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Les Cahiers de l'Égaré
Articles récents

La nature prisonnière/Bernard Plossu/François Carrassan/Rudy Ricciotti

11 Décembre 2017 , Rédigé par grossel Publié dans #cahiers de l'égaré

signature du livre le 16 décembre 2017 de 10 à 12 H 30 librairie Charlemagne, avenue des Îles d'Or à Hyères
signature du livre le 16 décembre 2017 de 10 à 12 H 30 librairie Charlemagne, avenue des Îles d'Or à Hyères

signature du livre le 16 décembre 2017 de 10 à 12 H 30 librairie Charlemagne, avenue des Îles d'Or à Hyères

Le livre de quelques photos de Bernard Plossu sur l'espace urbain des années 70, années où furent "inventés" (hihi) les espaces verts, photos précédées de deux essais, l'un de François Carrassan (La vie en vert), l'autre de Rudy Ricciotti (Tenir éveillé le paysage) et accompagnées de répliques entre les duettistes, est paru le 25 octobre 2017 aux Cahiers de l'Égaré, pour mes 77 ans. Il a pour titre La nature prisonnière, titre parodique quand on voit avec quelle ingéniosité la nature vivace se moque des bétons les plus durs. Les villes seront mortes, les zones commerciales seront désertes et les petites herbes, les mauvaises herbes, les jolies petites fleurs se régaleront de pousser dans ces lieux où il n'y aura plus d'humains. Livre optimiste donc, qu'on peut commander  en librairie et sur les sites de vente en ligne.
Une signature aura lieu le samedi 16 décembre de 10 à 12 h 30 à la Librairie Charlemagne, avenue des Iles d'Or à Hyères en présence du trio caustique.

Extraits :

Tragiques et prophètes n’imaginaient pas tout le tragique humain et cosmique qui aurait pu être signifié un jour par un tronc d’arbre abattu à la scie électrique sur ordre d’un adjoint au maire d’une commune, pour faire place à des automobiles.
Guido Ceronetti, Ce n’est pas l’homme qui boit le thé mais le thé qui boit l’homme, 1991.

 

Certain jeune homme, que j’ai connu, avait un jour décidé de vivre dans un monde vert : c’est qu’il avait appris, au Centre d’Information de la Couleur, que la couleur verte donne la paix et l’espoir.
Jean Paulhan, Lettre à un jeune partisan, 1956.

 

Au début de ma carrière, sudiste convaincu, je frappais d’anathème le régionalisme immobilier. J’imaginais des opérations coup de poing contre la prolifération des tuiles typiques, devenue en Méditerranée une allégorie de la colonisation des esprits. Vous habitez en Provence, vous habiterez avec des tuiles provençales et en supporterez toute votre vie !
Je suis même passé à l’acte, contre le permis de construire qu’un architecte des bâtiments de France (ABF) avait validé, pour la rénovation de la station-service de l’architecte Fernand Pouillon, à La Seyne-sur-Mer : le remplacement des voûtes en brique de la structure originelle par des tuiles ! 

Rudy Ricciotti.

Caractéristiques du livre:

format 15 X 17,5 fermé à la française,

88 pages, 24 photos légendées (date et lieu) de Bernard Plossu;

papier intérieur Gardapat 13 Kiara 135 g pour un bon rendu des photos

couverture en deux couleurs sur Rives sensation tradition blanc naturel 270 g

bref, un bel objet, sobre

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(C'est possible) ça va de Cyril Grosse

