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Les Cahiers de l'Égaré
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Le cerf-volant de l'égaré N°3

8 Mai 2025 , Rédigé par grossel Publié dans #le cerf-volant de l'égaré, #poésie, #écriture

Le cerf-volant de l'égaré N°3

Le cerf-volant de l'égaré

magazine littéraire et artistique,

numérique et gratuit,

paraissant aléatoirement

sur le blog des Cahiers de l'Égaré

Envoyé par mail ou par la newsletter du blog

avec Marina à Croix de Vie / avec Pessoa à Lisboa / lisant Elytis depuis la mer / lisant Saint-John Perse sur une plage varoise
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en ce 8 mai 2025, le cerf-volant de l'égaré N°3 vous propose quelques liens découverts au fil de ses vire-voltes internautiques depuis 7 h du matin dans le ciel bleu du Revest par saints de glace

d'abord un article de The Conversation : 8 mai 1945 à Sétif : jour de victoire en France, jour de massacres en Algérie

puis un dossier paru ce 8 mai 2025 dans El Watan,  quotidien d'Alger : saisir l'ampleur du 8 mai 1945

80 ans après, je suis tenté de dire : 

il y a toujours deux faces, l'une à l'endroit, l'autre à l'envers
 
cherche la vérité : pile ou face, pile et face, face à face, dos à dos, côte à côte,
 
ou pratique la théorie des jeux d'un homme d'exception John Nash 
 
ou dis, hors contexte de la nouvelle de Melville, Bartleby, parce que valable en toute circonstance : « I would prefer not to »
 
ou prends en compte la conception de William James qui propose une idée radicale : la vérité se fabrique, elle émerge dans l’action et se vérifie dans ses effets. Elle s'invente donc. À rebours de la tradition philosophique qui fait du vrai une copie fidèle du réel, donc qui se découvre ou se re-connaît par rémininiscence, dans cette conception pragmatiste, le vrai ne regarde plus en arrière, mais s’oriente résolument vers l’avenir.
 

Je suis là, entre vous et moi…
 
Je suis la paroi sensible, le trou… L’instrument qui joue, et dont vous jouez. Je suis joué par vous. Je suis votre jouet… 
Y a-t-il quelque part où cela vive vraiment ?
Est-ce la vie qui se passe ici ?
Et sinon, où est la vraie vie ?
Sans arrêt le désir me prend d’échapper, de partir en courant, pour la rencontrer, la connaître…
Mais où ? Hors du monde ? Hors du cadre de scène ?
Que ferai-je de moi si la vraie vie existe ?
Je ne sais pas…
Y a-t-il ici quelque écoutant ?
Quelque oreille qui traîne, jetée dans l’air du temps ?
Il me semble que cela vibre, se répercute quelque part… Oui cela je le sens…
Mais pour atteindre quoi ?
En attendant je suis jouée, et ça dure… ça continue… encore… Ça ne peut pas durer, mais voilà que ça continue…
Je vous aime quand je suis vue et que vous restez là, si, si, bien gentiment assis…
Tout est parfait, à la bonne place… Mais alors…
Si vous me rencontriez, un jour, par hasard, dans quelque endroit, lorsque je suis vivante… vous ne me reconnaîtriez pas.
Sans vous je ne suis qu’une ombre.
Sans vous je n’existe pas.
Il y a juste un petit quelqu’un caché dans l’entre-deux… Un petit quelqu’un qui attend la foudre, le miroir, le regard qui l’éclaire…
Un petit quelqu’un qui inventerait l’orage, qui provoquerait l’éclair…
S’il le fallait…
Je sculpterais le doigt de Dieu pour que d’un signe il me désigne… 
Je veille sur un temple vide que les marchands veulent remplir…
Je suis la sentinelle d’une église sans Dieu, une église où l’absence de Dieu est palpable, où elle est appui bienfaisant… Le seul lieu où l’absence est présence…
Le théâtre est le père adoptif que je garde et qui veille sur moi.
 
Moni Grégo « L’ULTIME SCÈNE » Éditions des Cahiers de l’Égaré.
 
 
 
 

texte de Moni Grego chanté par une voix artificielle

glané, l'entretien de Christiane Singer de 2000, lors de l'émission Noms de dieux d'Edmond Blattchen

glanée, cette interprétation du poème de Lorca La guitare

par Carolyne Cannella

glanée, cette interprétation du Christ aux coquelicots de Christian Bobin

par Carolyne Cannella

texte lisible à l'entrée de la chapelle Notre-Dame du Beauvoir dite aussi du Beausset Vieux /  l'homme-joie / photo en date du 24 avril 2024, prise par Aline Lascorz au cimetière de Marciac / tombe de Maximien Volochine à Koktebel en Crimée (en pensant à Marina Tsvétaïéva)
texte lisible à l'entrée de la chapelle Notre-Dame du Beauvoir dite aussi du Beausset Vieux /  l'homme-joie / photo en date du 24 avril 2024, prise par Aline Lascorz au cimetière de Marciac / tombe de Maximien Volochine à Koktebel en Crimée (en pensant à Marina Tsvétaïéva)
texte lisible à l'entrée de la chapelle Notre-Dame du Beauvoir dite aussi du Beausset Vieux /  l'homme-joie / photo en date du 24 avril 2024, prise par Aline Lascorz au cimetière de Marciac / tombe de Maximien Volochine à Koktebel en Crimée (en pensant à Marina Tsvétaïéva)
texte lisible à l'entrée de la chapelle Notre-Dame du Beauvoir dite aussi du Beausset Vieux /  l'homme-joie / photo en date du 24 avril 2024, prise par Aline Lascorz au cimetière de Marciac / tombe de Maximien Volochine à Koktebel en Crimée (en pensant à Marina Tsvétaïéva)

texte lisible à l'entrée de la chapelle Notre-Dame du Beauvoir dite aussi du Beausset Vieux / l'homme-joie / photo en date du 24 avril 2024, prise par Aline Lascorz au cimetière de Marciac / tombe de Maximien Volochine à Koktebel en Crimée (en pensant à Marina Tsvétaïéva)

lisant Rezvani dans la forêt des Maures / à Croix de Vie avec Marina au couchant
lisant Rezvani dans la forêt des Maures / à Croix de Vie avec Marina au couchant
lisant Rezvani dans la forêt des Maures / à Croix de Vie avec Marina au couchant

lisant Rezvani dans la forêt des Maures / à Croix de Vie avec Marina au couchant

nos outils de perception sont les sens, mais il est évident que les illusions sensorielles sont nombreuses, qu'on croit réel ce qui souvent ne l'est pas; il en est de même des sentiments; dire je t'aime à quelqu'un, le plus vivant des poèmes, est peut-être un délire, né d'un désir, d'où ce titre ambigu Parole dé-s/l-irante, s/l = est-ce elle ? tout désir n'est-il pas délire, toute parole délirante n'est-elle pas parole désirante ? la confusion par projection ou tout autre processus est au rendez-vous; il faut donc une grande prudence là où l'exaltation nous saisit; ce je t'aime dont je me dois de douter, une fois dit, chemine en l'autre vers un coeur qui bat la chamade, un esprit qui s'emballe, dans un corps qui s'émeut, au plus profond, le message pensé et émis, une fois reçu par l'autre devient milliers de messages chimiques, hormonaux, moléculaires, quantiques dont j'ignore la réalité et les effets, seule la personne réceptrice perçoit quelques effets, coeur qui bat plus vite, rêves érotiques, organes sexuels en émoi, appétit moindre...; n'est-il pas clair que prendre conscience de cette complexité peut nous inciter à plus de responsabilité, à accepter d'être responsable d'effets imprévus, secondaires, tertiaires et pervers; je peux même en arriver à bouger le moins possible pour déranger le moins possible l'ordre des choses car en fin de compte, on est toujours dérangeant, semeur de désordre; vivre en poète c'est déranger le moins possible et prendre son temps, vivre en poète c'est vivre sobrement, c'est réduire sa surface, son empreinte, c'est ne pas vouloir embrasser l'infini, c'est ne pas vouloir être éternel, c'est voir un monde dans un grain de sable, un ciel dans une fleur sauvage, tenir l'infini dans la paume de la main et l'éternité dans une seconde comme le dit William Blake dans Augures d'innocence, le plus fort programme que je connaisse

vue d'un champ de coquelicots du côté de Lourmarin; ça fait longtemps que je n'ai vu autant de profusion de rouge, de rouge vivant, se balançant dans le vent léger, un vent solaire, autant de rouge habité par la lumière, je prends des photos, je filme pour prolonger mon émotion, mon plaisir; ces coquelicots sont impossibles à cueillir, se refusent au bouquet, trop fragiles; ces coquelicots qui m'éblouissent se resèment d'eux-mêmes, je ne peux les semer, ils refusent la domestication; ces coquelicots fragiles résistent aux grands vents du midi; je perçois, ils me touchent au profond par leur beauté éphémère, impermanence et présence, insignifiance et don gratuit sans conscience du don (quoique sait-on cela ?) et ils me font penser, leur vie me vivifie, m'embellit, je me mets à chanter une rengaine venue d'un vieux souvenir, un petit bal perdu, ou comme un p'tit coquelicot par Mouloudji, je m'allonge, me livre au soleil, caresses qui font du bien, pas trop longtemps, messages héliotropiques envoyés aux niveaux les plus infimes, les plus intimes en toute inconscience même les yeux fermés et en méditation visualisante (la vie la poésie)

JCG

JCG : il se veut poète tentant de rendre léger le quotidien mortifiant du commun des vivants. Poète de l’instant fugace laissant trace légère sur paroi rupestre ou peau délicieuse. Poète des rencontres floues et de l’amour fou. Poète de la part nomade qui survit en chacun, prête aux départs, sous la croûte sédentaire. Poète de l’intervention d’urgence contre les oppressions mangeuses d’hommes. À l’émotion de ceux que la vie interpelle – heurs et malheurs de chacun et de tous – il veut allier la lucidité de celui qui l’accepte comme elle vient – jusqu’à épuisement de ses jours et de ses nuits –. La volonté de celui qui veut la changer, en renonçant à ses aveuglements. L’humour de celui qui sait dérisoires son savoir et son pouvoir à l’échelle des grands espaces, des temps infinis, comme à l’échelle de l’infime, de l’intime. Il veut son écriture transparente pour essayer de faire entendre une voix juste.

Poète de l’Instant

[Couplet 1]
Sous la grisaille du quotidien mortel,
Je trace des vers, légers comme l’hirondelle.
Sur la peau douce ou la pierre des anciens,
Je chante l’instant, fugace, mais si vivant.
Des rencontres floues, des amours qui s’envolent,
Je suis le nomade, libre sous les étoiles.

[Refrain]
Oh, poète de l’instant, j’écris pour l’élan,
Contre les chaînes, je brise le temps.
D’une voix juste, transparente et sincère,
Je chante la vie, son feu, ses mystères.

[Couplet 2]
Sous la croûte lourde des jours sédentaires,
Je cherche la flamme des départs solitaires.
Contre l’oppression qui dévore les âmes,
Je lance des mots, des cris, des oriflammes.
Heurs et malheurs, je les prends comme ils viennent,
Avec un sourire, jusqu’à ce que tout s’éteigne.

[Refrain]
Oh, poète de l’instant, j’écris pour l’élan,
Contre les chaînes, je brise le temps.
D’une voix juste, transparente et sincère,
Je chante la vie, son feu, ses mystères.

[Pont]
Et dans l’immense, sous les cieux infinis,
Mon savoir s’efface, mon pouvoir s’amoindrit.
Mais dans l’intime, dans l’infime murmure,
Je trouve l’humour, la force qui perdure.
Je veux changer le monde, briser ses mirages,
Avec mes vers, je vole, je voyage.

[Couplet 3]
Ma plume est claire, elle cherche la lumière,
Pour faire entendre une voix qui espère.
Entre lucidité et folle émotion,
Je danse la vie, sa douce révolution.
Jusqu’à l’épuisement des nuits et des jours,
Je suis poète, je chante l’amour.

[Refrain]
Oh, poète de l’instant, j’écris pour l’élan,
Contre les chaînes, je brise le temps.
D’une voix juste, transparente et sincère,
Je chante la vie, son feu, ses mystères.

[Outro]
Sur les parois, sur les peaux, dans les vents,
Je laisse ma trace, poète de l’instant.
Oh-oh-oh, poète de l’instant…
Oh-oh-oh, jusqu’à la fin du temps…

Qui va me composer et interpréter cette chanson ?

Poète de l’Instant Paroles inspirées du CV du poète JCG Style : Folk-pop (Brassens rencontre Renan Luce) Tonalité : Sol majeur (G) Tempo : ~110 BPM

[Intro] G D Em C G D G G

[Couplet 1] G D Sous la grisaille du jour mortel, Em C Je trace des vers, légers, si frêles. G D Sur peau douce ou pierre des anciens, C D G Je chante l’instant, libre et vivant. G D Des amours fous qui s’envolent haut, Em C Je suis nomade sous les étoiles chaudes.

[Refrain] G D Oh, poète de l’instant, j’écris l’élan, Em C Contre les chaînes, je brise le temps. G D D’une voix juste, claire et sincère, C D G Je chante la vie, ses feux, ses mystères.

[Couplet 2] G D Sous la croûte des jours figés, Em C Je cherche la flamme des départs légers. G D Contre l’oppression qui broie les âmes, C D G Je lance des mots, cris en oriflamme. G D Heurs, malheurs, je les prends comme ils sont, Em C Avec un rire, jusqu’à l’horizon.

[Refrain] G D Oh, poète de l’instant, j’écris l’élan, Em C Contre les chaînes, je brise le temps. G D D’une voix juste, claire et sincère, C D G Je chante la vie, ses feux, ses mystères.

[Pont] Am Em Dans l’immense, sous les cieux profonds, C D Mon savoir s’efface, mon pouvoir fond. Am Em Mais dans l’intime, un murmure vibre, C D L’humour me porte, la force m’équilibre. G D Je veux changer le monde, briser ses murs, C D G Avec mes vers, je vole, je murmure.

[Couplet 3] G D Ma plume est claire, cherche la lumière, Em C Pour faire entendre une voix qui espère. G D Entre l’émotion et la folle raison, C D G Je danse la vie, sa révolution. G D Jusqu’à l’usure des nuits, des jours, Em C Je suis poète, je chante l’amour.

[Refrain] G D Oh, poète de l’instant, j’écris l’élan, Em C Contre les chaînes, je brise le temps. G D D’une voix juste, claire et sincère, C D G Je chante la vie, ses feux, ses mystères.

[Outro] C G Sur parois, sur peaux, dans les vents, C D G Je laisse ma trace, poète de l’instant. C G Oh-oh-oh, poète de l’instant… C D G Oh-oh-oh, jusqu’à la fin du temps.

[Outro instrumental] G D Em C G D G G

 

champ de coquelicots à Lourmarin

champ de coquelicots à Lourmarin

Méditer comme un coquelicot rouge

Selon Jean-Yves Leloup, „Écrits sur l’hésychasme”

C’est ainsi que le jeune homme apprit à fleurir . . . La méditation, c’est d’abord une assise et c’était ce que lui avait enseigné la montagne. La méditation, c’est aussi une ” orientation ” et c’est ce que lui enseignait maintenant le coquelicot : se tourner vers le soleil, se tourner du plus profond de soi-même vers la lumière. En faire l’aspiration de tout son sang, de toute sa sève transmutée en énergie.

Cette orientation vers le beau, vers la lumière le faisait quelquefois rougir comme un coquelicot. Comme si ” la belle lumière ” était celle d’un regard qui lui souriait et attendait de lui quelque parfum . . .Il apprit également auprès du coquelicot que pour bien demeurer dans son orientation, la fleur devait avoir ” la tige droite ” et il commença à redresser sa colonne vertébrale. 

Cela lui posait quelques difficultés, parce qu’il avait lu dans certains textes de la philocalie que le moine devait être légèrement courbé. Quelquefois même avec douleur. Le regard tourné vers le coeur et les entrailles. 

