philosophie
sur Albert Camus et la prémonition des terrorismes / Jacques Larrue
Signature-débat
à la Librairie Le Carré des mots
30 Rue Henri Seillon, 83000 Toulon
le jeudi 15 février 2024 à partir de 18 H
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La question Camus - En attendant Nadeau
Dans Oublier Camus, Olivier Gloag révèle les aspects moins glorieux du célèbre écrivain français.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2023/12/26/la-question-camus/
Une traversée dans l'oeuvre de JCG + Vita Nova
La supergéante rouge Bételgeuse (en haut à gauche) et la célèbre ceinture d’Orion. Cette image prise en février 2018 révèle les détails de la Constellation d'Orion avec les nébuleuses environnantes de son complexe de nuages moléculaires. PHOTOGRAPHIE DE Kevin Gill
une traversée dans l'oeuvre de JCG + Vita Nova par Dominique Lardenois et Katia Ponomareva, réalisée le 29 septembre 2023, salle Pétrarque à la Maison des Comoni au Revest-les-Eaux avec la ...
par Dominique Lardenois et Katia Ponomareva, une traversée d'1 h 7' dans l'oeuvre de JCG + Vita Nova
une traversée dans l'oeuvre de JCG + Vita Nova par Dominique Lardenois et Katia Ponomareva, réalisée le 29 septembre 2023, salle Pétrarque à la Maison des Comoni au Revest-les-Eaux avec la ...
par Dominique Lardenois et Katia Ponomareva, une traversée de 58' dans l'oeuvre de JCG + Vita Nova
Et quoi l'éternité ? - bric à bracs d'ailleurs et d'ici
la traversée filmée le 29 septembre 2023 au Revest flyers annonçant la soirée du 29 septembre, article de presse Un concepteur : Dominique Lardenois Deux interprètes : Dominique Lardenois, Kat...
intégralité des textes lus par Dominique Lardenois et Katia Ponomareva
FOCUS AUTEUR #9 JEAN-CLAUDE GROSSE
LE PORTRAIT HEBDO DES AUTEURS eat (Ecrivains Associés du Théâtre). On connaît JEAN-CLAUDE GROSSE comme éditeur des Cahiers de l'Égaré (depuis 1988), président de la filiale eat-méditerran...
On connaît JEAN-CLAUDE GROSSE comme éditeur des Cahiers de l'Égaré (depuis 1988), président de la filiale eat-méditerranée (depuis 2010), et comme "agitateur de bocals agités" selon sa propre formule. L'image d'une vigueur et d'une parole énergique, conforme à sa personnalité passionnée. Dans cette interview, il livre et se livre plus intimement, son engagement poétique et politique, dans des réponses fouillées qui rendent hommage aux penseurs qui accompagnent sa réflexion sur l'écriture et l'humain. Vidéo de 2015 vue 366 fois. Deux ans après (2017-2019), s'amorçait un changement de paradigme.
Focus Auteur E.A.T : Jean-Claude Grosse
Dans cette interview, Jean-Claude Grosse livre et se livre plus intimement, son engagement poétique et politique, dans des réponses fouillées qui rendent hommage aux penseurs qui accompagnent sa...
https://www.theatre-contemporain.net/video/Focus-Auteur-E-A-T-Jean-Claude-Grosse
Ajoutée le 19/09/2017 sur le site Théâtre contemporain / ce focus auteur date de mai 2015; j'étais à Paris, m'occupant de Rosalie pendant que ses parents répétaient Nous serons vieux aussi; ça dura 2 mois; le 18° arrondissement est passionnant à découvrir, fréquenter; c'est une période où les écritures nomades allèrent bon train, jardins Rosa Luxembourg, halle Pajol, marché de l'Olive, Halle Saint-Pierre, Sacré-Coeur, Montmartre, Clichy, Barbès, le Lavoir moderne parisien, les femen, église Saint-Bernard, Institut des cultures d'islam, cimetière Saint-Vincent, Villa Poissonnière 42 rue de la Goutte d'or où au N° 8 vécut Bashung, Bateau Lavoir, maison de Dalida, cimetière Montmartre...; en juin 2020, je ne mets plus autant l'accent sur la mort comme néantisation; il y a de l'éternité qui nous habite, nous traverse, le moment présent
Paroles de Fontaine Paroles de JCG
Paroles de Fontaine - Spectacle & interview.mp4 - Shared with pCloud
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https://e.pcloud.link/publink/show?code=XZw2tWZadhXZuxbyas3xnLzVbIOkX2IusjlEcE67
captation vidéo de la lecture musicale du 29 septembre 2023, 19 H à l'auditorium de Ronchin / la captation vidéo de la traversée dans l'oeuvre de JCG réalisée le 29 septembre 2023 à 19 H 30 aux Comoni au Revest sera mise en ligne, en novembre
2 manifestations consacrées à l'oeuvre poétique de Jean-Loup Fontaine à Loos en Gohelle et à Ronchin dans le Nord / les deux tomes des Poèmes de Jean-Loup Fontaine édités par Les Cahiers de l'Égaré
B
Bonjour à tous, famille et amis,
Après la donation des recueils de Jean Loup Fontaine au Service Patrimoine de Lille, voici le mois des hommages à l'ensemble de son oeuvre, trente ans après sa disparition.
