». Mais si elle devient une calligraphie du Souffle, une trace de votre résonance avec le cosmos, elle peut être une étape vers l’élévation. Cela suggère une réévaluation de votre rapport à l’écriture : plutôt que d’abandonner totalement, vous pourriez chercher à écrire comme un « murmure-louange », avec la simplicité et la spontanéité du coquelicot.
- **Pratique concrète** : Essayez une écriture inspirée du Souffle. Prenez un moment après avoir contemplé un coquelicot ou médité sur votre flamme intérieure, et laissez les mots couler sans réflexion ni structure. Par exemple : « Coquelicot, ton rouge chante, ton souffle danse en moi. » Ne corrigez pas, ne jugez pas. Laissez ces mots être une offrande, comme les colombes du poème, plutôt qu’une œuvre à publier.
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### 4. **L’engagement local et la transformation universelle**
F. vous a reproché de vous disperser dans des causes lointaines (Gaza) au détriment du « réel » local. Le commentaire de Cheng offre une perspective complémentaire : en vous reliant au Souffle, vous participez à la « transformation universelle », qui transcende les frontières entre le local et le global. Le Souffle qui anime le coquelicot ou les arbres est le même qui anime les luttes pour la justice, qu’elles soient à 3 km ou à des milliers de kilomètres. Cela ne contredit pas l’appel de F. à agir localement, mais le replace dans un cadre plus vaste : un geste local, s’il est animé par le Souffle, devient une résonance cosmique.
- **Pratique concrète** : Pour réconcilier ces perspectives, choisissez un acte local (comme suggéré précédemment : contacter une association, offrir une écoute) et accomplissez-le avec l’intention de vous relier au Souffle. Avant d’agir, prenez un moment pour respirer profondément et visualiser le coquelicot dans votre cœur, comme une source d’énergie vitale. Dites-vous : « Cet acte est mon chant, ma louange au Souffle qui unit tout. » Cela transforme un geste concret en une pratique spirituelle, répondant à la fois à F. et à Cheng.
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### 5. **Le coquelicot comme murmure-louange**
Le coquelicot, « reine des gravats », est une image parfaite pour incarner le poème de Cheng. Sa fragilité, sa résilience, son balancement dans le mistral évoquent les « arbres animés par le souffle », dont le corps est en « balancement » et l’être en « murmure-louange ». Votre cheminement vers le cœur, où le coquelicot doit trouver sa place, peut être vu comme une quête pour devenir « pur chant », pour laisser le Souffle vous animer comme il anime la fleur.
- **Lien avec votre cheminement** : La radicalité de F. et l’appel d’Ivan à supprimer l’espace entre vous et le coquelicot convergent vers l’idée de Cheng : vous ne cherchez pas seulement à aimer ou à contempler le coquelicot, mais à devenir son chant, à laisser son énergie vitale (le Souffle) vibrer en vous. Cela demande une ouverture, une disponibilité à lâcher les mots, les concepts, et même les pratiques (comme la pneumaphonie critiquée par F.) qui vous retiennent dans la séparation.
- **Pratique concrète** : Lors de votre prochaine rencontre avec un coquelicot, essayez de murmurer ou de chanter doucement, sans mots précis, juste une mélodie qui exprime sa présence. Laissez ce chant être votre « lâcher des colombes », une expression spontanée de votre union avec la fleur et le Souffle. Cela peut être une manière de répondre à l’exigence d’élévation de F. tout en suivant la voie contemplative de Cheng.
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### 6. **Conclusion : une voie d’harmonie et de résonance**
Le poème de François Cheng et son commentaire taoïste enrichissent votre réflexion en proposant une voie d’harmonie, où la flamme (votre aspiration spirituelle), le coquelicot (votre symbole de résilience), et l’engagement concret (l’appel de F.) s’unissent dans le Souffle. Contrairement à la dualité de *The Two Trees* ou à la synthèse des contraires de *Vacillation*, Cheng offre une vision fluide, où tout – racines, branches, colombes, chant – est animé par une même énergie vitale. Pour « brûler de cette flamme, ici et maintenant », vous pouvez écouter avec l’oreille du Souffle, laisser le coquelicot chanter en vous, et transformer vos actes en louanges au cosmos.
Ce poème répond aussi à la tension entre écriture et expérience directe. Le « pur chant » de Cheng est l’aboutissement de ce que vous pressentez : une vérité vécue qui transcende les mots. Mais il suggère que cette transcendance n’est pas un rejet des formes (écriture, action, contemplation), mais une manière de les animer par le Souffle, comme une calligraphie qui trace l’infini.