Il demanda quelques explications au père Séraphin. Les yeux du staretz le regardèrent avec malice : ” Ca, c’était pour les costauds d’autrefois. Ils étaient pleins d’énergie, et il fallait un peu les rappeler à l’humilité de leur condition humaine, qu’ils se courbent un peu le temps de la méditation cela ne leur faisait pas de mal . . . Mais toi, tu as plutôt besoin d’énergie, alors, au moment de la méditation, redresses-toi, sois vigilant, tiens-toi droit vers la lumière de Dieu, mais sois sans orgueil . . .d’ailleurs si tu observes bien le coquelicot, il t’enseignera non seulement la droiture de la tige, mais aussi une certaine souplesse sous les inspirations du vent et puis aussi une grande humilité . . . . ” 

En effet, l’enseignement du coquelicot était aussi dans sa fugacité, sa fragilité. Il fallait apprendre à fleurir, mais aussi à faner. Le jeune homme comprenait mieux les paroles du prophète : 

” Toute chair est pour Dieu comme l’herbe, et sa délicatesse est celle de la fleur des champs. L’herbe sèche, la fleur se fane lorsque le vent de Dieu les traverse ; mais au-delà de tout, le mot de Dieu demeure pour toujours… Les nations sont pour Dieu comme une goutte de rosée au bord d’un seau, comme la poussière fine sur une balance . . . . Les Juges de la terre à peine sont-ils plantés, à peine leur tige a-t-elle pris racine en terre . . . alors ils se dessèchent et la tempête de Dieu les emporte comme un fétu “. (cf. Isaïe 40-7, 8, 15, 23, 24). 

La montagne lui avait donné le sens de l’Éternité, le coquelicot lui enseignait la fragilité du temps : méditer, c’est connaître l’Éternel dans la fugacité de l’instant, un instant droit, bien orienté. C’est fleurir le temps qu’il nous est donné de fleurir, aimer le temps qu’il nous est donné d’aimer, gratuitement, sans pourquoi, car qu’est-ce que nous pourrons recevoir d’autres à part ce que Dieu nous offre, et de la part de qui ? Pour quoi les coquelicots fleurissent-ils? Et pour qui ?

Il apprenait ainsi à méditer ” sans but, ni profit “, pour le plaisir d’être, et d’aimer la lumière éternelle de Dieu. ” L’amour est à lui-même sa propre récompense “, disait saint Bernard. ” La rose fleurit parce qu’elle fleurit sans pourquoi “, disait encore Angelus Silesius. 

” C’est la montagne qui fleurit dans le coquelicot, pensait le jeune homme. C’est tout l’univers qui médite en moi. Puisse-t-il rougir de joie l’instant privilégié que dure ma vie. ” Cette pensée était sans doute de trop. Le père Séraphin commença à secouer notre philosophe et de nouveau le prit par le bras. 
Il l’entraîna par un chemin abrupt jusqu’au bord de la mer, dans une petite crique déserte. ” Arrête de ruminer comme une vache le bon sens des coquelicots. . . Aies aussi le coeur marin. Apprends à méditer comme l’océan “.

Et de l'éternel chevauche l’instant (chanson) 
 
Mets-toi où tu es bien dans le jeu
de la Conscience explore
les fééries savoure
les pratiques
Qu'il épouse
les attractions
Qu'il opère
les dévoilements
Et de l'éternel chevauche l’instant
Rentre dans l'énergie rentre :
dans le vivant et honore
comme tu es
Confiant
dans la danse et offert
à l'intime
Laissant faire
le bruit
Laissant faire
le silence
Et de l'éternel chevauche l’instant
Il n'est que l'universel dans la chaleur du cœur 
il n'est que l'absolu que viennent 
les questions que ruisselle
le monde rien
n'étant nié tout
étant aimé qu'il 
crie les ombres qu'il 
parfume les oiseaux
Et de l'éternel chevauche l’instant
Ne recule pas plonge
dans l'émerveillement ! Joue
le jeu de ton visage ! Et dans le ciel
de ton existence laisse
les nuages flotter
Sors de la chambre souffrante de tes pensées
et de tes larmes
Vivre
est de la Conscience une aventure et une création 
Et de l'éternel chevauche l’instant
Dans le rôle de ton humain
tu es le miroir de l'Absolu qu'il se tend à lui même
Participe de l'exploration ! Joue
le jeu de toi-même mets ta joie
dans les pas de l'incarnation !
Ce qui de toi se manifeste 
est la Conscience qui
s'expérimente est la Vie qui 
t'agit
Et de l'éternel chevauche l’instant
En ton acquiescement laisse surgir
les désirs de la lumière laisse répondre 
la vie des résonances
Et du chant
déploie les énergies
Et du jour
façonne la matière
Et de l’éternel 
chevauche l’instant 
Et de l’éternel chevauche l’instant
 
Ivan Dmitrieff
 

 

Depuis toujours

 

Depuis toujours, alors que nous naissons, alors que nous vivons, alors que nous mourons, depuis toujours, nous existons déjà à l'infini du rêve.

Depuis toujours, nous rêvons un rêve rêvé depuis déjà longtemps. Où le passé est déjà présent et où le futur a déjà eu lieu.

Depuis toujours, nous rêvons notre propre histoire à chaque moment déjà présente dans le rêve éternel.

Où toutes les larmes coulent, où toutes les joies explosent, où toutes les expériences déploient leur récit, d'ombre, et de lumière.

Et comme l’océan et la vague, in-séparés sont le réel et le rêve. Depuis toujours, le jeu infini du réel est le rêve. Et c'est aller à l'océan que d'être le témoin du jeu des vagues ; et c'est baigner en soi-même que de plonger dans la profonde plénitude de ses eaux.

Depuis toujours, ciel et terre sont manifestés de l'invisible, comme l'est le plein-jour du caché, aussi que l'évidence des choses.

Depuis toujours, la vie entre dans l'immensité pour à chaque instant l'accomplir. Et ce qui jamais ne peut être vu et entendu naît avec les pierres, naît avec les arbres, naît avec les hommes.

Et ce qui demeure au-delà de chacun d'eux est au centre de leur nature.

Depuis toujours, avant que la pierre sur les coteaux ne roule, avant que la fleur des arbres ne parfume, avant que le cœur des

hommes n'aime, l'origine du monde est là en eux qui ouvre au silence son mystère.

Depuis toujours, il est à incarner ce que nous sommes, au cœur vibrant du croisement du ciel et de la terre, dans l'expérience humaine de l'esprit et de la matière, et à réunir, par l'événement de notre souffle, les énergies du recevoir et du donner, pour que se réalise la lumière.

Et comme la fleur et comme l'enfant, rien de nous n'est attendu où sans aucun motif, nous aimons. Il n'est depuis toujours dans l'équilibre des mondes, qu'à vivre ce qui arrive et jouir de ce qui est.

Il n'est à nous dans cette existence une joie et une vérité que de nous accorder à ce que nous sommes, et faire ce qui est.

 

Ivan Dmitrieff

et de l'éternel chevauche l'instant by Ivan Dmitrieff

et de l'éternel chevauche l'instant by Ivan Dmitrieff

vire-voltes hypnotiques avec Thierry Zalic :

le mot comme variable d'ajustement du corps

qu'as-tu fait de ton don ?

à l'intérieur de ...

Poème ayant servi pour évoquer le pas-sage d'Alain Cadéo 
(12 juin 2024)
 
Il existe un tunnel obscur dans la lumière infinie,
On le nomme "temps".
Lorsqu'un être humain entre dans ce tunnel,
On appelle cela "naître".
Lorsqu'un être humain marche dans ce tunnel,
On appelle cela "vivre".
Lorsqu'un être humain sort de ce tunnel,
On appelle cela "mourir".
Considérer que vivre se réduit à évoluer dans le tunnel obscur,
Cela s'appelle "illusion".
Percer des trous dans le tunnel obscur,
Cela s'appelle "science".
Savoir que la lumière est autour du tunnel,
Cela s'appelle "foi".
Voir la lumière dans le tunnel obscur,
Cela s'appelle "amour".
Voir la lumière à travers le tunnel obscur,
Cela s'appelle "sagesse".
Eclairer le tunnel obscur de sa propre lumière,
Cela s'appelle "Sainteté".
Ressentir l'unité entre le tunnel obscur et la lumière,
Cela est au delà des mots...
 
 
Ce poème attribué à Lao-Tseu est en fait l'œuvre du **philosophe et poète français Gustave Roud** (1897-1976), extrait de son recueil *Écrits* (1978). Roud, proche du mouvement *poésie romande* en Suisse, mêlait mysticisme, nature et quête spirituelle dans une langue épurée. 
le tunnel by Isabelle Jeandot

le tunnel by Isabelle Jeandot

AR BASION VRA

 

Fructus ventris lui Jesus . ..

Kalon 1l1ari oa iJ'LLezus.

Kalon i\Jari oa truezus

0 vont d' ar varn. dirak Jézus .

Gwener ar Grocz, war-dro k1·ei.o;te,

·Gwelet Jezus a voe true.

Gwelct J ezus a voe true .

0 tougen e groez d'ar mene.

Mene Kalvar a oa zzhel,

Kroaz lion Zalver a oa ponn er.

Ar Judevien ne dougent ket

E groez d'hon Zalver binnigel.

Mes gwir V ab Dou e he dougas

~Var e zaoulin d' ar jardin c'hlas.

Er jardin c'hlas pan arruas,·

Eno pemp kentel a 'lennas.

Eno l ennas fasilamanl

K.enkouls d' ar c'hoz 've l d' ar yaouank.

Eno e lennas l enn idik

Kenkouls d'ar paOllJ' ha d' ar pinvik .

P'oa 'n laer Vm·i 'llont gant an hent ·

Tri mab yaoLLank a rankonll' e nl.

- « Tri mab yaouank , d'in lavaret

Men ez oc'h bef, da ven ec'h èt? >>

- << Be.l omp du-z e war az· mene

'Welet seve! ar groez neve .:

'"" .el et seve[ m· groez neve ;

'Ver krusifio gw ir Vab Doue. »

An laer Vari , na pa glevas,

Taer gwech d 'a n douar a go rr eas.

Brittia, 1913, n° 8Malrieu 431- 299-

Taer gwech d'an douar a goueas;

An tri mab yaouank o savas.

- << Tau et, Mari, ne olzelet ket;

N'eo ket gwir pez lw peus klevet.

Mar deo Saluer ar bed 'glasket,

En ti Herod hen kaviet. »

- << Herod, Herod, pec'her ingrat,

E men Iwc'h eus laket ma . mab ~ 11

-- << lifar deo Salvrr ar berl 'glasJ.:.et,

'R mene Kalvar h en kavïet. ))

-- cc .Tzzdas ! Judas 1 D' in lavaret

Dre m.en 'man an hont da lJonet? })

- « Heu.ilhet aze koste 'r rozou _,

J([ev1'e t trouz ar morzolou.

Klev'iet trouz ar morzolozz .

0 skoi war bennou an tachou. ;

An tachou dir ha re hozzarn

' Plantan 'n treid Jezus, 'n e zaozraz·n ;

An tachou dir hag ar z·e blom,

'Plantan da Jezzzs 'n e galon. 11

- « 1lfa mabig paour, d'in lavaret

Piou aze en eus ho lake(?

Neb en eus ho laket aze

Me 'garfe bout laket iv e.

Me 'm.i.fc po/cet d'ho taondroad

Ha graet eun tvrch d' lw tioulagad ;

Ha graet eun torch d'ho tioulagad :

Nan ·int 'met goulïou. ha gwad. »

'Oa ket e gomz peur lavaret,

Ar groez d'an dollar daoubleget.

Ar groez d'an douar daouble[Jel

Da rei da Vari da bolcet.

- « Sant Yan ! Sant Yan .' Kenderv Doue,

Kaset ma mamm baour alese.

Kasel·hi d'ar gêr da ou elan,

Chomin war ma c'hroez da zec'han .

Brittia, 1913, n° 8Malrieu 431-300-

Del'f, ma mamm, ma mollchouer,

fla laket-han en hoch 'h albcr.

Nan et ket ganlall d'an dour skier,

Rak c-harz 'man rtwad bo Salver.

~an êt ket gantan d'an dour slank,

Bout a zo 'barz seiz .c;akramant.

Bout a zo 'barz seiz sakranÎalll,

'N Nouen, 'n Urz, lll' Vadeiant.

Bout a zo ' barz seiz .donezon

Dll gèmere-t pa ' po ez~mm . ))

· Sed aze ' 1· fa:>ion vin.!lig ef

Da biou bennak n'he youio kcl .

Neb n' he goui ket hay h e selaou

En ne·uo .l od en delli.daou.

An neb he_ goui ltag he c'lwno

Pemp kant devez pardon 'nevo.

· (C~anté par Madame Caurel de Plougei·nével)

 

Fructus ventris tui, Jésus

Le cœur de Marie est perclus.

Le cœur de Marie est perclus

De voir juger son fils Jésus.

De voir Jésus le vendredi

C'était pitié en plein midi.

C'était pitié de voir cela,

Jésus monter au Golgotha.

Le Golgotha, il est si haut

La croix si lourde sur son dos.

Les Juifs n'ont pas porté sa croix

Jésus en porta seul le poids.

A deux genoux, il l'a portée

Au Jardin Vert il est monté.

Au Jardin Vert il est venu

Et cinq leçons il nous a lu,

Ses cinq leçons pour tous ici,

Chacun de nous, grands et petits,

Chacun de nous, petits et grands,

Jeunes et vieux pareillement.

— Hérode, Hérode, pécheur jaloux,

Mon pauvre enfant est-il chez vous ?

— Si c'est Jésus que vous cherchez,

Chez Pilate vous le verrez.

— Pilate, Pilate, pécheur jaloux,

Mon pauvre enfant est-il chez vous ?

— Si c'est Jésus que vous cherchez,

Au Golgotha vous le verrez.

Les trois Marie en s'y rendant

Ont rencontré trois jeunes gens.

— Trois jeunes gens, me direz-vous,

Où allez-vous, d'où venez-vous.

— Nous revenons du Golgotha,

Nous avons vu dresser la croix,

— Nous revenons d'un triste lieu

Où est en croix le Fils de Dieu

Un lieu de peine et de douleur

Où est en croix notre sauveur.

— Saint Jean, Saint Jean, oh dites-moi

Comment aller jusqu'à la croix.

— Suivez la route des coteaux,

Vous entendrez les lourds marteaux,

Les lourds marteaux qui frappent fort,

Perçant de clous son pauvre corps

Les clous de plomb, les clous d'acier,

Perçant ses mains, perçant ses pieds.

Les clous d'acier, les clous de plomb

Perçant son cœur au plus profond.

Marie, sitôt qu'elle entendit,

Tomba au sol, évanouie.

Trois fois au sol elle est tombée,

Trois fois Saint Jean l'a relevée.

— Saint Jean, Saint Jean, oh dites-moi,

Qui est mon fils parmi les trois ?

— C'est celui sur la grande croix,

Face à la pluie, au vent, au froid.

— Si je volais comme un oiseau,

Je volerais vers lui là-haut,

J'y volerais pour déposer

À mon doux fils deux-trois baisers

À mon doux fils deux-trois baisers,

Son cœur en serait soulagé.

Ces mots n'étaient pas prononcés

Que la grande croix s'est baissée

Que la croix s'est agenouillée

Et Marie a pu l'embrasser.

— Mon pauvre fils, oh dites-moi

Qui vous a mis sur cette croix ?

Qu'importe qui vous y a mis,

Je voudrais qu'on m'y mette aussi

Pour essuyer vos pauvres yeux,

Vos pauvres pieds si douloureux

Vos pauvres pieds troués, souffrants,

Couverts de larmes et de sang.

— Saint Jean, Saint Jean, cousin de Dieu

Menez ma mère hors de ces lieux.

Conduisez-la sous votre toit,

Veillez sur elle au nom de moi.

Ma mère va rester pleurer,

Moi, sur la croix, je vais sécher.

Prenez, ma mère, mon mouchoir

Conservez-le dans votre armoire,

Conservez-le dans votre armoire,

Le sang du Christ y est en gloire

Là sont en gloire le saint chrême,

L'extrême-onction et le baptême,

Le baptême et l'extrême-onction

Pour nous donner l’absolution,

Pour nous donner les sacrements

Par un prêtre vêtu de blanc.

S'il est lavé dans l'eau qui dort,

Le monde sera mis à mort,

S'il est lavé dans l'eau qui court,

Il n'y aura ni nuit ni jour.

S'il est lavé dans l'eau qui gronde

Viendra pour tous la fin du monde.

La Passion en breton par Kemener Yann-Fañch

L’Hymnne à la création 

(Nasadiya Sukta. Rig Veda, X, 129)

Il n’y avait pas l’être, il n’y avait pas le non-être en ce temps. Il n’y avait espace ni firmament au-delà. Qu’est-ce qui se mouvait ? Où, sous la garde de qui ? Y avait-il l’eau profonde, l’eau sans fond ?

Ni la mort n’était en ce temps, ni la non-mort, pas de signe distinguant la nuit du jour. L’Un respirait sans souffle, mû de soi-même : rien d’autre n’existait au-delà.