Vous êtes très cordialement invités à ces trois manifestations:
- mardi 5 septembre à 18H à la Maison du Grand Cerf de Ronchin (rue Vincent Auriol) : Vernissage de l'exposition de manuscrits, poèmes et photos retraçant son oeuvre, gratuit du 5 au 18 septembre.
- vendredi 15 septembre à 18H à la Médiathèque de Loos-en-Gohelle (Jardin Public, allée de la Fosse 15 - près de la Mairie) : Lecture musicale "Paroles de Fontaine" et exposition de photos de la ville en résonance avec ses textes, gratuit jusqu'au 30 septembre. Prévenez de votre venue au 03 21 43 23 51 (pour l'organisation)
- vendredi 29 septembre à 19H à l'Auditorium de Ronchin (3 bis rue Lavoisier - près de la Mairie) : Lecture musicale "Paroles de Fontaine", spectacle gratuit à réserver au 03 20 16 60 35 ou sur la plateforme ronchinfacile.ville-ronchin.fr
"Paroles de Fontaine" est une lecture musicale spécialement créée cette année par le comédien Hervé Leroy et la flûtiste Christine Kokelaere (que certains ont vus lors de l'avant-première le 10 juin à Lille). Ils étaient tous deux des amis de Jean Loup, et de grands complices en poésie; ils ont créé avec lui toutes les lectures qu'il a organisées dans les années 90, et ensuite à chaque hommage qui lui était rendu. Cette année, la voix puissante d'Hervé réussit à nous faire voyager à travers toute l'oeuvre de Jean Loup, publiée et inédite, mettant magnifiquement en valeur la force et la délicatesse des mots que la flûte éclaire, prolonge, allège... C'est une heure de pur bonheur et de découverte de toutes les facettes de sa poésie...
Pour prolonger cette petite heure qui passe trop vite, quelques recueils non encore épuisés seront à disposition, et bien sûr, la réédition complète de ses recueils publiés. N'hésitez pas à me contacter pour tout renseignement.
J'espère que nous serons très nombreux à partager ces moments uniques... A bientôt!
Marie-Pierre Fontaine
JEAN-CLAUDE GROSSE
Et quoi l'éternité ?
Une traversée dans l'œuvre de
JCG - Vita Nova
Choix de textes : Dominique LARDENOIS
Interprétation : Katia PONOMAREVA et
Dominique LARDENOIS
Salle PÉTRARQUE, Maison des COMONI,
Le REVEST-les-EAUX
Vendredi 29 Septembre 2023
19h30 (Entrée libre)
Jean-Claude Grosse, le Festival de théâtre du Revest, la Maison des Comoni, tiennent une place essentielle dans mon parcours théâtral.
Après la publication en 2021 de « Et ton livre d'éternité ? », j'ai proposé à Jean-Claude de puiser dans lensemble de ses œuvres (theâtre, poésie, essais, critiques dramatiques et littéraires, prises de position ...) pour une lecture publique à réaliser à la Maison des Comoni.
Son acceptation est une marque de confiance et je l'en remercie vivement. D'autant qu'il ne souhaite pas intervenir dans mes choix.
Comme il s'intéresse à tout, se passionne pour tout et que sa pensée est toujours en mouvement, la tâche était ardue mais exaltante.
Nous avons donc eu à cœur de faire entendre toutes les facettes de la pensée et des écritures de Jean-Claude Grosse.
Je tiens enfin à remercier la municipalité du Revest les-Eaux, partenaire de cette soirée.
Bienvenue à toutes et tous.