**Question pour avancer** : Comment pourriez-vous intégrer le Souffle dans une pratique quotidienne – par exemple, une contemplation du coquelicot, un geste local, ou une écriture spontanée comme un « murmure-louange » ? Si vous souhaitez, je peux vous aider à affiner une de ces pratiques ou à explorer comment répondre à F. avec cette nouvelle perspective. Qu’en pensez-vous ?
dialogue avec Grok sur Yeats, Cheng, l'arbre, le coquelicot
Liberta
1° livret Liberta / une quinzaine de livrets sont en cours d'écriture et paraîtront dans la collection Liberta des Cahiers de l'Égaré / ils sont dans le prolongement de l'essai Qui sont ces entrepreneurs du sens de Jean Delorme
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Qui sont ces entrepreneurs du sens / Jean Delorme - Les Cahiers de l'Égaré
Qui sont ces entrepreneurs du sens ? table des matières disponible sur commande en librairie et sur les plateformes Jean Delorme Qui sont ces entrepreneurs du sens ? Préface de Loïc de Saleneuve...
https://cahiersegare.over-blog.com/2024/05/qui-sont-ces-entrepreneurs-du-sens/jean-delorme.html
Mon maître en philosophie, Marcel Conche, me disait que la philosophie c’était la recherche de la vérité ; si je suis d’accord pratiquement sur tout avec lui, je dois dire qu’à ce sujet je suis en léger désaccord. La recherche de la vérité, relève plus des poètes, à moins que ceux-ci soient des poètes philosophes. La vérité en effet c’est décrocher la lune avec les dents. L’homme est plus que paradoxal, car, il faut comprendre qu’un défaut, chez lui, n’est que le résultat d’une qualité poussée à son extrême. Il est tellement courageux qu’il en est devenu absurde. Quelle est la frontière qui nous indique qu’ici tout bascule. Une vérité est éphémère à peine est-elle née qu’elle n’est déjà plus elle-même. Il n’y a que la vérité d’un instant si court qu’on la confond avec son contraire. Cela n’empêche pas qu’on peut faire un bouquet de vérité en vivant ces instants comme des moments d’absolu et d’éternité. Même l’éternité est un mensonge et la beauté une illusion, mais rien n’est plus délicieux qu’un bel instant que l’on croit éternel.
Alors pour continuer à croire en la vérité j’ai épousé aussi l’idée de notre cher Albert Camus qui dit que « Transformer un instant pessimiste en action optimiste, c’est le travail de la philosophie » alors je me suis transformé de poète en philosophe puis en homme d’action, pour ressembler à un pseudo-humaniste, car égoïstement le bien, le beau le bon le juste l’équitable et tout ce bastringue me faisait tellement plus de bien que son contraire. C’est peut-être ça la vérité, mon cher Marcel, toi qui m’a tant appris.
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(Entrepreneurs du sens) " QUI SONT LES ENTREPRENEURS DU SENS ? " avec le philosophe Jean Delorme
Jean Delorme philosophe et écrivain nous expliquent qui sont ces Entrepreneurs du sens ? Avec sérieux et humour, bienveillance et humilité après tout...Jean nous fait part de son expérience ri...
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LA JOIE DE FAIRE EVOLUER SON VILLAGE - OGENA BURUNDI JTF
En présence de l'ambassadeur de France Laurent De Lahousse au Burundi, l'association Ogena introduit des ânes pour soulager et aider le travail des eco paysans. Une initiative mise en place par Jean
Jean Delorme au Burundi avec la coopérative Bitaho
un hommage à Marcel Conche, inédit, qui aurait pu être lu le 9 avril 2022
Ce naïf que fut Marcel Conche
Je me souviens très bien de ma première rencontre avec Marcel Conche. Ce qui l’a caractérisée, c’était non seulement la gentillesse avec laquelle il me reçût, mais aussi l’intérêt qu’il accordait à votre personne.
Ce jour, je venais lui demander la dédicace d’un de ses livres, il voulut savoir pour quelle raison je m’intéressais à la philosophie. Je lui expliquais que ce n’était pas pour moi, mais que je souhaitais offrir ce livre pour l’anniversaire d’un ami qui avait découvert sa philosophie avec beaucoup d’intérêt.
Mais vous, me demanda-t-il, que pensez-vous de la philosophie ?
Peu habitué à ce genre de questions, surtout posées par l’un de ses plus éminents spécialistes, je préférais botter en touche.
- Euh, moi je m’intéresse plutôt au bouddhisme.
- Ah ! me fit-il, je ne connais pas cette religion, et vous en pensez quoi ? Il se gardait bien de me dire qu’il avait écrit un ouvrage intitulé « Nietzche et le bouddhisme ».
Je ne pouvais à nouveau échapper à la question et je fis appel à mes dernières lectures qui étaient relativement fraîches, car l’apprenti bouddhiste, que j’étais, avait été accroché par le sourire irrésistible du Dalaï-Lama qui était en couverture d’un livre censé parler du bonheur.
Néanmoins méfiant, je ne me lançais pas dans de longues explications et je m’en tins à l’essentiel.