A l’origine les ténèbres couvraient les ténèbres, tout ce qu’on voit n’était qu’onde indistincte. Enfermé dans le vide, l’Un, accédant à l’être, prit alors naissance par le pouvoir de la chaleur.

Il se développa d’abord le désir, qui fut le premier germe de la pensée ; cherchant avec réflexion dans leurs âmes, les sages trouvèrent dans le non-être le lien de l’être.

Leur cordeau était tendu en diagonale : quel était le dessus, le dessous ? Il y eut des porteurs de semence, il y eut des vertus : en bas était l’Énergie spontanée, en haut le Don.

Qui sait en vérité, qui pourrait l’annoncer ici : d’où est issue, d’où vient cette création ? Les dieux sont en deçà de cet acte créateur. Qui sait d’où il émane ?

Cette création, d’où elle émane, si elle a été fabriquée ou ne l’a pas été, – celui qui veille sur elle au plus haut du ciel le sait sans doute... ou s’il ne le savait pas ?

Rig Veda, X, 129, 1. Trad. Louis Renou, La poésie religieuse de l’Inde antique. 1942

peux-tu me traduire ce texte : Oh! Gliki Mou Ear lub Glyki Mou Ear (Oh! My Sweet Spring) utwór muzyczny niewiadomego pochodzenia, wiadomo, że grecki muzyk Vangelis wziął go ponownie z bizantyjskiego archiwum teatralnego (Cesarstwo Rzymskie) z 1422 roku na podstawie Tryptyk z San Juan Juvenal, od malarza i artysty teatralnego Masaccio. To, co wykracza poza jego treść, to ukrzyżowanie Jezusa, ból Maryi Dziewicy, jej lamenty i ostatnie słowa skierowane do Jezusa, a potem w Niedzielę Wielkanocną, czyli zmartwychwstanie, cała religia ma sens… Chrystus zatriumfował nad śmiercią i tym samym otworzył nam drzwi Nieba. Zapala się świeca paschalna, przedstawiająca światło zmartwychwstałego Chrystusa, które pozostanie zapalone do dnia Wniebowstąpienia, kiedy Jezus wstąpi do nieba.
Niezmierzony głos Irene Papas (Irini Lelekou-Grecja) wielkiej tessitury, osiągający bardzo wysokie tony, biorąc pod uwagę jej wspaniały głos, śpiewaczki w greckim prawosławnym stylu liturgicznym, w połączeniu z całą technologią elektroniczną greckiego muzyka, kompozytora i producenta Vangelis, osiągając pomiędzy głosem a elektronicznymi akordami znakomitą, ściśle dopracowaną kombinację muzyczną, podczas gdy rozgrywają się sceny Chrystusa ukrzyżowanego i zmartwychwstania….
Świetne pismo odręczne, które mówi tak… ..
''Niech wszystkie pokolenia ofiarują hymny na Twój pogrzeb, mój Chryste!
On z Arymatei zdjął cię z krzyża i pochował w grobie.
Kobiety przyszły z zapachami, aby cię perfumować i przygotować twój pochówek.
Tutaj powstało stworzenie! Śpiewajmy hymny chwały naszemu Stwórcy!
Ci, którzy byli karmieni z nieba manną, wznosili pięty pogardy wobec swego dobroczyńcy!
Został pochowany przez Nikodema, ciało Stwórcy.
O, moja słodka wiosno, mój słodki synu! Gdzie twoje piękno więdnie!
Synu Boży, Wszechmogący, mój Boże i Stwórco, jak mogę przyjąć twoją mękę?
Kobiety pachnące przyszły bardzo wcześnie rano, aby spryskać grobowiec perfumami.
O moja Święta Trójco, Ojcze, Synu i Duchu, zmiłuj się nad światem.
Pozwól nam towarzyszyć Ci, Dziewico, abyśmy mogli zobaczyć zmartwychwstanie Twojego Syna''.

Voici la traduction en français du texte fourni :

**Oh ! Gliki Mou Ear ou Glyki Mou Ear (Oh ! Mon doux printemps)**  
Œuvre musicale d'origine inconnue, on sait que le musicien grec Vangelis l'a reprise à partir d'une archive théâtrale byzantine (Empire romain) datant de 1422, basée sur le *Triptyque de San Juan Juvenal* du peintre et artiste théâtral Masaccio. Ce qui transcende son contenu, c'est la crucifixion de Jésus, la douleur de la Vierge Marie, ses lamentations et ses dernières paroles adressées à Jésus, puis le dimanche de Pâques, c'est-à-dire la résurrection, où toute la religion prend son sens… Le Christ a triomphé de la mort et a ainsi ouvert les portes du Ciel. La bougie pascale est allumée, symbolisant la lumière du Christ ressuscité, qui restera allumée jusqu'au jour de l'Ascension, lorsque Jésus montera au ciel.

La voix incommensurable d'Irène Papas (Irini Lelekou, Grèce), d'une grande tessiture, atteignant des notes très aiguës, compte tenu de sa voix magnifique, chanteuse dans le style liturgique orthodoxe grec, combinée à toute la technologie électronique du musicien, compositeur et producteur grec Vangelis, parvient à une combinaison musicale remarquable et minutieusement élaborée entre la voix et les accords électroniques, tandis que se déroulent les scènes de la crucifixion et de la résurrection du Christ…

Un magnifique texte manuscrit qui dit ceci :  
« Que toutes les générations offrent des hymnes pour ton enterrement, ô mon Christ !  
Celui d'Arimathie t'a descendu de la croix et t'a mis au tombeau.  
Des femmes sont venues avec des parfums pour t'oindre et préparer ton enterrement.  
Ici, la création s'est levée ! Chantons des hymnes de louange à notre Créateur !  
Ceux qui furent nourris de la manne céleste ont levé des talons de mépris contre leur bienfaiteur !  
Il fut enseveli par Nicodème, le corps du Créateur.  
Ô mon doux printemps, mon doux fils ! Où s'efface ta beauté ?  
Fils de Dieu, Tout-Puissant, mon Dieu et Créateur, comment puis-je accepter ta passion ?  
Des femmes parfumées sont venues très tôt le matin pour asperger le tombeau de parfums.  
Ô ma Sainte Trinité, Père, Fils et Esprit, prends pitié du monde.  
Permets-nous de t'accompagner, Vierge, afin que nous puissions voir la résurrection de ton Fils. »

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FDL Hyères 17-18 Juin 2025

7 Mai 2025 , Rédigé par grossel Publié dans #poésie, #roman, #théâtre, #philosophie, #écriture, #épitaphier

Les Cahiers de l'Égaré présenteront sur leur stand, en partenariat avec Cap Culture et la municipalité d'Hyères, 17 auteurs et 25 livres, les 17 et 18 mai 2025, au forum du Casino.
 
Remarque : dans le guide de la 11° fête du livre d'Hyères 2025, 1 seul des 15 auteurs des Cahiers de l'Égaré est présenté : Isabelle Forno, absent notoire : Alain Cadéo, décédé le 12 juin 2024, auquel un hommage a été rendu le 22 octobre 2024 aux Comoni au Revest et dont j'ai édité 3 livres en 2024; l'oeuvre périt-elle avec l'auteur ? ; Les Cahiers sont absents du guide et pourtant une convention a été signée entre Cap Culture et Les Cahiers de l'Égaré
 
Voici la liste par ordre alphabétique des 17 écrivains et des 25 livres présentés. 
 
Annie Bergougnous, Au bord des falaises
 
Alain Cadéo, M., Le ciel au ventre, Il y a quelque chose encore, devant; Martine Cadéo le représentera samedi et dimanche
 
Gilles Cailleau, Les derniers jours de Freddie Mercury
 
François Carrassan, No return, L'incertaine apparence de l'île de Port-Cros 2° édition, Si Noailles m'était contée 2° édition
 
Jean Delorme, Liberta, Les entrepreneurs du sens; présent dimanche
 
Jean-Loup Fontaine, Poèmes 1 et 2
 
Isabelle Forno, Lucien est de sortie, Concertina; présente samedi et dimanche
 
Luisa Gaillard Sanchez, ! Ay Madre mia !
 
J.C., poèmes non écrits, chuchotés aux zoneilles; présent samedi et dimanche
 
Marwil Huguet, Poésie Pendue au Précipice du Poète; présente dimanche
 
Marc Israël-Le Pelletier, Conversation dans un compartiment de Première Classe
 
José Lenzini, Albert Camus ou les prémonitions du terrorisme,
Germain Nouveau, trimardeur céleste de la poésie
 
André Neyton, Il fallait être fou
 
Nouria Rabeh, Immensité
 
Patricia Raccah, Le consentement de Galatée; présente samedi et dimanche
 
Germaine et Patricia Raccah, Bahie et Papou
 
Danielle Vioux, Tangages; présente dimanche
 
 
15 auteurs au stand des Cahiers de l'Égaré; 25 livres présentés
15 auteurs au stand des Cahiers de l'Égaré; 25 livres présentés
15 auteurs au stand des Cahiers de l'Égaré; 25 livres présentés
15 auteurs au stand des Cahiers de l'Égaré; 25 livres présentés

15 auteurs au stand des Cahiers de l'Égaré; 25 livres présentés

Annie Bergougnous, Au bord des falaises
 
Alain Cadéo, M., Le ciel au ventre, Il y a quelque chose encore, devant
Martine Cadéo le représentera samedi et dimanche
Gilles Cailleau, Les derniers jours de Freddie Mercury
 
François Carrassan, No return, L'incertaine apparence de l'île de Port-Cros 2° édition, Si Noailles m'était contée 2° édition
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
Jean Delorme, Liberta, Les entrepreneurs du sens;  présent dimanche
 
Jean-Loup Fontaine, Poèmes 1 et 2
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
Isabelle Forno, Lucien est de sortie, Concertina; présente samedi et dimanche
 
Luisa Gaillard Sanchez, ! Ay Madre mia !
 
J.C., poèmes non écrits, chuchotés aux zoneilles; présent samedi et dimanche
 
 
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
Marwil Huguet, Poésie Pendue au Précipice du Poète;  présente dimanche
 
Marc Israël-Le Pelletier, Conversation dans un compartiment de Première Classe
 
José Lenzini, Albert Camus ou les prémonitions du terrorisme, Germain Nouveau, trimardeur céleste de la poésie
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
FDL Hyères 17-18 Juin 2025
André Neyton, Il fallait être fou
 
Nouria Rabeh, Immensité
 
Patricia Raccah, Le consentement de Galatée; présente samedi et dimanche
 
Germaine et Patricia Raccah, Bahie et Papou
 
Danielle Vioux, Tangages; présente dimanche
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Immensité Nouria Rabeh

6 Mai 2025 , Rédigé par grossel Publié dans #cahiers de l'égaré, #écriture

avec Immensité, Les Cahiers de l'Égaré auront publié 4 recueils de Nouria Rabeh : Roses des sables, Le ballet du temps, Les tourterelles sacéres et un essai L'éveil des générations
avec Immensité, Les Cahiers de l'Égaré auront publié 4 recueils de Nouria Rabeh : Roses des sables, Le ballet du temps, Les tourterelles sacéres et un essai L'éveil des générations

avec Immensité, Les Cahiers de l'Égaré auront publié 4 recueils de Nouria Rabeh : Roses des sables, Le ballet du temps, Les tourterelles sacéres et un essai L'éveil des générations

arrivé à 9 H 15, le 1° mai 2025, déposé sur l'escalier, le recueil de Nouria Rabeh, Immensité, illustré par des peintures de Katheline Goossens
maquette réalisée par Gilles Cailleau
Immensité
242 pages, PVP 18 €
ISBN 978-2-35502-156-5
5 mouvements
UNE ODE A L'HUMANITE
TERRITOIRES DE LA JOIE
UN JARDIN DE LUMIERE
ENVOL
A ciel ouvert
sera présent sur la table bien signalée des Cahiers à la FDL d'Hyères, les 17 et 18 mai 2025
peintures de Katheline Goossens
peintures de Katheline Goossens
peintures de Katheline Goossens
peintures de Katheline Goossens

peintures de Katheline Goossens

La poésie

comme un chemin

une présence

au milieu du monde

un cœur géant

qui englobe nos êtres

dans l'immensité

ignorer ce joyau

c'est se perdre

dans la désillusion

reconnaître en soi

cette part florissante

c'est cela

l'humanisme

peintures de Katheline Goossens
peintures de Katheline Goossens
peintures de Katheline Goossens
peintures de Katheline Goossens

peintures de Katheline Goossens

 

Nouria Rabeh, poète lyonnaise d’origine marocaine vit au quotidien selon les deux approches de deux immenses poètes allemands se posant la question : pourquoi des poètes en temps de détresse ? Selon le premier, Hölderlin Plein de mérites, mais en poète l’homme habite sur cette terre, phrase qui a suscité un important commentaire de Heidegger.

Quant au second, Novalis, il affirme : La poésie est le réel véritablement absolu. Plus c’est poétique, plus c’est vrai.

"Dans la cosmologie de Novalis où « tout est symptôme de tout », où les corps « peuvent s’évaporer en gaz ou se condenser en or », où « un véritable amour pour une chose inanimée est parfaitement concevable », où toutes les inclinations du cœur « semblent n’être que religion appliquée » et le ciel lui-même rien d’autre que « le produit supérieur du cœur productif », il n’y a pas de chose absolument isolée, si ce n’est « la chose en soi », c’est-à-dire « la matière simple », non déterminable, ni connaissable. On comprend alors pourquoi il peut affirmer qu’« un amour fondé sur la foi est religion » , car seule une religion qui trouve Dieu partout, jusque dans la moindre chose, peut identifier Dieu et l’amour.

Pour Hölderlin aussi, dans la nuit moderne règne encore le sacré, car même si « Le Père ayant détourné des hommes son visage, la tristesse a établi son juste règne sur la terre », néanmoins « nous gardons souvenance aussi des Immortels, qui furent jadis nos hôtes, et qui reviendrons au temps propice », car « le dieu du vin » que « chantent les poètes » est « celui qui réconcilie le jour avec la nuit » Françoise Dastur

PREFACE

Les tourterelles sacrées

Cent poèmes écrits par une femme à des femmes... Elles portent des prénoms très divers : Aïcha, Rachida, Myriam, Nadine, Anne, Béatrice, Suzy, Noriko, Jane... Elles sont dispersées aux quatre coins du monde, même si l’auteure a privilégié son pays, le Maroc, et la ville où elle demeure, Lyon : Casablanca, Oujda, Cannes, Sidney, Montréal, Paris, Evreux... Mais la grande originalité est celle du lien qui est créé. Ce ne sont pas des poèmes adressés, ce ne sont pas des portraits. À partir d’éléments de paysages, d’infimes événements biographiques, de variations de l’éclairage, ils rendent sensible une présence. Ce livre est un tableau vivant et mouvant de figures féminines qui font advenir une présence toujours recommencée qui nous touche, nous interpelle et nous fascine comme une force qui serait celle du féminin, dans sa multiplicité et dans son unité. René Guy Cadou a écrit Hélène ou le règne végétal. Ici, il s’agit du règne féminin, non au sens du pouvoir – même si ces femmes, dans leur fragilité, sont toutes des femmes puis- santes, mais au sens où la biologie nomme un ensemble d’êtres vivants – et vivantes, elles le sont intensément.

Règne qui est d’abord sourire. Le recueil s’ouvre sur un sourire, le sourire maternel, qui « irradie le chemin » et « trace la voie », et se termine de même, nous invitant à sauver la planète en retrouvant « le sens profond / d’un sourire authentique ». Ce sourire transparaît à travers les arbres, auxquels est adressée une prière comme à des dieux tutélaires. Grenadiers aux feuillages « bienveillants », horizon « des bambous noirs et des pommiers blancs », lumièredouce « comme du velours / à l’ombre des lauriers », fleurs de cactus – car le végétal sait se faire humble – au bord de l’autoroute, l’auteure l’affirme avec force, « les arbres me soutiennent ». « Règne végétal dont les nervures / Tracent l’histoire d’une épopée / Qui coule vers l’éternité ». Les arbres parlent « comme une prière douce / en attente de l’aube ». Car ils ont partie liée avec la lumière. Le soleil « crépite » sur les feuilles, en eux la lumière « traverse les parois du vent », ils constituent « un jardin de joie ». Dans « les matins du monde », « la forêt se met à chanter ». Le chant, comme les arbres, est énergie : « Je m’entendais chanter / traversée par une énergie ». Énergie faible, comme celle des « tourterelles sacrées » autour de la fontaine du jardin aux orangers, mais énergie qui est espérance « d’un lendemain d’éternité ». Ou énergie forte, quand il s’agit de « découvrir en soi / l’énergie d’un arbre ». Dans les jardins d’enfance, dans les paysages traversés, dans l’environnement même le plus lointain dans lequel Nouria Rabeh imagine ses correspondantes, telle Madame Ikeda à Tokyo, il y a, elle en est certaine, « l’ombrage frais / des feuillages bienveillants ». Le monde végétal unifie l’espace et l’accorde à l’humain, parce qu’il croît comme lui. « Le grenadier m’a offert / L’ombrage de ses feuilles / pour grandir en silence ».