19 Juin 2017 , Rédigé par Jean-Claude Grosse Publié dans #spectacles, #pour toujours

Cyril avec Anatoli en 1998 au Revest, Cyril à sa descente du transsibérien le 19 juin 2000, Anatoli, Dasha and Co en 2009 à Corsavy, pour préparer le bocal de 2010, JCG volontaire pour nettoyer les rives, écritures, lectures à Sukhaya et Baklany, la datcha dortoir de l'oligarque qui nous a accueillis la nuit du 13 au 14 août 2010, lectures au Molodiojni Theatr' à Oulan-Oudé, la sirène du Baïkal qui a inspiré mon poème Dans le sillage de Baïkala
Cyril avec Anatoli en 1998 au Revest, Cyril à sa descente du transsibérien le 19 juin 2000, Anatoli, Dasha and Co en 2009 à Corsavy, pour préparer le bocal de 2010, JCG volontaire pour nettoyer les rives, écritures, lectures à Sukhaya et Baklany, la datcha dortoir de l'oligarque qui nous a accueillis la nuit du 13 au 14 août 2010, lectures au Molodiojni Theatr' à Oulan-Oudé, la sirène du Baïkal qui a inspiré mon poème Dans le sillage de Baïkala
Cyril avec Anatoli en 1998 au Revest, Cyril à sa descente du transsibérien le 19 juin 2000, Anatoli, Dasha and Co en 2009 à Corsavy, pour préparer le bocal de 2010, JCG volontaire pour nettoyer les rives, écritures, lectures à Sukhaya et Baklany, la datcha dortoir de l'oligarque qui nous a accueillis la nuit du 13 au 14 août 2010, lectures au Molodiojni Theatr' à Oulan-Oudé, la sirène du Baïkal qui a inspiré mon poème Dans le sillage de Baïkala
Cyril avec Anatoli en 1998 au Revest, Cyril à sa descente du transsibérien le 19 juin 2000, Anatoli, Dasha and Co en 2009 à Corsavy, pour préparer le bocal de 2010, JCG volontaire pour nettoyer les rives, écritures, lectures à Sukhaya et Baklany, la datcha dortoir de l'oligarque qui nous a accueillis la nuit du 13 au 14 août 2010, lectures au Molodiojni Theatr' à Oulan-Oudé, la sirène du Baïkal qui a inspiré mon poème Dans le sillage de Baïkala
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Histoire du dernier spectacle de Cyril Grosse.
D'abord le titre: (C'est possible) ça va ou l'un de nous est en trop. Cyril n'a jamais voulu m'expliquer ce titre. Mais j'ai fini par comprendre ceci : Tout ce qui arrive est possible, on ne peut rien y changer donc mise entre parenthèses = le signe de notre impuissance et dire ça va, accepter ce qui arrive. C'est une des caractéristiques des philosophies d'extrême-orient, tout au moins c'est comme ça que nous les recevons. Ou l'un de nous est en trop, là on a affaire à l'Occident qui a toujours besoin d'un ennemi, d'un bouc émissaire pour exister par opposition. Évidemment, ce titre n'avait rien de prémonitoire, il n'annonçait pas la disparition de Cyrll, par contre il indique comment se comporter quand la nouvelle tombe le 28 septembre 2001 à 16 H (9 jours plus tard, invraisemblable): ce qui est arrivé le 19 septembre était possible et dire ça va. Bien sûr, cela demande du temps et cela n'est pas possible pour une mère par exemple.
Les circonstances du spectacle.
Qui va en Sibérie pour se former auprès d'Igor Grigurko à Oulan-Oudé ? La soeur, Katia, 6 mois durant, hiver, printemps. Elle ramènera dans ses bagages, un futur mari, comédien, Vitya Ponomarev. On doit être en 1994.
La Russie tente Cyril à son tour. Il découvre au Festival Passages à Nancy en 1998, le travail d'Anatoli Baskakov, encensé par Jean-Pierre Thibaudat et la fille d'Anatoli, Dasha Baskakova, parolière, compositrice et interprète, chanteuse qui mériterait que le kairos passe à sa portée. Anatoli et Cyril se retrouvent au Revest et décident avec le soutien des 4 Saisons du Revest d'élaborer un double projet franco-russe.
En 1999 à l'été, séjour d'1 mois et demi à Oulan-Oudé, au Molodiojny Theatr' d'Anatoli Baskakov. Rencontres diverses. Anatoli créera Le mariage de Gogol avec une équipe franco-russe, les comédiens français apprenant pour la circonstance, le russe. Cyril créera (C'est possible) ça va où l'on entendra les deux langues, français et russe.
C'est à l'été 2000 pendant 3 mois et demi dont plusieurs semaines en campement à Baklany que les deux spectacles sont répétés. La compagnie vient d'être conventionnée pour 3 ans (2000-2002), 1° et seule compagnie varoise à obtenir ce conventionnement qui permit après (c'est possible) de créer Père de Strindberg. La compagnie a été dissoute en 2003. Katia Ponomareva, la soeur de Cyril, a créé sa compagnie L'Ensemble À Nouveau. Il faut attendre 2017  pour qu'une nouvelle compagnie installée dans le Var soit conventionnée: Attention fragile de Gilles Cailleau.
L'accueil de L'Insolite Traversée fut très officiel, médiatisé, filmé. Il en reste quelques traces. La jeunesse de Cyril, son charisme lui attiraient la sympathie. L'ambassade de France via la chargée culturelle a soutenu le projet. Les Français arrivèrent par le transsibérien le 19 juin 2000. Cyril est rayonnant.
J'ai des VHS de ce séjour. Encore faut-il que je les numérise et que j'en fasse un montage. Le travail de mémoire est long et lent. Ce que je sais, c'est que la rencontre entre deux conceptions du théâtre, le théâtre d'art russe et le théâtre d'improvisation, n'a pas été facile. Il y a eu des tensions, des incompréhensions. Mais la mayonnaise a fini par prendre. On trouve des traces de ces âpres discussions dans L'Île aux mouettes et Là où ça prend fin.
Il y eut bien sûr, aventures humaines, liaisons, désunions, circulation de désirs, il y eut des soirées arrosées, des nuits risquées. Ce fut possible, ça va. Ainsi l'histoire entre Cyril et Dasha. À la Noël 2000, à la Mahakali, à Châteauvallon chez Simone Komatis, au milieu d'une danse, il me demande à quoi on reconnaît l'amour. Et un peu plus tard dans la soirée, en quoi ça consiste être père. Il a 29 ans passés, va sur 30.
Je ne livrerai pas mes réponses.
À chacun de se demander ce qu'il répondrait s'il répond à son fils.
Traces tout de même dans L'Île aux mouettes. Et bien sûr dans le dernier projet de Cyril, Père de Strindberg qui tourna 2 ans sans lui avec François Marthouret, Anne Alvaro.
Les deux semaines de représentations au Revest en octobre 2000 restent mémorables:
un jour, Le mariage de Gogol en traduction par casques venus de Nancy,
le lendemain (C'est possible) ça va toujours avec les casques et la voix magnifique de Cyril, traducteur, légèrement décalée pour qu'on puisse recevoir le jeu du comédien.
Et les deux samedi, les deux spectacles avec un repas russe entre, de 19 H à minuit.
Pour mes 60 ans, le 25 octobre 2000, j'eus droit sur la scène à des impromptus et des sauts en l'air.
Pour la dernière, sans doute la fatigue, trop de vodka, une violente crise de jalousie à cause d'une belle actrice et la profonde mélancolie, la tristesse immense qui précèdent la séparation, une bagarre a eu lieu entre les comédiens et il m'a fallu toute mon autorité pour empêcher que ça dégénère. Ce fut un sale épisode. Cyril me traita de fasciste, je partis 3 jours sans donner de nouvelles.
Dois-je dire que ces deux semaines nous valurent la présence du consul russe de Marseille, que le prince Georges Angouladzé fut, comme président des Russes de Marseille, d'une formidable complicité ainsi que sa femme, Tamara, préparatrice experte des repas et de la dernière, très arrosée (j'ai cru que les artistes sauraient se tenir, ce ne fut pas tout à fait le cas). Je fis même la connaissance du fils de l'ophtalmologue Koutzeff qui m'opéra de l'oeil gauche à la fin de la guerre, après un bombardement qui m'avait fait tourner l'oeil.
Extrait du spectacle:
"un sentiment de sécurité, de bien-être, de chaleur estivale se répand dans ma mémoire, vigoureuse réalité qui fait du passé un fantôme, le miroir déborde de lumière, un bourdon est entré dans la pièce et cogne contre le plafond ... tout est bien, rien ne changera jamais, personne jamais ne mourra... ici chanson de et par Dasha Baskakova... puis texte : c'est une histoire que je voulais raconter et mon amour comme tous les fils, toutes les mères, les vieux, les enfants, les fous ... comment penser que tu n'es plus là, que plus jamais, plus jamais, comment se dire un jour tu vas disparaître et qu'aujourd'hui, tu as disparu..."
le 2 avril 1998, la grand-mère maternelle, Guiguite, disparaît; pour les enfants c'est la découverte de la mort, subitement réelle, impensée jusque-là (personne jamais ne mourra); Guiguite trouvera une nouvelle place dans ce spectacle où plein de rituels sont pratiqués dont le rituel accompagnant la séparation, l'exil, le départ pour ailleurs
simples paroles, paroles inoubliables du spectacle (c'est possible) ça va ou l'un de nous est en trop de Cyril Grosse, créé en 2000, patience: 15' à écouter
 