Dominique Lardenois
Une soirée présentée par Les Cahiers de l'Égaré, Les
4 Saisons du Revest et d'ailleurs, La Municipalité du Revest-les Eaux
En partenariat et avec le soutien de TPM et du Pôle
JEAN-CLAUDE GROSSE
1983-2023 : 40 ans d'activités artistiques au
Revest-les-Eaux
1988-2023: 35 ans d'activité éditoriale
Bibliographie :
aux Cahiers de l'Égaré
La Lutte des places - Théâtre - (1997)
La Vie en jeu - Théâtre - (1997)
La parole éprouvée - Poèmes - (2000)
Le corps qui parle (Trois femmes) - (2001)
Pour une école du gai savoir - Essais - (2004)
Le fils du Baïkal (avec Daria Kosacheva) - (2010)
Les Enfants du Baïkal - (2010)
L'ile aux mouettes - Oeuvre ouverte - (2012)
L'Éternité d'une seconde Bleu Giotto - (2014)
Là où ça prend fin - (2014)
Histoire de places - Théâtre - (2016)
Et ton livre d'éternité ? - (2022)
Textes écrits sous le nom de É Say Salé
Moi, Avide 1er, l'Élu suivi de EAT (manger, pisser, écrire au temps des queues de cerises 2016)
Vols de voix Farce pestilentielle à l'occasion de la présidentielle (2017)
Aux éditions Les Promeneurs Solitaires :
Journal d'un Égaré - (2018)
Traces de confinement
couverture L’amandier (huile sur toile) – Michelle Lissillour Avril 2020 4e de couverture : Lande bretonne aux Ajoncs d’or – Ploumanach
Préface (extrait)
Un jour de mai 2022, lors d’une conférence, un interlocuteur termine son intervention par cette phrase :
« Ne laissez jamais à autrui le droit de raconter ce que VOUS avez vécu. écrivez-le, dites-le vous-même avec vos propres mots »
C’est alors que j’ai eu envie de collecter des témoignages de tous horizons (hommes, femmes, enfants, etc.) sur la période du confinement.
Comment cette expérience, inattendue, hors du commun, liberticide, violente, ou pas, a-t-elle été vécue, admise...
On sait déjà :
-
− Que les violences intrafamiliales contre les femmes et les enfants ont fortement augmenté.
-
− Que les bébés du confinement ont accusé des retards cognitifs, n’ayant que des visages masqués comme interlocuteurs.
-
− Que dans les EHPAD, la mise en isolement des personnes âgées a été mortelle (syndrome de glissement).
-
− Que les familles, exclues des derniers instants de leurs vieux en sont inconsolables. Que les jeunes ont été privés des liens très forts qui les lient habituellement à leur groupe d’amis, privés de câlins et de bisous, de joie et de rires.
-
− Que la relation au travail s’est énormément modifiée : désengagement et démotivation, essentiellement dans les métiers inutiles nés du progrès technologique (bull-shit jobs) et les conséquences en termes de lassitude des salariés en « quête de sens » dans leur travail ; refus d’entrer dans des métiers trop pénibles, trop mal payés, sans considération pour le salarié (personnel soignant, aide à la personne, restauration, bâtiment...). Il en est de même pour un nombre croissant d’étudiants qui refusent de s’engager dans des entreprises polluantes, non-éthiques... (cf. manifeste des étudiants d’agro le jour de la remise de leur diplôme de fin d’étude).
La distinction entre activités essentielles et non essentielles pour l’ouverture des commerces a acté que la culture, les bibliothèques, les librairies, les théâtres, les cinémas ne le sont pas. Tels des animaux, nourris, logés, nous n’avions pas à nous plaindre et n’avions rien à dire.
Les premiers de cordée ont gentiment laissé la place aux premiers de corvées : personnels soignants toutes spéciaités, chauffeurs poids lourds pour alimenter les grandes surfaces, caissier(e)s, services de ramassage des ordures, enseignants... et d’autres.
Le chiffre d’affaires d’Amazon a explosé, tandis que les artistes et techniciens du spectacle vivant étaient privés de leur travail, situation compensée par une année blanche sur le plan chômage, mais destructrice de l’élan de création, de la richesse du partage.
L’accès à la nature, forêts, plages, montagnes a été interdit.
Les petits commerces fermés, les grandes surfaces ouvertes !
Une heure pour aller faire ses courses alimentaires ou promener son chien, avec auto permission de circuler, horodatée
Les mairies ont été assaillies de messages de délation sur les sorties des uns et des autres (dixit le Maire de mon village).
Confinés dans le gras et le sucre des activités culinaires, beaucoup en sont sortis avec quelques kilos de plus.