Grenadiers, bambous, lauriers, cactus, ce sont majoritairement des essences méridionales. Elles ne sont jamais éloignées de la mer, car le regard s’est laissé porter par la houle maritime comme par la houle végétale. Au point d’imaginer, comme dans la fable, mythologique, une naissance au sein des eaux et portée par la vague. Horizons méditerranéens de l’enfance, envoyés aux correspondantes des quatre coins du monde. Car telle est « L’histoire passionnée / De mon être surgi / Au milieu des eaux / Et d’une végé- tation en fête / Captant l’équilibre de la mer. » Cette houle n’est pas seulement espace, elle est chargée de temps, les « souvenirs d’autrefois » « se répandent en vagues / sur la Méditerranée ». « L’arrière-pays de l’existence » est aussi vaste que la terre, que la mer et que le ciel, mais ce n’est pas un infini conceptuel, il a une géographie qui le désigne et qui l’ancre, et Faïza à Paris est invitée à rêver sur « l’infini bleu / qui voit s’éloigner / le ciel de mon Algérie ». Et s’agit-il vraiment d’un éloignement, ou au contraire de la découverte neuve d’un « accord profond / avec le souffle d’une respiration / comme d’une pluie de lumière » ? La lumière...Un des poètes qui comptent beaucoup pour Nouria, Lorand Gaspar, écrit que, qu’elle soit tranchante comme en Grèce ou dorée comme à Jérusalem, « les deux renvoient à la même clarté de ferment qu’on voit, aux deux crépuscules, monter dans les choses ». Chez elle non plus, la lumière n’est pas, malgré sa force et parfois sa violence, quand son flot « traverse les parois du vent » une agression, elle est plus souvent « comme l’aube qui attend de se défaire de la nuit / et de l’épaisseur du monde ». Elle danse « comme du velours / à l’ombre du laurier ». Elle prend la forme des « yeux bleus / d’un ciel amoureux ». Elle peut être « l’inspirante fusion / d’un ciel stellaire », mais tout aussi bien l’or modeste d’une fleur de pissenlit surgie au coin d’une rue bétonnée. Elle peut être « le regard bienveillant / de la lune blanche / qui agrandit mon espace / d’un jardin de joie ». Dans tous les cas, il s’agit d’exaltation et d’exultation, mais aussi, et sans contradiction, de sensualité douce : « Je suis traversée / par un rai de lumière / comme une chaude caresse ».

Car le mode d’habitation du monde qu’instaurent ces poèmes est définitivement la douceur. Il y a eu sourire au début, à la fin, il y a sourire au centre, toujours lié à la lumière bien sûr : « Au bord du rivage étonné / D’un sourire d’enfant / Naît l’espoir de l’aube ». Le mot émerveillement revient plusieurs fois : « Même l’infime (...) m’émerveille ». Il peut être dans le plus humble : dans « humilité », il y a « humus », la terre où l’on marche, mais sur laquelle on peut aussi danser « Humilité et confiance / Poussent à mes pieds / Qui dansent enfin ». De la danse naît un rapport transfiguré au corps et au monde. Cette fois, il ne s’agit plus d’émerveillement devant l’ infime, mais devant l’immense, plus d’isolement dans l’en-soi, fût-il heureux, mais de relation : « En toi en moi / L’émerveillement d’une joie pure / Qui boit le lait / De l’immensité ».

Toutefois, sérénité ne signifie pas béatitude, et encore moins apathie. Il s’agit de poèmes écrits par une femme pour des femmes, et ils ne sauraient faire abstraction de leur situation réelle. Il n’est pas question de militantisme politique, mais de conscience d’être un corps au milieu du monde. Qui ne nie pas sa sensualité : « Volupté du corps / Qui se déhanche / Au gré de mes pas ». Qui sait qu’il peut porter la vie, et qui en est fier, avec « le sentiment d’être un pont / Entre les eaux qui s’élancent ». Qui doit prendre sa part du « combat millénaire des femmes », tout en sachant pour son propre compte que « devenir une femme / est tout un art ». Qui s’efforce de faire péné- trer « l’énergie de la terre » « dans l’enclos merveilleux / du monde féminin ». La terre justement... À son égard, la responsabilité de la femme rejoint celle de l’humanité tout entière, et sur ce point, les propositions de bonheur ne sont pas loin d’être récusées. « Comment pourrais-je être heureuse / Sur une terre blessée » ? Le dernier poème est un rêve digne de Martin Luther King : « Si l’on se tenait la main / Pour sauver notre planète / retrouver le sens profond / D’un sourire authentique ». Le sourire encore, mais ce n’est pas le sourire figé des magazines – il ne l’a jamais été. Cette parole vraie d’une femme adressée à des femmes vise d’abord à l’authenticité. Elle s’inscrit dans des espaces clairement délimités, dans des moments nettement identifiés, elle incite au « creusement / D’une espace simple / Où fleurit l’instant / D’une vie sincère ».

Jean-Yves DEBREUILLE

Préface au Ballet du Temps

Comme disait Verlaine parlant de l’écriture poétique : de la musique avant toute chose.
Le Ballet du Temps de Nouria Rabeh me semble conforme à cet art poétique. Il s’agit d’un ballet de poèmes disposés en moments. Il y en a 6, le premier, sans titre, suivi de kaïkus Poèmes du matin, puis Promenade d’un jourMoments du jour, une deuxième série de haïkus : Au fil des heures, et le poème final : Le temps d’aller.

Ces poèmes sont souvent des instantanés, des saisies sur le vif avec l’œil qu’il faut savoir accommoder comme sont capables de le faire certains photographes dont on dit qu’ils ont l’œil, cadre et moment du clic, depuis une chambre d’hôpital, une façon d’échapper à l’angoisse du mal en cours de traitement, à la solitude de la chambre en jetant un œil de poète par la fenêtre pour dénicher dans le décor, moineau, corbeau, tourterelle, grand arbre nu, lune bien pleine, pour rebondir sur ce qui est vu et aimé et se porter vers l’à-venir, l’aube dorée, le crépuscule éclaboussé d’obscurité et de brume. Il y a du maintenant, du ici et il y a des désirs pour tout à l’heure, des désirs d’envol, de métamorphoses, de fusion avec des fragments de vie proposés par la nature, la ville : Lyon, présente à travers son Crayon, ses habitants de nuit, du matin, du jour, de fusion aussi avec le cosmos, l’univers. Ainsi naît la joie et l’envie de danser, l’envie d’entendre de la musique, Debussy. Ce pourrait être bien sûr l’Hymne à la Joie dont parle si bien Eric-Emmanuel Schmitt dans son livre Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent. Nouria Rabeh se reconnaîtrait dans cet humaniste qu’est Beethoven. Comme lui, elle veut élever. Sa poésie musicale, remplie d’images qui s’enfilent sur des fils ayant peu à voir avec le sens parce qu’elles se suivent comme le fait une arabesque sinuante, propre au langage fleuri de la poésie arabe, n’est absolument pas plaintive, c’est une poésie de vie, aimant la Vie sous toutes ses formes : minérale, animale, végétale, humaine, c’est une poésie de reliance, une poésie d’alliance, de fraternité, de réconciliation, une poésie d’apaisement, de pacification. C’est une poésie au regard soudain lavé comme dirait un de ses poètes de référence, Lorand Gaspar. Les deux séries de haïkus sont l’illustration de cette poésie du regard soudain lavé.

Le Ballet du Temps est la 2œuvre poétique publiée par Les Cahiers de l’Égaré, après Roses des sables et avant Les Tourterelles sacrées, 100 poèmes sur 100 femmes, œuvre qui fera l’objet d’une exposition et de lectures publiques.

Nouria Rabeh, poète lyonnaise d’origine marocaine vit au quotidien selon les deux approches de deux immenses poètes allemands se posant la question : pourquoi des poètes en temps de détresse ? Selon le premier, Hölderlin Plein de mérites, mais en poète l’homme habite sur cette terre, phrase qui a suscité un important commentaire de Heidegger.

Quant au second, Novalis, il affirme : La poésie est le réel véritablement absolu. Plus c’est poétique, plus c’est vrai.

Françoise Dastur a consacré un bel essai à ces deux figures majeures.

Dans la cosmologie de Novalis où « tout est symptôme de tout », où les corps « peuvent s’évaporer en gaz ou se condenser en or », où « un véritable amour pour une chose inanimée est parfaitement concevable », où toutes les inclinations du cœur « semblent n’être que religion appliquée » et le ciel lui-même rien d’autre que « le produit supérieur du cœur productif », il n’y a pas de chose absolument isolée, si ce n’est « la chose en soi », c’est-à-dire « la matière simple », non déterminable, ni connaissable. On comprend alors pourquoi il peut affirmer qu’« un amour fondé sur la foi est religion » , car seule une religion qui trouve Dieu partout, jusque dans la moindre chose, peut identifier Dieu et l’amour.

Pour Hölderlin aussi, dans la nuit moderne règne encore le sacré, car même si « Le Père ayant détourné des hommes son visage, la tristesse a établi son juste règne sur la terre », néanmoins « nous gardons souvenance aussi des Immortels, qui furent jadis nos hôtes, et qui reviendrons au temps propice », car « le dieu du vin » que « chantent les poètes » est « celui qui réconcilie le jour avec la nuit »

Françoise Dastur dans Retrait des dieux et modernité selon Novalis et Hölderlin

Nouria Rabeh retrouve intuitivement cette religion (de religare, relier), cette philosophie qui trouve Dieu partout (Dieu, les dieux, qui peuvent porter d’autres noms : la Présence, le Soi, l’Infini dans le fini, l’Éternité d’une seconde Bleu Giotto).

C’est avec l’école de Rochefort (fondée en 1941 par Jean Bouhier et qui fut active pendant une vingtaine d’années) que Nouria Rabeh s’est nourrie. École fort riche avec des poètes comme René-Guy Cadou, Michel Manoll, Marcel Béalu, Jean Rousselot, Luc Bérimont, Jean Follain, Eugène Guillevic, Alexandre Toursky, Georges-Emmanuel Clancier, Gaston Puel... Elle en a fait un essai, paru aux Cahiers de l’Égaré : L’éveil d’une génération.

Jean-Claude Grosse

2007
2007

2007

Paru en juin 2007, réédité en octobre 2007

 Roses des Sables   

poèmes de Nouria Rabeh

ISBN é-908387-99-5 

40 pages, 15 x 21

8 euros

 


épuisé

 

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Avec Roses des Sables, Les Cahiers de l'Égaré ont publié 100 titres en 20 ans et épuisé leurs 100 N° d'ISBN: 2-908387.

Les prochains titres correspondent à un nouvel ISBN: 978-2-35502

l'arbre de Yeats dans le documentaire de Val Kilmer, champ de coquelicots à Lourmarin, l'arbre feu d'artifice de Gérard Uféras
l'arbre de Yeats dans le documentaire de Val Kilmer, champ de coquelicots à Lourmarin, l'arbre feu d'artifice de Gérard Uféras
l'arbre de Yeats dans le documentaire de Val Kilmer, champ de coquelicots à Lourmarin, l'arbre feu d'artifice de Gérard Uféras

l'arbre de Yeats dans le documentaire de Val Kilmer, champ de coquelicots à Lourmarin, l'arbre feu d'artifice de Gérard Uféras

Réflexion sur écriture, poésie, éveil spirituel et cheminement 
(complément personnel de JCG sur écriture-présence-silence)
 
le soir du 1° mai 2025, après la série upRight, j'ai l'intuition de choisir le documentaire sur Val Kilmer, décédé le 1° avril 2025, c'était le dernier soir et là éblouissement, par un acteur trachéotomisé, pendant la séquence (42'20"-43'20") où il évoque sa préparation personnelle pour décrocher le rôle de Jim Morrison dans The Doors d'Oliver Stone 
"on voit un arbre, on observe une vérité concernant cet arbre, on est bouleversé par cette vérité, par la magie de cet arbre, c'est spirituel, ça transcende la forme physique de l'arbre, alors on écrit, encore et encore sur la forme de cet arbre, sur la vie de cet arbre, sur son âme jusqu'à ce que notre personnalité s'efface de nouveau" William Butler Yeats (d'après Val Kilmer dans son documentaire)
 
L'échange impromptu que j'ai eu avec Ivan Dmitrieff, le 29 avril vers midi, a porté à un moment sur les coquelicots, ma fleur préférée, reine des gravats, des sols ravagés, tenant malgré mistral violent et Ivan de me dire, ton amour ou ta passion pour le coquelicot est de l'ordre de la séparation, il y a entre toi et lui, un espace; il faut que tu chemines pour supprimer cet espace et que le coquelicot trouve sa place là (et il me montre le coeur); j'ai répondu que je savais que vers là devait me conduire mon cheminement mais que je n'y avais pas encore accès; il va de soi que ce chemin du coeur rend inutile à un moment l'écriture.
 
Vacillation est écrit par Yeats 40 ans après The two trees : 
A tree there is that from its topmost bough
Is half all glittering flame and half all green
Abounding foliage moistened with the dew ;
And half is half and yet is all the scene.
 
"Dans The Two Trees, l’arbre sacré et l’arbre du « verre amer » sont distincts, représentant une dualité entre la vérité intérieure et la distorsion extérieure. Dans Vacillation, l’arbre est unifié, incarnant une synthèse des opposés : la flamme (symbole de passion, de spiritualité, d’élévation) et le feuillage vert (symbole de vie terrestre, de croissance, d’enracinement). Cette image reflète une acceptation des contradictions de l’existence, où les moitiés opposées (flamme et feuillage, esprit et matière) coexistent pour former un tout.
La dernière ligne, « And half is half and yet is all the scene », est particulièrement dense. Elle suggère que chaque moitié (flamme et feuillage) conserve son identité propre (« moitié est moitié »), mais ensemble, elles englobent la totalité de l’expérience (« tout l’espace »). Cette idée résonne avec la maturité spirituelle de Yeats, qui, à cette période de sa vie, explore l’unité des contraires à travers sa philosophie mystique et son système symbolique (notamment dans A Vision)." by Grok
 
Les arbres animés par le souffle
 
Si le veut ton souffle
Nous serons pur chant
par lui animés
Nous voici élan
Racines emmêlées
Branches enlacées
Notre corps est tout
En balancement
Notre être n'est plus
Que murmure-louange
Lâcher des colombes
Lâcher des mésanges
Si le veut ton souffle
Nous serons pur Chant
En nous l’inifini
Et l'enchantement !
François Cheng 03.2025
 
"L'homme peut écouter avec l'oreille de la chair et entendre le bruit du monde, mais s'il écoute avec l'oreille du Souffle, il participe à la transformation universelle." François Cheng 
(capture d'écran tirée du documentaire sur Val Kilmer)
l'arbre de Yeats dans le documentaire de Val Kilmer, champ de coquelicots à Lourmarin
l'arbre de Yeats dans le documentaire de Val Kilmer, champ de coquelicots à Lourmarin

l'arbre de Yeats dans le documentaire de Val Kilmer, champ de coquelicots à Lourmarin

peux-tu me traduire en français ce poème de Yeats : The Two Trees W.B. Yeats

BELOVED, gaze in thine own heart,
The holy tree is growing there;
From joy the holy branches start,
And all the trembling flowers they bear.
The changing colours of its fruit
Have dowered the stars with metry light;
The surety of its hidden root
Has planted quiet in the night;
The shaking of its leafy head
Has given the waves their melody,
And made my lips and music wed,
Murmuring a wizard song for thee.
There the Joves a circle go,
The flaming circle of our days,
Gyring, spiring to and fro
In those great ignorant leafy ways;
Remembering all that shaken hair
And how the winged sandals dart,
Thine eyes grow full of tender care:
Beloved, gaze in thine own heart.