Après la disparition de Cyril, le 19 septembre 2001 à Jaguey-Grande à Cuba, avec son oncle, l'artiste-peintre Michel Bories et deux Cubaines, la mère et la fille, ses amis russes édifièrent en juillet 2002, le mémorial de Baklany.
En août 2004, Annie et moi nous fîmes le voyage de Russie (Moscou, Saint-Pétersbourg) avec le transsibérien AR (2 fois 5 jours et nuits) Moscou-Oulan-Oudé; nous eûmes la possibilité de séjourner à Oulan-Oudé et de passer deux nuits et trois jours sous tente à Baklany. Campement plus que rudimentaire. Pas de matelas. Plastique, manteaux. On ne s'est jamais serré aussi forts, Annie et moi. 70 bouteilles de vodka furent sacrifiées, chansons et anniversaire de la mort de  Vissotski, chanté par Anatoli Baskakov.
En 2005, en Avignon, j'organisai des rencontres pour des enseignants et étudiants russes pendant 5 jours. Je racontai l'histoire de Cyril, distribuai des livres de Cyril et autres Cahiers de l'Égaré. J'ignorais que 2 ans après, cela se traduirait par une surprise à l'Université de Novossibirsk où Cyril n'est jamais allé, où je suis allé 4 fois.
De 2007 à 2011, des étudiants de l'université de Novossibirsk organisèrent les rencontres théâtrales Cyril Grosse, sous l'impulsion d'une enseignante Anna Leontieva.
En août 2010, j'ai organisé un bocal agité sur le thème de l'eau au Baïkal, une autre façon de tenter de se rencontrer, Russes et Français. Les textes produits sont d'inspirations très différentes. Ils ont été publiés en bilingue dans Baïkal's Bocal.
Sur ce bocal agité de 3 semaines, quelques moments.
Pour nous aussi, accueil très officiel en mairie, à Oulan-Oudé, TV bouriate, réception par le ministre de la culture bouriate, la plus petite république de la Fédération de Russie.
Je suis filmé avec un tee-shirt sur lequel j'ai fait imprimer l'homme aux semelles de vent, Arthur Rimbaud,  participant au nettoyage des rives du Baïkal pour inciter les Russes à faire de même. Ils sont très sales en camping sauvage.
Au retour, le ministre est venu nous saluer à l'aéroport. Ce projet avait bénéficié du label de l'année franco-russe et a été partiellement financé par la ville de Hyères, restitution publique au Théâtre Denis le 19 ou 20 octobre 2010.
D'abord, on a permis l'achat de tentes et de matériel pour tout le campement, une trentaine de personnes, grâce à l'argent qu'on mit à leur disposition. Les Russes sont débrouillards mais pauvres.
Ensuite, je fis appel à deux étudiantes de Novossibirsk comme traductrices. C'étaient les plus assidues pour les Rencontres Cyril Grosse, manière de les récompenser et remercier. Elles firent un travail exceptionnel, disponibles sans rechigner.
Évidemment, je flashe sur l'une des deux. Quand je parlerai de ce moment violent à l'épousée, vers le 20 août 2010, elle me dira: mais c'est de Cyril que tu parles.
Je tombe amoureux d'une fille, même prénom, même âge que la dernière compagne de Cyril, même goût que Cyril pour les excès, l'alcool, même goût et culture que Cyril pour la littérature. Un coup de jeune, moi, me prenant inconsciemment pour Cyril. En tout cas j'assume, j'essaie d'assumer du mieux que je peux l'héritage artistique et humain, affectif, de Cyril comme celui de son oncle, Michel, inventeur du Pof Art.
Amour sauce Platon, pas sauce Cupidon. Traces dans L'Île aux Mouettes. L'épousée me dira une parole forte à ce sujet avant de partir.
Dans la nuit du 13 au 14 août 2010 à Baklany où nous sommes reçus dans les datchas et banyas (saunas) d'un oligarque qui s'est approprié la plage (il n'y avait rien en 2004), je bois trop de vodka, l'ambiance chaleureuse et électrique s'y prête, impossible de dormir.
Au petit matin, me promenant sur la plage, illumination, la fin d'un texte commencé à Johannesburg en 2002, Deuils ou L'Invitation à la Vie (titre ambigu à souhait) et inachevé depuis 8 ans s'offre à moi.
Ça donnera L'Île aux mouettes en 2012, L'Éternité d'une seconde Bleu  Giotto en 2014, Là où ça prend fin en 2014.
Depuis, je suis à nouveau en panne pour Ma dernière bande (ou Mon dernier branle).
Baïkala, la sirène du Baïkal m'a inspiré un testament amoureux: Dans le sillage de Baïkala, transformé en livre sillage par Aïdée Bernard (autre amour sauce Platon), pièce d'artiste qui circule beaucoup.
Lue et exposée le 19 mai 2017 à la Bibliothèque Li Campanetto aux Milles, Aix-en-Provence.
Baïkala a passé 1 mois en France du 20 août au 20 septembre 2011. Elle lut avec moi, Tourmente à Cuba pour 30 invités le 19 septembre 2011, pour les 10 ans du départ de Cyril. Elle a fait forte impression sur les convives. Moi, j'ai eu les plus grandes difficultés à la coucher tellement elle avait arrosé le rosé. Le départ en avion, de Nice, le 20, fut pénible.
Je l'ai revue 3 jours à Paris en août 2015, 3 jours de promenades insolites, du tourisme inventif, loin des circuits.
C'est comme ça avec les Russes, pas de nouvelles ou des nouvelles par mail, 3 à 4 fois l'an puis élan, avion, rendez-vous, retrouvailles comme si le temps n'était pas passé.
Je pense bien revenir une fois encore au Baïkal. En 2028.
Ce sera un voyage familial et sentimental.
2028 = 80 ans de l'épousée, 60 ans de Katia, 20 ans de Rosalie-Lili-Lison, 60 + 20 = 80. Ça n'arrive qu'une fois. Donc en être, une pierre plate et 5 à 7 rebonds sur l'eau du lac.
À Baklany.
La vidéo Baïkal's Bocal donne une idée du mémorial et de l'ambiance le soir auprès du feu de camp.
Jean-Claude Grosse, le 19 juin 2017
 
 
(C'est possible) ça va
ou l'un de nous est en trop

est le dernier spectacle abouti de Cyril Grosse (1971-2001)
présenté ici non par nostalgie mais pour la qualité du spectacle
et du film qui l'a saisi
 
créé en octobre 2000
au Molodiojny Theatr'
à Oulan-Oudé en Sibérie,
après répétitions au lac Baïkal, à Baklany,
(cliquer sur la photo = vidéo Traces)

 
puis présenté au Centre Vissotski à Moscou,
au Théâtre de La Passerelle à Gap,
à La Maison des Comoni au Revest, pendant 2 semaines
à Gare au Théâtre à Vitry.
Réalisation franco-russe avec 12 comédiens,
2 compagnies:
L'Insolite Traversée
Le Molodiojny Theatr',
2 langues: russe et français,
ce spectacle a été filmé par un vidéaste russe, Vladislav Kostine.
Ce n'est que 6 ans après que Les 4 Saisons du Revest,
co-producteurs du spectacle,
ont pu retrouver le film,
tourné à La Maison des Comoni,
le 25 octobre 2000,
pour mes 60 ans.
Merci à Ivan.

Deux versions sont mises en ligne, l'une sur ce blog,
l'autre sur le blog des agoras d'ailleurs
Ces deux versions filmées sous deux angles différents permettent d'apprécier ce spectacle dans toute sa légèreté, sa densité, sa nostalgie.
À voir dans l'ordre ou le désordre des vidéos.

 


 
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Le Livre des cendres d'Emmanuelle / Les Cahiers de l'Égaré

10 Mai 2017 , Rédigé par grossel Publié dans #cahiers de l'égaré

Livre des cendres d'Emmanuelle, édition courante parue le 7 mai 2017
Livre des cendres d'Emmanuelle, édition courante parue le 7 mai 2017
Livre des cendres d'Emmanuelle, édition courante parue le 7 mai 2017

Livre des cendres d'Emmanuelle, édition courante parue le 7 mai 2017

Est paru le 7 mai 2017, au soir d'une présidentielle à la française, le Livre des cendres d'Emmanuelle, édition courante aux Cahiers de l'Égaré, édition de tête chez Le Sélénite.

Note de l'éditeur de l'édition courante

En 2007, peu avant sa mort l’année suivante, Louis-Jacques Rollet-Andriane m'a confié ce Livre des cendres d’Emmanuelle. Il m'avait appris par deux lettres, deux ans après, en 2005 donc, la disparition d'Emmanuelle et je venais lui rendre visite chez lui, pour la première fois à Chantelouve d’Emmanuelle, la maison du Var qu’il habitait avec sa femme, Marayat, depuis le milieu des années 70.

Il y eut une deuxième visite. La troisième, décalée pour cause de neige, n'eut pas lieu. Quand je repris contact en avril 2008, Louis-Jacques Rollet-Andriane venait de disparaître à son tour. Pendant mes deux visites, je pus filmer Chantelouve et en particulier le faux livre contenant les cendres d'Emmanuelle, au milieu d'autres livres de l'une des bibliothèques.

J'ai édité les derniers textes d’Emmanuelle Arsan : Le sexe et la fronde, Pourquoi la jalousie est une boucle étrange, Lesbos Alpha, Lesbos Omega, Pour qu'il puisse y avoir une dernière parole, Liberté charmée et l'irremplaçable Bonheur. J'ai entretenu avec elle une longue correspondance, du 19 mars 1988 au 31 mars 2005, partiellement publiée dans Bonheur et Bonheur 2. Nous ne nous sommes jamais rencontrés et sans doute est-ce la raison de cette correspondance heureuse selon sa propre formule, « sans rien entre nous qui pèse ou qui pose ».

J'ai envoyé le tapuscrit de Louis-Jacques Rollet-Andriane à Pierre Pascual, jeune éditeur et passionné par toute Emmanuelle, en juin 2016. Nous avons décidé d’en sortir une édition conjointe en hommage à Emmanuelle Arsan, à Louis-Jacques et Marayat qui aimaient que les amours, les corps (et certainement les livres) soient libres, multiples.

Une histoire commencée avec la publication en 1959 sans nom d'auteur et sans nom d'éditeur, du roman Emmanuelle, trouve une forme d'achèvement avec la publication sans nom d'auteur et sans nom d'éditeur du Livre des cendres d'Emmanuelle, en 2017, dix ans après que son auteur me l'ait confié. Mais il va de soi que pour Pierre Pascual comme pour moi-même, l'oeuvre plurielle d'Emmanuelle Arsan continue et continuera à « faire l'amour ».