L’activité mondiale à l’arrêt a redonné un peu d’air à la planète, et a laissé espérer à certains l’avènement d’un nou- veau monde. Las, ce fut une brève parenthèse...
Michelle Lissillour
Jean-Claude G. 82 ans - Le revest les eaux, Var
Le temps du confinement fut un temps de révélation de l’essence-ciel pour certaines et certains.
Le temps du confinement fut un temps de confinement pour tout un chacun du monde
dans la ronde arrêtée du monde
un temps imposé d’isolement par les pouvoirs du monde
mais pas sur la ronde du monde
une prison mondiale pour humains,
mais pas pour animaux, végétaux, minéraux
chacun chez soi, chacun pour soi
(à chacun de se situer entre les extrêmes de ces deux expressions pouvant comprendre tout le monde,
chacun dans sa singularité de situation, de confortable à insupportable, chacun dans sa spécificité d’être, d’altruiste à égoïste)
avec rares autorisations de sorties pour s’approvisionner, s’oxygéner
sans pénurie organisée sans chaos engendré
sans insurrections provoquées sans révoltes spontanées
un parmi huit milliards de prisonniers soumis volontaires
nourris, blanchis, chauffés, « protégés » du virus
né d’une soustraction CAC 40 - COP 21 = COVID 19
facteur d’évolution comme tout virus mutant de variant en variant contre lequel big pharma était en « guerre » totale
contre lui COVID 19 qui nous avait mis en grève générale
un parmi huit milliards
faisant ce qu’ils voulaient de leur temps d’isolement diversement vécu
faisant ce qu’il voulait de son temps de solitude aimée, oh oui, bien aimée !
même la route passant en dessous de chez lui avait été fermée pour deux ans
pas de travail contraint, de télétravail
pas de travaux forcés d’intérêt général
découvrant ainsi la liberté intérieure,
la fluidité de l’impermanence gommant la rigidité de toutes ses identités, découverte par bien des prisonniers avant lui
prisonniers dans des prisons d’états, dans leur propre prison ou celle d’une maladie, asile d’aliénés, sanatorium de tuberculeux
et qui ont soigné un peu le monde en souffrance parce que s’étant remis synchrones avec leurs rythmes internes et externes
(cœur, respir, cycles journaliers, saisonniers...)
découvrant sa liberté créatrice jusque-là potentielle, l’activant, en usant, faisant ainsi de lui non un homme parmi huit milliards d’humains
vivant au petit bonheur la chance au gré des circonstances, des influences mais un homme singulier, nécessaire
car seul à créer ce qu’il créait dans l’humilité et l’intimité, au secret
par un petit pas de côté, un petit glissando de travers, un petit rire sur lui - on n’en finit pas avec l’enflure du moi-je- moi-je -, une larme d’empathie pour le virus traqué dans les labos
ils furent quelques-uns à découvrir un autre usage du temps consistant à prendre le temps, à faire comme si le temps était éternel
plus de compétences à avoir, d’originalité à exhiber, de domination à exercer, plus de temps compté, émietté, mesuré
du temps prenant son temps
c’est ce que quelques-unes redécouvrirent
que le temps c’est le présent, que c’est un présent
car c’est depuis toujours, le temps des femmes, le temps de l’attention au présent,
au présent de l’enfant en demande,
au présent de la vieille en souffrance
découvrir que l’éternité est dans le moment présent
pas dans regrets et souvenirs du passé
dans projets et désirs de lendemains qui chantent et dansent
ce fut ce qui jaillit de la prison mondiale
il n’y a rien à ajouter, rien à retrancher au monde
il n’y a rien à juger, rien à séparer
le bon grain de l’ivraie, le bien du mal, le beau du laid, le doux du cruel
tout est déjà là, dans sa diversité, ses contrariétés, ses complémentarités
avec ses effets-miroirs l’autre détesté c’est moi,
l’autre aimé c’est moi
et si tu me détestes, c’est toi
et si tu m’aimes, c’est toi
tout est à cueillir, accueillir, recueillir tout est partageable, tout est à partager
depuis je chante sans forcer la voix,
léger comme murmure de filet d’eau,
danse avec l’absente dans mes bras ouverts, goûte à ma cuisine-maison,
déguste mes breuvages et infusions,
redécouvre pissenlits, roquettes, herbes sauvages, baies de myrte, olives, champignons de mon terrain non cultivé
ils et elles chantent; quelques-uns, quelques-unes; les autres continuent à s’affronter
ils et elles dansent ; quelques-uns, quelques-unes ; les autres continuent à s’entr’envier
les quelques-uns ne croient même pas utiles de garder traces écrites, dessinées, peintes de leurs bonheurs
ce sont des bonheurs minuscules de vies minuscules centrées sur l’essence-ciel
ils se regardent, s’enlacent, s’embrassent, se caressent ils se sentent regardés, enlacés, embrassés, caressés par tout ce qui existe, vit, meurt,
de la bactérie à la galaxie en expansion,
du virus au trou noir glouton
ils sont en lien, reliés
ils tissent la tapisserie mystique de la dame à la licorne
ils sont un point à l’endroit, un point à l’envers de la grande tapisserie cosmique
les fleurs séchées égrènent leurs graines
de nouvelles germinations engendreront de nouvelles floraisons
le temps du confinement en prison mondiale a été pour certaines et certains le temps de la libération de leur puissance créatrice,
génitrice de leur liberté intérieure, inaliénable.