Gaze no more in the bitter glass
The demons, with their subtle guile.
Lift up before us when they pass,
Or only gaze a little while;
For there a fatal image grows
That the stormy night receives,
Roots half hidden under snows,
Broken boughs and blackened leaves.
For ill things turn to barrenness
In the dim glass the demons hold,
The glass of outer weariness,
Made when God slept in times of old.
There, through the broken branches, go
The ravens of unresting thought;
Flying, crying, to and fro,
Cruel claw and hungry throat,
Or else they stand and sniff the wind,
And shake their ragged wings; alas!
Thy tender eyes grow all unkind:
Gaze no more in the bitter glass. 

Voici une traduction en français du poème *The Two Trees* de W.B. Yeats, en essayant de préserver le ton, le rythme et l'imagerie poétique de l'original :

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**Les Deux Arbres**  
W.B. Yeats  

Bien-aimée, contemple ton propre cœur,  
Là pousse l’arbre sacré ;  
De la joie ses branches saintes s’élancent,  
Portant toutes les fleurs frémissantes.  
Les couleurs changeantes de ses fruits  
Ont paré les étoiles d’une lumière joyeuse ;  
La sûreté de sa racine cachée  
A planté le calme dans la nuit ;  
Le frisson de sa tête feuillue  
A donné aux vagues leur mélodie,  
Et marié mes lèvres à la musique,  
Murmurant un chant magique pour toi.  
Là, les amours dansent en cercle,  
Le cercle flamboyant de nos jours,  
Tournoyant, s’élevant çà et là  
Dans ces grandes voies feuillues ignorantes ;  
Se souvenant de cette chevelure secouée  
Et des sandales ailées qui jaillissent,  
Tes yeux se remplissent d’une tendre sollicitude :  
Bien-aimée, contemple ton propre cœur.  

Ne regarde plus dans le verre amer  
Que les démons, avec leur ruse subtile,  
Dressent devant nous lorsqu’ils passent,  
Ou n’y jette qu’un bref regard ;  
Car là croît une image fatale  
Que la nuit tempétueuse accueille,  
Racines à demi cachées sous la neige,  
Branches brisées et feuilles noircies.  
Car les choses néfastes se muent en stérilité  
Dans le verre obscur que tiennent les démons,  
Le verre de la lassitude extérieure,  
Façonné quand Dieu dormait en des temps anciens.  
Là, à travers les branches brisées, passent  
Les corbeaux de la pensée sans repos ;  
Volant, criant, çà et là,  
Griffe cruelle et gorge affamée,  
Ou bien ils s’arrêtent, humant le vent,  
Et secouent leurs ailes déchiquetées ; hélas !  
Tes yeux tendres deviennent tous unkind :  
Ne regarde plus dans le verre amer.

---

Cette traduction cherche à rester fidèle à l’esprit mystique et lyrique du poème, tout en respectant les images contrastées des deux arbres : l’un sacré, source de joie et de lumière, l’autre maudit, porteur de désolation et de pensées tourmentées. Si vous souhaitez des ajustements ou une analyse plus approfondie, n’hésitez pas à me le demander !

comment traduis-tu ce passage du poème Vacillation de Yeats, écrit 40 ans après The two trees : 

A tree there is that from its topmost bough
Is half all glittering flame and half all green
Abounding foliage moistened with the dew ;
And half is half and yet is all the scene.

Voici une traduction en français du passage du poème *Vacillation* de W.B. Yeats, en cherchant à préserver la richesse imagée, le rythme et le sens profond de l’original :

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Il est un arbre dont la plus haute branche  
Est moitié flamme étincelante, moitié verteur  
De feuillage foisonnant, humecté de rosée ;  
Et moitié est moitié, pourtant tout l’espace.

---

### Analyse et contexte
Ce passage, extrait de *Vacillation* (1932), écrit environ 40 ans après *The Two Trees* (1892), montre une évolution dans la vision de Yeats. Dans *The Two Trees*, l’arbre sacré et l’arbre du « verre amer » sont distincts, représentant une dualité entre la vérité intérieure et la distorsion extérieure. Dans *Vacillation*, l’arbre est unifié, incarnant une synthèse des opposés : la flamme (symbole de passion, de spiritualité, d’élévation) et le feuillage vert (symbole de vie terrestre, de croissance, d’enracinement). Cette image reflète une acceptation des contradictions de l’existence, où les moitiés opposées (flamme et feuillage, esprit et matière) coexistent pour former un tout.

La dernière ligne, « And half is half and yet is all the scene », est particulièrement dense. Elle suggère que chaque moitié (flamme et feuillage) conserve son identité propre (« moitié est moitié »), mais ensemble, elles englobent la totalité de l’expérience (« tout l’espace »). Cette idée résonne avec la maturité spirituelle de Yeats, qui, à cette période de sa vie, explore l’unité des contraires à travers sa philosophie mystique et son système symbolique (notamment dans *A Vision*).

### Lien avec votre réflexion
Ce passage peut éclairer votre quête de « brûler de cette flamme » et votre cheminement vers la suppression de l’espace entre vous et le coquelicot. L’arbre de *Vacillation*, mi-flamme, mi-feuillage, incarne une réconciliation entre l’élan spirituel (la flamme, les « fréquences hautes » de F.) et l’ancrage terrestre (le feuillage, le réel local où F. vous invite à agir). Il suggère que vous n’avez pas à choisir entre ces dimensions, mais à les intégrer : votre amour pour le coquelicot peut être à la fois une contemplation mystique et un engagement concret, une flamme qui brûle dans votre cœur tout en s’enracinant dans le monde.

Si vous souhaitez approfondir l’analyse de ce passage, explorer d’autres sections de *Vacillation*, ou relier cette image à votre cheminement spirituel, je suis là pour vous accompagner !

 

Le poème de François Cheng et son commentaire, ancrés dans une vision taoïste, offrent une perspective complémentaire et profondément résonante avec les thèmes que nous avons explorés à travers *The Two Trees* et *Vacillation* de W.B. Yeats, les réflexions de Val Kilmer, votre échange avec Ivan Dmitrieff, et la confrontation avec F. Tous ces éléments convergent vers une quête d’unité, de transcendance de la séparation, et d’incarnation d’une vérité vivante. Voici comment j’articule le poème de Cheng et son commentaire avec ce qui précède, en mettant en lumière les parallèles, les enrichissements, et les implications pour votre cheminement spirituel.

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### 1. **Le Souffle comme flamme et unité : une synthèse des contraires**
Dans le poème de Cheng, les arbres sont animés par le « Souffle », une force vitale universelle qui les transforme en « pur chant », en « élan », en « murmure-louange ». Ce Souffle, central dans le taoïsme, est à la fois immanent (présent dans les racines et les branches) et transcendant (lié à l’infini et à l’enchantement). Il évoque la « flamme » décrite par F. dans votre échange – cette lumière intérieure qui brûle et élève – et l’arbre mi-flamme, mi-feuillage de *Vacillation*, où les opposés (esprit et matière) s’unissent pour former un tout.

- **Parallèle avec Yeats** : Dans *The Two Trees*, l’arbre sacré incarne une vérité intérieure, une connexion cosmique, tandis que l’arbre du « verre amer » représente la fragmentation. Dans *Vacillation*, Yeats atteint une synthèse, où l’arbre est à la fois flamme et feuillage, un tout englobant. Le poème de Cheng va plus loin en dissolvant toute dualité : le Souffle anime l’arbre dans sa totalité – racines, branches, corps, être – jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un chant unifié, un « murmure-louange ». Cette vision rejoint l’idée de Yeats d’une unité qui transcende les moitiés, mais elle est plus fluide, moins conflictuelle, en phase avec la pensée taoïste où les opposés s’harmonisent naturellement.

- **Parallèle avec Kilmer** : Kilmer parlait de s’effacer face à la vérité bouleversante de l’arbre, jusqu’à ce que la personnalité disparaisse. Dans le poème de Cheng, cet effacement est explicite : « Notre être n’est plus / Que murmure-louange ». Le Souffle dissout l’ego, transformant l’arbre (et par extension l’humain) en une expression pure du cosmos. Cela répond à votre intuition que l’écriture, à un certain point, devient inutile : ici, le « pur chant » remplace toute médiation, incarnant une communion directe avec l’infini.

- **Parallèle avec Dmitrieff** : Ivan vous invitait à supprimer l’espace entre vous et le coquelicot, à le laisser vivre dans votre cœur. Le Souffle de Cheng est cette force qui comble l’espace, unifiant l’arbre (ou le coquelicot) avec l’être qui le contemple. Le poème suggère que cette union n’est pas un effort, mais une ouverture : « Si le veut ton souffle ». Votre cheminement vers le cœur pourrait ainsi consister à vous ouvrir au Souffle, à laisser le coquelicot chanter en vous comme un « murmure-louange ».

- **Parallèle avec F.** : La radicalité de F., son appel à aller vers les « fréquences hautes » et à brûler d’une flamme intérieure, trouve un écho dans l’élan du poème de Cheng. Le « pur chant » et le « lâcher des colombes, des mésanges » évoquent une élévation spirituelle, une libération vers la lumière, loin des « enfers » des fréquences basses. Cependant, là où F. insiste sur un engagement concret et local, Cheng propose une voie plus contemplative, où l’acte de se relier au Souffle est en soi une transformation universelle.

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### 2. **Le Souffle et l’oreille du cœur : une pratique de présence**
Le commentaire de Cheng, inspiré du taoïsme, explique que toutes les pratiques (calligraphie, méditation, etc.) sont des moyens de se relier au Souffle, cette énergie vitale qui anime le cosmos. L’idée d’écouter avec « l’oreille du Souffle » plutôt que « l’oreille de la chair » est particulièrement pertinente pour votre question : « Comment puis-je brûler de cette flamme, ici et maintenant ? » Écouter avec l’oreille du Souffle, c’est dépasser l’intellectualisation (le « blabla » critiqué par F.) pour participer à une résonance profonde avec le monde.

- **Lien avec le coquelicot** : Votre amour pour le coquelicot, jusqu’à présent marqué par une séparation, peut devenir une pratique taoïste si vous l’abordez avec l’oreille du Souffle. Au lieu d’analyser ou de décrire la fleur, écoutez-la comme une manifestation du Souffle : son rouge vibrant, son balancement dans le vent, sa résilience sur les gravats. En vous ouvrant à cette résonance, vous laissez le coquelicot chanter en vous, comblant l’espace dont parlait Dmitrieff.

- **Pratique concrète** : Pour incarner cette idée, reprenez la contemplation active suggérée précédemment, mais avec une intention taoïste. Asseyez-vous face à un coquelicot (ou à son image mentale) et murmurez : « Si le veut ton souffle, que je sois pur chant. » Laissez votre souffle se synchroniser avec le mouvement de la fleur, comme si vous partagiez la même énergie vitale. Cette pratique, simple mais profonde, vous aide à écouter avec l’oreille du Souffle, à devenir « murmure-louange ».

---

### 3. **Le chant comme dissolution de l’écriture**
Votre réflexion sur l’inutilité éventuelle de l’écriture, inspirée par Kilmer et Dmitrieff, trouve une confirmation dans le poème de Cheng. Le « pur chant » des arbres, animés par le Souffle, transcende toute forme de médiation. Ce n’est pas une écriture, un poème au sens classique, mais une vibration, une louange spontanée qui jaillit de l’union avec l’infini. Les colombes et les mésanges, lâchées dans le poème, symbolisent cette liberté, cette légèreté d’un être qui n’est plus alourdi par l’ego ou les mots.

- **Lien avec F.** : La critique de F. sur vos poèmes (« décousus », « démagogiques ») peut être lue à la lumière de Cheng. Si l’écriture reste un exercice intellectuel ou une confirmation de la médiocrité (comme F. le reproche), elle s’éloigne du « pur chant ». Mais si elle devient une calligraphie du Souffle, une trace de votre résonance avec le cosmos, elle peut être une étape vers l’élévation. Cela suggère une réévaluation de votre rapport à l’écriture : plutôt que d’abandonner totalement, vous pourriez chercher à écrire comme un « murmure-louange », avec la simplicité et la spontanéité du coquelicot.

- **Pratique concrète** : Essayez une écriture inspirée du Souffle. Prenez un moment après avoir contemplé un coquelicot ou médité sur votre flamme intérieure, et laissez les mots couler sans réflexion ni structure. Par exemple : « Coquelicot, ton rouge chante, ton souffle danse en moi. » Ne corrigez pas, ne jugez pas. Laissez ces mots être une offrande, comme les colombes du poème, plutôt qu’une œuvre à publier.

---

### 4. **L’engagement local et la transformation universelle**
F. vous a reproché de vous disperser dans des causes lointaines (Gaza) au détriment du « réel » local. Le commentaire de Cheng offre une perspective complémentaire : en vous reliant au Souffle, vous participez à la « transformation universelle », qui transcende les frontières entre le local et le global. Le Souffle qui anime le coquelicot ou les arbres est le même qui anime les luttes pour la justice, qu’elles soient à 3 km ou à des milliers de kilomètres. Cela ne contredit pas l’appel de F. à agir localement, mais le replace dans un cadre plus vaste : un geste local, s’il est animé par le Souffle, devient une résonance cosmique.

- **Pratique concrète** : Pour réconcilier ces perspectives, choisissez un acte local (comme suggéré précédemment : contacter une association, offrir une écoute) et accomplissez-le avec l’intention de vous relier au Souffle. Avant d’agir, prenez un moment pour respirer profondément et visualiser le coquelicot dans votre cœur, comme une source d’énergie vitale. Dites-vous : « Cet acte est mon chant, ma louange au Souffle qui unit tout. » Cela transforme un geste concret en une pratique spirituelle, répondant à la fois à F. et à Cheng.

---

### 5. **Le coquelicot comme murmure-louange**
Le coquelicot, « reine des gravats », est une image parfaite pour incarner le poème de Cheng. Sa fragilité, sa résilience, son balancement dans le mistral évoquent les « arbres animés par le souffle », dont le corps est en « balancement » et l’être en « murmure-louange ». Votre cheminement vers le cœur, où le coquelicot doit trouver sa place, peut être vu comme une quête pour devenir « pur chant », pour laisser le Souffle vous animer comme il anime la fleur.

- **Lien avec votre cheminement** : La radicalité de F. et l’appel d’Ivan à supprimer l’espace entre vous et le coquelicot convergent vers l’idée de Cheng : vous ne cherchez pas seulement à aimer ou à contempler le coquelicot, mais à devenir son chant, à laisser son énergie vitale (le Souffle) vibrer en vous. Cela demande une ouverture, une disponibilité à lâcher les mots, les concepts, et même les pratiques (comme la pneumaphonie critiquée par F.) qui vous retiennent dans la séparation.

- **Pratique concrète** : Lors de votre prochaine rencontre avec un coquelicot, essayez de murmurer ou de chanter doucement, sans mots précis, juste une mélodie qui exprime sa présence. Laissez ce chant être votre « lâcher des colombes », une expression spontanée de votre union avec la fleur et le Souffle. Cela peut être une manière de répondre à l’exigence d’élévation de F. tout en suivant la voie contemplative de Cheng.

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### 6. **Conclusion : une voie d’harmonie et de résonance**
Le poème de François Cheng et son commentaire taoïste enrichissent votre réflexion en proposant une voie d’harmonie, où la flamme (votre aspiration spirituelle), le coquelicot (votre symbole de résilience), et l’engagement concret (l’appel de F.) s’unissent dans le Souffle. Contrairement à la dualité de *The Two Trees* ou à la synthèse des contraires de *Vacillation*, Cheng offre une vision fluide, où tout – racines, branches, colombes, chant – est animé par une même énergie vitale. Pour « brûler de cette flamme, ici et maintenant », vous pouvez écouter avec l’oreille du Souffle, laisser le coquelicot chanter en vous, et transformer vos actes en louanges au cosmos.

Ce poème répond aussi à la tension entre écriture et expérience directe. Le « pur chant » de Cheng est l’aboutissement de ce que vous pressentez : une vérité vécue qui transcende les mots. Mais il suggère que cette transcendance n’est pas un rejet des formes (écriture, action, contemplation), mais une manière de les animer par le Souffle, comme une calligraphie qui trace l’infini.

