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Les Cahiers de l'Égaré

spectacles

le prix d'un Goncourt / artscénicum

11 Février 2023 , Rédigé par grossel Publié dans #auteurs de théâtre, #cahiers de l'égaré, #lecture, #jean-claude grosse, #roman, #théâtre, #écriture, #pour toujours, #philosophie, #poésie, #spectacles

voici un très long article, indigeste, illisible, avec plein d'entrées et de sorties en lien (très approximatif comme il sied quand on s'égare et veut égarer) avec le spectacle Le prix d'un Goncourt par la compagnie artscénicum et dont le texte devrait être publié par Les Cahiers de l'Égaré 
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cet article part d'un spectacle vraiment vivant, vibrant, vivifiant, mettant en mouvement et en question qui veut l'être
et dont un des thèmes tourne autour de la question pourquoi écrit-on ? 
Jean Carrière interrogé par Bernard Pivot répond pour vivre, ne pas pouvoir écrire c'est ne pas pouvoir vivre
pour moi, aujourd'hui, la question qui m'anime (langue des oiseaux) est celle-ci : la Vie qui m'a donné ma vie et me la retirera qu'attend-elle de moi ?
les deux pharmacons : tu es aimé (à égalité de la bactérie à la galaxie, tout ce que je crée doit être respecté), tu es mon bien-aimé (dans ta singularité, alors éclate-toi, danse, chante ta vie, sois lumière, tu es traversé et passeur) me semblent ouvrir une possibilité de vie dans la joie, où tout est accepté, où tout est parfait (ce mot doit être inaudible pour les dualistes, ceux qui font choix de séparer, de juger ce qui est bon ou mal, juste ou injuste)
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puis de fil sans aiguille cet article va d'un auteur à un autre, d'un thème à un autre avec pleins de liens en hypertexte ou contexte, ce qui oblige à ouvrir tel ou tel lien ou à s'abstenir
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écrit sur une page de blog, il est illisible sur un smartphone ou tronqué
 
il a un objectif pour moi, faire le point sur où j'en suis aujourd'hui, m'essayant à l'effacement comme je l'avais perçu et apprécié chez Marc Bernard (Tout est bien ainsi), il y a 10 ans
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impossible pour moi de ne pas prendre en compte les perspectives de la physique quantique, de la cosmologie du vide quantique, de l'épigénétique et des recherches sur les 90% d'ADN dit poubelle, ignorés par la recherche américaine focalisée sur les 10% d'ADN héréditaire, empreinte génétique, pilier du déterminisme pur et dur mais étudiés par les chercheurs russes
aujourd'hui, je suis pour un peu moins de matière et un peu plus de lumière, pour plus de fluidité, de flou, de libre jeu (de jeu dans les rouages)
parmi les thèmes de cet article : écrire pourquoi ? / écrire comment ? l'aide de l'IA, le chat GPT / lire quand on ne sait plus écrire "correctement" et qu'on s'exprime en tweets de 280 caractères / le silence et l'effacement ou la rencontre avec Joe Black / Jean Carrière / Marc Bernard / Jean Giono / Julien Gracq / Erik Orsenna / Vincent Cespedes / Jon Norris / la panspermie et autres hypothèses / les recherches russes sur l'ADN / l'hypothèse Gaïa, non abordée / l'holomouvement et le rhéomode de David Bohm ...
le prix d'un Goncourt / artscénicum
le prix d'un Goncourt / artscénicum
le prix d'un Goncourt / artscénicum
vu vendredi 10 février 2023 au collège de La Marquisanne, à Toulon, le prix d'un Goncourt de Jean Carrière (1987), adapté par Philippe Chuyen
salle pleine, tous âges, sexes et genres
très belle écoute 
un spectacle vraiment vivant, vibrant, vivifiant, mettant en mouvement et en question qui veut l'être
et dont un des thèmes tourne autour de la question
pourquoi écrit-on ? qui conduit à pourquoi lit-on ?
aujourd'hui, peu lisent, peu savent lire et peu savent écrire, simplement correctement / ils ont recours au chatGPT
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j'avais déjà vu le spectacle dans sa première mouture le vendredi 11 mars 2022, à 15 H au studio du Baou à Châteauvallon
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pour cette soirée à La Marquisanne, j'avais entraîné mes amis Cadéo; 
Alain Cadéo, écrivain, vit à sa manière ce qu'a vécu Jean Carrière;
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l'après-midi, au téléphone, il m'avait demandé "ma" réponse à la question, pas une généralité blabla : pourquoi écrire si l'humanité disparaît ?
"ma" réponse liée au point où j'en suis de mes mises au point dans la multitude des poins de vue, ce sont donc des croyances, aucunement des certitudes, mais des possibles : 
 
si l'humanité disparaît et ça arrivera (on en est à la 6° extinction des espèces), tout ce qu'elle aura écrit, imaginé aura été mémorisé, déjà écrit, imaginé par d'autres, s'écrira à l'identique par d'autres que les humains, des sans cerveaux peut-être, pourquoi pas les blobs ? 
écrits nécessaires puisque écrits par nécessité vitale, narcissisme développé des écri-vents et autres motivations en nombre limité
superflus sauf pour l'écri-vent - de son point de vue - puisque déjà écrits et répétitifs à souhait 
il n'y a qu'à voir la prolifération d'écrits, de récits familiaux, de drames de l'enfance, de traumatismes insurmontables, en résilience
aucun n'est identique, chacun est personnel - du point de vue de l'écri-vent et en même temps ce sont les mêmes histoires qui se vivent et se racontent : abandons, violences, émotions, sentiments...
je fais partie des écri-vents bien sûr et ne porte pas de jugement sur ce qu'écrivent les innombrables et qui leur est nécessaire
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hasard ?, 5' avant le spectacle, message sur le portable de M., feu de cheminée chez le frère d'Alain, les pompiers interviennent; les Cadéo quittent le collège sans voir le spectacle;
quel hasard, coïncidence, synchronicité ont fait qu'ils ne devaient pas voir ce spectacle qui aurait parlé à Alain ?
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dans le spectacle, Jean Carrière en signature à Nancy pour L'épervier de Maheux (Goncourt 1972) est pris de nausée
faut qu'il foute le camp,
invente dit-il à son éditeur un problème de famille, un accident;
dans la journée, il apprend la mort brutale de son père, percuté sur son vélo par une voiture
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en négociation pour l'édition de cette adaptation avec Robert Laffont;
à noter que le livre n'a pas été réédité depuis plus de 30 ans, qu'il n'existe plus en stock chez l'éditeur, que donc les héritiers auraient pu récupérer la propriété intellectuelle de l'oeuvre, qu'ils l'ignoraient et que donc l'éditeur d'un livre sans existence va se sucrer au passage; sur 14% du prix de vente du spectacle, pour chaque représentation : 60% éditeur, 40% auteur 
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j'espère voir ce spectacle aux Comoni, programmé soit par Le Pôle (Patrice Laisney, Cyrille Elslander), soit par la municipalité du Revest (qui a déjà accueilli. Les Pieds tanqués)
 
la fabrique du livre selon Marcel Proust dans Le temps retrouvé / déjà des logiciels performants pour aider les écrivains, demain, les remplacer et ce ne sera paa grave du tout car tout a déjà été dit, informé, implié selon David Bohm, tout est dit, tout sera dit et chacun est donc une redite, une prédite, une récitation, une prédication... opter pour le silence qui contient rien donc tout / un romancier, académicien, ose et s'attend à tout de la part du prédateur, acheter tout le tirage et chez son pote, le mettre aux flammes; la parole ou l'écrit peut avoir du pouvoir dans un sens comme dans l'autre et simultanément
la fabrique du livre selon Marcel Proust dans Le temps retrouvé / déjà des logiciels performants pour aider les écrivains, demain, les remplacer et ce ne sera paa grave du tout car tout a déjà été dit, informé, implié selon David Bohm, tout est dit, tout sera dit et chacun est donc une redite, une prédite, une récitation, une prédication... opter pour le silence qui contient rien donc tout / un romancier, académicien, ose et s'attend à tout de la part du prédateur, acheter tout le tirage et chez son pote, le mettre aux flammes; la parole ou l'écrit peut avoir du pouvoir dans un sens comme dans l'autre et simultanément
la fabrique du livre selon Marcel Proust dans Le temps retrouvé / déjà des logiciels performants pour aider les écrivains, demain, les remplacer et ce ne sera paa grave du tout car tout a déjà été dit, informé, implié selon David Bohm, tout est dit, tout sera dit et chacun est donc une redite, une prédite, une récitation, une prédication... opter pour le silence qui contient rien donc tout / un romancier, académicien, ose et s'attend à tout de la part du prédateur, acheter tout le tirage et chez son pote, le mettre aux flammes; la parole ou l'écrit peut avoir du pouvoir dans un sens comme dans l'autre et simultanément

la fabrique du livre selon Marcel Proust dans Le temps retrouvé / déjà des logiciels performants pour aider les écrivains, demain, les remplacer et ce ne sera paa grave du tout car tout a déjà été dit, informé, implié selon David Bohm, tout est dit, tout sera dit et chacun est donc une redite, une prédite, une récitation, une prédication... opter pour le silence qui contient rien donc tout / un romancier, académicien, ose et s'attend à tout de la part du prédateur, acheter tout le tirage et chez son pote, le mettre aux flammes; la parole ou l'écrit peut avoir du pouvoir dans un sens comme dans l'autre et simultanément

Carrière, qui se dira victime du Goncourt, doit attendre de longues années avant de recommencer à publier des romans ; il bâtit alors, et depuis le Retour à Uzès de 1967, une œuvre remplie des hantises du paradis perdu et du temps meurtrier. Elle invite à voir dans l' Epervier de Maheux non pas un récit "rural" ou "régionaliste", mais un roman puissamment biblique et métaphysique, peut-être un des sommets de la littérature de l'absurde.

Carrière, qui se dira victime du Goncourt, doit attendre de longues années avant de recommencer à publier des romans ; il bâtit alors, et depuis le Retour à Uzès de 1967, une œuvre remplie des hantises du paradis perdu et du temps meurtrier. Elle invite à voir dans l' Epervier de Maheux non pas un récit "rural" ou "régionaliste", mais un roman puissamment biblique et métaphysique, peut-être un des sommets de la littérature de l'absurde.

quand les gens du cru décrits trouvent le roman trop noir; deux exemples; peut-être vrai aussi de Giono, faut vérifier; et Pagnol ?
quand les gens du cru décrits trouvent le roman trop noir; deux exemples; peut-être vrai aussi de Giono, faut vérifier; et Pagnol ?

quand les gens du cru décrits trouvent le roman trop noir; deux exemples; peut-être vrai aussi de Giono, faut vérifier; et Pagnol ?

Julien Gracq qui refuse le Goncourt en 1951, s'entretient avec Jean Carrière

Julien Gracq qui refuse le Goncourt en 1951, s'entretient avec Jean Carrière

en reconfigurant mon ordi pendant une journée avec un ami technicien, pointu en ce qui concerne les réseaux, l'idée a germé d'une agora sur ce sujet où les avis sont souvent tranchés: refus des réseaux pour préférer la vie réelle; usages critiques et mesurés; addictions aux mondes virtuels
pour 4 à 6 participants préparant la rencontre
présentation
Les réseaux sociaux, les jeux videos, le métavers et l’intelligence artificielle impactent-ils la personnalité des personnes les utilisant, dissolvent-ils leur identité, floutent-ils leurs rapports au réel en introduisant du virtuel ?
Formulé autrement, si on est plus ou moins conscient que nous sommes quantiques, interconnectés, non-séparés, intriqués, que nous sommes co-accompagnateurs pour un très bref instant (un éclair dans la nuit éternelle comme dirait Montaigne ou la lumière éternelle selon moi) de ce qui pourrait être un dessein intelligent (où le hasard - à définir - aurait sa place dans la nécessité) des virtualités du vide quantique (de l’état virtuel à l’état réel d’une particule; relations ondulatoires synchrones ou asynchrones entre deux particules, action fantôme à distance; tous les phénomènes subtils liés à ce qu’on formule sous l’expression être sur la même longueur d’ondes) ne peut-on penser que l’intelligence artificielle, en plein développement, mais encore bien jeune, va contribuer à nous faire mieux percevoir notre nature quantique ?
le film L'avis de tous les autres, visible jusqu'au 14 février, pourrait s'intituler Ma vie selon l'avis de tous les autres