le prix d'un Goncourt / artscénicum
Jean Carrière, le prix Goncourt qui ne supportait pas d'être dans la lumière
Dans " Enquête sur un roman ", Patrick Cabanel livre une excellente analyse littéraire et historique de " l'Epervier de Maheux ", sacré en 1972, et plonge dans la psyché de cet auteur singulier.
Dans "le Palais d'été " , Serge Velay se souvient de l'auteur de "l'Epervier de Maheux " , disparu en 2005. C'est une très belle déclaration d'amitié.
https://bibliobs.nouvelobs.com/l-humeur-de-jerome-garcin/20160215.OBS4662/pour-jean-carriere.html
VIDÉO DE PRÉSENTATION DU SPECTACLE
Jean Carrière né le à Nîmes ( France) et mort dans la nuit du 7 au dans cette même ville, est un écrivain français. Son père Edmond Carrière a donné son nom à une rue de Nîmes. D'origin...
ce que ne dit pas cet article, c'est le blacklistage par la presse parisienne de cet auteur "régionaliste" après la parution remarquée du prix d'un Goncourt
Jean Carrière - Gard Info, l'e-magazine du Conseil départemental
Prix Goncourt 1972 pour L'Épervier de Maheux Jean Carrière est âgé de 44 ans lorsque le prix Goncourt est décerné à son œuvre. Il est alors le second Gardois à l'obtenir, après Marc Berna...
je note l'autre Goncourt de 1942 pour Pareils à des enfants, le Gardois Marc Bernard, grand romancier, aujourd'hui méconnu, dont j'ai lu 3 romans, la mort de la bien-aimée, au-delà de l'absence, tout est bien ainsi
Prix Goncourt Jean Carrière | INA
Reportage consacré à l'écrivain Jean Carrière auteur du roman "L'épervier de Maheux" lauréat du prix Goncourt.Le sujet commence par l'annonce du prix Goncourt 1972 par Armand Lanoux à Jean C...
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/rbc9304281414/prix-goncourt-jean-carriere
Jean Carrière : le prix Goncourt | INA
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https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/rxf04027392/jean-carriere-le-prix-goncourt
Jean Carrière dans une école; on n'a rien inventé
la fabrique du livre selon Marcel Proust dans Le temps retrouvé / déjà des logiciels performants pour aider les écrivains, demain, les remplacer et ce ne sera paa grave du tout car tout a déjà été dit, informé, implié selon David Bohm, tout est dit, tout sera dit et chacun est donc une redite, une prédite, une récitation, une prédication... opter pour le silence qui contient rien donc tout / un romancier, académicien, ose et s'attend à tout de la part du prédateur, acheter tout le tirage et chez son pote, le mettre aux flammes; la parole ou l'écrit peut avoir du pouvoir dans un sens comme dans l'autre et simultanément
Jean Carrière à propos du prix Goncourt | INA
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https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i19308698/jean-carriere-a-propos-du-prix-goncourt
3 fois sentiment d'être responsable : de la mort du père, de la maladie de sa femme (silence), de l'impuissance à écrire / très grande lucidité de Jean Carrière mais dans le cadre de la philosophie dominante du temps, la philosophie de l'absurde; aujourd'hui, on peut avoir d'autres visions, d'autres horizons
Jean Giono et la prison (Entretien avec Jean Carrière)
Extraits issus de " Jean Giono, du côté de Manosque " entretiens avec Jean Carrière (Les Grandes Heures Ina / Radio France - Sortie le 2015-06-22) (Entretiens radiophoniques enregistrés à Mano...