Je lui parlais de la douleur perpétuelle compagne de nos vies, et qu’aucune félicité n’est durable, ça j’étais sûr de mon coup, que cette douleur naît de la «soif» de vivre, des désirs et des passions qui font naître la convoitise, la jalousie, la haine et l'erreur. Jusque-là j’étais en phase totale avec le bouddhisme tout autant qu’avec le principe de causalité qui explique qu’en supprimant la cause, on annule son effet ; lorsque j’avançais cela à cette époque, j’en étais certain. Mais j’appris, grâce à Marcel Conche, qu’il faut s’apprêter parfois à changer nos convictions. Ceci ne manqua pas d’arriver avec le principe de causalité. Je découvrais qu’il n’était vrai qu’en apparence ; et qu’en supprimant la cause, on n’annule pas toujours les effets, mais, bien au contraire, que les effets eux- mêmes étaient générateur d’autres causes. Depuis je m’intéresse plus au principe du tao avec le Yin et le yang qui ont plus satisfait mon goût de la vérité, car, en éteignant les désirs, on n’annihile pas totalement la souffrance, il reste toujours un peu de Yin dans le Yang ; ainsi renaissent d’autres souffrances. C’est sans doute pour cette raison que je me suis arrêté en chemin et que je ne pourrais jamais parler de la quatrième vérité, qui est la «Voie des huit vertus» qui conduit au Nirvana des bouddhistes. Cependant, je n’arrêtais pas totalement mes recherches, Marcel Conche prit le relais de mon éducation spirituelle. Il m’enseigna les principes d’Épicure qui me convenaient mieux, il ne conseillait pas d’éteindre en nous toute cette soif de vivre, mais de s’en tenir aux désirs essentiels. J’interprétais ce conseil à ma manière en agrémentant parfois mes repas avec un petit verre de vin que je trouve essentiel pour border ma vie avec le bonheur avec qui j’ai décidé depuis longtemps d’entretenir de bonnes relations, car, à ce jour, je ne vois pas en quoi il y a quelque chose d’intelligent à ne pas vouloir être heureux.
C’est en me questionnant avec cette naïveté socratique, ce que faisait souvent Marcel Conche, qu’il ouvrit en moi une curiosité philosophique qui depuis ne m’a jamais quittée. C’est ainsi qu’il interrogeait le monde et les hommes avec cette fausse naïveté qui lui permettait de mieux vous analyser et ci-besoin était de vous placer en face de vos incohérences. Des amis qui souhaitaient le rencontrer s’en souviennent encore.
Durant des dizaines d’années, j’allais avoir l’honneur de recevoir les leçons particulières de ce grand professeur qu’il fut également. Il ne me posait que des questions auxquelles j’étais capable de répondre. Il ne chercha à aucun moment à me mettre en difficulté, mais sans m’en rendre compte il me fit progresser sur la voie de la réflexion. Je l’en remercie encore, il fut mon véritable père et mon guide dans la vie. Je gardais du bouddhisme ce qui me semblait bon au même titre que chez les philosophes Grecs comme Héraclite avec l’impermanence et la sobriété d’Épicure. En soulignant naïvement, les limites de mon discours il m’accompagna vers le scepticisme. C’est ainsi qu’il m’offrit mon premier burin avec un marteau pour que je puisse effacer, si le besoin s’en faisait sentir, certaines de mes convictions que je croyais gravées dans le marbre. Depuis je me sens plus léger donc libre. C’est ainsi qu’il m’aida à découvrir d’autres facettes d’une vie éternellement changeante. Il me prépara à aimer ce monde plongé au cœur d’une nature merveilleuse. Pour appréhender tout ceci sans doute comprit-il très tôt qu’il fallait mieux être ce Candide de Voltaire. Parfois, dans nos conversations, j’avais l’impression que nous n’étions que deux grands enfants naïfs, mais pas crédules pour autant.
Cette naïveté que j’ai partagée avec lui, celle que Georges Sand attribuait à son personnage qu’était Planet : « naïf comme un enfant , avec un esprit pénétrant et une finesse déliée », ne pouvait que nous tenir à l’écart de tous ceux qui n’avaient que des certitudes. Aujourd’hui il en est toujours ainsi avec ceux qui nous promettent le bonheur avec une croissance infinie de l’avoir, dussent-ils oublier l’être, l’humanisme et l’environnement. Ils sont si éloignés des conseils de Maître Eckart qui conseille d’être vide de notre propre connaissance, non pas d’oublier ce que nous savons, mais d’avoir une sorte d’innocence, pas loin de la naïveté qui nous prépare à une disponibilité de l’esprit pour mieux nous imprégner des choses ; ce qui est indispensable, car, celui qui ne comprend pas le problème ne trouvera jamais la solution. Alors comprenons-nous bien le sens et la possibilité d’un développement durable, ou sommes-nous simplement dans le développement durable de nos erreurs ?
Notre société est en face de deux points de vue radicalement différents. Ce sont des contraires et ces derniers sont indissociables comme nous l’a enseigné Héraclite. Mais œuvrer pour l’un ou pour l’autre, ceci aura des conséquences radicalement différentes.