sur la page de Jon Norris, un méditant

Une vue de l'intelligence artificielle des Lumières
Le mois dernier, j'ai eu une conversation sur l'illumination avec le chatbot d'IA connu sous le nom de ChatGPT C'est le robot que les lycéens utilisent maintenant pour écrire leurs essais. Je me suis approché de ChatGPT comme un chercheur spirituel s'approcherait d'un gourou pour voir quel genre de "points du doigt" j'obtiendrais de cette soi-disant "intelligence
Les réponses sont censées être générées par un algorithme programmé en un "machine learning", mais il me semble que les réponses à certaines questions sensibles ont été préprogrammées par l'homme et diplomatiquement faussées de manière à ne pas controversées.
Par exemple quand j'ai demandé : "Quels Américains sont éclairés ? "... ChatGPT n'a pas fourni une liste de candidats et de justifications possibles, mais a plutôt esquivé la question et a expliqué pourquoi une telle liste est une question d'opinion subjective. Ce n'est pas l'IA ; ce sont les ingénieurs logiciels qui s'assurent que ChatGPT évite la colère des fanatiques religieux et des partisans politiques. Voici la conversation :
Question : ChatGPT qu'est-ce que l'illumination ?
« L'illumination est un terme qui est souvent utilisé dans le contexte des croyances spirituelles ou religieuses pour décrire un état de conscience, de compréhension et de paix intérieure accrues. Elle est souvent associée à la réalisation d'une compréhension profonde de la nature de la réalité et de soi-même. Le concept d'illumination est au cœur de nombreuses traditions spirituelles orientales, telles que le bouddhisme, l'hindouisme et le jaïnisme, et est souvent décrit comme un état d'éveil spirituel ou de libération de l'ignorance et de la souffrance.
Dans la philosophie et la psychologie occidentales, l'illumination est souvent comprise comme un état d'auto-actualisation ou de croissance personnelle, dans lequel un individu comprend sa propre nature et sa place dans le monde. Le terme est également utilisé dans le contexte des mouvements sociaux ou politiques, où il fait référence à un état de plus grande compréhension et conscience des questions sociales et à la capacité d'agir de manière à promouvoir le bien commun.
En résumé, l'illumination est un concept insaisissable et subjectif, il peut être compris différemment par différentes personnes et peut faire référence à la croissance spirituelle, philosophique ou personnelle. "
Question : Quel est le meilleur moyen d'atteindre l'illumination ?
« Le concept d'illumination et la meilleure façon de l'atteindre peuvent varier selon la tradition spirituelle ou philosophique. Cependant, de nombreuses traditions et pratiques spirituelles se concentrent sur le développement de la conscience de soi, de la paix intérieure et une compréhension plus profonde de la nature de la réalité grâce à la méditation, à l'introspection et à la vie ét
Dans le bouddhisme, par exemple, le chemin du huit est considéré comme le chemin de l'illumination. Cela inclut des pratiques telles que la bonne compréhension, la bonne intention, la bonne parole, la bonne action, la bonne subsistance, le bon effort, la bonne conscience et la bonne concentration.
Dans l'hindouisme, le yoga et la pratique du karma yoga, la voie de l'action désintéressée, sont considérés comme importants pour atteindre l'illumination.
Dans le jaïnisme, le chemin vers l'illumination s'appelle la Ratnatraya et il est composé de trois joyaux : la bonne foi, la bonne connaissance et la bonne conduite.
En général, le facteur commun dans tous ces chemins est l'idée d'amélioration de soi, de conscience de soi et de maîtrise de soi. Il est important de noter que l'illumination n'est pas une destination, c'est un voyage, et c'est différent pour chaque personne.
Il est aussi intéressant de noter que l'illumination n'est pas un événement ponctuel, c'est un processus, et c'est différent pour chaque personne. Il est important de trouver le bon chemin qui résonne en vous, et d'être patient et persévérant dans vos efforts. "
Question : Comment la méditation va-t-elle m'éclairer ?
« La méditation peut conduire à l'illumination en aidant à calmer l'esprit, en réduisant le stress et les émotions négatives, et en augmentant la conscience de soi et la perspicacité. Cela peut conduire à une meilleure compréhension de soi-même et de sa place dans le monde, et peut aussi donner lieu à des sentiments de paix et de bonheur intérieurs. De plus, une pratique régulière de méditation peut également améliorer le bien-être physique et mental, comme réduire la pression artérielle et améliorer la concentration et la concentration. "
Question : Quels Américains sont éclairés ?
« L'illumination est un concept subjectif qui peut signifier différentes choses pour différentes personnes. Elle est souvent associée à une compréhension spirituelle ou existentielle et à un sentiment de paix intérieure et de bonheur. Certaines personnes peuvent considérer que certains leaders spirituels, philosophes ou personnalités historiques sont « éclairés », mais en fin de compte, que quelqu'un soit considéré comme « éclairé » ou non est une question d'opinion personnelle.
Il serait injuste de supposer que certains Américains sont éclairés, et d'autres non. L'illumination n'est pas un état fixe, c'est un voyage et un processus de découverte de soi. Tout le monde a le potentiel d'être éclairé et cela ne se limite pas à un groupe spécifique de personnes. "
rencontre avec Joe Black

rencontre avec Joe Black

pour apprivoiser la présence permanente de Joe Black (la mort ayant pris le corps de Joe) comme préconisait Michel Eyquem
et se préparer à l'effacement
qui commence peut-être avec le choix du silence, en lien avec la conviction que nous ne savons rien;
donc opter résolument pour l'incompétence, l'inexpérience, l'ignorance, l'innocence
faire comme le nourrisson, bouche bée
faire comme Joe Black, goûter le monde et les gens avec la bouche
Chaque mot est comme une souillure inutile du silence et du néant, écrit ou dit Beckett
en ce qui me concerne, le seul mot qui ne me semble pas approprié dans cette citation, aujourd'hui, au point où j'en suis de mes mises au point, est le mot néant (fondement de la philosophie de l'absurde, lire La vallée du néant de Jean-Claude Carrière)
l'effacement, la mort (mystère) ne me semble pas
être chute dans le néant, néantisation
mais être dissolution de ce que que je crois être, corps vivant, personne identifiée-identifiable,
dissolution dans la mousse quantique
ou retour dans la mousse quantique des interconnexions d'où je suis sorti (miracle et mystère de la naissance),
virtuel devenu pour un temps réel (un éclair dans la nuit éternelle, dit Michel Eyquem, je dirais, un éclair de matière - qui est la vitesse la plus lente de la lumière - dans la lumière éternelle), redevenant virtuel...
à creuser, reformuler;
je lis ici ou là des exhortations à se connecter avec l'univers... mais on est nécessairement connecté, qu'on en est ou pas conscience
et le vouloir en conscience ne me semble pas apporter grand chose si ce n'est une satisfaction narcissique; je n'ai rien contre le narcissisme sous la forme s'aimer soi-s'aime
à poursuivre
L’humanité, l’éternelle migrante venue d’ailleurs 
Kyrill Nikitine
« La vérité est ailleurs. » (Fox Mulder, X-Files)
L’espèce humaine, un organisme purement terrestre ? Oui. Enfin, presque... Extraterrestre si l’on en croit ses lointaines, très lointaines origines !
Russie. Tcheliabinsk. Février 2013. Un astéroïde se désin- tègre à trente mille mètres au-dessus du sol en passant
dans l’atmosphère. L’énergie dégagée est l’équivalent de trente fois celle de la bombe atomique d’Hiroshima. Une onde
de choc ressentie jusqu’à soixante kilomètres
à la ronde. Peu après, la Nasa crée le premier Bureau de défense planétaire. Pour les États-Unis comme pour de nombreux pays, les astéroïdes sont désormais une menace ultime pour toute l’humanité. Pourtant, ce sont de ces astéroïdes qu’elle tirerait son origine !
Entre science et science-fiction, les sources de la vie n’ont effectivement plus de frontière. Il y a vingt-cinq siècles, le philosophe grec Anaxagore crée la théorie de la panspermie, ou comment la vie serait apparue sur Terre par le biais de bactéries extraterrestres. Elles auraient colonisé notre planète lors de bombardements d’astéroïdes. Une grande partie des hypothèses panspermiques sont aujourd’hui validées par la communauté scientifique internationale. Étrange destin que celui d’une espèce qui, après des millions d’années d’évolution, bombarde à son tour l’objet céleste qui lui aurait donné la vie mais qui pourrait la lui retirer définitivement.
Depuis plus de dix ans, de nombreux projets pour faire dévier certains astéroïdes sont à l’étude. Loin des films de science-fiction où il s’agit de les faire littéralement exploser à l’aide de missiles nucléaires, les stratégies s’appuient sur les lois de la physique. Une des premières idées fut celle du tracteur gravitationnel. Elle consiste à envoyer une sonde qui frôlerait l’objet céleste lors de son parcours. Avec la force gravitation- nelle, un effet d’attraction serait produit par la sonde. Dans un laps de temps assez court, la vitesse et la puissance de la sonde seraient ainsi suffisantes pour attirer en partie les forces de l’astéroïde et donc changer sa trajectoire. Mais les conditions pour qu’une telle mission soit un succès sont très incertaines. Il est presque impossible de savoir par des calculs exacts si les forces en action seront suffisantes pour produire la déviation. C’est donc la solution de l’impact cinétique qui a été retenue. Il s’agit d’envoyer une sonde « kamikaze » contre un astéroïde. De la collision se produira la déviation. Le 26 septembre 2022, la sonde Dart a ainsi impacté l’astéroïde Dimorphos, en orbite autour d’un plus gros, Didymos. La sonde a pu entrer en collision avec cet objet céleste de cent soixante mètres de diamètre, le faisant dévier de sa trajectoire initiale.
Aujourd’hui, la Nasa a mis à disposition un satellite, Neowise, afin de repérer tous les astéroïdes potentiellement dangereux pour notre planète – il y a plus de 700 000 astéroïdes répertoriés entre Mars et Jupiter. Capable de faire seize fois le tour de la Terre en une journée et équipé d’une caméra infrarouge, il peut mesurer la chaleur émise par les astéroïdes. Cette chaleur est essentielle pour comprendre leur trajectoire. N’ayant pas de champs magnétiques ni d’atmosphère les protégeant, une partie des astéroïdes sont « brûlés » par le rayonnement solaire selon leur position face au Soleil. Cela crée un effet de propulsion, tel un réacteur, pour l’astéroïde. Des changements de trajectoire peuvent être ainsi provoqués et menacer la Terre. Alors que les missions pour la « défense planétaire » se multiplient, le travail des exobiologistes s’accélère et nous conduit de surprise en surprise.
Revenons en arrière. Il y a cinq milliards d’années, un nuage de poussière appelé « nuage moléculaire » formait une partie de notre galaxie. Ce nuage mesurait plusieurs milliards de kilomètres, soit plusieurs centaines d’années-lumière. Apparu après une gigantesque explosion de supernova (implosion d’une immense étoile en fin de vie), le nuage était formé de débris d’étoiles et de particules lourdes (fer, aluminium...) éparpillées à travers toute la galaxie.
Par l’effet des forces gravitationnelles, toutes les particules du nuage se sont comprimées progressivement, augmentant la vitesse de rotation de ce dernier ainsi que l’énergie dégagée en son centre. De cette boule d’énergie est né le Soleil. Tout le reste de la matière s’est ensuite étiré pour former ce qui sera le disque du système solaire. Un processus qui aurait duré de dix à quinze millions d’années. C’est à cette période, un à deux milliards d’années après la formation de la Terre, que les premières traces de vie terrestre ont été observées. Une période qui fut également marquée par un bombardement incessant de météorites (fragments d’astéroïdes), résidus de planètes issus de la formation du système solaire. Tous ces objets célestes ayant percuté la Terre ont apporté des éléments chimiques indispensables à l’apparition de la vie. À commencer par l’eau ! L’hypothèse actuellement avancée par la communauté scientifique est celle d’une rencontre entre de l’eau extraterrestre et de l’eau purement terrestre. L’eau contenue dans les comètes ayant percuté la Terre contenait alors du deutérium, un dérivé d’hydrogène, tandis que l’eau qui provenait des gaz contenus dans le manteau terrestre en contenait beaucoup moins. C’est par le mélange de ces deux types d’eaux que serait apparue l’eau terrestre sous la forme d’état liquide que nous lui connaissons actuellement.
Mais l’eau ne serait que le début d’une longue liste d’éléments ensemencés sur Terre par les objets célestes. Deux météorites ont dévoilé dernièrement leurs secrets. La première est celle de Murchison, tombée en 1969 en Australie. La seconde est celle d’Orgueil, tombée en 1864 à proximité d’un village français. Toutes deux ont révélé le Graal des exobiologistes, les acides aminés. À la base de toutes les premières formations cellulaires se trouvent ces acides, des molécules qui, selon leur combinaison, forment les « briques de la vie ». Daniel Glavin et Jason P. Dworkin, chercheurs de la Nasa, ont ainsi pu analyser la roche de Murchison et détecter la présence de près de soixante-dix acides aminés dont huit font partie des protéines de tous les êtres vivants. D’autres molécules comme les purines et les pyrimidines ont également été décelées. Ces dernières sont à la base de la constitution de l’ARN et de l’ADN.
Dès lors, une interrogation est dans tous les esprits : quel fut le degré de développement de toutes ces molécules extraterrestres lorsqu’elles se sont retrouvées sur Terre ? Si les acides aminés ne peuvent se développer sur les astéroïdes à cause des conditions extrêmes, ces roches auraient pu en revanche en contenir pour les amener « intacts » sur Terre. Il est possible, en effet, de faire voyager des acides aminés dans un milieu très froid, en provenance d’une étoile très lointaine. Ils auraient alors poursuivi leur évolution sur Terre sous certaines conditions. Ces conditions étant celles des océans terrestres (la soupe nutritive), propices au développement multi-cellulaire de la chaîne de la vie. Quel que soit leur degré d’évolution à leur arrivée, ce qui est sûr, selon ces chercheurs, c’est qu’il aura fallu les conditions exceptionnelles de notre planète pour que ces rencontres moléculaires puissent faire apparaître les « briques de la vie ». Car, afin de former l’ADN, il faut non seulement de l’eau et du carbone, mais il faut également du potassium qui vient du « lessivage » des continents par la pluie. Un processus lui-même stabilisé par l’influence de la Lune et ainsi de suite. Une liste de facteurs infiniment longue pour arriver jusqu’à l’être humain ! L’évolution de notre planète a ainsi pu offrir une stabilité climatique pérenne pour que tous ces ingrédients éparpillés dans l’univers puissent aboutir au miracle de la vie. Car, pour l’instant, malgré toutes les explorations, il n’y a pas de système équivalant au système solaire dans l’univers. Aussi incroyables que puissent être les hypothèses de la panspermie, elles expriment une chose certaine : tous les êtres vivants de la Terre gardent en eux la trace des phénomènes physiques extraterrestres qui ont eu lieu autour du Soleil il y a plusieurs milliards d’années.
Revue des deux mondes FÉVRIER 2023 pages 131 à 134
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si je mets en ligne cet article et ce lien, c'est non pas pour croire à cette diversité d'hypothèses, sans parler d'autres hypothèses 
- celles de Brandon Carter : principes d'anthropie
- celle d'Edgard Gunzig : "L’histoire cosmologique de l’Univers ne résulterait pas de l’explosion mathématique, cataclysmique, infinie de Tout dans Rien, le Big Bang, mais émergerait physiquement, sans fracas énergétique, d’une instabilité d’un vide quantique primordial soumis aux effets de son autogravitation répulsive.
Cette propriété déterminante ouvre la voie à des histoires cosmologiques inconcevables dans le cadre de la cosmologie einsteinienne classique : l’expansion de l’univers naissant est exponentiellement accélérée, sans commune mesure avec l’expansion décélérée du modèle cosmologique standard, c’est une inflation cosmologique. Cerise sur le gâteau : c’est elle qui éradiquerait un grand nombre de ses pathologies et énigmes." (Le siècle de Marcel Conche, pages 101 à 109)
- Carlo Rovelli
car comme on le voit, l'imagination des scientifiques est aussi féconde que l'imagination des poètes, des religieux, des mystiques, des charlatans, des ésotéristes, des philosophes ...
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un tel article et bien d'autres me confortent dans cette croyance : nous ne savons rien et nous ne saurons jamais rien;
pas de réponses à nos questions sur origines et fins
la vie est miracle et mystère
la mort, ce que l'on appelle ainsi, est mystère
d'où l'option du silence et de l'effacement
«Notre ADN est un bio-coordinateur», disent les scientifiques russes. 
Des recherches scientifiques expliquent les phénomènes tels que la clairvoyance, l'intuition, les actes spontanés de guérison et d'auto-cure et d'autres. 
Lorsque les scientifiques ont commencé à découvrir le monde de la génétique, ils ont compris l'utilité d'uniquement 10 % de notre ADN. 
Le reste (90%) a été considéré comme « ADN POUBELLE », c'est-à-dire sans fonction pour le corps humain. 
Cependant, ce fait était un motif de questionnement, car certains scientifiques n'ont pas cru que le corps physique apporterait des éléments qui ne seraient pas utiles. 
Et c'est ainsi que le biophysicien russe et biologiste moléculaire Pjotr Garjajev et ses collègues ont commencé des recherches avec des équipements « de pointe » pour rechercher les 90 % de l'ADN non compris. 
Et les résultats présentés sont fantastiques, atteignant des aspects précédemment considérés comme « ésotériques » de notre ADN. 
QU'EST-CE QUE LES RECHERCHES SONT EN TRAIN DE MONTRER ? 
1. L'ADN a une capacité télépathique 
D'après les dernières recherches, les scientifiques ont conclu que notre ADN est récepteur et transmetteur d'informations au-delà de l'espace-temps. 
Selon ces recherches, notre ADN génère des schémas qui agissent dans le vide, produisant des « trous de ver » magnétisés ! Ce sont des « trous de ver » microscopiques, similaires aux « trous de ver » perçus dans l'univers. 
On sait que les « trous de ver » sont comme des ponts ou des tunnels de connexions entre des zones totalement différentes de l'univers, par lesquels l'information est transmise en dehors de l'espace et du temps. 
Cela signifie que l'ADN attire l'information et la transmet aux cellules et à la conscience, une fonction que les scientifiques considèrent comme l'internet du corps physique, mais bien plus avancé que l'internet qui pirate nos ordinateurs. 
Cette découverte porte à croire que l'ADN possède quelque chose que l'on peut appeler télépathie inter-spatiale et interdimensionnelle. En d'autres termes, l'ADN est ouvert aux communications et s'y montre sensible. 
Les recherches liées à la réception et à la transmission d'informations via l'ADN expliquent les phénomènes tels que la clairvoyance, l'intuition, les actes spontanés de guérison et d'auto-cure et d'autres. 
2. Reprogrammation de l'ADN à travers l'esprit et les mots 
Le groupe de Garjajev a également découvert que l'ADN possède un langage propre, contenant une sorte de syntaxe grammaticale, semblable à la grammaire du langage humain, et les amenant à conclure que l'ADN est influençable par des mots émis par l'esprit et par la voix, confirmant l'efficacité des techniques d'affirmation, d'hypnose (ou auto-hypnose) et de visions positives. 
C'était une découverte impressionnante, car il est dit que si nous adaptons les fréquences de notre langage verbal et des images générées par notre pensée, l'ADN se reprogrammera, acceptant un nouvel ordre et une nouvelle règle, à partir de l'idée qui est transmise de l’intérieure. 
L'ADN, dans ce cas, reçoit les informations des mots et des images de la pensée et les transmet à toutes les cellules et molécules du corps, qui sont commandées selon le nouveau schéma émis par l'ADN. 
Les scientifiques russes sont capables de reprogrammer l'ADN dans des organismes vivants en utilisant les bonnes fréquences de résonance ADN et obtiennent des résultats assez positifs, en particulier dans la régénération de l'ADN endommagé ! 
Ils utilisent pour cela la lumière laser codée comme langage humain pour transmettre des informations saines à l'ADN et cette technique est déjà appliquée dans certains hôpitaux universitaires européens, avec succès dans différents types de cancer de la peau. Le cancer est guéri, pas de cicatrices restantes. 
3. L'ADN répond aux interférences de la lumière laser 
Continuant sur cette ligne de recherche, le chercheur russe Dr Vladimir Poponin a mis l'ADN dans un tube et envoyé des rayons lasers à travers lui. Lorsque l'ADN a été retiré du tube, la lumière laser a continué à spiraler dans l'ADN, formant comme des petits chakras et un nouveau champ magnétique autour du tube, plus grand et plus lumineux que le précédent. 
L'ADN s'est avéré agir comme un cristal lorsqu'il entraîne la réfraction [déviation d'une onde] de la Lumière, la conclusion étant que l'ADN irradie la lumière qu'il reçoit. 
Cette découverte a amené les scientifiques à mieux comprendre les champs électromagnétiques autour des gens, tout comme ils ont compris que les irradiations émises par les guérisseurs et les sensitifs se produisent selon ce même schéma : recevoir et rayonner, augmenter le champ électromagnétique autour et le remplir avec de la lumière.
Prenez le commandement de votre Être ! 
Les recherches sont encore en phase précoce, et les scientifiques pensent qu'ils vont encore découvrir beaucoup d'autres choses intéressantes ! 
Les conclusions provisoires nous encouragent à continuer avec les techniques d'affirmations positives, en prenant soin de nos pensées et des images qu'elles génèrent, afin que les transmissions soient conformes à la santé, au bien-être et à l'harmonie, non seulement à l'ADN, mais aussi à l'ensemble du corps. 
Je suis sûr que votre ADN vous remercie pour vos informations positives transmises !
Que diriez-vous d'améliorer vos transmissions verbales et mentales ? 
Communiquez positivement avec votre corps et reprogrammez votre ADN !
Remarque : 
Toutes les informations contenues dans le texte ci-dessus sont contenues dans le livre « Vernetzte Intelligenz » von Grazyna Fosar und Franz Bludorf, ISBN 3930243237, résumés et commentés par Baerbel.
 