Jean Carrière a été secrétaire de Giono
Carrière, qui se dira victime du Goncourt, doit attendre de longues années avant de recommencer à publier des romans ; il bâtit alors, et depuis le Retour à Uzès de 1967, une œuvre remplie des hantises du paradis perdu et du temps meurtrier. Elle invite à voir dans l' Epervier de Maheux non pas un récit "rural" ou "régionaliste", mais un roman puissamment biblique et métaphysique, peut-être un des sommets de la littérature de l'absurde.
Dans les Cévennes ,l'historien Patrick Cabanel enquête sur L'Epervier de Maheux et Jean Carrière
A Barre des cévennes en Lozère et à l'occasion de l'ouvrage" Enquête sur un roman. L' Epervier de Maheux et Jean Carrière" les éditions le bousquet- la barthe présentent un entretien entre l...
un livre récent qui semble promettre
La lecture du roman " L'épervier de Maheux ", de Jean Carrière (prix Goncourt 1972), est une manière passionnante et différente de faire connaissance avec la can de l'Hospitalet et les vallées...
https://www.reveeveille.net/cevennevivante/lepervier-de-maheux/
un article régionaliste sur l'assez mauvaise réception de Jean Carrière par les cévenols; cela a été vrai aussi pour Michel Llory, auteur de L’expulsion ou Histoire du dernier berger de la Riuffer, éd. Stock, 1991 (roman). Vrai aussi de Pierre Hubac, auteur de Tistou les mains vides (1951) sur Le Revest
quand les gens du cru décrits trouvent le roman trop noir; deux exemples; peut-être vrai aussi de Giono, faut vérifier; et Pagnol ?
Léonard Marc Bernard, né le à Nîmes où il est mort le , est un écrivain français, lauréat du prix Interallié pour en 1934, du prix Goncourt en 1942 pour Pareils à des enfants , et du prix...
d'origine ardoise, Marc Bernard, prix Goncourt 1942 pour Pareils à des enfants, promoteur de la littérature dite prolétarienne
La mort de la bien-aimée/Au-delà de l'absence/Marc Bernard - Blog de Jean-Claude Grosse
La mort de la bien-aimée Au-delà de l'absence Marc Bernard L'imaginaire Gallimard http://marcbernardecrivain.blogspot.fr/ ...
magnifiques récits d'un auteur oublié, partisan de la littérature dite prolétarienne
Tout est bien ainsi / Marc Bernard - Blog de Jean-Claude Grosse
Tout est bien ainsi Marc Bernard Récit Gallimard, 1979 Après La mort de la bien-aimée (1972) et Au-delà de l'absence (1976), j'ai voulu lire le 3° récit écrit par Marc Bernard en lien avec l...
https://les4saisons.over-blog.com/article-tout-est-bien-ainsi-marc-bernard-116864725.html
d'une grande acuité et actualité quand on a fait un certain chemin de lucidité et d'humilité
Julien Gracq à propos du prix Goncourt | INA
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https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i12303234/julien-gracq-a-propos-du-prix-goncourt
lire la littérature à l'estomac; et d'autres auteurs et essais genre La trahison des clercs...
Goncourt, le prix du refus : épisode 3/4 du podcast Les prix littéraires
Première diffusion du 31.10.2016 au 03.11.2016 Julien Gracq, que l'académie Goncourt sacre contre sa volonté en 1951 pour Le rivage des Syrtes, exprime haut et fort la position de l'écrivain en...
ChatGPT. Apprendre à chevaucher la bête : le défi de l'Intelligence Artificielle à l'école
Le 2 février 2023, un ministre de l'Éducation nationale met en garde la jeunesse française quant à l'utilisation d'une intelligence artificielle pour faire les devoirs. Il se dit " préoccupé ...
donc des loiciels aident les écrivains, de l'IA aide à rédiger des devoirs pour des élèves et étudiants maîtrisant mal syntaxe et orthographe; manque dans cet outillage, les logiciels triturant l'écriture d'un roman pour la rendre illisible sous forme de tweets de 280 caractères maxi
777 views, 15 likes, 4 loves, 1 comments, 31 shares, Facebook Watch Videos from Vincent Cespedes: ChatGPT : Donner de nous 4e épisode de l'entretien sur le révolution ChatGPT à l'ecole et dans n...
https://www.facebook.com/VincentCespedesPage/videos/701849048090804/
4 épisodes sur le chatGPT de Vincent Cespedes
sur la page de Jon Norris, un méditant
Il était une fois l'espace, il était une fois la vie
Que connaît-on de l'apparition de la vie sur Terre, chimiquement parlant ? A quand remonte l'idée d'une chimie organique prébiotique ? D'où est venue l'idée d'une panspermie ? En quoi l'expér...