**Question pour avancer** : Comment pourriez-vous intégrer le Souffle dans une pratique quotidienne – par exemple, une contemplation du coquelicot, un geste local, ou une écriture spontanée comme un « murmure-louange » ? Si vous souhaitez, je peux vous aider à affiner une de ces pratiques ou à explorer comment répondre à F. avec cette nouvelle perspective. Qu’en pensez-vous ?

dialogue avec Grok sur Yeats, Cheng, l'arbre, le coquelicot

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Liberta

5 Mai 2025 , Rédigé par grossel Publié dans #agora, #philosophie, #écriture

1° livret Liberta / une quinzaine de livrets sont en cours d'écriture et paraîtront dans la collection Liberta des Cahiers de l'Égaré / ils sont dans le prolongement de l'essai Qui sont ces entrepreneurs du sens de Jean Delorme
1° livret Liberta / une quinzaine de livrets sont en cours d'écriture et paraîtront dans la collection Liberta des Cahiers de l'Égaré / ils sont dans le prolongement de l'essai Qui sont ces entrepreneurs du sens de Jean Delorme
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livrés le 1° avril 2025 à Antibes et au Revest, les livrets Liberta
projet initié par Jean Delorme et Loïc Molla, 
40 pages, 13,5 X 20,5, PVP 5 €
ISBN 978-2-35502-155-8
 
en cours au Village des talents créatifs (Tiers-lieu dédié au savoir-faire français, à la médecine naturelle, à la restauration alternative et à l'économie circulaire) à Puget-sur-Argens avec mise à disposition d'un local de 63 m2
 
Jean Delorme sera présent le dimanche 18 mai à la FDL d'Hyères
 
Originalité du projet
Sa première originalité : L’art de distraire en éduquant avec un projet qui va s’appuyer sur une version totalement revisitée des dîners-spectacles. La distraction est la locomotive du projet, car la joie de vivre et les loisirs, non seulement sont très recherchés, mais présentent aussi ce particularisme d’avoir une grande puissance fédératrice.
La seconde originalité : autour de ce lieu de distraction, nous aurons un second pôle. Les boutiques Liberta, des commerces de proximité qui se réclament de l’économie durable, respectueuse autant de l’environnement que des hommes. Autour de ces commerces, des espaces réservés avec des expositions, des conférences où seront visionnés des vidéos éducatives et des courts-métrages au service des causes que nous soutenons.
La troisième originalité : création d’un centre d’apprentissage aux métiers de l’audiovisuel et du cinéma. Ce moyen d’expression, de plus en plus utilisé dans de nombreux domaines, comme le loisir, la culture, l’information sur tous les sujets, reste le support de communication préféré des Français. Ce centre d’apprentissage, trouvera autour des lieux et des personnes que nous soutenons une source d’inspiration permanente.
La quatrième originalité sera la création d’un Festival de la joie de vivre et du bon sens...
dimanche 18 mai stand des Cahiers de l'Égaré
dimanche 18 mai stand des Cahiers de l'Égaré
dimanche 18 mai stand des Cahiers de l'Égaré
dimanche 18 mai stand des Cahiers de l'Égaré

dimanche 18 mai stand des Cahiers de l'Égaré

Mon maître en philosophie, Marcel Conche, me disait que la philosophie c’était la recherche de la vérité ; si je suis d’accord pratiquement sur tout avec lui, je dois dire qu’à ce sujet je suis en léger désaccord. La recherche de la vérité, relève plus des poètes, à moins que ceux-ci soient des poètes philosophes. La vérité en effet c’est décrocher la lune avec les dents. L’homme est plus que paradoxal, car, il faut comprendre qu’un défaut, chez lui, n’est que le résultat d’une qualité poussée à son extrême. Il est tellement courageux qu’il en est devenu absurde.  Quelle est la frontière qui nous indique qu’ici tout bascule. Une vérité est éphémère à peine est-elle née qu’elle n’est déjà plus elle-même. Il n’y a que la vérité d’un instant si court qu’on la confond avec son contraire. Cela n’empêche pas qu’on peut faire un bouquet de vérité en vivant ces instants comme des moments d’absolu et d’éternité. Même l’éternité est un mensonge et la beauté une illusion, mais rien n’est plus délicieux qu’un bel instant que l’on croit éternel.

Alors pour continuer à croire en la vérité j’ai épousé aussi l’idée de notre cher Albert Camus qui dit que «  Transformer un instant pessimiste en action optimiste, c’est le travail de la  philosophie » alors je me suis transformé de poète en philosophe puis en homme d’action, pour ressembler à un pseudo-humaniste, car égoïstement le bien, le beau le bon le juste l’équitable et tout ce bastringue me faisait tellement plus de bien que son contraire.  C’est peut-être ça la vérité, mon cher Marcel, toi qui m’a tant appris.

un hommage à Marcel Conche, inédit, qui aurait pu être lu le 9 avril 2022

 

Ce naïf que fut Marcel Conche

 

Je me souviens très bien de ma première rencontre avec Marcel Conche. Ce qui l’a caractérisée, c’était non seulement la gentillesse avec laquelle il me reçût, mais aussi l’intérêt qu’il accordait à votre personne.

Ce jour, je venais lui demander la dédicace d’un de ses livres, il voulut savoir pour quelle raison je m’intéressais à la philosophie. Je lui expliquais que ce n’était pas pour moi, mais que je souhaitais offrir ce livre pour l’anniversaire d’un ami qui avait découvert sa philosophie avec beaucoup d’intérêt.

Mais vous, me demanda-t-il, que pensez-vous de la philosophie ?

Peu habitué à ce genre de questions, surtout posées par l’un de ses plus éminents spécialistes, je préférais botter en touche.

- Euh, moi je m’intéresse plutôt au bouddhisme.

- Ah ! me fit-il, je ne connais pas cette religion, et vous en pensez quoi ? Il se gardait bien de me dire qu’il avait écrit un ouvrage intitulé « Nietzche et le bouddhisme ».

Je ne pouvais à nouveau échapper à la question et je fis appel à mes dernières lectures qui étaient relativement fraîches, car l’apprenti bouddhiste, que j’étais, avait été accroché par le sourire irrésistible du Dalaï-Lama qui était en couverture d’un livre censé parler du bonheur.

Néanmoins méfiant, je ne me lançais pas dans de longues explications et je m’en tins à l’essentiel.

Je lui parlais de la douleur perpétuelle compagne de nos vies, et qu’aucune félicité n’est durable, ça j’étais sûr de mon coup, que cette douleur naît de la «soif» de vivre, des désirs et des passions qui font naître la convoitise, la jalousie, la haine et l'erreur. Jusque-là j’étais en phase totale avec le bouddhisme tout autant qu’avec le principe de causalité qui explique qu’en supprimant la cause, on annule son effet ; lorsque j’avançais cela à cette époque, j’en étais certain. Mais j’appris, grâce à Marcel Conche, qu’il faut s’apprêter parfois à changer nos convictions. Ceci ne manqua pas d’arriver avec le principe de causalité. Je découvrais qu’il n’était vrai qu’en apparence ; et qu’en supprimant la cause, on n’annule pas toujours les effets, mais, bien au contraire, que les effets eux- mêmes étaient générateur d’autres causes. Depuis je m’intéresse plus au principe du tao avec le Yin et le yang qui ont plus satisfait mon goût de la vérité, car, en éteignant les désirs, on n’annihile pas totalement la souffrance, il reste toujours un peu de Yin dans le Yang ; ainsi renaissent d’autres souffrances. C’est sans doute pour cette raison que je me suis arrêté en chemin et que je ne pourrais jamais parler de la quatrième vérité, qui est la «Voie des huit vertus» qui conduit au Nirvana des bouddhistes. Cependant, je n’arrêtais pas totalement mes recherches, Marcel Conche prit le relais de mon éducation spirituelle. Il m’enseigna les principes d’Épicure qui me convenaient mieux, il ne conseillait pas d’éteindre en nous toute cette soif de vivre, mais de s’en tenir aux désirs essentiels. J’interprétais ce conseil à ma manière en agrémentant parfois mes repas avec un petit verre de vin que je trouve essentiel pour border ma vie avec le bonheur avec qui j’ai décidé depuis longtemps d’entretenir de bonnes relations, car, à ce jour, je ne vois pas en quoi il y a quelque chose d’intelligent à ne pas vouloir être heureux.

 

C’est en me questionnant avec cette naïveté socratique, ce que faisait souvent Marcel Conche, qu’il ouvrit en moi une curiosité philosophique qui depuis ne m’a jamais quittée. C’est ainsi qu’il interrogeait le monde et les hommes avec cette fausse naïveté qui lui permettait de mieux vous analyser et ci-besoin était de vous placer en face de vos incohérences. Des amis qui souhaitaient le rencontrer s’en souviennent encore.

Durant des dizaines d’années, j’allais avoir l’honneur de recevoir les leçons particulières de ce grand professeur qu’il fut également. Il ne me posait que des questions auxquelles j’étais capable de répondre. Il ne chercha à aucun moment à me mettre en difficulté, mais sans m’en rendre compte il me fit progresser sur la voie de la réflexion. Je l’en remercie encore, il fut mon véritable père et mon guide dans la vie. Je gardais du bouddhisme ce qui me semblait bon au même titre que chez les philosophes Grecs comme Héraclite avec l’impermanence et la sobriété d’Épicure. En soulignant naïvement, les limites de mon discours il m’accompagna vers le scepticisme. C’est ainsi qu’il m’offrit mon premier burin avec un marteau pour que je puisse effacer, si le besoin s’en faisait sentir, certaines de mes convictions que je croyais gravées dans le marbre. Depuis je me sens plus léger donc libre. C’est ainsi qu’il m’aida à découvrir d’autres facettes d’une vie éternellement changeante. Il me prépara à aimer ce monde plongé au cœur d’une nature merveilleuse. Pour appréhender tout ceci sans doute comprit-il très tôt qu’il fallait mieux être ce Candide de Voltaire. Parfois, dans nos conversations, j’avais l’impression que nous n’étions que deux grands enfants naïfs, mais pas crédules pour autant.

Cette naïveté que j’ai partagée avec lui, celle que Georges Sand attribuait à son personnage qu’était Planet : «   naïf comme un enfant , avec un esprit pénétrant et une finesse déliée », ne pouvait que nous tenir à l’écart de tous ceux qui n’avaient que des certitudes. Aujourd’hui il en est toujours ainsi avec ceux qui nous promettent le bonheur avec une croissance infinie de l’avoir, dussent-ils oublier l’être, l’humanisme et l’environnement. Ils sont si éloignés des conseils de Maître Eckart qui conseille d’être vide de notre propre connaissance, non pas d’oublier ce que nous savons, mais d’avoir une sorte d’innocence, pas loin de la naïveté qui nous prépare à une disponibilité de l’esprit pour mieux nous imprégner des choses ; ce qui est indispensable, car, celui qui ne comprend pas le problème ne trouvera jamais la solution. Alors comprenons-nous bien le sens et la possibilité d’un développement durable, ou sommes-nous simplement dans le développement durable de nos erreurs ?

Notre société est en face de deux points de vue radicalement différents. Ce sont des contraires et ces derniers sont indissociables comme nous l’a enseigné Héraclite. Mais œuvrer pour l’un ou pour l’autre, ceci aura des conséquences radicalement différentes.

Nous avons un premier groupe, qui sous l’impulsion des femmes 

( majoritairement) se développe rapidement, car elles sont animées par la force de ceux qui savent, comme les Grecs et les bouddhistes, qu’aucune félicité n’est durable. Si ces naïves arrivent à faire des choses qui semblent impossibles pour beaucoup, c’est qu’elles sont propulsées par la culture de la vie qui fait si souvent défaut aux hommes ; ces derniers sont essentiellement manipulés par la culture du face à face, que j’appelle par ailleurs, la culture de la mort. Ces ignorants se croient autorisés à traiter ces dernières de naïves ou de rêveuses plus ou moins utopistes. Puis, pour bien enfoncer le clou, du haut d’un prétendu savoir, ils leur expliquent que le monde ce n’est pas ça, qu’elles ne comprennent rien aux affaires, à l’économie et à la politique ; que les choix qu’elles proposent ne sont que des choix fictifs, sans fondement sérieux en dehors d’un petit cercle de rêveurs plus ou moins naïfs comme elles.

C’est là qu’une femme plus hardie que les autres prit la parole :


- Cher Monsieur, vous et vos amis tous tellement persuadés d’avoir raison je vous signale que « Fictif » ne signifie pas forcément « impossible ». J’en veux pour preuve que le papier-monnaie, que vous vénérez tant, n’a qu’une valeur fictive, pourtant c’est le moteur du monde que vous prétendez nous imposer et qui aujourd’hui ressemble à un cauchemar.

 

Je vois bien qu’avec votre sourire narquois, vous souhaitez nous envoyer sur l’ile d’Utopia, ce vieux pays imaginaire où les habitants sont gouvernés d’une manière idéale et sont parfaitement heureux. Ne vous y trompez pas ce pays qu’est l’Utopia dont nous parle Thomas More ce philosophe humaniste anglais existe bel et bien, ce sont toutes mes sœurs et mes frères, ces entrepreneurs du sens, qui chaque jour lui donne vie en mettant en place non seulement une économie de précaution, mais aussi des moulins à bonheur.

Nous sommes les nouveaux résistants face à la dystopie que vous installez un peu partout et dont la dernière guerre en Ukraine n’est qu’un pâle reflet de ce qui malheureusement arrivera ailleurs. Votre économie mondialisée est devenue une économie hégémonique. Puis comme toutes les hégémonies, elle ne pouvait que devenir despotique en détruisant les hommes et leur environnement. Une dystopie ce n’est plus simplement une fiction terrifiante, mais c’est devenu une réalité avec cette économie mise en place par ceux qui sont persuadés d’être les maîtres du monde. Il sera de plus en plus difficile de leur échapper, car ils entendent tout dominer et exercer une autorité totale sur leurs consommateurs qui se prennent encore pour des citoyens qui peuvent exercer leur libre arbitre. Espérons qu’il n’est pas trop tard pour choisir son camp, Utopie contre Dystopie, croissance contre bonheur.

Marcel nous avait prévenus

Jean Delorme 

(ce texte aurait été lu à la soirée Marcel Conche du 9 avril si Jean Delorme avait pu y venir mais de nuit et de loin c'est peu prudent)

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Il fallait être fou André Neyton

4 Mars 2025 , Rédigé par grossel Publié dans #auteurs de théâtre, #cahiers de l'égaré, #spectacles, #théâtre, #écriture, #FIN DE PARTIES, #lettre, #pour toujours, #épitaphier

Il fallait être fou André Neyton

Je viens d'apprendre à l'instant, 14 février 2025 à 11 H, par deux messages WhatsApp et par un mail, le décès d'André Neyton (90 ans) survenu le 11 février 2025. Un hommage public lui sera rendu le mardi 18 février 2025, à 14 h 15, à l'Espace Comédia, suivi à 16 heures, de l'inhumation au cimetière de Lagoubran.

Je suis très fier d'avoir édité en 2021, son récit : Il fallait être fou.