 

point de vue de Michel Schwab sur l'article ADN reproduit par Thierry Zalic sur sa page, que j'avais moi-même archivé : 

l’état d’esprit actuel, un soupçon confusionnel.
Nous sommes conscients de vivre un changement fondamental de paradigme,
De fait l’ensemble de nos modèles culturels, scientifiques et sociaux sont en plein effondrement.
On peut s’interroger sur la pertinence de chercher à comprendre et à adapter des concepts innovants sur des fondements obsolètes.
Le moment est opportun d’abandonner nos croyances et de nous réinventer.
Plus on plonge dans le paradigme quantique, plus on se rend compte que l’expression devient intellectuellement inexprimable, il n’y a donc pas de raison à investir dans ce domaine.
C’est pourquoi restons prudent quant à l’amalgame « de la quantique » avec des concepts d’origines diverses et qui n’appartiennent plus au monde actuel. C’est un peu la tendance actuelle.
Il y a bien sur un réel questionnement à engager, mais chaque approche, chaque mot et même la ponctuation, méritent d’être reconsidérés et étalonnés avec une justesse accessible uniquement dans le moment présent… et là est toute la difficulté …. Nous passons d’une projection extérieure échafaudée sur des aspects culturels, scientifiques et sociaux à une projection intérieure, caractérisée par le vécu du moment présent.
De fait l’expression du vécu devient extrêmement simple,
mais impossible à intégrer du fait de l’absence de réseaux neuronaux et de schémas cognitifs adéquats.
D’où la nécessité d’effectuer « un saut quantique/lâcher prise » et pour cela il n’y a rien à faire d’autre que de perdre la raison, là est le challenge de l’accessibilité au monde nouveau.
Cela est juste un jeu de l’Esprit !
Il n’y a rien à comprendre, rien à apprendre, rien à faire, rien à acheter, rien à argumenter, juste Apprécier ce qui est !
Tout étant illusion, tout est parfait.
Il n’est plus nécessaire de débattre sur quoi que ce soit, simplement changer de point de vue.
Partager une approche quantique est devenu aujourd’hui, dans le cadre de la dystopie ambiante, extrêmement délicat, même auprès de personnes éveillées.
Imagine simplement engager des échanges sur une telle approche avec la plupart de nos collègues thérapeutes, leur expliquer qu’aujourd’hui, une thérapie puisse être un non sens et que demain, ils seront remplacés par un téléphone portable qui conditionnera avec brio la vie de tout un chacun et ce jusqu’à une potentielle immortalité. Ou mieux encore par rien du tout !
Alors pourquoi débattre sur la métaphysique… foutons nous la paix.
Nous accédons aujourd’hui à l’ur-quantique, la science du miracle, qui est simplement conditionnée par l’adoption d’une attitude adaptée que l’on peut qualifier de « quantique »….
Cela pourrait être le seul point sur lequel focaliser notre attention.
Transmettre la notion « d’attitude quantique…. » et laissons le miracle agir….
En d’autres termes c’est ce que nous pourrions appeler accéder au Paradis
ou le nirvana….
Ce point de vue participe évidemment à l’effondrement systémique et programmé de l’Humanité.
Le moment est venu de se réinventer…. C’est maintenant ou « jamais
»…
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dans ce commentaire, le mot important pour moi est attitude que je reçois comme un accord de tout l'être, corps-esprit-âme, non séparés, ne faisant qu'un,  avec une disposition choisie, par exemple, la compassion comme attitude n'est pas un sentiment suscité par un événement, elle précède l'événement, elle est compassion pour tout ce qui existe et n'exige aucune action particulière (porter secours...)
à généraliser, cela donne l'attitude d'acceptation : tout accepter, rien à corriger, rien à modifier en soi, accepter que les vieux schémas (juger par exemple) me traversent l'esprit puis passent, que les vieux sentiments de possession m'habitent un instant puis passent...
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ce commentaire sur l'attitude quantique comme laisser agir le miracle et le mystère que je vois comme un miracle d'amour (l'amour de la Vie pour toutes les vies qu'elle crée) me fait penser à l'entreprise de David Bohm avec la langue à inventer qu'il appelle le rhéomode
l'anthologie nègre de Blaise Cendrars; qui va exiger le changement de titre ?

l'anthologie nègre de Blaise Cendrars; qui va exiger le changement de titre ?

L’HOLOMOUVEMENT SILENCIEUX SANS DIRECTION NI BUT

Pour quelles raisons le moment présent et le silence sont-ils importants? Parce que l’univers, dans sa totalité, doit être considéré comme l’unité organique d’un seul et même Vivant. Celui-ci est animé par un seul et même mouvement englobant et dominant tous les mouvements se déployant dans tous les niveaux d’énergies et toutes les dimensions. David Bohm le désigne par l’expression d’« Holomouvement ». L’Holomouvement est complètement différent de tous les mouvements que nous connaissons. Ceux-ci sont conditionnés par les coordonnées de temps, d’espace, de causalité. Ce sont des mouvements linéaires. L’Holomouvement est un mouvement de création, intemporel, a-causal, non-linéaire, sans direction. Il peut être considéré comme le battement de cœur du Grand Vivant, mais cette expression n’est pas adéquate parce qua le mot « battement » implique des coordonnées de temps et d’espace.