Nous avons un premier groupe, qui sous l’impulsion des femmes
( majoritairement) se développe rapidement, car elles sont animées par la force de ceux qui savent, comme les Grecs et les bouddhistes, qu’aucune félicité n’est durable. Si ces naïves arrivent à faire des choses qui semblent impossibles pour beaucoup, c’est qu’elles sont propulsées par la culture de la vie qui fait si souvent défaut aux hommes ; ces derniers sont essentiellement manipulés par la culture du face à face, que j’appelle par ailleurs, la culture de la mort. Ces ignorants se croient autorisés à traiter ces dernières de naïves ou de rêveuses plus ou moins utopistes. Puis, pour bien enfoncer le clou, du haut d’un prétendu savoir, ils leur expliquent que le monde ce n’est pas ça, qu’elles ne comprennent rien aux affaires, à l’économie et à la politique ; que les choix qu’elles proposent ne sont que des choix fictifs, sans fondement sérieux en dehors d’un petit cercle de rêveurs plus ou moins naïfs comme elles.
C’est là qu’une femme plus hardie que les autres prit la parole :
- Cher Monsieur, vous et vos amis tous tellement persuadés d’avoir raison je vous signale que « Fictif » ne signifie pas forcément « impossible ». J’en veux pour preuve que le papier-monnaie, que vous vénérez tant, n’a qu’une valeur fictive, pourtant c’est le moteur du monde que vous prétendez nous imposer et qui aujourd’hui ressemble à un cauchemar.
Je vois bien qu’avec votre sourire narquois, vous souhaitez nous envoyer sur l’ile d’Utopia, ce vieux pays imaginaire où les habitants sont gouvernés d’une manière idéale et sont parfaitement heureux. Ne vous y trompez pas ce pays qu’est l’Utopia dont nous parle Thomas More ce philosophe humaniste anglais existe bel et bien, ce sont toutes mes sœurs et mes frères, ces entrepreneurs du sens, qui chaque jour lui donne vie en mettant en place non seulement une économie de précaution, mais aussi des moulins à bonheur.
Nous sommes les nouveaux résistants face à la dystopie que vous installez un peu partout et dont la dernière guerre en Ukraine n’est qu’un pâle reflet de ce qui malheureusement arrivera ailleurs. Votre économie mondialisée est devenue une économie hégémonique. Puis comme toutes les hégémonies, elle ne pouvait que devenir despotique en détruisant les hommes et leur environnement. Une dystopie ce n’est plus simplement une fiction terrifiante, mais c’est devenu une réalité avec cette économie mise en place par ceux qui sont persuadés d’être les maîtres du monde. Il sera de plus en plus difficile de leur échapper, car ils entendent tout dominer et exercer une autorité totale sur leurs consommateurs qui se prennent encore pour des citoyens qui peuvent exercer leur libre arbitre. Espérons qu’il n’est pas trop tard pour choisir son camp, Utopie contre Dystopie, croissance contre bonheur.
Marcel nous avait prévenus
Jean Delorme
(ce texte aurait été lu à la soirée Marcel Conche du 9 avril si Jean Delorme avait pu y venir mais de nuit et de loin c'est peu prudent)
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Discussion culturelle et philosophique entre Jean-Claude Grosse et Jean Delorme (Écrivains/éditeur)
Autour d'une table bien simpa, à l'occasion de la fête du livre hyeres 2024, Jean Delorme s'est entretenu avec Jean-Claude Grosse editeur (Les cahiers de l'égaré). - Le silence d'en bas et le ...
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L'éditeur de Livre Jean Claude Grosse - L'édition et le théatre - un Interview passionnant !!!
Lors de la fête du livre organisé au Forum Casino de Hyeres le 4 et 5 mai 2024, une rencontre exceptionnelle avec Jean-Claude Grosse éditeur et écrivain (Les cahiers de l'égaré) qui nous parl...
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Accueil - Le Village Made in France
Le Village Made in France entend respecter les principes du développement durable à travers 3 engagements forts : Qualité environnementale
Il fallait être fou André Neyton
Je viens d'apprendre à l'instant, 14 février 2025 à 11 H, par deux messages WhatsApp et par un mail, le décès d'André Neyton (90 ans) survenu le 11 février 2025. Un hommage public lui sera rendu le mardi 18 février 2025, à 14 h 15, à l'Espace Comédia, suivi à 16 heures, de l'inhumation au cimetière de Lagoubran.
Je suis très fier d'avoir édité en 2021, son récit : Il fallait être fou.
La dernière fois que j'ai vu et échangé avec André, c'est après le spectacle Orekhov, le 15 novembre 2024
merci à ceux qui ont pensé cet hommage, à la famille, à l'équipe, à tous ceux qui se sont déplacés, à tous les absents pris par des obligations mais en pensée avec nous tous
Miquèu Montanaro
Lettre posthume à l’ami André Neyton pour son pas-sage le 11 février 2025
Cher André,
Un ex-adjoint à la culture de Toulon, sous un ex-maire dénommé Hubert Falco dégommé, un dénommé Claude-Henri Bonnet dégommé, ancien directeur de l’Opéra, t’avait traité de « dinosaure du théâtre, faisant un théâtre ringard »
Un ex-maire mafieux de Toulon, un dénommé Maurice Arreckx dégommé, avait dit de toi : « Neyton, il est bien. Dommage qu’il soit de gauche! »
Toi, André, malgré toutes les embrouilles dont certaines pilotées par des gens du milieu théâtral et culturel comme celle, récente, visant à racheter le bâtiment privé abritant le Comédia pour t’obliger à quitter le lieu, tu es resté solide jusqu’au bout face aux critiques, aux mesures de rétorsion via les baisses ou suppressions de subventions de certaines instances territoriales.