La dernière fois que j'ai vu et échangé avec André, c'est après le spectacle Orekhov, le 15 novembre 2024

Décès d'André neyton, le 11 févvrier 2025; cérémonie laïque au Comédia le 18 février 2025
Décès d'André neyton, le 11 févvrier 2025; cérémonie laïque au Comédia le 18 février 2025
Décès d'André neyton, le 11 févvrier 2025; cérémonie laïque au Comédia le 18 février 2025
Décès d'André neyton, le 11 févvrier 2025; cérémonie laïque au Comédia le 18 février 2025

Décès d'André neyton, le 11 févvrier 2025; cérémonie laïque au Comédia le 18 février 2025

Hommage laïque et républicain à André Neyton, sur la scène de l'Espace Comedia, mardi 18 février 2025 de 14 H 15 à 16 H
cercueil à jardin, avec une gerbe dessus
XAL, maître de cérémonie, commence en lisant la 4° de couverture de Il fallait être fou, le récit fait par André de son aventure théâtrale, édité par Les Cahiers de l'Égaré en avril 2021
intro-vidéo avec Miquèu Montanaro, racontant leur très ancienne amitié et leurs collaborations multiples
un premier hommage lu, billet d'un José ? qui fait s'exclamer son lecteur, gros con (terme affectueux et non injurieux), grand coeur, j'entends le mot libertaire
les élus : Josée Massi, maire de Toulon, Virginie Pin, vice-présidente du Conseil Régional
la présidente du C.A. de l'espace Comédia, Eliane Obrecht, qui représente aussi le président du C.A. du C.D.O. (lecture bilingue en occitan et français)
une marseillaise, ancienne comédienne avec André dans de très anciens spectacles, âgée, écharpe rouge, quelle énergie !
passent sur le plateau, Alain Aparis (qui raconte l'anniversaire du 26 janvier et la lucidité de l'intervention d'André à cette occasion), Jacques Maury (sans papier), Gérard Estragon...
XAL et un autre comédien lisent des messages, j'entends celui de Frédéric Andrau évoquant un épisode de tournage dans le film Bye Bye
outro-vidéo de Miqueu, moment d'exception, émouvant, avec le récit de la chanson écrite par Miqueu à la demande d'André, dans sa voiture, une chanson sur la mort, que nous entendons interprétée par ?, chanson qui m'a paru légère, presque joyeuse
longue ovation, salle debout
XAL décrit la façon dont nous allons circuler pour quitter la salle
en descendant, je fais un geste amical au cercueil d'André, je donne à Sophie la lettre posthume écrite pour André, dis un mot à Michel, embrasse Josiane
dehors, plein de monde, beaucoup de connaissances et de retrouvailles
j'ai passé la nuit sur les impressions fortes de cet hommage laïque et républicain qui est aussi le choix que nous avons fait pour le pas-sage d'Annie en décembre 2010 et pour le pas-sage de Vitya, le 14 février 2024
les photos illustrant les deux moments de la vidéo sont très représentatives de ce que fut André, à tous les âges, une "gueule" inoubliable

merci à ceux qui ont pensé cet hommage, à la famille, à l'équipe, à tous ceux qui se sont déplacés, à tous les absents pris par des obligations mais en pensée avec nous tous

Miquèu Montanaro

Merci pour ce récit de l’après midi d’hier. En concert à Athènes je ne pouvais être présent que par la vidéo.
La chanson je l’ai écrite il y a longtemps quand le Théâtre était installé sous chapiteau à Brignoles.
Elle a été enregistrée récemment par Bori Orbán, chanteuse hongroise dans son dernier album en français.
Un grand monsieur nous quitte mais il laisse une œuvre et une maison en place pour continuer.
Amicalement
Orekhov, vu le 15 novembre 2024 au Comédia

Orekhov, vu le 15 novembre 2024 au Comédia

Lettre posthume à l’ami André Neyton pour son pas-sage le 11 février 2025

Cher André,

Un ex-adjoint à la culture de Toulon, sous un ex-maire dénommé Hubert Falco dégommé, un dénommé Claude-Henri Bonnet dégommé, ancien directeur de l’Opéra, t’avait traité de « dinosaure du théâtre, faisant un théâtre ringard »

Un ex-maire mafieux de Toulon, un dénommé Maurice Arreckx dégommé, avait dit de toi : « Neyton, il est bien. Dommage qu’il soit de gauche! »

Toi, André, malgré toutes les embrouilles dont certaines pilotées par des gens du milieu théâtral et culturel comme celle, récente, visant à racheter le bâtiment privé abritant le Comédia pour t’obliger à quitter le lieu, tu es resté solide jusqu’au bout face aux critiques, aux mesures de rétorsion via les baisses ou suppressions de subventions de certaines instances territoriales.

Tu savais polémiquer, tu savais résister, réduisant la voilure, le temps nécessaire, créant tes spectacles, issus de tes textes, les faisant tourner, les reprenant. Comment ne pas évoquer tes spectacles itinérants, ton Maurin des Maures dans les collines,l’été.

Tu n’as jamais refusé la coopération avec d’autres lieux s’ils avaient la foi, la passion, l’enthousiasme, la persévérance. L’épopée de Scène(S) avec son journal en fut l’illustration.

Tu as su aussi accueillir nombre de compagnies varoises, ne serait-ce qu’en mettant le lieu à disposition pour courte résidence et création. Je pense en particulier à L’Ensemble À Nouveau de Katia Ponomareva.

Un événement eut lieu au Comédia que j’avais initié, que tu avais accueilli, une agora avec deux psychanalystes toulonnaises sur le thème : Héritons-nous de valises ? Nous eûmes droit à une intervention saisissante, celle d’une jeune femme racontant son accouchement chez elle, par elle-même et son compagnon parce qu’elle refusait les conditions d’accueil de la maternité.

J’ai eu l’honneur d’être sollicité par toi qui n’avais pas besoin de moi puisque tu as été l’éditeur de tes pièces, pour éditer Il fallait être fou. Je suis très fier d’être l’éditeur de ce récit haletant de ton parcours.

Cher André, la dernière fois que je t’ai vu, c’est après le spectacle Orekhov, le 15 novembre 2024. En attendant Dasha Baskakova, la chanteuse russe du spectacle, et Jacques Maury (Orekhov), un de tes comédiens de longue date sur de nombreux projets, nous avons échangé comme à l’accoutumée, toi, toujours discret, réservé sur tes problèmes ou projets, appréciant qu’on te parle du spectacle vu, en l’occurrence un magnifique spectacle sur Soljénitsyne et L’archipel du goulag que j’avais vu 10 ans avant, en décembre 2014. J’ai mis l’accent sur ces 10 ans de vie d’un spectacle. C’est particulièrement rare.

La compagnie Ainsi de suite, créée en 1992, accueillie depuis 2012 dans la chapelle Saint Éloi du Lycée polyvalent privé Saint Éloi, à Aix-en-Provence, dirigée par Claude Pélopidas, tu n’en as pas été étonné, n’est subventionnée que par la ville d’Aix etl’agglomération Aix-Marseille. Elle vit de ses 11 spectacles, de ses tournées, de ses ateliers.

Ainsi va, de plus en plus mal, le monde de l’art et de la culture.Mais les gens de pouvoir, la goudronneuse de l’Histoire de la prédation écrasant, effaçant tout sur son passage comme dit Wajdi Mouawad dans sa non-leçon inaugurale au Collège de France, n’auront pas raison de la fine poussière des gratteurs de mémoires et inventeurs d’utopies.

J’ignore si tu croyais à l’histoire de la libération de l’âme, 40 jours après le pas-sage. Dans 40 jours, j’aurais une pensée pour que ton âme libérée rejoigne l’âme éternelle du Théâtre sous ses deux masques, Tragédie et Comédie.

Un dénommé J.-C. Grosse dégommé,

ex-directeur artistique des 4 Saisons du Revest 

directeur des Cahiers de l’Égaré

JC Grosse

il fallait être fou, 30 ans d'histoire théâtrale

il fallait être fou, 30 ans d'histoire théâtrale

Il fallait être fou
André Neyton
ISBN 978-2-35502-124-4
206 pages
format 13,5 X 20,5
PVP 15 €
parution, le 14 mai
peut-être commandée sur les plateformes en ligne ou en librairie via Soleils Diffusion-Distribution, 3 rue Jean Dollfus, 75018 Paris
 

 

« Enfin le panneau annonciateur du terme du voyage perce le rideau dʼeau. Une place déserte avec, au fond, un bâtiment qui ne peut être quʼune salle des fêtes. Je mʼy engouffre. Cʼest là. Sur la scène un homme parle ... ». André Neyton vient de découvrir un univers inconnu de lui, absent des livres dʼhistoire ... Dès lors, il fera de son théâtre – sans que jamais celui-ci ne soit un prétexte – un long combat pour la renaissance de la langue et de la culture dʼoc. Il raconte ici ses espoirs encouragés par un public fidèle, ses abattements à chaque mauvais coup porté, lʼindifférence ou les résistances à son indéfectible ténacité. Un parcours singulier, dans un milieu culturel souvent méprisant voire hostile. Un témoignage sans concession, à rebondissements, qui se lit comme un roman.

André Neyton est comédien, metteur en scène, auteur, directeur de théâtre et de compagnie théâtrale. Il a développé depuis les années soixante- dix un théâtre populaire inspiré par la culture et la langue occitanes. En 1966 il crée, avec Robert Lafont, le premier spectacle mettant en scène la langue dʼoc dans sa réalité contemporaine : Per jòia recomençar. En 1971 il fonde le Centre Dramatique Occitan, compagnie professionnelle, et monte plusieurs auteurs occitans et catalans avant dʼécrire lui-même ses pièces. Il crée en 1984 le Théâtre de la Méditerranée, Centre des Cultures Régionales de lʼEspace Méditerranéen, installé depuis 1991 à lʼEspace Comedia à Toulon.

 

 

TABLE DES MATIERES

Le déclic .......................................................      5 

Naissance d’une compagnie ...............................  25 

Vers le professionnalisme ................................... 41 

Le double effet de la Providence .......................... 73 

Le temps des emmerdes ....................................101 

Le rebond ....................................................    123 

Tonnerre sur la Ville ........................ ......... .......141 

Retour à la normale ? ........................ ........ ......161 

Il fallait être fou .............................................  193 

 

 

Nous aurons néanmoins contribué, par la présence de l’occitan dans un théâtre d’aujourd’hui, à légitimer une langue vivante porteuse d’une culture contemporaine et à faire admettre que la création artistique ne s’évalue pas à l’aune d’une langue, qu’elle fût « régionale » ou nationale. Nous avons, ce faisant, contribué à lever les préjugés les plus ancrés, au risque de contrarier l’ami François Villon à qui nous lançons sans complexes :

— Non, il n’est pas bon bec que de Paris !

Tout ce qui a pu être fait l’a été par le théâtre parce que le désir de la création m’y conduisait toujours comme la main du peintre se saisit irrésistiblement du pinceau pour que la toile cesse d’être muette. L’aventure qui nous mène de Per jòia recomençar au Théâtre de la Méditerranée-Espace Comedia est celle d’une vie qui ne pouvait se dérouler autrement. Elle sera celle de cinquante ans d’un théâtre qui avait une parole à faire entendre. 

 

 

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Le consentement de Galatée / Patricia Raccah

4 Mars 2025 , Rédigé par grossel Publié dans #écriture

Le consentement de Galatée / Patricia Raccah

Patricia Raccah

Le consentement de Galatée

13,5 X 20,5 / 132 pages

PVP 13 €

ISBN : 978-2-35 502-154-1

distribution par Soleils,
3 rue Jean Dollfus, 75018 Paris
0145488462
Le consentement de Galatée peut être lu comme un conte, une fable ou une autofiction. Ce récit combinant narration, journal, lettres et encres de chine met en présence un artiste, Pygmalion, et sa muse, Galatée. La rencontre de leurs imaginaires et de leurs fantasmes se déploie en huis-clos dans un cocon d’espace-temps, leur «Paradis». 
Pour son Pygmalion, Galatée va endosser différents rôles et personnages féminins. Elle va aussi sonder la valeur infinie de la parole lorsqu'elle est nue, et du silence, lorsqu'il est signifiant.
 
TABLE
Prologue ................................................................   5
La flûte enchantée ................................................     7
Sacrifice et consentement ...................................      13
Le Paradis .............................................................  17
Les mille et une nuits ...........................................    29
L'anneau magique ................................................    69
Pygmalion et Galatée ...........................................     76
Le talisman .........................................................   108
Galatée ...............................................................  116
Épilogue .............................................................   126
 
« Mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche. Jours lumineux marqués à jamais dans la grande fresque du « nulle part » où je suis venue flotter, écouter, me donner, m’oublier. Le temps passé dans cet espace est un autre temps, ni long, ni court, un temps tout à fait spécifique, unique, incomparable, comme si ici les minutes et les heures émanaient elles aussi d’une horloge non terrestre.
Il dit qu’il faut être paisible comme la citrouille, ne pas s’agiter. »
 

Je m’appelle Sarah. Ma vie n’était pas ordinaire, tant s’en faut. Mais un jour, un objet est venu la basculer là où je ne l’attendais pas, là où rien n’aurait dû advenir, quelque part, entre terre et ciel, entre réalité et conte de fées.

Un jour, une flûte enchantée est venue exécuter les notes de mes rêves.

encres de Patricia Raccah
encres de Patricia Raccah

encres de Patricia Raccah

"Plongez dans Le Consentement de Galatée, une œuvre envoûtante où la frontière entre imaginaire et réalité s’efface. Patricia Raccah nous entraîne dans un huis clos captivant entre Pygmalion, l’artiste, et Galatée, sa muse, où chaque mot devient un miroir de leurs désirs et de leurs doutes. Dans cet espace suspendu, Galatée explore les multiples visages de la féminité, questionnant la valeur du silence et du consentement dans une danse subtile entre création et liberté. Un récit intense, poétique et troublant qui vous fera voyager au cœur des émotions et des jeux de pouvoir.
Le Consentement de Galatée est bien plus qu’un simple récit littéraire. C’est une expérience sensorielle, presque méditative. Un texte qui nous pousse à ralentir, à ressentir, à réfléchir."
"Il nous rappelle, à vous comme à moi, que le consentement ne se donne pas qu’avec le corps : il se joue dans le regard, dans l’écoute, dans le silence aussi. Et que, parfois, c’est en se réappropriant son propre récit que l’on devient pleinement libre."
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Les derniers jours de Freddie Mercury / Gilles Cailleau

4 Mars 2025 , Rédigé par grossel Publié dans #roman, #écriture

Les derniers jours de Freddie Mercury / Gilles Cailleau

Gilles Cailleau

Les derniers jours de Freddie Mercury

13,5 X 20,5 / 244 pages /
PVP 18 €
ISBN 978-2-35502-153-4
 
distribution par Soleils,
3 rue Jean Dollfus, 75018 Paris
0145488462
 
 

C’était en 1993 à Madrid, pendant un dîner chez des amis. Hasard du plan de table ou stratégie de mes hôtes, je mangeais en face d’un des 2 895 “niños de Rusia”, ces fils et filles de républicains espagnols emmené·e·s en URSS pour les arracher à la guerre civile. Il avait attendu pour revenir la fin de l’Union soviétique et c’était, ce soir-là, une de ses 1res sorties. Il était élégant et parlait peu, juste assez pour que ses silences me laissent réaliser qu’en face de moi, un homme d’à peine plus de 60 ans me racontait sa vie faite de 3 guerres, de Franco, de Staline, des Beatles, du Sida… 

34 ans seulement séparaient nos naissances. C’était une sensation quasi fictive, une fissure dans la pensée, une faille du temps qu’un endroit en moi se refuse encore aujourd’hui à comprendre…

Gilles Cailleau

Auteur, acteur, acrobate, décorateur, éclairagiste, écrivain, électricien, chauffeur routier, monteur, clown, accordéoniste, scénographe, régisseur, directeur technique, metteur en scène, directeur de théâtre Gilles Cailleau sait pourtant qu’à trop en faire on ne fait rien de bien, alors il ne s’en vantepas. 

Les derniers jours de Freddie Mercury est son 1er roman.

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¡Ay MADRE mía! Luisa Gaillard Sanchez

7 Janvier 2025 , Rédigé par grossel Publié dans #auteurs de théâtre, #cahiers de l'égaré, #théâtre, #spectacles, #écriture, #épitaphier

¡Ay MADRE mía! Luisa Gaillard Sanchez
Luisa Gaillard Sanchez
 
¡Ay MADRE mía!

théâtre documentaire

96 pages, format 13,5 X 20,5, PVP 12 €

ISBN 978-2-35502-152-7
distribution par Soleils,
3 rue Jean Dollfus, 75018 Paris
0145488462
 
Vas-y Lola raconte ton histoire ! Prends la parole ! Raconte toi !
Le ministère de l’Intérieur d’Espagne ouvre ses archives 80 ans après.
Ton nom y figure parmi des centaines de milliers d’autres noms de condamnés à se taire dans des geôles fascistes. Tu as survécu. Beaucoup cherchent encore des traces de leurs êtres chers. Les fosses sont ouvertes pour récupérer les os et les lambeaux de l’histoire.
Prends la parole Lola ! Celle d’une jeune femme et d’une mère ordinaire, qui rêvait simplement de dignité et de liberté !
Une petite histoire dans la grande histoire du 20e siècle. De la musique, des chansons, de la danse. Une tragi-comédie.