Ceci nous montre l’importance de l’invention d’un nouveau langage. Nous nous heurtons ici, uns fois de plus à une impossibilité parce que de toute évidence les langages qui nous sont accessibles portent les empreintes indélébiles du temps, de l’espace, de la causalité. Telles sont les raisons pour lesquelles les formes les plus dépouillées de l’expérience mystique évoquent la nécessité du silence. De ce point de vue, l’accord est complet entre Krishnamurti, Maître Eckhart, la Ch’an, la Taoïsme, l’Advaïta Védanta, le Soufisme, etc.

Nous ne soupçonnons pas l’ampleur de la corruption qu’engendre l’emploi du langage commun dans notre vie intérieure. Un défilé constant de mots en trouble la quiétude. Il n’y a pas de pensée sans mot. Ces échos du passé, porteurs, la plupart, de valeurs absolument fausses font obstacle à la perception du Présent, Nous subissons presque tous, sans réagir, le vacarme d’un langage négatif qui se limite à la mesquinerie de nos auto-occupations.

David Bohm souligne le rôle nocif du langage et le rôle important qu’il joue dans l’obscurcissement de la vraie nature de la Réalité.

Selon Stan Grof, « le langage contribue à créer la fausse notion d’éléments statiques, non changeants dans un monde, qui, par nature, est lui-même un processus dynamique. En même temps, il soutient l’illusion d’entités séparées dans un monde de plénitude indivise.

La clé du rôle instrumental du langage, qui nourrit la perception fragmentée (fausse) du monde et la pensée en termes d’entités séparées interagissantes est la structure verbe/objet des phrases qui caractérisent le langage moderne. Bohm a développé un nouveau mode expérimental de langage : le Rhéomode, qui insiste sur le processus de Plénitude indivise, en donnant une fonction basique au verbe, de pré­férence au nom.

Nous trouvons ici uns tentative d’application dans le langage des deux aspects de l’Univers. D’abord le Vivant, ensuite le résiduel intervenant à titre second et dérivé. Tous deux sont englobés dans l’Holomouvement, mais le Verbe reste toujours prioritaire par rapport à l’objet. Il n’y a pas d’objet, pas de chose, pas d’entité. Il n’y a que des processus. Il n’y a que des événements. Nous devrons le répéter inlassablement. Il existe une véritable perfidie du langage. La presque totalité de l’espèce humaine actuelle est entièrement piégée dès la naissance, et même avant celle-ci.

Un exemple de la difficulté d’évoquer l’Holomouvement se trouve su cours des dialogues entre Krishnamurti et David Bohm. Faute de terme adéquat ils n’ont d’autre possibilité que celle d’utiliser l’expression paradoxale d’un mouvement qui n’est pas du mouvement (semblable à celui qui nous est familier). C’est ce que nous avons désigné dans nos essais par « mouvement de création ». Celui-ci se situe au niveau de ce que David Bohm appelle la « source » ou l’ordre super-impliqué.

Mais le silence n’est pas l’absence de bruits extérieurs, de paroles. Le silence véritable est le Présent par excellence. Le seul obstacle au silence est formé par le vacarme permanent de la pensée. L’activité continuelle du mental s pour objet essentiel des éléments liés à notre auto-occupation. Ces éléments sont constitués par des échos résiduels de notre pensée. Ceux-ci sont eux-mêmes liés aux mémoires de l’inconscient collectif que Krishnamurti appelle l’« égo de l’humanité ».

En l’absence de ces mouvements habituels, mesquins, inutiles et destructeurs pour la plupart, nous accédons naturellement à l’état de silence créateur. Dès cet instant la nécessité d’avoir recours à une autre forme de langage disparaît. Pourquoi ?

Dans le silence véritable se révèle la présence d’une plénitude d’énergie, de conscience, d’amour éclipsant tout recours ou toute nécessité d’un langage.

L’Holomouvement se suffit à lui-même. Il englobe la dualité de l’expérimentateur et de l’expérience dans l’intimité d’uns lumière dont la clarté révèle l’incomplétude du langage habituel.

Nous abreuvant d’instant en instant à la Source d’énergie et de lumière du Présent, nous sommes à tel point comblés de richesses intérieures qu’il est naturel qua celles-ci débordent dans ce qui reste de nous physiquement et nous suggèrent le partage.

Nous nous heurtons dès lors à ces difficultés de communication inhérentes aux limites du langage habituel. Ceci est d’autant plus évident qu’il est indispensable d’associer dans notre commentaire le silence véritable au Vide. Nous avons insisté sur le fait paradoxal de la plénitude du Vide. Précisons ici que le Vide doit être compris comme l’absence complète de toutes nos valeurs habituelles, images, souvenirs, formes, mots, échos du passé. Le « vide » dont il est question ici ne peut être confondu avec le néant,

L’UNIVERS S’AUTOGENERE

En quoi chaque instant présent est-il unique ?

Chaque instant présent est unique parce que l’univers n’est pas une gigantesque mécanique dont les rouages tournent toujours de la même façon. Il n’y a jamais de répétitions. Au contraire ! L’Histoire de l’évolution est celle d’uns prodigieuse aventure dont les rythmes se situent en dehors des lois connues du hasard ou de l’anti-hasard. Ainsi que le souligne I. Prigogine, les processus de la nature comportent une prédominance d’irréversibilité, de création et d’improvisation. Chaque instant présent comporte un patrimoine informationnel absolument unique qui ne se présentera plus jamais. Son contenu change constamment. En plus de ce qui précède, chaque instant est en inter­action avec les changements qui se produisent dans les autres dimensions ou plans de l’univers.

Les intuitions des sagesses antiques sont confirmées par les sciences nouvelles de 1988. Celles-ci enseignent que tous les événements illustrant l’histoire d’un univers sont mémorisés sous forme de champs indestructibles. Le patrimoine informationnel de l’univers s’accroît donc constamment en vertu de l’indestructibilité des enregistrements mémorisés. Chaque instant présent est donc différent et unique.

Ce processus de mémorisation constante constitue l’une des forces axiales présidant au devenir évolutif. L’énigme apparente des mutations est en voie de résolution. Les mutations sont plus apparentes que réelles.

La soudaineté des changements évolutifs est la manifestation d’un processus constant et lent de mémorisation se poursuivant dans d’autres dimensions de l’univers, invisibles à nos yeux, mais très réelles...

Robert Linssen, site maaber.org

auteur du livre, Krishnamurti, précurseur du III° millénaire

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Terre abusive / Michel Gendarme

11 Août 2022 , Rédigé par grossel Publié dans #auteurs de théâtre, #cahiers de l'égaré, #théâtre, #voyages, #écriture, #spectacles

Photographie couverture : Irène Cerquetti

Photographie couverture : Irène Cerquetti

Vient de paraître, ce 9 août, Terre abusive, trilogie de Michel Gendarme

ISBN 978-2-35502-134-3

format 13,5 X 20,5

174 pages

PVP : 18 €

distribué sur commande à votre libraire ou plateforme par Soleils Diffusion

3 rue Jean Dollfus

75018 Paris

téléphone 0145488462

 

Photographie couverture : Irène Cerquetti

TERRE ABUSIVE

D’URINE ET DE FER (les fuyants) p.5
LE VOYAGE D’AMADOU (les survivants) p.79 

SOUS LE VERT GAZON
IL Y A UNE BELLE MERDE (les vivants) p.119

POSTFACE de Hassane Kassi Kouyaté p.169

D’URINE ET DE FER (les fuyants)

premier volet de la trilogie « TERRE ABUSIVE »

PERSONNAGES

Cargo
Cadet
Aîné
Issa
Maître forgeron

Mère-jeune de l’aîné

Prostituée

PRESENTATION

Deux frères, Aîné, Cadet. Seuls, enfermés dans la cale d’un cargo. Le navire est immobilisé au large d’un port.
Une seule ouverture, petite, difficilement accessible, donne la lumière. Elle laisse parfois entendre la voix lointaine, mélodieuse, d’une Sirène. Elle chante depuis la scène d’un théâtre de plein air, dont le fond donne sur la mer.

Dans la cale, à de rares moments on pourra entendre des bruits de pas, lourds, résonner dans l’infrastructure métallique du navire.

LE VOYAGE D’AMADOU (les survivants)

d’après le récit d’Amadou Keïta (deuxième volet de la trilogie « TERRE ABUSIVE »)

PERSONNAGE
Amadou, 21 ans, porte un Sweat à capuche

RESUME

Amadou, jeune malien issu de la pauvreté, de la brousse puis de la rue, vit de petits boulots, de nourritures et d’hébergements précaires. Baladé d’un tuteur exploiteur à un coach sincère, il se raccroche à ce qui l’aide à vivre, le football, qu’il pratique depuis l’enfance pour meubler ses longs moments d’oisiveté sans école. Repéré par quelques professionnels, aguerri par quelques matchs victorieux, il se fixe pour seul objectif de devenir joueur professionnel et pour cela de rejoindre l’Europe par tous les moyens. Pour lui, ce sera par la Libye via le désert afin de s’embarquer pour l’Italie. Longue épopée de deux années, risquée et dangereuse, mortelle pour beaucoup. Ce rêve sombre à quelques encablures de Tripoli lorsque le bateau sur lequel se sont entassés des centaines de malheureux coule et qu’Amadou est repêché in extrémis par les gardes côtes libyens. Une autre aventure commence alors pour lui, celle d’une renaissance, celle du retour au pays avec un combat acharné pour la reconnaissance de ses droits et de sa dignité d’homme.

SOUS LE VERT GAZON IL Y A UNE BELLE MERDE (les vivants)

troisième volet de la trilogie « TERRE ABUSIVE »

INTENTION

Après les fuyants, puis les survivants, voici à présent les vivants, comme si le monde était fini, que les vaincus étaient enfin définitivement reconnus et utilisés comme objets. Objets d’extinction, d’occupation, d’utilisation temporaire. Les puissants se reconnaissent eux-mêmes pantins du monde-argent, à la merci des mirages pétro-dollars, sachant encore naviguer sur les flotsd’algorithmes monétaires. J’aimerais qu’ils soient représentés en marionnettes géantes, traînant en permanence leur froc chu à leurs pieds. Ridicules, puérils, pathétiques. Mais à abattre. Dans la pièce je retrouve Amadou, Cadet, Aîné, les personnages des deux précédents volets de ma trilogie, dont on va découvrir les destins fatals, et Diva, pape féminin, la Sirène entendue dans D’urine et de fer. Elle est réincarnée en femme blanche, ancienne déesse noire, comme une métaphore de l’Afrique qui à force d’être consommée par les colonisateurs a perdu sa couleur. Belle, elle est dressée sur son piédestal mobile (je pense à la “papamobile”), presque nue, excessivement poupée, objet éternel du désir, ce pouvoir seul lui est délégué, celui de la jouissance unilatérale. Parfois elle saignerait, rappel du sacrifice, de l’esclavage, de la soumission.

Le monde est devenu un immense terrain de golf, propre, aseptisé, synthétique, sans risque, sous lequel le monde civilisateur occidental a enfoui ses merdes terroristes et les parcelles de géographie menaçante : on peut y retrouver toute l’Afrique du nord et sub-saharienne, le moyen-orient, etc... J’aimerais qu’Amadou, Cadet et Aîné, rescapés-prisonniers des migrations, apparaissent minuscules, tellement impuissants, comme des ombres, des hologrammes, à peine réels. Ils sont les premiers stagiaires à subir une rééducation planifiée mondialement pour les quelques vivants acceptés comme tels. Ils devront entretenir ce terrain de golf infini.

Bien sûr ce qui n’est pas mort va renaître. Tant que l’extermination n’est pas achevée, des rhizomes enchantés tentent de pousser et de faire vie de la moindre eau, du moindre ciel, de la moindre lumière et, comme on le lira, de la moindre merde conservée secrètement précieusement.

Alors ce qui se casse est bien l’échafaudage capitaliste, il se raccommode et s’amoncelle.
J’aimerais des mots muets écrits en défilement de fond de scène, sur les corps, le green. J’aimerais des marionnettes, des poupéesgonflées, des hologrammes, rien de vrai, du factice, de la poudre aux yeux, du plastique, du néon élastique, des voix off mélangées suaves et agressives, inquiétantes, électroniques, blanches, des corps animaux de zoo. J’aimerais un présentateur télé blond qui explose. Un temps qui ne se connaît plus. Pas nous. Jamais.