Tu savais polémiquer, tu savais résister, réduisant la voilure, le temps nécessaire, créant tes spectacles, issus de tes textes, les faisant tourner, les reprenant. Comment ne pas évoquer tes spectacles itinérants, ton Maurin des Maures dans les collines,l’été.
Tu n’as jamais refusé la coopération avec d’autres lieux s’ils avaient la foi, la passion, l’enthousiasme, la persévérance. L’épopée de Scène(S) avec son journal en fut l’illustration.
Tu as su aussi accueillir nombre de compagnies varoises, ne serait-ce qu’en mettant le lieu à disposition pour courte résidence et création. Je pense en particulier à L’Ensemble À Nouveau de Katia Ponomareva.
Un événement eut lieu au Comédia que j’avais initié, que tu avais accueilli, une agora avec deux psychanalystes toulonnaises sur le thème : Héritons-nous de valises ? Nous eûmes droit à une intervention saisissante, celle d’une jeune femme racontant son accouchement chez elle, par elle-même et son compagnon parce qu’elle refusait les conditions d’accueil de la maternité.
J’ai eu l’honneur d’être sollicité par toi qui n’avais pas besoin de moi puisque tu as été l’éditeur de tes pièces, pour éditer Il fallait être fou. Je suis très fier d’être l’éditeur de ce récit haletant de ton parcours.
Cher André, la dernière fois que je t’ai vu, c’est après le spectacle Orekhov, le 15 novembre 2024. En attendant Dasha Baskakova, la chanteuse russe du spectacle, et Jacques Maury (Orekhov), un de tes comédiens de longue date sur de nombreux projets, nous avons échangé comme à l’accoutumée, toi, toujours discret, réservé sur tes problèmes ou projets, appréciant qu’on te parle du spectacle vu, en l’occurrence un magnifique spectacle sur Soljénitsyne et L’archipel du goulag que j’avais vu 10 ans avant, en décembre 2014. J’ai mis l’accent sur ces 10 ans de vie d’un spectacle. C’est particulièrement rare.
La compagnie Ainsi de suite, créée en 1992, accueillie depuis 2012 dans la chapelle Saint Éloi du Lycée polyvalent privé Saint Éloi, à Aix-en-Provence, dirigée par Claude Pélopidas, tu n’en as pas été étonné, n’est subventionnée que par la ville d’Aix etl’agglomération Aix-Marseille. Elle vit de ses 11 spectacles, de ses tournées, de ses ateliers.
Ainsi va, de plus en plus mal, le monde de l’art et de la culture.Mais les gens de pouvoir, la goudronneuse de l’Histoire de la prédation écrasant, effaçant tout sur son passage comme dit Wajdi Mouawad dans sa non-leçon inaugurale au Collège de France, n’auront pas raison de la fine poussière des gratteurs de mémoires et inventeurs d’utopies.
J’ignore si tu croyais à l’histoire de la libération de l’âme, 40 jours après le pas-sage. Dans 40 jours, j’aurais une pensée pour que ton âme libérée rejoigne l’âme éternelle du Théâtre sous ses deux masques, Tragédie et Comédie.
Un dénommé J.-C. Grosse dégommé,
ex-directeur artistique des 4 Saisons du Revest
directeur des Cahiers de l’Égaré
JC Grosse
« Enfin le panneau annonciateur du terme du voyage perce le rideau dʼeau. Une place déserte avec, au fond, un bâtiment qui ne peut être quʼune salle des fêtes. Je mʼy engouffre. Cʼest là. Sur la scène un homme parle ... ». André Neyton vient de découvrir un univers inconnu de lui, absent des livres dʼhistoire ... Dès lors, il fera de son théâtre – sans que jamais celui-ci ne soit un prétexte – un long combat pour la renaissance de la langue et de la culture dʼoc. Il raconte ici ses espoirs encouragés par un public fidèle, ses abattements à chaque mauvais coup porté, lʼindifférence ou les résistances à son indéfectible ténacité. Un parcours singulier, dans un milieu culturel souvent méprisant voire hostile. Un témoignage sans concession, à rebondissements, qui se lit comme un roman.
André Neyton est comédien, metteur en scène, auteur, directeur de théâtre et de compagnie théâtrale. Il a développé depuis les années soixante- dix un théâtre populaire inspiré par la culture et la langue occitanes. En 1966 il crée, avec Robert Lafont, le premier spectacle mettant en scène la langue dʼoc dans sa réalité contemporaine : Per jòia recomençar. En 1971 il fonde le Centre Dramatique Occitan, compagnie professionnelle, et monte plusieurs auteurs occitans et catalans avant dʼécrire lui-même ses pièces. Il crée en 1984 le Théâtre de la Méditerranée, Centre des Cultures Régionales de lʼEspace Méditerranéen, installé depuis 1991 à lʼEspace Comedia à Toulon.