 

Jean-Claude Grosse

 

Avant-propos de l'édition de tête

 

En 2007, peu avant sa mort l’année suivante, Louis-Jacques Rollet-Andriane a confié ce Livre des cendres d’Emmanuelle à l’éditeur ami Jean-Claude Grosse qui venait lui rendre visite chez lui, à Chantelouve d’Emmanuelle, la maison du Var qu’il habitait avec sa femme, Marayat, depuis le milieu des années 70.

Jean-Claude Grosse, qui a édité les derniers textes d’Emmanuelle Arsan et entretenu avec elle une longue correspondance, m’a envoyé ce tapuscrit en juin 2016 ; nous avons décidé d’en sortir une édition conjointe en hommage à Emmanuelle Arsan, à Louis-Jacques et Marayat qui aimaient que les amours, les corps (et certainement les livres) soient libres, multiples.

Le Livre des cendres d’Emmanuelle est un vibrant hommage à Marayat qui, pendant plus de quarante ans, a illuminé la vie de Louis-Jacques, façonnant avec lui l’enfant de leur vie : Emmanuelle.

À sa mort, Louis-Jacques conservera les cendres de Marayat dans un livre. C’est ce livre « que personne n’a écrit, que nul ne lira » que Louis-Jacques décide de transformer en poèmes vivants, pour que sa femme, celle qui fut tout autant que lui « Emmanuelle », vive encore.

Ce recueil vient clore une aventure commencée en 1959 avec la publication du premier tome anonyme de celle qui portait ce prénom qui aura traversé les décennies.

Après Emmanuelle, Emmanuelle à Rome, Les enfants d’Emmanuelle, Les soleils d’Emmanuelle, le Livre des cendres d’Emmanuelle vient achever en poèmes l’histoire d’une vie ; une vie pleinement et multiplement vécue par celles qui portaient tous les visages, investissaient tous les corps : Louis-Jacques et Marayat.

Lorsqu’il y a quelques années j’ai commencé à écrire moi aussi une Emmanuelle, j’avais décidé d’adopter pour parler du couple mythique que formaient L.J. et Marayat, le féminin pluriel. J’ai découvert dans ces poèmes que Marayat utilisait elle-même ce féminin pluriel pour parler d’ « elles ».

Le futur sera féminin pluriel.

J’ai tenté de respecter tant que faire se pouvait la forme du tapuscrit original qui ne comportait pas de nom d’auteur en choisissant de n’en faire figurer aucun sur la couverture.

Le respect de cet anonymat et de tous les jeux/je qui en découlent rendra je l’espère hommage à celui qui s’écrivit pendant des décennies au travers de son Emmanuelle rêvée, et qu’une fois son incarnation terrestre disparue il ne pouvait plus investir.

Après maintes réflexions, j’ai décidé de faire coexister pour la première fois, sur la page de grand titre, le nom de Louis-Jacques avec celui d’Emmanuelle, non loin du visage esquissé de Marayat. 

Trio enfin réuni.

Pour Louis-Jacques et Marayat, le chiffre trois était le chiffre de l’amour, rien ne pouvait naître du couple fermé sur lui-même ; Emmanuelle était cet(te) autre attendu(e) invoqué(e) espéré(e), cet(te) autre qui était possiblement eux-mêmes, « elles-mêmes », simultanément ou à tour de rôle.

Je ne reviendrai pas pendant des pages et des pages sur l’identité d’Emmanuelle Arsan, je me suis expliqué sur ce choix dans la préface de La Philosophie Nue il y a quelques mois. Louis-Jacques aura le dernier mot ; Marayat, la dernière image, déjà floue, presque éteinte ; la Siamoise nue s’efface pour n’être plus que toutes les femmes, Emmanuelle, rien de moins.

Que l’auteur ait remis ces poèmes en personne à celui qui serait susceptible de les éditer prouve qu’il acceptait enfin que son nom soit accolé à une « œuvre emmanuelle » (même si tristement amputée de sa moitié), et qu’il espérait que cette œuvre soit partagée.

C’est aujourd’hui chose faite, dix ans après, dans cet écrin couleur de cendres.

 

 

Pierre Pascual

 

 

en édition numérique, l'ouvrage Sauver Venise (410 pages) paru en 1969 en Italie, en 1971 en France sous l'égide de l'Unesco, rapport rédigé par Louis-Jacques Rollet-Andriane et Michel Conil Lacoste, préfacé par René Maheu, directeur général de l'Unesco à l'époque
"II est l’oeuvre de deux fonctionnaires du Secrétariat de l’UNESCO, M. Louis-Jacques Rollet-Andriane et M. Michel Conil Lacoste, à qui je désire exprimer ma reconnaissance pour le zèle et le soin qu’ils ont apportés à l’accomplissement de leur tâche. Le lecteur appréciera, j’en suis sûr, comment ils ont su allier la lucidité et l’honnêteté de l’intelligence à la sensibilité esthétique et l’enthousiasme du coeur. Il n’en faut pas moins pour saisir et exposer le problème du salut de Venise."

https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000092069


pour mémoire, Louis-Jacques Rollet-Andriane fut le mari de Marayat et l'auteur à 4 mains du roman mythique Emmanuelle sous le nom d'Emmanuelle Arsan; il me confia en mai 2007 le manuscrit Le livre des cendres d'Emmanuelle, recueil de poèmes écrits après le départ de Marayat, le 6 juillet 2005, édité dix ans après le cadeau, le 7 mai 2017
Emmanuelle Arsan avait reçu mon recueil Parole d'aimant(e) inspiré par une jeune fille - et nous avons eu une correspondance heureuse qui dura du 19 mars 1988 au 31 mars 2005, éditée en partie dans 2 livres Bonheur et Bonheur 2


sauver Venise de la montée des eaux dont parle fortement mon texte Duel des rives publié dans Envies de Méditerranée, sauver la mémoire de Louis-Jacques, sauver l'âme d'Emmanuelle (Marayat utilisait le féminin pluriel pour parler d’ « elles ». Le futur sera féminin pluriel.), revisiter le souvenir d'un amour, autant de gestes inscrivant dans le passé qui ne s'efface pas, l'éternité de ces secondes Bleu Giotto

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1907/Batailles dans le Midi/Philippe Chuyen/Les Cahiers de l'Égaré

31 Janvier 2017 , Rédigé par grossel Publié dans #cahiers de l'égaré

couverture de 1907

couverture de 1907

Vient de paraître, le dernier titre 2016 des Cahiers de l'Égaré: 1907, Batailles dans le Midi, la grande révolte des vignerons de Philippe Chuyen. La pièce a été créée en 2007 et a pas mal tourné. L'histoire théâtralisée de cette révolte des vignerons méritait un livre. Après des mois à la proposer à l'auteur voici une édition attendue qui sera bien accueillie par caves, cavistes, viticulteurs, chambres d'agriculture, syndicats de vignerons des Pyrénées Orientales au Var en passant par l'Hérault. Il est bon que la mémoire soit réactivée, actualisée (je me souviens par exemple d'avoir vu de vieilles photos de cette révolte, de cette grève à Cassagnes, village improbable des Pyrénées Orientales où on m'en parla comme si ça c'était passé hier) car les événements petits et grands cheminent souterrainement.

Si nous ne savons plus où nous allons, arrêtons-nous et regardons d'où nous venons, dit le cadran solaire du château de Tourris au Revest où 4 ha de vignes récentes produisent un vin qui n'a même pas besoin d'être commercialisé car il trouve immédiatement ses buveurs.

Le livre sera présenté publiquement à Brignoles, le 4 février 2017 à 17 H à la Librairie Le Bateau Blanc, en présence de l'auteur, de l'éditeur, de la fédération des caves viticoles du Var, du syndicat des vignerons du Var.