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Théâtre de la Jeunesse #7

17 Juillet 2022 , Rédigé par grossel Publié dans #auteurs de théâtre, #cahiers de l'égaré, #collection théâtre de la jeunesse, #théâtre, #spectacles, #écriture

1° et 4° de couverture du Théâtre de la Jeunesse #7, paru pour le 1° juin des écritures théâtrales pour la jeunesse
1° et 4° de couverture du Théâtre de la Jeunesse #7, paru pour le 1° juin des écritures théâtrales pour la jeunesse

1° et 4° de couverture du Théâtre de la Jeunesse #7, paru pour le 1° juin des écritures théâtrales pour la jeunesse

Il regroupe 5 textes écrits dans le cadre du projet « Un auteur dans ma classe », avec des établissements scolaires de La Seyne-sur-Mer :
- « Cheese » de Yoann Thommerel avec les élèves de CM2 de Mme Lancelotta de l’école Toussaint Merle - mise en scène Sophia Johnson
- « T.H.E W.A.T.E.R » de Damien Dutrait avec les élèves de CM2 de Mme Crayssac, école Jean Zay – Mise en scène Marie-Laure Fourmestraux
- « Faut que ça buzz ! » de Carole Prieur avec les élèves de CM2 de Mme Soler, école Lucie Aubrac – mise en scène Alexandre Dufour
- « Les légendes du monde » de Sandrine Roche avec les élèves de CM2 de Mme Moyenin, école Malsert 1 - mise en scène Fanny Prospero
- « Faire tache » de Tristan Choisel avec les élèves de cycle 1 du Conservatoire Toulon Provence Méditerranée de Peggy Mahieu – mise en scène Peggy Mahieu
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Le Sens / Guillaume Cantillon et Franck Magis

10 Février 2022 , Rédigé par grossel Publié dans #auteurs de théâtre, #cahiers de l'égaré, #spectacles, #théâtre, #écriture

Le Sens, format 12 X 17, 84 pages, Visuel de couverture Tink Supid Studio/vjdrone

Le Sens, format 12 X 17, 84 pages, Visuel de couverture Tink Supid Studio/vjdrone

Le Sens de Guillaume Cantillon et Franck Magis

ISBN 978-2-35502-132-9

format 12 X 17, 84 pages, PVP 12 €

diffusion par Soleils distribution, 3 rue Jean Dollfus, 75018 Paris

« Le monde a-t-il jamais été transformé autrement que par la pensée et son support magique : le mot ? »

Tomas Mann

« Les utopies apparaissent comme bien plus réalisables qu'on ne le croyait autrefois. Et nous nous trouvons actuellement devant une question bien autrement angoissante : comment éviter leur réalisation défnitive ?... Les utopies sont réalisables. La vie marche vers les utopies. Et peut-être un siècle nouveau commence-t-il, un siècle où les intellectuels et la classe cultivée rêveront aux moyens d'éviter les utopies et de retourner à une société non utopique moins « parfaite » et plus libre. »

Nicolas Berdiaef

Le Sens / Guillaume Cantillon et Franck Magis

Questionner les utopies, tracer des hypothèses, se pencher sur l’acte de création, trouver sa juste place face à son art ou plus généralement dans le monde.

Le Sens est une clownerie, une farce chaotique,à trous, à gouffres, à réveils soudains, aux envolées habitées, traversée de certitudes et d’espérances, mais aussi saisie par les doutes et les constats d’échec vertigineux.

Guillaume Cantillon & Franck Magis

Le sens a été créé le 2 octobre 2018 au Téâtre du Rocher – La Garde
Mise en scène de Guillaume Cantillon
Collaboration artistique Frédéric Garbe

Scénographie Jean-François Garraud Lumières Nils Doucet
Création sonore Zidane Boussouf Costumes Sabrina Noiraux

Vidéo et Photos Geofrey Fages
Avec l'aide technique de Christian Richet et Cyril Cesarini

Avec Guillaume Cantillon et Franck Magis

Production le Cabinet de Curiosités (compagnie en résidence au Téâtre du Rocher).
Avec le soutien du Conseil régional PACA (aide à l'écriture), du Conseil Départemental du Var et de la Ville de La Garde.

 

Les Cahiers de l’garé

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Je suis Carmen / Gilles Cailleau

10 Février 2022 , Rédigé par grossel Publié dans #auteurs de théâtre, #cahiers de l'égaré, #spectacles, #théâtre, #écriture, #philosophie, #pour toujours

Je suis Carmen, format 12 X 17, 72 pages, 13 photographies du spectacle by Charlotte Parmentier (pleine page)

Je suis Carmen, format 12 X 17, 72 pages, 13 photographies du spectacle by Charlotte Parmentier (pleine page)

Je suis Carmen de Gilles Cailleau

ISBN 978-2-35502-131-2

format 12 X 17, 72 pages, PVP 10 €

diffusion Soleils distribution, 3 rue de Fleurus, 75018 Paris

© dessins : Gilles Cailleau. Couverture, Carmunch | p.4, Les cousines | dos, Je suis le bœuf et le boucher.

© photographies : Charlotte Parmentier.

© LES CAHIERS DE L’ÉGARÉ
669 route du Colombier – 83200 Le Revest-les-Eaux

les4saisonsdailleurs@icloud.com

http://cahiersegare.over-blog.com

Je suis Carmen / Gilles Cailleau

PRÉFACE

Ce qu’il faut dire d’abord, c’est le flou qui entoure toute écriture scénique. Je signe un texte, certes, mais d’où et surtout, de qui est-il venu ? Autant d’Amanda Righetti et de Sophie Chabert qui me l’ont inspiré au cours des deux mois de recherche, de répétitions, de vie créatrice commune. Le texte est donc de moi, mais le spectacle est de nous trois. Il est aussi de Christophe Bruyas, créateur des lumières, de Guillaume Cros qui en a fait la musique et de quelques autres. Reste à savoir si un texte initie une création ou s’il en procède et autant vous le dire, pour Je suis Carmen!, la question est indécidable.

D’autant plus que c’est une création de longue haleine.

Je suis toujours très lent, je mets beaucoup de temps à penser mes spectacles. La plupart du temps avant de me lancer, je fais un essai pour mettre à l’épreuve mon appétit, l’intérêt de la création, la première vibration publique.

Je suis Carmen!, c’est en 2016 que ça a commencé (je pourrais dire en 1982, quand j’ai fabriqué avec passion une marionnette Carmen ou en 83, quand ma mère a ramené les vinyles de l’Opéra de Pékin à la maison, ou dans les mêmes années quand Jean-Luc Godard, Carlos Saura et Francesco Rosi ont sorti leur film à peu près en même temps, et Peter Brook par-dessus le marché qui montait l’opéra aux Bouffes-du-Nord en trois versions distinctes... une frénésie de Carmens... mais j’arrête. 2016, pour un début, c’est très bien). Cinq ans donc avant le jour de la première, je savais déjà que je voulais monter Carmen, l’opéra, mais j’avais besoin de temps et de réponses. J’ai alors proposé à Amanda, une Espagnole sauvage que je venais de mettre en scène dans une autre aventure, de venir avec moi faire en dix jours une première exploration du continent Carmen.

L’idée était de s’installer avec une tente marocaine et une vieille roulotte (les mêmes qui ont été ma maison pendant treize ans et qui abritent depuis vingt ans Le tour complet du cœur, mon premier solo), de remplacer le mât unique de la tente par un mât chinois et d’en faire l’univers d’une jeune femme de cirque qui s’interroge sur tout ce qui fait le sel de sa vie : l’appel et le risque de la liberté.

J’ai dit “s’installer”, mais je n’ai pas dit où. C’était à Cornebarrieu – banlieue toulousaine, dans un centre éducatif ouvert pour jeunes délinquants, sous les auspices de la pénitentiaire.

Amanda, seule femme au milieu de vingt garçons prisonniers de leurs propres peurs et de leurs démons. Il en fallait du cran pour monter sur ce mât, les jambes à 80 centimètres des regards et leur parler d’amour, de liberté... Du cran pour faire valser toutes les règles.

Pour en rajouter une couche, le sort a fait de Cornebarrieu – où se côtoient des quartiers historiques et les cités peuplées des salarié·e·s de la filière aéronautique – la commune abritant ce lieu d’éducation répressive mais aussi le cimetière où est enterré Mohamed Merah et comme si cela ne suffisait pas, un centre de rétention administrative.

On imagine de quelles vibrations contradictoires on s’y sent traversé.

L’expérience a été si intense qu’elle nous aurait suffi pour avoir envie de continuer, mais au cas où on aurait hésité, la représentation finale devant les gosses, des voisins entrant pour la première fois dans ce lieu qui leur faisait une peur immense, une directrice de prison, un digne et sombre représentant du ministère de la Justice, deux du ministère de la Culture, le directeur de la Grainerie, fabrique des arts du cirque et de l’itinérance, qui avait initié le projet, l’équipe de la compagnie au grand complet et leurs retours à toutes et tous qui au-delà de l’intérêt d’un tel projet à cet endroit du monde n’admettaient pas que le spectacle puisse en rester là... Bref ! Suffisamment pour nous persuader qu’il fallait le finir.

Il y avait à cela trois obstacles : 1) Amanda venait d’être engagée par le Cirque Plume dans La dernière saison mais surtout, 2) j’étais persuadé que la vérité de cette création requérait de mettre à côté d’Amanda, une autre femme, cantatrice celle-là. À l’affirmation – “Je suis Carmen”, de la première, l’autre répondrait – “Mais non, Carmen, c’est moi !” Je rêvais de cette surprise qu’elles auraient toutes les deux, l’une venant de la fureur anarchique de la piste, l’autre du monde feutré et mesuré de la musique classique, à découvrir cette identification commune, à leur gémellité inattendue. Pour finir et tout bêtement, 3) ce n’était pas ce spectacle que j’étais venu créer.

J’ai donc 3) commencé par monter avec Raoul Lay, le directeur artistique de l’Ensemble Télémaque, Carmen, opéra déplacé, l’œuvre originelle de Bizet réécrite pour 4 artistes lyriques, 6 musiciens et 40 personnes habitant tout près de l’endroit où elle se joue. 2) J’y ai par la même occasion trouvé Sophie, la pièce manquante de mon premier essai et 1) j’ai attendu Amanda.

Voilà l’origine de ce projet singulier, dont le sujet l’est tout autant. Carmen, mythe trompeur...

Car voilà, Carmen n’est pas une histoire d’amour. Si c’en était une, ce serait ce fait divers dont la banalité est déjà en soi tragique : un homme aime une femme qui ne l’aime plus, alors il la tue. Une histoire ordinaire en quelque sorte, juste un samedi soir sur la terre, comme dirait l’autre, et qui ne fait jamais la une. La mort de Carmen, on la découvre par hasard au café en lisant son journal, à la page des chiens écrasés.

C’est en cela que même si Carmen peut parler d’amour autant qu’elle veut, c’est une autre histoire qu’elle raconte. Nous n’avons plus le droit de nous tromper aujourd’hui, dire je t’aime avec un couteau à la main est un subterfuge rhétorique pour passer sous silence le vrai sujet : la domination.

D’ailleurs, si sans minimiser cette question de la domination de genre, on prend le temps de désexualiser Carmen, le vrai mystère (et pas le pseudo mystère de la femme fatale, construction mentale toute masculine) le vrai mystère, donc, saute aux yeux : pourquoi, au dernier acte, fait-elle face? Il lui suffirait de dénoncer José, ou seulement de rentrer dans l’arène avec les autres et se mettre à l’abri... Elle ne le fait pas.

Elle ne veut pas être moins forte que José. Elle refuse de lâcher le moindre pouce de terrain.

Elle ne se retire pas.

C’est la dialectique du maître et de l’esclave selon Hegel. (J’ai conscience en écrivant ces lignes depuis l’île de la Réunion où je vis désormais que cette distinction hégélienne prend ici, terre mutilée par l’esclavage, un sens insupportable. Précisons donc qu’il ne s’agit pas d’une terminologie historique, mais d’une distinction conceptuelle.) Pour Hegel donc, “le maître” n’est pas maître parce qu’il est plus fort que l’esclave, mais parce qu’il n’accepte pas de vivre à n’importe quel prix. “L’esclave” de son côté veut vivre quoi qu’il en coûte... Pour Hegel le seul vrai maître n’est pas celui qui domine l’autre, mais celui qui est capable de dire non.

Carmen a le même problème. La liberté est le signe de son pouvoir, elle refuse d’être moins. Fuir devant José pour rester en vie, ce serait être moins que lui. En restant, elle l’oblige à la tuer et ce faisant, elle le condamne autant qu’il la condamne.

Carmen n’est pas une histoire d’amour, c’est l’autre inépuisable histoire, celle du pouvoir et de la liberté. Inépuisable plus que profonde, d’ailleurs, mais c’est peut-être la qualité des mythes, qui ne nous donnent pas à penser, mais à réfléchir. À nous y réfléchir.

Les mythes sont des mythes parce que ce sont des miroirs.

Carmen nous fait nous poser chacun pour soi la question terrible : jusqu’où suis-je prêt·e à aller pour défendre ma liberté ? C’est une question simple, mais inépuisable parce que sans réponse. Tout le monde peut la comprendre et tout le monde se la pose à plusieurs moments de sa vie, des fois sans même l’avoir formulée.

À quel endroit de nous s’étire la ligne de partage entre l’aversion pour les chaînes et l’aspiration à la tranquillité ?

Carmen est ce mythe parce que c’est un puits sans fond : est-ce si formidable que ça d’être libre ? Est-ce que ce n’est pas aussi une petite malédiction ? Tous ces choix à faire, tous ces bonheurs qui cessent aussitôt d’en être parce qu’ils nous sont imposés... Quel frein, quelle nourriture donner à mon intransigeance ?

Non vraiment, Carmen n’est pas une histoire d’amour, c’est l’histoire du courage, des courages... Pas l’histoire de nos moments de gloire, non, le contraire, l’histoire d’une défaite, de nos défaites, quand on a la force, l’élégance, le panache de perdre en beauté.