TABLE DES MATIERES
Le déclic ....................................................... 5
Naissance d’une compagnie ............................... 25
Vers le professionnalisme ................................... 41
Le double effet de la Providence .......................... 73
Le temps des emmerdes ....................................101
Le rebond .................................................... 123
Tonnerre sur la Ville ........................ ......... .......141
Retour à la normale ? ........................ ........ ......161
Il fallait être fou ............................................. 193
Nous aurons néanmoins contribué, par la présence de l’occitan dans un théâtre d’aujourd’hui, à légitimer une langue vivante porteuse d’une culture contemporaine et à faire admettre que la création artistique ne s’évalue pas à l’aune d’une langue, qu’elle fût « régionale » ou nationale. Nous avons, ce faisant, contribué à lever les préjugés les plus ancrés, au risque de contrarier l’ami François Villon à qui nous lançons sans complexes :
— Non, il n’est pas bon bec que de Paris !
Tout ce qui a pu être fait l’a été par le théâtre parce que le désir de la création m’y conduisait toujours comme la main du peintre se saisit irrésistiblement du pinceau pour que la toile cesse d’être muette. L’aventure qui nous mène de Per jòia recomençar au Théâtre de la Méditerranée-Espace Comedia est celle d’une vie qui ne pouvait se dérouler autrement. Elle sera celle de cinquante ans d’un théâtre qui avait une parole à faire entendre.
Le consentement de Galatée / Patricia Raccah
Patricia Raccah
Le consentement de Galatée
13,5 X 20,5 / 132 pages
PVP 13 €
ISBN : 978-2-35 502-154-1
Je m’appelle Sarah. Ma vie n’était pas ordinaire, tant s’en faut. Mais un jour, un objet est venu la basculer là où je ne l’attendais pas, là où rien n’aurait dû advenir, quelque part, entre terre et ciel, entre réalité et conte de fées.
Un jour, une flûte enchantée est venue exécuter les notes de mes rêves.
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Le Consentement de Galatée - Patricia Raccah | Rainfolk's diaries | Blog littéraire
Plongez dans Le Consentement de Galatée de Patricia Raccah, une odyssée poétique où parole et silence se mêlent entre désir et liberté.
https://rainfolk.com/2025/05/le-consentement-de-galatee-patricia-raccah.html
Les derniers jours de Freddie Mercury / Gilles Cailleau
Gilles Cailleau
Les derniers jours de Freddie Mercury
C’était en 1993 à Madrid, pendant un dîner chez des amis. Hasard du plan de table ou stratégie de mes hôtes, je mangeais en face d’un des 2 895 “niños de Rusia”, ces fils et filles de républicains espagnols emmené·e·s en URSS pour les arracher à la guerre civile. Il avait attendu pour revenir la fin de l’Union soviétique et c’était, ce soir-là, une de ses 1res sorties. Il était élégant et parlait peu, juste assez pour que ses silences me laissent réaliser qu’en face de moi, un homme d’à peine plus de 60 ans me racontait sa vie faite de 3 guerres, de Franco, de Staline, des Beatles, du Sida…
34 ans seulement séparaient nos naissances. C’était une sensation quasi fictive, une fissure dans la pensée, une faille du temps qu’un endroit en moi se refuse encore aujourd’hui à comprendre…
Gilles Cailleau
Auteur, acteur, acrobate, décorateur, éclairagiste, écrivain, électricien, chauffeur routier, monteur, clown, accordéoniste, scénographe, régisseur, directeur technique, metteur en scène, directeur de théâtre… Gilles Cailleau sait pourtant qu’à trop en faire on ne fait rien de bien, alors il ne s’en vantepas.
Les derniers jours de Freddie Mercury est son 1er roman.
¡Ay MADRE mía! Luisa Gaillard Sanchez
théâtre documentaire
96 pages, format 13,5 X 20,5, PVP 12 €
Prends la parole Lola ! Celle d’une jeune femme et d’une mère ordinaire, qui rêvait simplement de dignité et de liberté !
Une petite histoire dans la grande histoire du 20e siècle. De la musique, des chansons, de la danse. Une tragi-comédie.
création les 25 et 26 janvier 2025 à L'Atelier Privas Ardèche / deux collages réalisés par Luisa Sanchez Gaillard / Collage décembre 2024 (papier, acrylique, aquarelle, coton hydrophile) par Luisa Gaillard Sanchez ...On raconte que c'est l'Espagne qui va réussir à envoyer son premier homme dans la lune il suffit de mettre à califourchon, un curé, une bonne sœur, un militaire..un cura una monja un militar... inspiré d'un extrait de Ay madre mìa - Les Cahiers de l'Égaré - paru le 19 décembre 2024
No return / François Carrassan-Bernard Plossu
article paru dans Var-Matin du mardi 19 novembre 2024, un questions-réponses où s'entend la pensée de François Carrassan
Bernard Plossu a reçu en 1988 le Grand Prix National de la Photographie.
François Carrassan est depuis 1995 le maire-adjoint à la culture de la ville d’Hyères.