Présentation : En ce 9 juin 1907, Marcelin Albert exulte. Lui, le simple vigneron, contemple les 800 000 personnes qui à son appel se sont rassemblées dans les rues de Montpellier. Du Languedoc au Var, là où depuis l’An quité on cul ve la vigne, c’est tout le Midi vi cole qui clame sa misère. Mais Clemenceau n’en a cure et pour lui le nombre ne fait pas la loi. Alors, la plainte va se muer en colère et l’euphorie des grandes journées cèdera la place aux larmes.

Ce e pièce fait revivre les personnages et les moments clés de la révolte des vignerons en 1907. Ces paysans défendant le droit de vivre de leur terre, découvrant les vertus de l’union, rêvant même de l’indépendance du Midi, nous touchent et apparaissent comme les acteurs d’une prodigieuse épopée.

Philippe Chuyen, né en 1964 à Toulon, est auteur également de Les Pieds Tanqués et de 1851, le banquet des Insurgés. Comédien et directeur d’Artscénicum Théâtre, il est aussi adaptateur de La Mandragore de Machiavel, Carrière Célèbre Giono et Germain Nouveau, le mendiant magni que. Par un théâtre de textes, a en f aussi bien à l’histoire qu’à la li érature du Sud, il crée des spectacles épiques ou poé ques dans lesquels les blessures des hommes nourrissent leurs rêves et leur quête de liberté.

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Les Cahiers de l'Égaré parus en 2016

31 Décembre 2016 , Rédigé par grossel Publié dans #cahiers de l'égaré

le bandeau du site des Cahiers de l'Égaré; l'accroche du site: ayez peur du théâtre, il parle de vous et du monde; gravure attribuée à Rabelais pour illustrer son éloge du gai savoir
le bandeau du site des Cahiers de l'Égaré; l'accroche du site: ayez peur du théâtre, il parle de vous et du monde; gravure attribuée à Rabelais pour illustrer son éloge du gai savoir

le bandeau du site des Cahiers de l'Égaré; l'accroche du site: ayez peur du théâtre, il parle de vous et du monde; gravure attribuée à Rabelais pour illustrer son éloge du gai savoir

LES 7 TITRES DES CAHIERS DE L'ÉGARÉ PARUS EN 2016 + les 2 titres parus dans La Collection privée du Capitaine
LES 7 TITRES DES CAHIERS DE L'ÉGARÉ PARUS EN 2016 + les 2 titres parus dans La Collection privée du Capitaine
LES 7 TITRES DES CAHIERS DE L'ÉGARÉ PARUS EN 2016 + les 2 titres parus dans La Collection privée du Capitaine
LES 7 TITRES DES CAHIERS DE L'ÉGARÉ PARUS EN 2016 + les 2 titres parus dans La Collection privée du Capitaine
LES 7 TITRES DES CAHIERS DE L'ÉGARÉ PARUS EN 2016 + les 2 titres parus dans La Collection privée du Capitaine
LES 7 TITRES DES CAHIERS DE L'ÉGARÉ PARUS EN 2016 + les 2 titres parus dans La Collection privée du Capitaine
LES 7 TITRES DES CAHIERS DE L'ÉGARÉ PARUS EN 2016 + les 2 titres parus dans La Collection privée du Capitaine
LES 7 TITRES DES CAHIERS DE L'ÉGARÉ PARUS EN 2016 + les 2 titres parus dans La Collection privée du Capitaine
LES 7 TITRES DES CAHIERS DE L'ÉGARÉ PARUS EN 2016 + les 2 titres parus dans La Collection privée du Capitaine

LES 7 TITRES DES CAHIERS DE L'ÉGARÉ PARUS EN 2016 + les 2 titres parus dans La Collection privée du Capitaine

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Entretiens avec Marcel Conche/Les Cahiers de l'Égaré

20 Novembre 2016 , Rédigé par grossel Publié dans #cahiers de l'égaré

Entretiens avec Marcel Conche/Les Cahiers de l'Égaré

début du livre : Marcel Conche y donne un aperçu de sa philosophie.

J’en viens à des concepts clés, dont je fais usage habituellement.

Nature. J’entends, par là, la φύσις grecque, omni-englobante, omni-génératrice, qui englobe absolument tout ce qu’il y a. Je n’utilise pas la nature comme n’étant que la moitié du réel, par opposition à ce qui est culture, histoire, esprit, liberté, etc.

Ensuite, monde. Pour moi monde, c’est-à-dire cosmos. Un monde est nécessairement fini, contre Kant qui parle, dans sa première des Antinomies de la Raison Pure, du monde infini dans l’espace et le temps. C’est impossible et contradictoire avec la notion de monde, parce qu’un monde est nécessairement structuré, donc fini, parce qu’il n’y a pas de structure de l’infini.

Ensuite, mal absolu. C’est-à-dire mal qui ne peut se justifier à quelque point de vue que l’on se place. Qui est sans relations, absolu, veut dire sans relation, donc il n’y a rien qui puisse le justifier.

Ensuite, apparence absolue. Absolue, c’est-à-dire sans relation ; sans relation à un sujet ou un objet. C’est la notion que nous retenons de notre lecture de Pyrrhon.

Ensuite, temps rétréci. Nous ne pouvons vivre dans le temps immense de la Nature. Nous vivons dans un temps finitisé, que j’appelle le temps rétréci. Et c’est ainsi que nous pouvons croire à l’être, alors que nous ne sommes pas vraiment.

Ensuite, le réel commun. Je distingue le réel commun et le réel des philosophes. C’est-à-dire pour nous, être en tant que nous sommes des êtres communs. Ce cahier est réel. Pour un savant, c’est la même chose ; pour les philosophes, il y a autant de réels que de grandes métaphysiques. Pour les philosophes, d’abord, le réel est ce qui est éternel, et ce qui est éternel varie d’un philosophe à l’autre, d’un métaphysicien à l’autre.

Ensuite, scepticisme à l’intention d’autrui. C’est une notion dont je fais usage habituellement. Le scepticisme à l’intention d’autrui, cela veut dire d’abord que je ne suis pas sceptique. Je suis tout à fait assuré de la vérité de ce que je dis. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde ; alors je suis sceptique pour laisser une porte de sortie à ceux qui ne voient pas les choses comme moi. Parce que, si vivre dans l’illusion les rend heureux, pourquoi pas ? Cela ne me gêne pas du tout.

Ensuite, sagesse tragique. C’est une notion que j’ai empruntée à Nietzsche il y a trente-huit ans, dans mon livre Orientation philosophique, dans le chapitre Sagesse tragique. Je laisse de côté ce que Nietzsche entend par ce mot ; pour moi cela veut dire qu’il faut toujours s’efforcer de réaliser ce que l’on peut réaliser de meilleur, quoique ce soit périssable et appelé à disparaître.