Carmen, c’est la chèvre de Monsieur Seguin.
Gilles Cailleau, 27 novembre 2021

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Il faudrait plus qu'un édito / Gilles Cailleau

14 Septembre 2021 , Rédigé par grossel Publié dans #auteurs de théâtre, #cahiers de l'égaré, #pour toujours, #spectacles, #théâtre, #voyages, #écriture

livre en souscription, envoyé aux souscripteurs à partir du 20 septembre; peut-être commandé en librairie via Soleils Diffusion

livre en souscription, envoyé aux souscripteurs à partir du 20 septembre; peut-être commandé en librairie via Soleils Diffusion

 
Il faudrait plus qu'un édito de Gilles Cailleau
250 pages format 14 X 22
ISBN 978-2-35502-125-1 
18 € 
 
Du même auteur, aux Cahiers de l’Égaré :
Le tour complet du cœur, 2005 (rééd. 2011 & 2014)
Fournaise, 2008
Gilles et Bérénice suivi de Tout l’univers en plus petit, 2011
Vous qui lisez ne me regardez pas (œuvres quasi complètes), 2011 (rééd. 2015) 
Tania’s Paradise, 2013
Le nouveau monde, 2017 


 

 

 

 

Je ne suis pas un très bon acteur, je joue comme un chien, je veux dire que j’ai les défauts d’un chien, celui qui rentre les pattes pleines de boue et qui débordant d’amour les pose sur la chemise encore blanche de son maître ou de sa maîtresse. L’épure n’est pas mon affaire, je la laisse à d’autres qui en font un meilleur usage. Ma générosité de gamin m’empêchera d’entrer au panthéon des acteurs solitaires et splendides.

Parfois un spectateur me demande : – « Jouer si près de nous ne vous perturbe pas ? – Bien sûr que si, ça me dérange, ça m’importune, ça me bouscule, ça me déconcentre. Je l’espère bien, je ne demande que ça. Si j’étais funambule, ça m’ennuierait qu’il n’y ait jamais de vent. »

Gilles Cailleau, auteur, metteur en scène et interprète de la compagnie Attention Fragile, a écrit une centaine de billets d’humeur publiés sur le site de la compagnie entre 2004 et 2021. Les voilà rassemblés dans cet ouvrage. 

2004-2021. J’écris depuis 18 ans les éditos de la page d’accueil du site d’Attention Fragile, une dizaine les années fastes, 3 ou 4 les années maigres, et les voilà tous ensemble.

Enfin, presque tous, j’en ai fait disparaître quelques-uns. À les relire j’ai constaté que je manquais parfois d’inspiration.

Mais je me suis aperçu aussi qu’au-delà de ce que j’y dis, ils retraçaient à leur manière une histoire – incomplète et subjective certes, mais quand même une histoire des splendeurs et des misères de la vie artistique pendant ces 18 dernières années.

Il s’en est passé des choses! M’entendre parler aujourd’hui de masques, de distanciation sociale ou de culture essentielle dans des éditos qui ont plus de 10 ans, c’est une étrange ironie...

Merci à toutes et tous mes camarades, merci à ma propre compagnie, Attention Fragile, que je ne quitte pas.

Et merci à Jean-Claude, merveilleux éditeur et ami.
Gilles Cailleau 

 

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Il fallait être fou

21 Mai 2021 , Rédigé par grossel Publié dans #auteurs de théâtre, #cahiers de l'égaré, #spectacles, #théâtre, #écriture

il fallait être fou, 30 ans d'histoire théâtrale

il fallait être fou, 30 ans d'histoire théâtrale

Il fallait être fou
André Neyton
ISBN 978-2-35502-124-4
206 pages
format 13,5 X 20,5
PVP 15 €
parution, le 14 mai
peut-être commandée sur les plateformes en ligne ou en librairie via Soleils Diffusion-Distribution, 3 rue Jean Dollfus, 75018 Paris
 

 

« Enfin le panneau annonciateur du terme du voyage perce le rideau dʼeau. Une place déserte avec, au fond, un bâtiment qui ne peut être quʼune salle des fêtes. Je mʼy engouffre. Cʼest là. Sur la scène un homme parle ... ». André Neyton vient de découvrir un univers inconnu de lui, absent des livres dʼhistoire ... Dès lors, il fera de son théâtre – sans que jamais celui-ci ne soit un prétexte – un long combat pour la renaissance de la langue et de la culture dʼoc. Il raconte ici ses espoirs encouragés par un public fidèle, ses abattements à chaque mauvais coup porté, lʼindifférence ou les résistances à son indéfectible ténacité. Un parcours singulier, dans un milieu culturel souvent méprisant voire hostile. Un témoignage sans concession, à rebondissements, qui se lit comme un roman.

André Neyton est comédien, metteur en scène, auteur, directeur de théâtre et de compagnie théâtrale. Il a développé depuis les années soixante- dix un théâtre populaire inspiré par la culture et la langue occitanes. En 1966 il crée, avec Robert Lafont, le premier spectacle mettant en scène la langue dʼoc dans sa réalité contemporaine : Per jòia recomençar. En 1971 il fonde le Centre Dramatique Occitan, compagnie professionnelle, et monte plusieurs auteurs occitans et catalans avant dʼécrire lui-même ses pièces. Il crée en 1984 le Théâtre de la Méditerranée, Centre des Cultures Régionales de lʼEspace Méditerranéen, installé depuis 1991 à lʼEspace Comedia à Toulon.

 

 

TABLE DES MATIERES

Le déclic ....................................................... p5 

Naissance d’une compagnie ............................... p25 

Vers le professionnalisme ................................... p41 

Le double effet de la Providence ........................... p73 

Le temps des emmerdes .................................... p101 

Le rebond .................................................... p123 

Tonnerre sur la Ville ........................ ......... ....... p141 

Retour à la normale ? ........................ ........ ....... p161 

Il fallait être fou ............................................. p193 

 

 

Nous aurons néanmoins contribué, par la présence de l’occitan dans un théâtre d’aujourd’hui, à légitimer une langue vivante porteuse d’une culture contemporaine et à faire admettre que la création artistique ne s’évalue pas à l’aune d’une langue, qu’elle fût « régionale » ou nationale. Nous avons, ce faisant, contribué à lever les préjugés les plus ancrés, au risque de contrarier l’ami François Villon à qui nous lançons sans complexes :

— Non, il n’est pas bon bec que de Paris !

Tout ce qui a pu être fait l’a été par le théâtre parce que le désir de la création m’y conduisait toujours comme la main du peintre se saisit irrésistiblement du pinceau pour que la toile cesse d’être muette. L’aventure qui nous mène de Per jòia recomençar au Théâtre de la Méditerranée-Espace Comedia est celle d’une vie qui ne pouvait se dérouler autrement. Elle sera celle de cinquante ans d’un théâtre qui avait une parole à faire entendre. 

 

 

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Histoire de places / JC Grosse

5 Mars 2020 , Rédigé par grossel Publié dans #JCG, #cahiers de l'égaré, #théâtre, #spectacles, #écriture

Estimado autor-editor,
Merci infiniment pour cette œuvre, HISTOIRE DE PLACES. Quelle audace. J’ai aimé. C’est aussi dans ces palettes-là qu’il me vient, parfois, d’écrire, de lire et de jouer. Je vous en remercie. Cet envoi qui était inattendu. Le style que vous avez développé me ressemble à plusieurs niveaux. Ce n’est pas d’aujourd’hui. 
Je dois en ces temps-ci rester plus qu’avant concentrée sur le projet dont je vous ai parlé, peut-être ambi’cieux, peut-être ode’à’cieux. Je travaille actuellement d’arrache-pied et je sais très bien que je ne suis qu’à ses débuts. 
Je salue votre plume. Cette manière de dire et de faire jouer me paraît juste. N’importe quelle écriture des pays francophones sera pour moi toujours une étrangeté… apprivoisée, oui, que je chéris de jour en jour à une vitesse grandissante qui va de trop en trop vers la légèreté qui gouverne toutes mes lourdeurs pour écraser la gravité mais glisse dessus ! 
Je vous fais ce retour parce que je peux vous dire que la matière de votre livre est faite pour ce qu’elle a été conçue. Une réussite en soi. On ne s’invente pas du métier. Le bonheur d’avoir vu cette lenteur s’installer grâce aux rythmes de l’écriture et les didascalies, fabuleuses, qu’il vous est venu à l’idée d’ajouter souvent pour saupoudrer l’œuvre et condimenter ainsi les paroles dites, et relevées. 
Que Dieu bénisse votre plume encore longtemps. Vos images m’ont paru si simples et belles… traînées, justement, par cette simplicité-là, époustouflante. 
Je reprends mon travail. Les autres livres, évidement, ce sera pour un après dans le temps. 
Recevez ma gratitude pour vos dons,
Virginia 
Histoire de places / JC Grosse
NOTE DE LECTURE : by Fab Ricienne
Histoire de places. Jean-Claude Grosse. 2016
On entre dans le texte accompagné par l'auteur Jean-Claude Grosse qui nous en fait la présentation / genèse. 
On entre dans la scène avec les deux comédiens, elle / la coach et lui / le stagiaire, et tout le public interpelé et engagé par ce dialogue interactif. 
On entre dans l'absurde avec les dialogues savoureux (j'ai pensé à Raymond Devos) de ces deux clowns sans nez, leurs questions sans réponses, leurs tâtonnements sans doute. 
On entre avec eux dans l'essentiel, le sens de la vie, le bon sens, le sens propre et le sens figuré, parfois le sens critique (voire politique), ce qui finalement est tellement plus important que la place. 
Je pense alors au proverbe qui dit : "Le but, c'est le chemin." C'est un peu de cette démarche que l'auteur et les comédiens nous invitent à faire avec eux, en se décentrant, en commençant par le "pas de côté" avant de pouvoir peut-être se lancer dans le tango...
une pièce dépassée, déplacée sur l'échiquier du merdier global
une pièce dépassée, déplacée sur l'échiquier du merdier global
une pièce dépassée, déplacée sur l'échiquier du merdier global
une pièce dépassée, déplacée sur l'échiquier du merdier global
une pièce dépassée, déplacée sur l'échiquier du merdier global
une pièce dépassée, déplacée sur l'échiquier du merdier global

une pièce dépassée, déplacée sur l'échiquier du merdier global

texte non retenu dans la pièce

Une histoire de place, le monologue de l'homme qui rit

pardon, excusez-moi, je viens de me rendre compte que je ne suis pas à ma place, excusez-moi de vous déranger, c'est peut-être votre place que j'occupe, attendez, je la libère pour que vous puissiez poser votre derrière sur votre chaise, là, à la bonne place, votre place si méritée, depuis toujours attribuée, de naissance, d'avant votre naissance car il n'y a pas de hasard, si vous êtes là aujourd'hui, à votre juste place c'est que vous deviez y être depuis toujours ; il y a une juste place attribuée pour chacun d'entre nous, depuis toujours

j'ai un peu de mal avec la place, je ne me sens jamais à ma place comme si j'étais déplacé sans cesse, dépassé c'est sûr, déplacé, c'est moins sûr car en réalité, je vais de place en place qui ne sont pas les miennes, je me déplace, je ne suis pas déplacé, pas déporté quoique tous les miens l'ont été, il fut un temps quand on déportait

parce que voyez-vous, je ne sais pas comment vous présenter ça, je ne comprends pas bien comment j'ai osé prendre la parole là maintenant, devant vous, je suis si réservé d'habitude, je rentre mon cou dans mon col, je rentre mes épaules mon ventre, je respire le moins d'air possible, non, je n'ai pas peur de la pollution, je crois simplement que je vole l'air de quelqu'un, ça fait une drôle d'impression de se croire un voleur d'air 

Note d’intention

Peut-on porter un regard naïf et lucide sur nous et le monde dans lequel nous vivons ?

Cette question m’a amené à me demander quel type de personnage pouvait avoir un tel regard. C’est nécessairement quelqu’un à la vie minuscule, un obscur, un sans-grade, un déclassé, un marginal mais pas complètement exclu, un débrouillard usant de ses faiblesses comme d’une force, un qui sait esquiver, s’esquiver, mettre à distance par l’humour, la politesse, pour faire tomber l’agressivité, la violence latente, un qui ne cherche pas l’affrontement, ne prend pas frontalement les gens. Pour obtenir, il faut bien connaître les façons d’obtenir. Notre personnage est un clown sans nez de clown, un Charlot d’aujourd’hui sans la bougeotte de Charlot qui ne tient pas en place, parce que les situations dont il se tire sont multiples. Notre personnage minuscule va être placé dans une situation qui est celle de beaucoup. Il doit se recycler pour se recaser. C’est par un stage qu’il compte changer d’orientation et récupérer une place. Stagiaire, il a donc un coach qui l’initie aux méthodes du management humain.

Ayant fait des études, ayant peut-être été cadre, notre personnage s’interroge pendant ce stage. D’où vient-il ? Comment et par qui a-t-il été éduqué ou formaté ? D’où lui vient cet attachement à la place ? Pourquoi la veut-il fixe ? Pourquoi veut-il la stabilité ? Il s’interroge aussi sur le monde. Pourquoi des marchands, la guerre, la lutte des places...?