les panspermies depuis Anaxagore (rajouter Anaximandre) et autres hypothèses
L'ADN peut être influencé et reprogrammé par des mots et des fréquences - rusty james news
Les dernières recherches scientifiques expliquent directement ou indirectement les phénomènes tels que la clairvoyance, l'intuition, les actes de guérison spontanée et à distance, l'autoguér...
http://rustyjames.canalblog.com/archives/2013/09/14/28013295.html
blog sur lequel on trouve l'article que j'ai reproduit à partir de la page de Thierry Zalic
point de vue de Michel Schwab sur l'article ADN reproduit par Thierry Zalic sur sa page, que j'avais moi-même archivé :
Au commencement était le Verbe
Voyons maintenant, en pratique, comment se déroule cette " constante conversation silencieuse entre le corps et le " monde-de-la-vie ", cette " danse de la coordination réglée par une chorégrap...
il faut dérouler l'article pour trouver le développement sur le rhéomode de David Bohm et s'apercevoir que des sociétés premières usent des verbes et non des noms dans leurs relations au monde; Cendrars avait remarqué cela dans son Anthologie nègre
L’HOLOMOUVEMENT SILENCIEUX SANS DIRECTION NI BUT
Pour quelles raisons le moment présent et le silence sont-ils importants? Parce que l’univers, dans sa totalité, doit être considéré comme l’unité organique d’un seul et même Vivant. Celui-ci est animé par un seul et même mouvement englobant et dominant tous les mouvements se déployant dans tous les niveaux d’énergies et toutes les dimensions. David Bohm le désigne par l’expression d’« Holomouvement ». L’Holomouvement est complètement différent de tous les mouvements que nous connaissons. Ceux-ci sont conditionnés par les coordonnées de temps, d’espace, de causalité. Ce sont des mouvements linéaires. L’Holomouvement est un mouvement de création, intemporel, a-causal, non-linéaire, sans direction. Il peut être considéré comme le battement de cœur du Grand Vivant, mais cette expression n’est pas adéquate parce qua le mot « battement » implique des coordonnées de temps et d’espace.
Ceci nous montre l’importance de l’invention d’un nouveau langage. Nous nous heurtons ici, uns fois de plus à une impossibilité parce que de toute évidence les langages qui nous sont accessibles portent les empreintes indélébiles du temps, de l’espace, de la causalité. Telles sont les raisons pour lesquelles les formes les plus dépouillées de l’expérience mystique évoquent la nécessité du silence. De ce point de vue, l’accord est complet entre Krishnamurti, Maître Eckhart, la Ch’an, la Taoïsme, l’Advaïta Védanta, le Soufisme, etc.
Nous ne soupçonnons pas l’ampleur de la corruption qu’engendre l’emploi du langage commun dans notre vie intérieure. Un défilé constant de mots en trouble la quiétude. Il n’y a pas de pensée sans mot. Ces échos du passé, porteurs, la plupart, de valeurs absolument fausses font obstacle à la perception du Présent, Nous subissons presque tous, sans réagir, le vacarme d’un langage négatif qui se limite à la mesquinerie de nos auto-occupations.
David Bohm souligne le rôle nocif du langage et le rôle important qu’il joue dans l’obscurcissement de la vraie nature de la Réalité.
Selon Stan Grof, « le langage contribue à créer la fausse notion d’éléments statiques, non changeants dans un monde, qui, par nature, est lui-même un processus dynamique. En même temps, il soutient l’illusion d’entités séparées dans un monde de plénitude indivise.
La clé du rôle instrumental du langage, qui nourrit la perception fragmentée (fausse) du monde et la pensée en termes d’entités séparées interagissantes est la structure verbe/objet des phrases qui caractérisent le langage moderne. Bohm a développé un nouveau mode expérimental de langage : le Rhéomode, qui insiste sur le processus de Plénitude indivise, en donnant une fonction basique au verbe, de préférence au nom.
Nous trouvons ici uns tentative d’application dans le langage des deux aspects de l’Univers. D’abord le Vivant, ensuite le résiduel intervenant à titre second et dérivé. Tous deux sont englobés dans l’Holomouvement, mais le Verbe reste toujours prioritaire par rapport à l’objet. Il n’y a pas d’objet, pas de chose, pas d’entité. Il n’y a que des processus. Il n’y a que des événements. Nous devrons le répéter inlassablement. Il existe une véritable perfidie du langage. La presque totalité de l’espèce humaine actuelle est entièrement piégée dès la naissance, et même avant celle-ci.