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Elle s'appelait Agnès / Les Cahiers de l'Égaré

16 Novembre 2016 , Rédigé par grossel Publié dans #cahiers de l'égaré

couverture et table des mat!ères du livre Elle s'appelait Agnès, écrit par un collectif d'auteurs de théâtre par solidarité avec la famille d'Agnès
couverture et table des mat!ères du livre Elle s'appelait Agnès, écrit par un collectif d'auteurs de théâtre par solidarité avec la famille d'Agnès
couverture et table des mat!ères du livre Elle s'appelait Agnès, écrit par un collectif d'auteurs de théâtre par solidarité avec la famille d'Agnès

couverture et table des mat!ères du livre Elle s'appelait Agnès, écrit par un collectif d'auteurs de théâtre par solidarité avec la famille d'Agnès

Suite à la diffusion du documentaire Parents à perpétuité sur Public Sénat les 6 et 7 février 2016, que j'ai regardé deux fois, Les Cahiers de l'Égaré ont décidé de faire réimprimer 100 exemplaires du livre Elle s'appelait Agnès, écrit par un collectif d'auteurs de théâtre, de professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse (éducateur en prison, directeur de prison pour jeunes, psychologue), livre écrit par solidarité avec la famille d'Agnès; ces auteurs ont participé pour un certain nombre d'entre eux à la marche blanche du 16 novembre 2012 à Paris, à la mémoire d'Agnès. Il y a plusieurs textes en lien avec le double violeur-tueur car dans une telle tragédie, on ne peut dissocier le bourreau et la victime. Cela fit problème lors d'une rencontre des auteurs à Paris, indépendamment de la présence à cette réunion des grands-parents d'Agnès

Le texte Essai d'abjection introspective fut violemment critiqué. Moi-même quand je l'avais reçu, j'avais dit: il est irrecevable. J'avais dit à l'auteur: Prolonge ton texte sur ce qu'il éprouve au moment de l'acte monstrueux par ce que dit le bourreau après dix ans de suivi et de prison. Dans le 2° texte, le bourreau n'a pas changé d'un pouce, quelques mots seulement ont changé. Nouvelle proposition à l'auteur: Écris alors du point de vue de la victime, sa prise de conscience après coup qu'elle a eu affaire non au prince charmant mais à la beauté et à la monstruosité du diable au corps.

Deux lettres recommandées me sommèrent en décembre 2012 de ne pas publier le livre dont on avait prévu la sortie après le procès de juin 2013.

J'ai respecté l'injonction qui m'a été faite alors que rien ne m'empêchait de sortir ce livre pluriel, sur le plan judiciaire et pénal. Aucun nom, aucun lieu, aucune date en lien avec les faits, que de la fiction.

Pour remercier les auteurs qui s'étaient investis dans ce travail d'empathie et de solidarité, j'ai édité seulement les exemplaires d'auteurs du livre Elle s'appelait Agnès, en mars 2015 après les 2 procès (2° procès en octobre 2014). Le livre était prêt depuis novembre 2012. Je l'ai édité hors commerce, exemplaires réservés exclusivement aux auteurs, soit 20 exemplaires.

Aujourd'hui, je réimprime 100 exemplaires en tirage avec PVP, partiellement diffusé en librairie mais aussi en vente directe. Et un exemplaire au dépôt légal, ce que je n'avais pas fait en 2015. Je transmettrai un exemplaire du livre à la famille de Matthieu pour leur montrer qu'ils ne sont pas seuls, même si on n'est pas nombreux. Si on avait vu le documentaire Parents à perpétuité, si on avait lu l'interview du 15 novembre 2014 dans le Monde magazine, cela aurait sans doute modifié les écritures des 20 qui ont écrit Elle s'appelait Agnès.

Le livre existe maintenant, sans bruit, nourri de la tragédie de deux familles.

Avons-nous eu raison de donner forme à un élan d'empathie qui a été unilatéral ?

Reçu ce message :

Merci Jean-Claude de nous avoir envoyé la video de ce document formidable. Le témoignage de ces parents, surtout celui du père est très touchant, il pose des questions essentielles. C'est enseignant pour nous tous. La justice est paradoxale en reconnaissant Mathieu malade et en le condamnant à perpétuité (un mineur), au lieu de l'orienter vers un service de psychiatrie. Cependant le père note que Mathieu est mieux enfermé dans sa cellule. Il existe en effet des êtres qui se sentent plus en sécurité enfermés car ils perçoivent qu'ils ne disposent pas de défenses psychiques pour contenir ce qui les submerge. Et d'autre part, payer en prison peut être pacifiant par rapport à la responsabilité de leur acte malgré l'absence de culpabilité. La psychose est évidente chez ce jeune, c'est ce que j'ai perçu depuis le début mais c'est étonnant, il n'y a que Rufo qui l'évoque. Bien amicalement M-P

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Aux couleurs de la vie / Cherifa et J.P. Grosse

14 Avril 2016 , Rédigé par grossel Publié dans #cahiers de l'égaré, #album, #voyages, #écriture

Un livre d'amour, de beauté, de sagesse.
Un livre d'amour, de beauté, de sagesse.

Un livre d'amour, de beauté, de sagesse.

Chagall et La Vie “Si toute vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre, la colorier avec nos couleurs d’amour et d’espoir” est l'illustration de ce qu'ont réussi à colorier, séparément puis ensemble, Chérifa et Jean-Pierre, une vie de partage et une oeuvre plurielle.

Chagall et La Vie “Si toute vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre, la colorier avec nos couleurs d’amour et d’espoir” est l'illustration de ce qu'ont réussi à colorier, séparément puis ensemble, Chérifa et Jean-Pierre, une vie de partage et une oeuvre plurielle.

Aux couleurs de la vie : un livre, un couple, deux vies, deux oeuvres. Un livre d'amour, de beauté, de sagesse. La citation de Chagall qui ouvre le livre : “Si toute vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre, la colorier avec nos couleurs d’amour et d’espoir” est l'illustration de ce qu'ont réussi à colorier, séparément puis ensemble, Chérifa et Jean-Pierre, une vie de partage et une oeuvre plurielle.

dans Aux couleurs de la vie (novembre 2015, 220 pages, format 24 X 30,5 Les Cahiers de l'Égaré, magnifiquement imprimé au Maroc, lors d'un séjour), Cherifa et JP Grosse racontent et illustrent leurs voyages et séjours de par le monde dont une dizaine d'années en Afrique du Sud d'où une escapade chez les Himba de Namibie; page 67, une photo refusée par FB (chéché avec deux femmes himba dont une avec l'enfant)

40 €, frais de port compris

Chèque à l'ordre: Les Cahiers de l'Égaré, 669 route du Colombier, 83200 Le Revest

un couple, deux vies, deux oeuvres
un couple, deux vies, deux oeuvres
un couple, deux vies, deux oeuvres

un couple, deux vies, deux oeuvres

voilà un récit créant une réalité très différente de nos récits à la gomme (achtung, méninges à solliciter)
récits matérialistes, biologiques, déterministes, scientistes, expertistes, individualistes, pour cloches sonnant creux
 
Chez les Himbas de Namibie en Afrique australe, la date de naissance d’un enfant est fixée, non pas au moment de sa venue au monde, ni à celui de sa conception, mais bien plus tôt: depuis le jour où l’enfant est pensé dans l’esprit de sa mère .
Quand une femme décide qu’elle va avoir un enfant, elle s’installe et se repose sous un arbre, et elle écoute jusqu’à ce qu’elle puisse entendre la chanson de l’enfant qui veut naître. Et après qu’elle a entendu la chanson de cet enfant, elle revient à l’homme qui sera le père de l’enfant pour lui enseigner ce chant. Et puis, quand ils font l’amour pour concevoir physiquement l’enfant, ils chantent le chant de l’enfant, afin de l’inviter.
Lorsque la mère est enceinte, elle enseigne le chant de cet enfant aux sages-femmes et aux femmes aînées du village. Si bien que, quand l’enfant naît, les vieilles femmes et les gens autour de lui chantent sa chanson pour l’accueillir.
Au fur et à mesure que l’enfant grandit, les autres villageois apprennent sa chanson. Si bien que si l’enfant tombe, ou se fait mal, il se trouve toujours quelqu’un pour le relever et lui chanter sa chanson. De même, si l’enfant fait quelque chose de merveilleux, ou traverse avec succès les rites de passage, les gens du village lui chantent sa chanson pour l’honorer.
Dans la tribu, il y a une autre occasion où les villageois chantent pour l’enfant. Si, à n’importe quel moment au cours de sa vie, la personne commet un crime ou un acte social aberrant, l’individu est appelé au centre du village et les gens de la communauté forment un cercle autour de lui. Puis ils chantent sa chanson. La tribu reconnaît que la correction d’un comportement antisocial ne passe pas par la punition, c’est par l’amour et le rappel de l’identité. Lorsque vous reconnaissez votre propre chanson, vous n’avez pas envie ou besoin de faire quoi que ce soit qui nuirait à l’autre.
Et en va de même ainsi à travers leur vie. Dans le mariage, les chansons sont chantées, ensemble. Et quand, devenu vieux, cet enfant est couché dans son lit, prêt à mourir, tous les villageois connaissent sa chanson, et ils chantent, pour la dernière fois, sa chanson. »
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Catalogue 2015 des Cahiers de l'Égaré