Comment rendre sensible cette lutte des places impitoyable qui nous met en concurrence, en compétition, nous empêche de voir que peut-être d’autres vies, d’autres voies sont possibles ?

C’est à travers sa relation avec le coach, une femme, qu’il va tenter comme il dit de se récurer du cortex au cervelet. Vont-ils pouvoir changer de vie, rêver du bonheur ?

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Un stagiaire se prépare à un master en occupation de l’espace et du temps sous la conduite d’un coach réputé, une femme. Faisant un exposé sur la notion de place, le stagiaire est amené à se poser des questions à la fois personnelles et générales. D’où lui vient son besoin d’une place fixe pour la vie ? D’où vient ce monde qui chasse le plus grand nombre de sa place ? Comment se fait-il qu’on ne soit jamais assuré de sa place? Il s’interroge sur son héritage familial, sur l’influence de la religion, des modes. Il s’interroge sur la place des marchands de rêves et d’illusions, exploitant les rêves de meilleur, d’ailleurs du plus grand nombre. Sommes-nous obligés de vivre la vie que nous menons ou pouvons- nous nous en libérer au moins partiellement? La sonnerie retentit. L’exposé tire à sa fin. Le stagiaire joue de moins en moins son rôle. Il comprend que l’enjeu n’est pas la place mais quelle vie vivre. Peut-il vouloir le bonheur ? Il tente une relation avec le coach, une femme qui l’attire depuis la première poignée de mains. Il décide d’être lui-même. Quelle meilleure façon d’être soi-même que de vouloir une relation vraie avec l’autre si l’autre le veut aussi. La fin reste ouverte. Il ose. Sera-t-il entendu ?

Jean-Claude Grosse

Histoire de places

4 spectateurs seront photographiés à leur insu, à l’entrée, et on retrouvera leur photo durant le spectacle sur un tableau mobile avec des cases.

Un carnet, une cravate ? Une spectatrice s’adresse à un spectateur assis attendant le début du spectacle.

elle : Pardon excusez-moi. 

lui : Oui ?
elle : C’est ma place ici.

lui: Ah bon ? Placement libre a dit l’ouvreuse quand on est entré dans la salle. J’ai pris cette place, au premier rang.
Elle était libre quand je me suis assis.

Silence.

C’est votre place ?
Si c’est la chaise que vous avez choisie, bien sûr vous devez vous asseoir dessus. Mais... je l’avais choisie aussi.

Silence.

Est-ce que quelqu’un peut nous départager ?

elle : Nous départager ? C’est ma place.

lui : Je ne vais pas me disputer avec vous, je libère... « notre » place.

Elle prend sa place.

Me voici sans place.

Il cherche à s’asseoir ailleurs. Au public.

Vous êtes venus pour le stage vous aussi ?

Silence.

C’est quand même mieux quand les places sont numérotées.
Je suis contre le placement libre. On se dispute pour une place.

Je préfère le placement numéroté avec pourboire à l’ouvreuse bien sûr.
Ah ben oui avant ça se faisait... Ah ben oui avant maintenant.

Y’avait différents types de places où l’ouvreuse nous plaçait :
Au balcon, à l’orchestre... dans la fosse.

Elle le disait à chaque représentation :
« Vos places sont numérotées, réservées. »

Les diseuses de bonne aventure, elles, attendent que l’histoire passe, pour nous dire: «il n’y a pas de hasard.»
Les Saintes Écritures : « c’était écrit. » C’est pas bête tout ça.

Vous mourez brusquement, vos proches s’écrient : « c’était écrit. »

Elle, le coach, se lève.
Sonnerie. Elle dit :

elle: Bonjour / Bonsoir messieurs dames.

Merci d’être venus pour ce stage:

« comment trouver et garder sa place ?... »

Au stagiaire.

Vous avez 55 minutes pour présenter votre sujet: pourquoi et comment la notion de place doit occuper la première place dans votre vie ?

____________________________________________________________________________-

Silence. Il enlève sa cravate.

le coach : Gardez votre cravate s’il vous plaît.

lui : Je n’en ai plus besoin. Je ne veux plus être coaché.
Je veux devenir moi-même. C’est ce que je découvre avec toi. Changer là maintenant. J’aimerais aussi te faire changer d’avis et changer ta vie ?

le coach : Je ne vous permets pas. Pas devant tout le monde.

Temps.

Tu n’as pas le droit. C’est ma vie privée.

lui : Une vie privée d’amour, t’appelles ça une vie ?

le coach : Que savez-vous de ma vie ?

lui : Ta vie de coach: un costume qui ne te va pas. Qui ne va pas avec ton rêve.
Ta vie de femme : en attente d’une...

le coach : d’une quoi ?

lui : D’une place... pour nous deux ? Silence. Il la regarde intensément.

Je te cherche. Ça s’éclaire pour moi tout d’un coup.
Je nous cherche.
Et toi ?

On continue le jeu :
Qui le chat, qui la souris ? Ou on tombe les masques ?

Tombe le demi-masque du visage du coach.

Vivre vraiment cet instant, c’est ce que je voudrais.
Je te vois.
Ton chemisier ne laisse apparaître aucun centimètre de ta peau.

Un réveil du printemps, un éveil des sens. C’est possible ? Quelques pas de tango... avec moi, tu voudrais ? Il suffirait d’un petit pas de côté et nous serions ailleurs.

elle : Mais tu divagues. Avec les autres stagiaires comme témoins. Ne l’écoutez pas, il fantasme.

lui : Tu serais pour moi odeurs à respirer, instants à danser.

elle : Au public. Un stagiaire poète, c’est la première fois qu’on me fait le coup !...

Elle rit d’un rire moqueur.

J’ai du mal avec la poésie.

Au public.

Vous croyez que ça rend heureux, la poésie ?

lui : Pourquoi pas ?
«Si ma po...ésie rime avec ta peau... aussi. » (Claude Nougaro) 

elle : Au public. Il est fou. Arrête. Tu vois pas que tu es ridicule ?
Excusez-le, il se perd... Cette histoire de places le perturbe.

lui : Tu nous as dit: «servez-vous de votre liberté. À l’américaine. »
Je me libère, je me déclare.
Redeviens libre toi aussi.

Silence.

Je voudrais nous installer dans le temps. T’aimer au jour le jour jusqu’à ce que ça fasse toujours.
Cheminer vers toi, vers ton mystère... vers ce que tu as commencé à me montrer. Et toi, tu le veux?

elle : Vous êtes cruel de me dire ça en public. Tu me tétanises.

lui : Ce qui te tétanise, c’est peut-être un manque de tendresse autrefois ? Des mots qui t’ont blessée... et tu t’es fermée... ?

elle : Pourquoi entrez-vous dans mon intimité ? Je ne t’ai pas fait de confidences.

lui : Ton rêve de tout à l’heure: être heureuse...c’était pas déjà une confidence ?

Silence. Il la contemple.

Je suis à quarante centimètres de toi.
Tu crois que tu ne me dis rien ?
C’est fou ce que j’entends à cette distance. Attends, je change la distance...

Il joue avec la distance qu’il peut y avoir entre elle et lui.

Je ne prendrai aucun raccourci pour t’aimer.
Mes caresses...

Il prend tout son temps en respirant calmement.

Ce sera amour... au bout des doigts... un soir... par hasard...

Silence.

Philippe, tu peux nous mettre un tango s’il te plaît ?
Uno c’est le titre. Tu l’as dans ta régie ?

Il chantonne :

« Quelqu’un cherche rempli d’espoir le chemin que ses rêves lui ont promis. »

(Enrique Santos Disepolo) Il peut devenir notre tango.

Tu veux ?

On entendra ou pas quelques mesures d’un tango.

le coach : Décontenancée. On arrête la séance. Philippe, tu peux allumer la salle s’il te plaît ?

FIN, noir

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(C'est possible) ça va de Cyril Grosse