145 pages, 34 photos, format 13,5 X 20,5, PVP 15 €
trois signatures sont prévues à Hyères,
une à la librairie Charlemagne, avant Noël 2024
l'autre à la librairie Olbia, en janvier 2025
puis à la Fête du Livre d'Hyères en mai 2025
allez savoir pourquoi, les 3 auteurs que j'ai présentés selon la procédure officielle le 20 juin 2024 pour la Fête du Livre du Var des 22-23-24 novembre 2024 (Alain Cadéo, François Carrassan, Lucien Forno) n'ont pas été retenus par le fonctionnaire en charge des candidatures ; aucune explication n'a été donnée = arbitraire le plus absolu dans le secret d'un bureau du côté des Lices ;
l'an dernier, ça avait déjà été le cas ; ça s'appelle du blacklistage ; j'avais écrit au président Jean-Louis Masson, une lettre personnelle qui ne lui a jamais été remise = pétaudière ;
j'ai fait intervenir le maire du Revest, il y a quelques jours, auprès du directeur de cabinet = sans effet
maison de William Shakespeare Stratford-upon-Avon, 2014, photo de Bernard Plossu accompagnant le chapitre III de François Carrassan, Le monde en scène
Les horreurs de l’existence ne font pas forcément de l’existence une horreur. Mais on ne saurait s’aviser pour se rendre heureux de n’y point penser. Ou se voiler d’un bandeau d’illusion pour s’empêcher de les voir. Une façon de parler, quand elles crèvent les yeux. Comme sur les photos sans effet de Plossu. Et dans un instant de lucidité on s’étonne de rester joyeux malgré tout. Avec le souvenir de la parole de Clément Rosset, quand on s’inquiétait du cours des choses : rassurez-vous, tout va mal.
François Carrassan
Bologne 2021, Bernard Plossu, une des sept photos accompagnant le chapitre VI de François Ccarrassan, Pas vu pas pris
Table
-
I L’habit des droits de l’homme .................... 7
-
II un manchot sur la banquise ..................... 43
-
III Le monde en scène ............................... 55
-
IV La rivière sans retour................................ 67
-
V La chute des corps ....................................83
-
VI Pas vu pas pris ....................................... 93
-
VII Quand la terre claquera dans l’espace.......117
Il y a quelque chose encore, devant / Alain Cadéo
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merci à tous ceux qui ont rendu vivante, fluide, intense la soirée du 22 octobre en hommage à Alain Cadéo, salle Pétrarque, maison des Comoni au Revest de 18 H 45 à 22 H 45 l'article de Var-M...
merci à tous ceux qui ont rendu vivante, fluide, intense la soirée du 22 octobre en hommage à Alain Cadéo, salle Pétrarque, maison des Comoni au Revest de 18 H 45 à 22 H 45 l'article de Var-Matin du 21, écrit par Claude (la pensée d’Alain y est exposée on ne peut plus clairement) était le Kdo annonciateur de la soirée... les lecteurs : Dominique, Nadine, Katia pour M. Dominique pour Le ciel au ventre Philippe pour Zoé et Confessions François pour Mayacumbra et Les anges disparaissent Michel pour les Lettres en vie à Karim et Caroline Axel pour les Billets de contrebande au hasard et les respirations musicales à la guitare l'équipe technique des Comoni : Yves et Laurent les éditeurs : Jean-Philippe et Florence le monteur du diaporama avec la voix d'Alain : Gaby le captateur de la soirée : Gilles la responsable des ventes de livres : Rosalie sous l'oeil vigilant de Guillaume l'équipe municipale chargée du pot de l'amitié : Régis et Tony merci à Martine Cadéo pour son accompagnement et son investissement merci aux partenaires : la municipalité du Revest et son maire Ange Musso, le Pôle arts en circulation, TPM merci au public venu parfois de loin (Deux-Sèvres, Paris)
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1 H 22 de célébration des mots d'Alain Cadéo (1/1/1951-12/6/2024) cela se pas-ça le 22 octobre 2024, salle Pétrarque aux Comoni Le Revest-les-Eaux attribué à Lao-Tseu mais ce n'est pas de lu...
1 H 22 de célébration des mots d'Alain Cadéo (1/1/1951-12/6/2024) cela se pas-ça le 22 octobre 2024, salle Pétrarque aux Comoni Le Revest-les-Eaux attribué à Lao-Tseu mais ce n'est pas de lui : Il existe un tunnel obscur dans la lumière infinie, On le nomme "temps". Lorsqu'un être humain entre dans ce tunnel, On appelle cela "naître". Lorsqu'un être humain marche dans ce tunnel, On appelle cela "vivre". Lorsqu'un être humain sort de ce tunnel, On appelle cela "mourir". Considérer que vivre se réduit à évoluer dans le tunnel obscur, Cela s'appelle "illusion". Percer des trous dans le tunnel obscur, Cela s'appelle "science". Savoir que la lumière est autour du tunnel, Cela s'appelle "foi". Voir la lumière dans le tunnel obscur, Cela s'appelle "amour". Voir la lumière à travers le tunnel obscur, Cela s'appelle "sagesse". Eclairer le tunnel obscur de sa propre lumière, Cela s'appelle "Sainteté". Ressentir l'unité entre le tunnel obscur et la lumière, Cela est au delà des mots... Captation, montage et réalisation : Gilles - POP Studio
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Découvrez ici la version intégrale du film de la soirée hommage rendue à Alain Cadéo, écrivain, dont les mots de contrebande nous manquent depuis sa...