21 Janvier 2016 , Rédigé par grossel Publié dans #cahiers de l'égaré

L'hippocampe et le rétroviseur

texte de François Carrassan ; photographies N et B de Bernard Plossu

ISBN: 978-2-35502-064-3 ; 88 pages; 13,5X20,5 ; 12 €

Une anecdote racontée par François Carrassan à notre retour d'Altillac en septembre 2015 :

C’est le 8 septembre 2015 et je reviens d’Altillac avec mon éditeur en train de somnoler. Nous y étions allés poursuivre un entretien sur l’incroyance avec Marcel Conche. Un virage l’a réveillé et il baille. Un virage sans visibilité, comme sur une photo de Plossu. J’attends un peu et lui rappelle un échange de la veille où on s’amusait des gens qui pour se donner de l’importance s’imaginent être à un tournant de l’histoire.
A l’approche de Decazeville, tout se fait plus sombre. L’époque passée des mines de houille reste mal cicatrisée. La vie ici dut être intense à l’âge d’or du charbon, juste avant celui du pétrole. Mais les réserves mondiales de houille sont loin d’être épuisées alors qu’à présent le pétrole semble sur sa fin. On voit ainsi des pays retourner au charbon. Et on réalise à quoi les choses tiennent.
– D’après toi, quand se trouve-t-on à un tour- nant de l’histoire ?
– A tout moment, répond-il les yeux fermés, puisqu’on ne maîtrise rien...
– Mais si l’histoire tourne tout le temps, tourne- t-elle en rond ?
– C’est aléatoire, stochastique. Mais parfois, ajoute-t-il en détachant ses mots, on croit voir de la cohérence dans les entrailles des morts.

Donc un texte de réflexion accompagnant une quarantaine de photos en noir et blanc de Bernard Plossu.

JCG, l'éditeur

Je ne suis pas sûr d'avoir tort

de Jean-Pierre Giran

ISBN : 978-2-35508-063-6 ; 104 pages ; 13?5X20,5 ; 12 €

Voilà un livre d'une centaine de pages, écrit par un homme politique, Jean-Pierre Giran, député-maire de Hyères. Composé de 2 parties : Dérapages, Repérages, c'est un livre de constats et de propositions, de convictions, celles d'un élu de la République, homme de terrain. Je ne suis pas capable de juger de l'action politique de Jean-Pierre Giran, ne la connaissant pas, n'étant pas de Hyères. Mais ce livre en courts essais est roboratif. il ne tourne pas autour du pot. Les mots ne sont pas dévoyés comme souvent par les hommes politiques. Ce n'est pas de la langue de bois.

Écrit avant les élections régionales, ce livre franchit avec succès ce que ces élections nous ont révélé, les fractures de la société française.
Citoyens et élus sauront-ils relever le défi ?

JCG, l'éditeur

Des étoiles et des ellipses, poèmes à incarner

de Lionel Parrini

ISBN 978-2-35502-054-4

112 pages, 13,5 X 20,5, 12 €

Est paru, le 19 mai, le jour anniversaire de son auteur, (eh oui, on a ce genre d'attentions aux Cahiers de l'Égaré, parce qu'on aime les auteurs et les personnes qui sont sous l'habit),

une écriture-rivière avec ses rythmes, ses débits, ses étiages, ses étirements, ses impétuosités, poèmes à incarner, écrits par un homme-rivière.

Là, la métaphore résiste un peu plus, on s'y attarde. Un homme-rivière, attends voir, ça évoque quoi, déjà le contraire de l'apparence, l'homme c'est du solide, enfin souvent fragile, se croit fort et c'est un faible, se croit amoureux, généreux et c'est un égoïste; je parle en général, pas de Lionel bien sûr. L'homme-rivière, homme liquide, sensible car la rivière tient compte pour s'écouler de tous les accidents de terrain rencontrés, parfois les balaie. Bon, continuez le travil, lecteurs.

Battements d'ailes

Clichés Féminins/Masculins aujourd’hui

Elsa Solal - Dominique Loiseau
Préface de Michelle Perr
ot

Les Cahiers de l'Égaré

ISBN : 978-2-35502-053-7 - 13,5 X 20,5, 144 pages, 13 €

Il est plus facile de désintégrer un atome que de briser un préjugé, écrivait Albert Einstein. Comment désintégrer un préjugé, une idée reçue sur le rôle d’un homme ou d’une femme ?

C’est justement la question que pose ce texte comme un voyage au pays des stéréotypes sexués ordinaires, une mine inépuisable... Comment la désamorcer? C’est ce que tentent les personnages du roman-théâtre d’Elsa Solal. Après le grand succès de son texte Olympe de Gouges, elle tresse, entre humour et blessure, intimité et désirs secrets, leur combat: Ils et elles s’entraînent, s’entraident pour résister à ce piège millénaire du sexisme.
Dominique Loiseau part des témoignages recueillis, en relève les expressions, les signes inaperçus, les marques qui forgent nos représentations. Elle en analyse les risques, en démonte les mécanismes. Elle nous propose des pistes, incluant les contradictions de l’humain, pour dépasser ce qui reste figé dans le quotidien. De la fiction à la réalité, les paroles entendues, les situations suscitent un véritable élan tonique pour sortir de ce labyrinthe!

sont parus en novembre 2014

Où étais-tu ?

de Natalie Rafal

ISBN : 978-2-35502-052-0 - 13,5X20,5 ; 96 pages - 12 €

Où étais-tu ? est finaliste de l’InédiThéâtre 2012, concours de lycéens.
Je parlerai d’avant. De 17 à 37 ans. De toutes ces années de quête. De tous ces hommes rencontrés, traversés, plus ou moins connus. De tous ces pays foulés, parcourus. De toutes ces terres, ces peaux arpentées. Espoirs avortés. Rêves, désirs, fantasmes, promesses, serments, rires, ruptures et larmes. Engrossée d’histoires, lavée, ballottée par les flots,
mue par l’espérance d’un renouveau. Quelle flamme me consumait de l’intérieur, quel feu me poussait toujours plus loin ? Qui étaient-ils ? Qui étais-je ? Où étais-je ? Natalie Rafal

L'éternité d'une seconde Bleu Giotto

de Jean-Claude Grosse

ISBN : 978-2-35502-050-6 - 13,5X20,5 ; 48 pages - 10 €

Personnages : 3 H, 2 F, de 16 à 88 ans, voix off

Thème : le deuil et le temps

Genre : drame et apaisement

1964, une jeune fille et un jeune homme se retrouvent dans une isba au Baïkal pour deux saisons de cavale en cabane. Promesse : s'épouser au jour le jour jusqu'à ce que ça fasse toujours.

37 ans après, en 2001, une mère et un père apprennent 8 jours après (le blanc du temps), la disparition brutale de leur fils dans un accident de la route à Cuba, au lieu-dit le Triangle de la mort. Le Répondeur n'a pas répondu à leurs questions. Il n'y a pas de nom pour désigner les parents perdant un enfant. Ce sont des sans-noms. Le père ne veut pas que ce soit des sans-voix. Il écrit un drame sans fin. La mère n'arrive pas à quitter le lieu de l'accident et à oublier l'instant-camion (l'abolition du temps) surgissant en plein instant-navire. Elle veut voir la réalité de l'accident en face, veut abolir le temps, remplir le blanc du temps. Le père fait ce qu'il peut pour accompagner la mère à exprimer son vécu

Avant sa disparition foudroyante, au retour d'un dernier voyage à Cuba, l'épousée prend conscience des évidences du temps.