19 Juin 2017 , Rédigé par Jean-Claude Grosse Publié dans #spectacles, #pour toujours

Cyril avec Anatoli en 1998 au Revest, Cyril à sa descente du transsibérien le 19 juin 2000, Anatoli, Dasha and Co en 2009 à Corsavy, pour préparer le bocal de 2010, JCG volontaire pour nettoyer les rives, écritures, lectures à Sukhaya et Baklany, la datcha dortoir de l'oligarque qui nous a accueillis la nuit du 13 au 14 août 2010, lectures au Molodiojni Theatr' à Oulan-Oudé, la sirène du Baïkal qui a inspiré mon poème Dans le sillage de Baïkala
Cyril avec Anatoli en 1998 au Revest, Cyril à sa descente du transsibérien le 19 juin 2000, Anatoli, Dasha and Co en 2009 à Corsavy, pour préparer le bocal de 2010, JCG volontaire pour nettoyer les rives, écritures, lectures à Sukhaya et Baklany, la datcha dortoir de l'oligarque qui nous a accueillis la nuit du 13 au 14 août 2010, lectures au Molodiojni Theatr' à Oulan-Oudé, la sirène du Baïkal qui a inspiré mon poème Dans le sillage de Baïkala
Cyril avec Anatoli en 1998 au Revest, Cyril à sa descente du transsibérien le 19 juin 2000, Anatoli, Dasha and Co en 2009 à Corsavy, pour préparer le bocal de 2010, JCG volontaire pour nettoyer les rives, écritures, lectures à Sukhaya et Baklany, la datcha dortoir de l'oligarque qui nous a accueillis la nuit du 13 au 14 août 2010, lectures au Molodiojni Theatr' à Oulan-Oudé, la sirène du Baïkal qui a inspiré mon poème Dans le sillage de Baïkala
Cyril avec Anatoli en 1998 au Revest, Cyril à sa descente du transsibérien le 19 juin 2000, Anatoli, Dasha and Co en 2009 à Corsavy, pour préparer le bocal de 2010, JCG volontaire pour nettoyer les rives, écritures, lectures à Sukhaya et Baklany, la datcha dortoir de l'oligarque qui nous a accueillis la nuit du 13 au 14 août 2010, lectures au Molodiojni Theatr' à Oulan-Oudé, la sirène du Baïkal qui a inspiré mon poème Dans le sillage de Baïkala
Cyril avec Anatoli en 1998 au Revest, Cyril à sa descente du transsibérien le 19 juin 2000, Anatoli, Dasha and Co en 2009 à Corsavy, pour préparer le bocal de 2010, JCG volontaire pour nettoyer les rives, écritures, lectures à Sukhaya et Baklany, la datcha dortoir de l'oligarque qui nous a accueillis la nuit du 13 au 14 août 2010, lectures au Molodiojni Theatr' à Oulan-Oudé, la sirène du Baïkal qui a inspiré mon poème Dans le sillage de Baïkala
Cyril avec Anatoli en 1998 au Revest, Cyril à sa descente du transsibérien le 19 juin 2000, Anatoli, Dasha and Co en 2009 à Corsavy, pour préparer le bocal de 2010, JCG volontaire pour nettoyer les rives, écritures, lectures à Sukhaya et Baklany, la datcha dortoir de l'oligarque qui nous a accueillis la nuit du 13 au 14 août 2010, lectures au Molodiojni Theatr' à Oulan-Oudé, la sirène du Baïkal qui a inspiré mon poème Dans le sillage de Baïkala
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Cyril avec Anatoli en 1998 au Revest, Cyril à sa descente du transsibérien le 19 juin 2000, Anatoli, Dasha and Co en 2009 à Corsavy, pour préparer le bocal de 2010, JCG volontaire pour nettoyer les rives, écritures, lectures à Sukhaya et Baklany, la datcha dortoir de l'oligarque qui nous a accueillis la nuit du 13 au 14 août 2010, lectures au Molodiojni Theatr' à Oulan-Oudé, la sirène du Baïkal qui a inspiré mon poème Dans le sillage de Baïkala
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Histoire du dernier spectacle de Cyril Grosse.
D'abord le titre: (C'est possible) ça va ou l'un de nous est en trop. Cyril n'a jamais voulu m'expliquer ce titre. Mais j'ai fini par comprendre ceci : Tout ce qui arrive est possible, on ne peut rien y changer donc mise entre parenthèses = le signe de notre impuissance et dire ça va, accepter ce qui arrive. C'est une des caractéristiques des philosophies d'extrême-orient, tout au moins c'est comme ça que nous les recevons. Ou l'un de nous est en trop, là on a affaire à l'Occident qui a toujours besoin d'un ennemi, d'un bouc émissaire pour exister par opposition. Évidemment, ce titre n'avait rien de prémonitoire, il n'annonçait pas la disparition de Cyrll, par contre il indique comment se comporter quand la nouvelle tombe le 28 septembre 2001 à 16 H (9 jours plus tard, invraisemblable): ce qui est arrivé le 19 septembre était possible et dire ça va. Bien sûr, cela demande du temps et cela n'est pas possible pour une mère par exemple.
Les circonstances du spectacle.
Qui va en Sibérie pour se former auprès d'Igor Grigurko à Oulan-Oudé ? La soeur, Katia, 6 mois durant, hiver, printemps. Elle ramènera dans ses bagages, un futur mari, comédien, Vitya Ponomarev. On doit être en 1994.
La Russie tente Cyril à son tour. Il découvre au Festival Passages à Nancy en 1998, le travail d'Anatoli Baskakov, encensé par Jean-Pierre Thibaudat et la fille d'Anatoli, Dasha Baskakova, parolière, compositrice et interprète, chanteuse qui mériterait que le kairos passe à sa portée. Anatoli et Cyril se retrouvent au Revest et décident avec le soutien des 4 Saisons du Revest d'élaborer un double projet franco-russe.
En 1999 à l'été, séjour d'1 mois et demi à Oulan-Oudé, au Molodiojny Theatr' d'Anatoli Baskakov. Rencontres diverses. Anatoli créera Le mariage de Gogol avec une équipe franco-russe, les comédiens français apprenant pour la circonstance, le russe. Cyril créera (C'est possible) ça va où l'on entendra les deux langues, français et russe.
C'est à l'été 2000 pendant 3 mois et demi dont plusieurs semaines en campement à Baklany que les deux spectacles sont répétés. La compagnie vient d'être conventionnée pour 3 ans (2000-2002), 1° et seule compagnie varoise à obtenir ce conventionnement qui permit après (c'est possible) de créer Père de Strindberg. La compagnie a été dissoute en 2003. Katia Ponomareva, la soeur de Cyril, a créé sa compagnie L'Ensemble À Nouveau. Il faut attendre 2017  pour qu'une nouvelle compagnie installée dans le Var soit conventionnée: Attention fragile de Gilles Cailleau.
L'accueil de L'Insolite Traversée fut très officiel, médiatisé, filmé. Il en reste quelques traces. La jeunesse de Cyril, son charisme lui attiraient la sympathie. L'ambassade de France via la chargée culturelle a soutenu le projet. Les Français arrivèrent par le transsibérien le 19 juin 2000. Cyril est rayonnant.
J'ai des VHS de ce séjour. Encore faut-il que je les numérise et que j'en fasse un montage. Le travail de mémoire est long et lent. Ce que je sais, c'est que la rencontre entre deux conceptions du théâtre, le théâtre d'art russe et le théâtre d'improvisation, n'a pas été facile. Il y a eu des tensions, des incompréhensions. Mais la mayonnaise a fini par prendre. On trouve des traces de ces âpres discussions dans L'Île aux mouettes et Là où ça prend fin.
Il y eut bien sûr, aventures humaines, liaisons, désunions, circulation de désirs, il y eut des soirées arrosées, des nuits risquées. Ce fut possible, ça va. Ainsi l'histoire entre Cyril et Dasha. À la Noël 2000, à la Mahakali, à Châteauvallon chez Simone Komatis, au milieu d'une danse, il me demande à quoi on reconnaît l'amour. Et un peu plus tard dans la soirée, en quoi ça consiste être père. Il a 29 ans passés, va sur 30.
Je ne livrerai pas mes réponses.
À chacun de se demander ce qu'il répondrait s'il répond à son fils.
Traces tout de même dans L'Île aux mouettes. Et bien sûr dans le dernier projet de Cyril, Père de Strindberg qui tourna 2 ans sans lui avec François Marthouret, Anne Alvaro.
Les deux semaines de représentations au Revest en octobre 2000 restent mémorables:
un jour, Le mariage de Gogol en traduction par casques venus de Nancy,
le lendemain (C'est possible) ça va toujours avec les casques et la voix magnifique de Cyril, traducteur, légèrement décalée pour qu'on puisse recevoir le jeu du comédien.
Et les deux samedi, les deux spectacles avec un repas russe entre, de 19 H à minuit.
Pour mes 60 ans, le 25 octobre 2000, j'eus droit sur la scène à des impromptus et des sauts en l'air.
Pour la dernière, sans doute la fatigue, trop de vodka, une violente crise de jalousie à cause d'une belle actrice et la profonde mélancolie, la tristesse immense qui précèdent la séparation, une bagarre a eu lieu entre les comédiens et il m'a fallu toute mon autorité pour empêcher que ça dégénère. Ce fut un sale épisode. Cyril me traita de fasciste, je partis 3 jours sans donner de nouvelles.
Dois-je dire que ces deux semaines nous valurent la présence du consul russe de Marseille, que le prince Georges Angouladzé fut, comme président des Russes de Marseille, d'une formidable complicité ainsi que sa femme, Tamara, préparatrice experte des repas et de la dernière, très arrosée (j'ai cru que les artistes sauraient se tenir, ce ne fut pas tout à fait le cas). Je fis même la connaissance du fils de l'ophtalmologue Koutzeff qui m'opéra de l'oeil gauche à la fin de la guerre, après un bombardement qui m'avait fait tourner l'oeil.
Extrait du spectacle:
"un sentiment de sécurité, de bien-être, de chaleur estivale se répand dans ma mémoire, vigoureuse réalité qui fait du passé un fantôme, le miroir déborde de lumière, un bourdon est entré dans la pièce et cogne contre le plafond ... tout est bien, rien ne changera jamais, personne jamais ne mourra... ici chanson de et par Dasha Baskakova... puis texte : c'est une histoire que je voulais raconter et mon amour comme tous les fils, toutes les mères, les vieux, les enfants, les fous ... comment penser que tu n'es plus là, que plus jamais, plus jamais, comment se dire un jour tu vas disparaître et qu'aujourd'hui, tu as disparu..."
le 2 avril 1998, la grand-mère maternelle, Guiguite, disparaît; pour les enfants c'est la découverte de la mort, subitement réelle, impensée jusque-là (personne jamais ne mourra); Guiguite trouvera une nouvelle place dans ce spectacle où plein de rituels sont pratiqués dont le rituel accompagnant la séparation, l'exil, le départ pour ailleurs
simples paroles, paroles inoubliables du spectacle (c'est possible) ça va ou l'un de nous est en trop de Cyril Grosse, créé en 2000, patience: 15' à écouter
 
Après la disparition de Cyril, le 19 septembre 2001 à Jaguey-Grande à Cuba, avec son oncle, l'artiste-peintre Michel Bories et deux Cubaines, la mère et la fille, ses amis russes édifièrent en juillet 2002, le mémorial de Baklany.
En août 2004, Annie et moi nous fîmes le voyage de Russie (Moscou, Saint-Pétersbourg) avec le transsibérien AR (2 fois 5 jours et nuits) Moscou-Oulan-Oudé; nous eûmes la possibilité de séjourner à Oulan-Oudé et de passer deux nuits et trois jours sous tente à Baklany. Campement plus que rudimentaire. Pas de matelas. Plastique, manteaux. On ne s'est jamais serré aussi forts, Annie et moi. 70 bouteilles de vodka furent sacrifiées, chansons et anniversaire de la mort de  Vissotski, chanté par Anatoli Baskakov.
En 2005, en Avignon, j'organisai des rencontres pour des enseignants et étudiants russes pendant 5 jours. Je racontai l'histoire de Cyril, distribuai des livres de Cyril et autres Cahiers de l'Égaré. J'ignorais que 2 ans après, cela se traduirait par une surprise à l'Université de Novossibirsk où Cyril n'est jamais allé, où je suis allé 4 fois.
De 2007 à 2011, des étudiants de l'université de Novossibirsk organisèrent les rencontres théâtrales Cyril Grosse, sous l'impulsion d'une enseignante Anna Leontieva.
En août 2010, j'ai organisé un bocal agité sur le thème de l'eau au Baïkal, une autre façon de tenter de se rencontrer, Russes et Français. Les textes produits sont d'inspirations très différentes. Ils ont été publiés en bilingue dans Baïkal's Bocal.
Sur ce bocal agité de 3 semaines, quelques moments.
Pour nous aussi, accueil très officiel en mairie, à Oulan-Oudé, TV bouriate, réception par le ministre de la culture bouriate, la plus petite république de la Fédération de Russie.
Je suis filmé avec un tee-shirt sur lequel j'ai fait imprimer l'homme aux semelles de vent, Arthur Rimbaud,  participant au nettoyage des rives du Baïkal pour inciter les Russes à faire de même. Ils sont très sales en camping sauvage.
Au retour, le ministre est venu nous saluer à l'aéroport. Ce projet avait bénéficié du label de l'année franco-russe et a été partiellement financé par la ville de Hyères, restitution publique au Théâtre Denis le 19 ou 20 octobre 2010.
D'abord, on a permis l'achat de tentes et de matériel pour tout le campement, une trentaine de personnes, grâce à l'argent qu'on mit à leur disposition. Les Russes sont débrouillards mais pauvres.
Ensuite, je fis appel à deux étudiantes de Novossibirsk comme traductrices. C'étaient les plus assidues pour les Rencontres Cyril Grosse, manière de les récompenser et remercier. Elles firent un travail exceptionnel, disponibles sans rechigner.
Évidemment, je flashe sur l'une des deux. Quand je parlerai de ce moment violent à l'épousée, vers le 20 août 2010, elle me dira: mais c'est de Cyril que tu parles.
Je tombe amoureux d'une fille, même prénom, même âge que la dernière compagne de Cyril, même goût que Cyril pour les excès, l'alcool, même goût et culture que Cyril pour la littérature. Un coup de jeune, moi, me prenant inconsciemment pour Cyril. En tout cas j'assume, j'essaie d'assumer du mieux que je peux l'héritage artistique et humain, affectif, de Cyril comme celui de son oncle, Michel, inventeur du Pof Art.
Amour sauce Platon, pas sauce Cupidon. Traces dans L'Île aux Mouettes. L'épousée me dira une parole forte à ce sujet avant de partir.
Dans la nuit du 13 au 14 août 2010 à Baklany où nous sommes reçus dans les datchas et banyas (saunas) d'un oligarque qui s'est approprié la plage (il n'y avait rien en 2004), je bois trop de vodka, l'ambiance chaleureuse et électrique s'y prête, impossible de dormir.
Au petit matin, me promenant sur la plage, illumination, la fin d'un texte commencé à Johannesburg en 2002, Deuils ou L'Invitation à la Vie (titre ambigu à souhait) et inachevé depuis 8 ans s'offre à moi.
Ça donnera L'Île aux mouettes en 2012, L'Éternité d'une seconde Bleu  Giotto en 2014, Là où ça prend fin en 2014.
Depuis, je suis à nouveau en panne pour Ma dernière bande (ou Mon dernier branle).
Baïkala, la sirène du Baïkal m'a inspiré un testament amoureux: Dans le sillage de Baïkala, transformé en livre sillage par Aïdée Bernard (autre amour sauce Platon), pièce d'artiste qui circule beaucoup.
Lue et exposée le 19 mai 2017 à la Bibliothèque Li Campanetto aux Milles, Aix-en-Provence.
Baïkala a passé 1 mois en France du 20 août au 20 septembre 2011. Elle lut avec moi, Tourmente à Cuba pour 30 invités le 19 septembre 2011, pour les 10 ans du départ de Cyril. Elle a fait forte impression sur les convives. Moi, j'ai eu les plus grandes difficultés à la coucher tellement elle avait arrosé le rosé. Le départ en avion, de Nice, le 20, fut pénible.
Je l'ai revue 3 jours à Paris en août 2015, 3 jours de promenades insolites, du tourisme inventif, loin des circuits.
C'est comme ça avec les Russes, pas de nouvelles ou des nouvelles par mail, 3 à 4 fois l'an puis élan, avion, rendez-vous, retrouvailles comme si le temps n'était pas passé.
Je pense bien revenir une fois encore au Baïkal. En 2028.
Ce sera un voyage familial et sentimental.
2028 = 80 ans de l'épousée, 60 ans de Katia, 20 ans de Rosalie-Lili-Lison, 60 + 20 = 80. Ça n'arrive qu'une fois. Donc en être, une pierre plate et 5 à 7 rebonds sur l'eau du lac.
À Baklany.
La vidéo Baïkal's Bocal donne une idée du mémorial et de l'ambiance le soir auprès du feu de camp.
Jean-Claude Grosse, le 19 juin 2017
 
 
(C'est possible) ça va
ou l'un de nous est en trop

est le dernier spectacle abouti de Cyril Grosse (1971-2001)
présenté ici non par nostalgie mais pour la qualité du spectacle
et du film qui l'a saisi
 
créé en octobre 2000
au Molodiojny Theatr'
à Oulan-Oudé en Sibérie,
après répétitions au lac Baïkal, à Baklany,
(cliquer sur la photo = vidéo Traces)

 
puis présenté au Centre Vissotski à Moscou,
au Théâtre de La Passerelle à Gap,
à La Maison des Comoni au Revest, pendant 2 semaines
à Gare au Théâtre à Vitry.
Réalisation franco-russe avec 12 comédiens,
2 compagnies:
L'Insolite Traversée
Le Molodiojny Theatr',
2 langues: russe et français,
ce spectacle a été filmé par un vidéaste russe, Vladislav Kostine.
Ce n'est que 6 ans après que Les 4 Saisons du Revest,
co-producteurs du spectacle,
ont pu retrouver le film,
tourné à La Maison des Comoni,
le 25 octobre 2000,
pour mes 60 ans.
Merci à Ivan.

Deux versions sont mises en ligne, l'une sur ce blog,
l'autre sur le blog des agoras d'ailleurs
Ces deux versions filmées sous deux angles différents permettent d'apprécier ce spectacle dans toute sa légèreté, sa densité, sa nostalgie.
À voir dans l'ordre ou le désordre des vidéos.

 


 
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