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1 H 22 de bonheur et d'émotion, cela se pas-ça le 22 octobre 2024, salle Pétrarque, Maison des Comoni, Le Revest
Je ne sais pas ce que c’est, mais nous devons y aller
82 pages, 20 photos, format 13,5 X 20,5, PVP 10 €
26 Billets estampillés Alain Cadéo
trouvés dans une sacoche de chemineau
au pied du cyprès Noé
entre Nèbre et Broussan
suivi de la légende de Saint-Martin, saint patron de Nèbre
"Je me demande bien où s’éparpilleront mes billets du matin lorsque depuis longtemps je ne serai plus là. Sans doute un rat câlin y aura fait son nid et un enfant ou deux en feront leur levain. Il y aura bien aussi quelques vieux centenaires mâchouillant leurs grumeaux qui, tout tremblants, bredouilleront trois phrases venues de leur mémoire en disant « ça, c’est y pas du Cadéo ? »"
table
ode à la légéreté......................................................11
Être aérien...............................................................13
(Sans titre)................................................................15
Envoûtants Purgatoires........................................... 17
désir... ................................................................... 19
Il s’agit d’habiter chaque mot... .............................. 21
Il y a loin de l’appétence à l’appétit... (2) ................ 23
dans le chambardement de nos états... ................... 25
Cargo maudit.........................................................27
Jusqu’au repos de la clairière... .................................31
Le vrai monde est ailleurs... .................................... 33
tout visionnaire est un pionnier
dans un désert de pierres..........................................35
(Sans titre 2) ............................................................ 37
Le cirque de mes mots... ......................................... 41
Naissance du langage,
envol vers une entière liberté... ............................... 45
Les acharnés dresseurs de forces invisibles...............49
Il faut savoir parler aux âmes... ................................51
tous les écrits du Monde.........................................53
Le fil ténu des mots... ..............................................55
Ma meute............................................................... 57
Petite histoire de mes Mots... (2) ............................ 59
ombre et lumière... ................................................ 61
Braise... .................................................................. 63
Recette de vie... .....................................................67
Portes closes... ........................................................69
La légende de Saint-Martin,
saint patron de Nèbre .............................................. 71
Soirée Alain Cadéo
Salle Pétrarque
Maison des Comoni
Le Revest-les-Eaux
22 octobre 2024, 19 H 30, entrée libre
1 - soirée en partenariat Les Cahiers de l’Égaré, Éditions La Trace, Le Pôle arts en circulation, TPM, Mairie du Revest-les-Eaux
2 - Inauguration du portrait de Pétrarque d’Ernest-Pignon Ernest au-dessus de la salle de spectacle, à plastifier et à poser avant
3 - soirée sous la responsabilité artistique de Dominique Lardenois
4 - dispositif
- petite estrade, 2-3 tables rondes, 4 à 6 chaises, micros, écran pour diaporama, lecteur de MP3, caméra pour captation vidéo
- dans l’allée, tables avec livres des deux éditeurs :
- Il y a quelque chose encore, devant, tirage 200 exemplaires numérotés et signés
- - Arsenic et Eczéma, M., Le ciel au ventre (Les Cahiers de l’Égaré)
- - Lettres en vie, Billets de contrebande, Mots de contrebande, 3 romans (éditions La Trace)
- dans le hall d’entrée, le pot de l’amitié
5 - lecteurs : Dominique Lardenois, Katia Ponomareva, Nadine Demange-Lardenois, François-Mouren Provensal, Michel Cadéo, Axel Mattéi, Philippe Salciccia
musicien jazz manouche Axel Mattéi : intermèdes entre textes
- captation vidéo de la soirée
- présentation de la soirée JCG suivi du mot du maire
- François, Michel, Axel et Philippe feront leur choix, dans les romans et billets, durée 30’
- Dominique, Katia et Nadine mettront en avant Arsenic et Eczéma, M., Le Ciel au ventre, durée 30’
- diaporama de fin avec photos et mots, durée 5 à 10’ (la lettre en vie à Karim de la chambre 17 qui fut la chambre d'Alain sera dite en mp3 par Alain lui-même)
- vente de livres et pot de l’amitié
6 - affiche réalisée par les éditions La Trace
7 - article par Claude Serra, à paraître le dimanche 20 octobre si possible
information sur les panneaux lumineux, sur FB Le Revest 83 et les réseaux sociaux
Soirées des vendredi 25 octobre, 19 H 30 et samedi 26 octobre, 19 H 30 entrée libre,
60 places sur réservation
film En attendant, je pleure par L’Ensemble À Nouveau, durée 1 H 15
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ALAIN CADEO Itinéraire d'une Vie pleine de vies et d'Écriture...
Alain Cadeo un auteur avec des mots qui savent toucher la sensibilité du plus grand nombre de lecteurs et qui ne vous laisse pas indifferent.
quasi auto-portrait d'Alain Cadéo