En 2028, âgé de 88 ans, l'épousé préparant son dernier voyage au Baïkal, médite : sur l'écoulement du temps en écoutant le ta dak ta dak des roues du train sur les rails, sur l'éternité d'une seconde Bleu Giotto.

Là où ça prend fin

de Jean-Claude Grosse

ISBN : 978-2-35502-051-3 - 13,5X20,5 ; 84 pages - 12 €

Là où ça prend fin est un récit dramatique :
Personnages : 16, 9F/7H
des amoureux, des parents, des enfants, des passionnés de théâtre …
Thèmes : la vie, l'amour, F/H, la transmission, le partage, les incompréhensions,
les conflits intimes et relationnels, les différentiels culturels, l'art du théâtre, la mort …
Lieux : le Baïkal, la Méditerranée

Là où ça prend fin est un récit dramatique articulé autour de deux personnages, la mère (l’épousée), le père (l’épousé), confrontés à la disparition brutale du fils, metteur en scène, répétant La Forêt d’Ostrovski au Baïkal (9 personnages sont mis en situation pour ce module). Quelle mémoire gardent-ils du fils ? Quels effets dévastateurs sur eux et les autres personnages, l'épousée, la sœur, Baïkala 1, l’amoureuse du fils, Baïkala 2, l'aimée d'un jour du père ? … La nature dans sa puissance, l’eau, pure du Baïkal, salée de la Méditerranée, les bouleaux, la vodka, le banya, les mouettes à tête rouge, les rites chamaniques sont des éléments vivants de ce récit.

HEUREUSEMENT QU'ON MEURT

sur une parole de Marcel Conche

par François Carrassan

ISBN 978-2-35502-060-5

12X17 ; 92 pages ; 10€

Marcel Conche, professeur émérite de philosophie à la Sorbonne, membre de l’Académie d’Athènes, lauréat de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre, vit retiré à Altillac dans la maison de son enfance où il mène une vie simple et rustique, proche de la terre. Se limitant à la satisfaction des désirs que les épicuriens disaient naturels, au sein d’une ruralité paisible, il a choisi de ne pas être à la remorque du progrès. Il fait revivre en cela l’esprit d’Epicure dont la philosophie avait pour seul but d’acquérir la santé de l’âme.
Les entretiens que nous avons avec lui, son éditeur et moi, portent sur les choses ordinaires de la vie qui font corps avec sa métaphysique, une métaphysique athée et naturaliste.
Récemment, tandis que nous marchions dans Beaulieu-sur- Dordogne, il nous disait, dans un même mouvement de pensée, je préfère la vie à la mort et, aussitôt après, heureusement qu’on meurt. Est-ce contradictoire ? C’est la question qui anime cet essai. Où, après s’être demandé ce qu’il adviendrait de l’amour de la vie dans l’hypothèse d’une vie immortelle, on en sera naturellement venu à l’idée qu’il ne peut y avoir d’autre amour de la vie que l’amour d’une vie mortelle.

François Carrassan

POÉSIE PENDUE AU PRÉCIPICE DU POÈTE

Texte de Marwil HUGUET

ISBN 978-2-35502-061-2

13,5X20,5 ; 54 pages ; 10 €

Poésie Pendue au Précipice du Poète c’est l’odyssée d’un poète qui pète les plombs Qui descend dans les bas fonds de la conscience comme on dévalerait trente étages à bord d’un ascenseur fou... Vertige ! Et quand il remonte (Parce qu’il parvient quand même à remonter) il nous raconte : « Ma poésie sent la sueur la pisse les pieds de mes amis Qui n’ont point de point d’eau pour se laver Mes amis qui logent le long de l’autoroute où personne ne voudrait loger... » PPPP c’est l’aventure d’un poète qui ne craint pas de déchirer la chemise des trop nantis pour leur montrer ce que ça fait d’aller tout nu PPPP ce n’est pas sombre c’est en colère souvent mais c’est revigorant PPPP c’est aussi une histoire d’amour avec un arbre « Il faut toujours avoir un arbre ami Un arbre à qui taire son silence »
Une histoire d’amour et un désir fou de fraternité Vous voilà prévenus !

CERVANTES-SHAKESPEARE, cadavres exquis

ISBN 978-2-35508-065-0 ; 408 pages ; 13,5 X20,5 ; 18 €

44 auteurs mortels (20 F, 24 H), français, espagnols, mexicains, cubains, canadiens, néo-zélandais, indépendantistes ont travaillé pendant 15 mois pour écrire 47 cadavres exquis immortels sur les deux figures quantiques que sont Cervantes et Shakespeare.

Et selon un principe posé dès le début des projets pluriels (Envies de Méditerranée, Marilyn après tout, Diderot pour tout savoir) tous les textes proposés par les auteurs volontaires sont retenus ; aucune censure; aucun rejet.

On ne pouvait mieux rendre hommage à ces deux écrivains qu'en les restituant dans leur insaisissable mystère.

Catalogue 2015 des Cahiers de l'Égaré
Catalogue 2015 des Cahiers de l'Égaré
Catalogue 2015 des Cahiers de l'Égaré
Catalogue 2015 des Cahiers de l'Égaré
Catalogue 2015 des Cahiers de l'Égaré
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L'hippocampe et le rétroviseur / Carrassan-Plossu

19 Décembre 2015 , Rédigé par grossel Publié dans #cahiers de l'égaré

L'hippocampe et le rétroviseur / Carrassan-Plossu
L'hippocampe et le rétroviseur / Carrassan-Plossu

De cette photo longtemps oubliée, on n’aura donc trouvé, Plossu et moi, rien de mieux à faire que cet objet à présent sous vos yeux : L’Hippocampe et le Rétroviseur. Fallait-il en faire quelque chose ? Elle ouvre une série où on dirait qu’il n’y a rien à voir. Que l’image est sans sujet. Au sens où le sujet qui ne fait qu’y passer ne méritait pas cette attention. Un chien errant, un train de marchandises, un visage d’actrice. Mais à quoi faire attention ? Car, ici, les figures, les lieux et les objets qui traversent la photo n’ont d’autre réalité que celle d’y passer avant de disparaître. Et quoi de plus réel ? L’avenir n’existe pas. Le présent s’arrête à la photo. Tout est passé. Au bord des routes on s’interroge.

François Carrassan

Une anecdote racontée par François Carrassan à notre retour d'Altillac en septembre 2015 :

C’est le 8 septembre 2015 et je reviens d’Altillac avec mon éditeur en train de somnoler. Nous y étions allés poursuivre un entretien sur l’incroyance avec Marcel Conche. Un virage l’a réveillé et il baille. Un virage sans visibilité, comme sur une photo de Plossu. J’attends un peu et lui rappelle un échange de la veille où on s’amusait des gens qui pour se donner de l’importance s’imaginent être à un tournant de l’histoire.
A l’approche de Decazeville, tout se fait plus sombre. L’époque passée des mines de houille reste mal cicatrisée. La vie ici dut être intense à l’âge d’or du charbon, juste avant celui du pétrole. Mais les réserves mondiales de houille sont loin d’être épuisées alors qu’à présent le pétrole semble sur sa fin. On voit ainsi des pays retourner au charbon. Et on réalise à quoi les choses tiennent.
– D’après toi, quand se trouve-t-on à un tour- nant de l’histoire ?
– A tout moment, répond-il les yeux fermés, puisqu’on ne maîtrise rien...
– Mais si l’histoire tourne tout le temps, tourne- t-elle en rond ?
– C’est aléatoire, stochastique. Mais parfois, ajoute-t-il en détachant ses mots, on croit voir de la cohérence dans les entrailles des morts.

Donc un texte de réflexion accompagnant une quarantaine de photos en noir et blanc de Bernard Plossu.

Une signature est organisée le samedi 23 janvier 2016 à partir de 10 H à la Librairie Charlemagne à Hyères

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