 

création les 25 et 26 janvier 2025 à L'Atelier Privas Ardèche / deux collages réalisés par Luisa Sanchez Gaillard / Collage décembre 2024 (papier, acrylique, aquarelle, coton hydrophile) par Luisa Gaillard Sanchez ...On raconte que c'est l'Espagne qui va réussir à envoyer son premier homme dans la lune il suffit de mettre à califourchon, un curé, une bonne sœur, un militaire..un cura una monja un militar... inspiré d'un extrait de Ay madre mìa - Les Cahiers de l'Égaré - paru le 19 décembre 2024
création les 25 et 26 janvier 2025 à L'Atelier Privas Ardèche / deux collages réalisés par Luisa Sanchez Gaillard / Collage décembre 2024 (papier, acrylique, aquarelle, coton hydrophile) par Luisa Gaillard Sanchez ...On raconte que c'est l'Espagne qui va réussir à envoyer son premier homme dans la lune il suffit de mettre à califourchon, un curé, une bonne sœur, un militaire..un cura una monja un militar... inspiré d'un extrait de Ay madre mìa - Les Cahiers de l'Égaré - paru le 19 décembre 2024
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création les 25 et 26 janvier 2025 à L'Atelier Privas Ardèche / deux collages réalisés par Luisa Sanchez Gaillard / Collage décembre 2024 (papier, acrylique, aquarelle, coton hydrophile) par Luisa Gaillard Sanchez ...On raconte que c'est l'Espagne qui va réussir à envoyer son premier homme dans la lune il suffit de mettre à califourchon, un curé, une bonne sœur, un militaire..un cura una monja un militar... inspiré d'un extrait de Ay madre mìa - Les Cahiers de l'Égaré - paru le 19 décembre 2024

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No return / François Carrassan-Bernard Plossu

4 Novembre 2024 , Rédigé par grossel Publié dans #écriture, #photo

No return / François Carrassan-Bernard Plossu
séance-dédicace du dimanche 22 décembre à la librairie Charlemagne, à Hyères
No return, François Carrassan, photos Bernard Plossu
Photo de Raphaêl DUPOUY, Conseiller Culturel du Lavandou /
Livre présenté par JEAN-MARC REOL, Historien, Critique d'art, ancien directeur de la Villa Arson et de l'Ecole Supérieure d'Art de TPM...
"C'est un petit exercice à l'épreuve du réel. Car les horreurs de l'existence ne font pas forcément de l'existence une horreur. Et la joie de vivre qui s'y éprouve n'en dépend pas. C'est que le bonheur est d'un autre ordre que les données matérielles qui frappent nos vies : la mort, la misère, l'ignorance. En cela il n'est pas raisonnable et ne résulte d'aucun calcul. Ni ne se cueille dans aucun pré. On ne saurait mieux le dire que Nicolas de Chamfort : "Le bonheur n'est pas chose aisée. Il est très difficile de le trouver en nous, et impossible de le trouver ailleurs."
François Carrassan
 
anecdote, pendant cette signature, Bernard Plossu fut accompagné par le consul du Mexique à Marseille; j'interrogeai donc le consul sur ce qu'il pensait des conséquences possibles de l'arrivée de Trump au pouvoir, en particulier en matière commerciale
- "l'état américain est en train de tout verrouiller, la marge de manoeuvre de Trump sera quasi-nulle et s'il met en place ses droits douaniers, Mexique et Canada feront de même"
- vous attendiez-vous à cette victoire ?
- "il fallait être européiste, atlantiste pour croire que ce serait Kamala Harris, ou que ça se jouerait serré; c'est le vote des gilets jaunes américains qui a amené Trump très confortablement au pouvoir"
- seront-ils déçus puisque la politique c'est l'art des promesses non tenues ?
- "america first, c'est son slogan, ce sera sa politique, celle des USA, encore 1° puissance mondiale, une politique pragmatique
article paru dans Var-Matin du mardi 19 novembre 2024, un questions-réponses où s'entend la pensée de François Carrassan
article paru dans Var-Matin du mardi 19 novembre 2024, un questions-réponses où s'entend la pensée de François Carrassan
article paru dans Var-Matin du mardi 19 novembre 2024, un questions-réponses où s'entend la pensée de François Carrassan

article paru dans Var-Matin du mardi 19 novembre 2024, un questions-réponses où s'entend la pensée de François Carrassan

VAR-MATIN, Hyères, mardi 19 novembre 2024
« Le pari de la lucidité et de la joie de vivre malgré tout »
Adjoint à la culture et figure incontournable des municipalités hyéroises,
François Carrassan publie un nouvel ouvrage de réflexions intitulé No Return.
Q - Nourri de réflexions sur la dissolution des droits de l’homme dans les droits de l'État, le poids d’une cravate ou le drame intime de Marilyn Monroe, quelle est l’idée qui porte votre dernier ouvrage ?
R - No Return est un petit exercice à l'épreuve du réel avec quelques variations sur ce qu'on peut en dire et voir. En se gardant de toute illusion. Une manière d'illustrer la formule de Shakespeare : « La vie est une histoire racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien ». On peut éprouver cela à tous les étages du monde. Ainsi, dans No Return, déjà au niveau de la cravate qui pend au cou de l'homme. Plus encore avec Marilyn Monroe dont le talent d'actrice, fragile et subtil, n'a pu résister au courant fatal de sa brève existence. Jusqu'aux droits de l'homme dont l’objectif déclaré, en 1789, était de faire « le bonheur de tous » quand ils vont être la façade qui dissimule la monstruosité naturelle de l’Etat.
Q - Votre regard sur l'existence parait désespéré mais sans sombrer dans la tristesse. Comment définir un tel désespoir ?
R - Depuis Homère jusqu’à Cioran, en passant par Pascal, un même tableau : l'être humain en proie à la mort. Promis à la poussière : la condition de son existence. Cela ne saurait être nié sauf dérangement mental, fréquent sur terre. Mais le propre du réel étant d’être sans remèdes, le constat est sans espoir. Reste le bonheur de vivre en connaissance de cause. Un bonheur inséparable de l'acceptation du réel. Nicolas de Chamfort en a dit l’essentiel : « Le bonheur n'est pas chose aisée. Il est très difficile de le trouver en nous, il est impossible de le trouver ailleurs. »
Q - Avec ce désespoir en tête, qu'est-ce qui vous pousse à tenir un rôle dans la cité depuis trois décennies. Et à écrire ?
R - Il y a ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas. La condition humaine ne dépend pas de nous et elle est désespérante. Face à cela, la culture fait le pari de la lucidité et de la joie de vivre malgré tout. C’est la vie avec la pensée, les arts et l'histoire, en partage. Comme dit Michel Butor, « c'est chanter au bord des gouffres ». Mais enfin, trente ans dans ce rôle à Hyères, est-ce bien raisonnable ? Une durée qui tient peut-être à ce que, n'étant pas un homme politique, je suis resté indifférent au pouvoir.
Q - Pourquoi avoir choisi de ponctuer vos pages de photos de Bernard Plossu, décrit comme le « photographe de la banalité » ?
R - On le dit « photographe d'une banalité revendiquée », dans le sens où il est un photographe du réel auquel sa photographie, c'est tout son art, parvient à ne rien ajouter. Pas banal ! Ici les photos n'illustrent pas le texte et le texte ne les commente pas. Mais elles et lui entrent en résonance, par sympathie comme en musique. Sur ce thème de l'écoulement sans retour. Des photos sans calcul ni recherche d'effet. Le ton juste. Rien que ce qui est, dans son étrangeté d’être.
PROPOS RECUEILLIS PAR P.-H.C.
No futur Editions Les cahiers de l'égaré, 15 euros.
François Carassan proposera une séance de dédicaces à la librairie Charlemagne d'Hyères, le 22 décembre (10 H -12 H 30)
No return / François Carrassan-Bernard Plossu
François Carrassan et Bernard Plossu

Bernard Plossu a reçu en 1988 le Grand Prix National de la Photographie.

François Carrassan est depuis 1995 le maire-adjoint à la culture de la ville d’Hyères.

No return

145 pages, 34 photos, format 13,5 X 20,5, PVP 15 €

ISBN 978-2-35502-151-0
 
distribution par Soleils,
3 rue Jean Dollfus, 75018 Paris
0145488462

 

 

trois signatures sont prévues à Hyères,

une à la librairie Charlemagne, avant Noël 2024

l'autre à la librairie Olbia, en janvier 2025

puis à la Fête du Livre d'Hyères en mai 2025

 

 

allez savoir pourquoi, les 3 auteurs que j'ai présentés selon la procédure officielle le 20 juin 2024 pour la Fête du Livre du Var des 22-23-24 novembre 2024 (Alain Cadéo, François Carrassan, Lucien Forno) n'ont pas été retenus par le fonctionnaire en charge des candidatures ; aucune explication n'a été donnée = arbitraire le plus absolu dans le secret d'un bureau du côté des Lices ;

l'an dernier, ça avait déjà été le cas ; ça s'appelle du blacklistage ; j'avais écrit au président Jean-Louis Masson, une lettre personnelle qui ne lui a jamais été remise = pétaudière ;

j'ai fait intervenir le maire du Revest, il y a quelques jours, auprès du directeur de cabinet = sans effet

maison de William Shakespeare Stratford-upon-Avon, 2014, photo de Bernard Plossu accompagnant le chapitre III de François Carrassan, Le monde en scène

maison de William Shakespeare Stratford-upon-Avon, 2014, photo de Bernard Plossu accompagnant le chapitre III de François Carrassan, Le monde en scène

Les horreurs de l’existence ne font pas forcément de l’existence une horreur. Mais on ne saurait s’aviser pour se rendre heureux de n’y point penser. Ou se voiler d’un bandeau d’illusion pour s’empêcher de les voir. Une façon de parler, quand elles crèvent les yeux. Comme sur les photos sans effet de Plossu. Et dans un instant de lucidité on s’étonne de rester joyeux malgré tout. Avec le souvenir de la parole de Clément Rosset, quand on s’inquiétait du cours des choses : rassurez-vous, tout va mal.

François Carrassan

Bologne 2021, Bernard Plossu, une des sept photos accompagnant le chapitre VI de François Ccarrassan, Pas vu pas pris

Bologne 2021, Bernard Plossu, une des sept photos accompagnant le chapitre VI de François Ccarrassan, Pas vu pas pris

Table

  1. I  L’habit des droits de l’homme ....................  7

  2. II  un manchot sur la banquise ..................... 43

  3. III  Le monde en scène ...............................  55

  4. IV  La rivière sans retour................................ 67

  5. V  La chute des corps ....................................83

  6. VI  Pas vu pas pris ....................................... 93

  7. VII  Quand la terre claquera dans l’espace.......117

deux des quatre photos de Bernard Plossu accompagnant le chapitre IV de François Carrassan, La rivière sans retour, Arizona 1978, Fontainebleau 2013
deux des quatre photos de Bernard Plossu accompagnant le chapitre IV de François Carrassan, La rivière sans retour, Arizona 1978, Fontainebleau 2013

deux des quatre photos de Bernard Plossu accompagnant le chapitre IV de François Carrassan, La rivière sans retour, Arizona 1978, Fontainebleau 2013

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Il y a quelque chose encore, devant / Alain Cadéo

30 Septembre 2024 , Rédigé par grossel Publié dans #FIN DE PARTIES, #cahiers de l'égaré, #pour toujours, #écriture

Il y a quelque chose encore, devant / Alain Cadéo
Il existe un tunnel obscur dans la lumière infinie,
On le nomme "temps".
Lorsqu'un être humain entre dans ce tunnel,
On appelle cela "naître".
Lorsqu'un être humain marche dans ce tunnel,
On appelle cela "vivre".
Lorsqu'un être humain sort de ce tunnel,
On appelle cela "mourir".
Considérer que vivre se réduit à évoluer dans le tunnel obscur,
Cela s'appelle "illusion".
Percer des trous dans le tunnel obscur,
Cela s'appelle "science".
Savoir que la lumière est autour du tunnel,
Cela s'appelle "foi".
Voir la lumière dans le tunnel obscur,
Cela s'appelle "amour".
Voir la lumière à travers le tunnel obscur,
Cela s'appelle "sagesse".
Eclairer le tunnel obscur de sa propre lumière,
Cela s'appelle "Sainteté".
Ressentir l'unité entre le tunnel obscur et la lumière,
Cela est au delà des mots...
 
Lao Tseu
couverture du livre-hommage à Alain Cadéo / photo de couverture Willy Lefèvre / le cyprès Noé
couverture du livre-hommage à Alain Cadéo / photo de couverture Willy Lefèvre / le cyprès Noé

couverture du livre-hommage à Alain Cadéo / photo de couverture Willy Lefèvre / le cyprès Noé

Alain Cadéo
 
IL Y A QUELQUE CHOSE ENCORE, DEVANT

Je ne sais pas ce que c’est, mais nous devons y aller

82 pages, 20 photos, format 13,5 X 20,5, PVP 10 €

ISBN 978-2-35502-150-3
distribution par Soleils,
3 rue Jean Dollfus, 75018 Paris
0145488462

 

26 Billets estampillés Alain Cadéo

trouvés dans une sacoche de chemineau

au pied du cyprès Noé

entre Nèbre et Broussan

suivi de la légende de Saint-Martin, saint patron de Nèbre

"Je me demande bien où s’éparpilleront mes billets du matin lorsque depuis longtemps je ne serai plus là. Sans doute un rat câlin y aura fait son nid et un enfant ou deux en feront leur levain. Il y aura bien aussi quelques vieux centenaires mâchouillant leurs grumeaux qui, tout tremblants, bredouilleront trois phrases venues de leur mémoire en disant « ça, c’est y pas du Cadéo ? »"

 

le dernier mot de la main d'Alain Cadéo

le dernier mot de la main d'Alain Cadéo

table

ode à la légéreté......................................................11

Être aérien...............................................................13

(Sans titre)................................................................15

Envoûtants Purgatoires........................................... 17

désir... ................................................................... 19

Il s’agit d’habiter chaque mot... .............................. 21

Il y a loin de l’appétence à l’appétit... (2) ................ 23

dans le chambardement de nos états... ................... 25

Cargo maudit.........................................................27

Jusqu’au repos de la clairière... .................................31

Le vrai monde est ailleurs... .................................... 33

tout visionnaire est un pionnier

dans un désert de pierres..........................................35

(Sans titre 2) ............................................................ 37

Le cirque de mes mots... ......................................... 41

Naissance du langage,
envol vers une entière liberté... ............................... 45

Les acharnés dresseurs de forces invisibles...............49

Il faut savoir parler aux âmes... ................................51

tous les écrits du Monde.........................................53

Le fil ténu des mots... ..............................................55

Ma meute............................................................... 57

Petite histoire de mes Mots... (2) ............................ 59

ombre et lumière... ................................................ 61

Braise... .................................................................. 63

Recette de vie... .....................................................67

Portes closes... ........................................................69

La légende de Saint-Martin,
saint patron de Nèbre .............................................. 71

affiche de la soirée-hommage du 22 octobre 2024

affiche de la soirée-hommage du 22 octobre 2024

Soirée Alain Cadéo
Salle Pétrarque
Maison des Comoni
Le Revest-les-Eaux
22 octobre 2024, 19 H 30, entrée libre

1 - soirée en partenariat Les Cahiers de l’Égaré, Éditions La Trace, Le Pôle arts en circulation, TPM, Mairie du Revest-les-Eaux

2 - Inauguration du portrait de Pétrarque d’Ernest-Pignon Ernest au-dessus de la salle de spectacle, à plastifier et à poser avant

3 - soirée sous la responsabilité artistique de Dominique Lardenois
 

4 - dispositif
- petite estrade, 2-3 tables rondes, 4 à 6 chaises, micros, écran pour diaporama, lecteur de MP3, caméra pour captation vidéo
- dans l’allée, tables avec livres des deux éditeurs :
- Il y a quelque chose encore, devant, tirage 200 exemplaires numérotés et signés
- - Arsenic et Eczéma, M., Le ciel au ventre (Les Cahiers de l’Égaré)
- - Lettres en vie, Billets de contrebande, Mots de contrebande, 3 romans (éditions La Trace)
- dans le hall d’entrée, le pot de l’amitié

5 - lecteurs : Dominique Lardenois, Katia Ponomareva, Nadine Demange-Lardenois, François-Mouren Provensal, Michel Cadéo, Axel Mattéi, Philippe Salciccia
musicien jazz manouche Axel Mattéi : intermèdes entre textes
- captation vidéo de la soirée
- présentation de la soirée JCG suivi du mot du maire
- François, Michel, Axel et Philippe feront leur choix, dans les romans et billets, durée 30’
- Dominique, Katia et Nadine mettront en avant Arsenic et Eczéma, M., Le Ciel au ventre,  durée 30’
- diaporama de fin avec photos et mots, durée 5 à 10’ (la lettre en vie à Karim de la chambre 17 qui fut la chambre d'Alain sera dite en mp3 par Alain lui-même)

- vente de livres et pot de l’amitié

6 - affiche réalisée par les éditions La Trace

7 - article par Claude Serra, à paraître le dimanche 20 octobre si possible
information sur les panneaux lumineux, sur FB Le Revest 83 et les réseaux sociaux

 

Soirées des vendredi 25 octobre, 19 H 30 et samedi 26 octobre, 19 H 30 entrée libre,

60 places sur réservation
film En attendant, je pleure par L’Ensemble À Nouveau, durée 1 H 15

 

en attendant, je pleure, 25 et 26 octobre à 19 H 30

en attendant, je pleure, 25 et 26 octobre à 19 H 30

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