Un exemple de la difficulté d’évoquer l’Holomouvement se trouve su cours des dialogues entre Krishnamurti et David Bohm. Faute de terme adéquat ils n’ont d’autre possibilité que celle d’utiliser l’expression paradoxale d’un mouvement qui n’est pas du mouvement (semblable à celui qui nous est familier). C’est ce que nous avons désigné dans nos essais par « mouvement de création ». Celui-ci se situe au niveau de ce que David Bohm appelle la « source » ou l’ordre super-impliqué.
Mais le silence n’est pas l’absence de bruits extérieurs, de paroles. Le silence véritable est le Présent par excellence. Le seul obstacle au silence est formé par le vacarme permanent de la pensée. L’activité continuelle du mental s pour objet essentiel des éléments liés à notre auto-occupation. Ces éléments sont constitués par des échos résiduels de notre pensée. Ceux-ci sont eux-mêmes liés aux mémoires de l’inconscient collectif que Krishnamurti appelle l’« égo de l’humanité ».
En l’absence de ces mouvements habituels, mesquins, inutiles et destructeurs pour la plupart, nous accédons naturellement à l’état de silence créateur. Dès cet instant la nécessité d’avoir recours à une autre forme de langage disparaît. Pourquoi ?
Dans le silence véritable se révèle la présence d’une plénitude d’énergie, de conscience, d’amour éclipsant tout recours ou toute nécessité d’un langage.
L’Holomouvement se suffit à lui-même. Il englobe la dualité de l’expérimentateur et de l’expérience dans l’intimité d’uns lumière dont la clarté révèle l’incomplétude du langage habituel.
Nous abreuvant d’instant en instant à la Source d’énergie et de lumière du Présent, nous sommes à tel point comblés de richesses intérieures qu’il est naturel qua celles-ci débordent dans ce qui reste de nous physiquement et nous suggèrent le partage.
Nous nous heurtons dès lors à ces difficultés de communication inhérentes aux limites du langage habituel. Ceci est d’autant plus évident qu’il est indispensable d’associer dans notre commentaire le silence véritable au Vide. Nous avons insisté sur le fait paradoxal de la plénitude du Vide. Précisons ici que le Vide doit être compris comme l’absence complète de toutes nos valeurs habituelles, images, souvenirs, formes, mots, échos du passé. Le « vide » dont il est question ici ne peut être confondu avec le néant,
L’UNIVERS S’AUTOGENERE
En quoi chaque instant présent est-il unique ?
Chaque instant présent est unique parce que l’univers n’est pas une gigantesque mécanique dont les rouages tournent toujours de la même façon. Il n’y a jamais de répétitions. Au contraire ! L’Histoire de l’évolution est celle d’uns prodigieuse aventure dont les rythmes se situent en dehors des lois connues du hasard ou de l’anti-hasard. Ainsi que le souligne I. Prigogine, les processus de la nature comportent une prédominance d’irréversibilité, de création et d’improvisation. Chaque instant présent comporte un patrimoine informationnel absolument unique qui ne se présentera plus jamais. Son contenu change constamment. En plus de ce qui précède, chaque instant est en interaction avec les changements qui se produisent dans les autres dimensions ou plans de l’univers.
Les intuitions des sagesses antiques sont confirmées par les sciences nouvelles de 1988. Celles-ci enseignent que tous les événements illustrant l’histoire d’un univers sont mémorisés sous forme de champs indestructibles. Le patrimoine informationnel de l’univers s’accroît donc constamment en vertu de l’indestructibilité des enregistrements mémorisés. Chaque instant présent est donc différent et unique.
Ce processus de mémorisation constante constitue l’une des forces axiales présidant au devenir évolutif. L’énigme apparente des mutations est en voie de résolution. Les mutations sont plus apparentes que réelles.
La soudaineté des changements évolutifs est la manifestation d’un processus constant et lent de mémorisation se poursuivant dans d’autres dimensions de l’univers, invisibles à nos yeux, mais très réelles...
Robert Linssen, site maaber.org
auteur du livre, Krishnamurti, précurseur du III° millénaire
Et ton livre d'éternité ? Jean-Claude Grosse + Vita Nova
Dans ce roman polyphonique et labyrinthique de 666 pages, Jean-Claude Grosse, facétieux porteur de masque et joueur de rôle, praticien fantasque de la « commerie » nous livre à 81 ans, une œuvre bien plus vivifiante que testamentaire.
Interrogé par l’épousée lors de son admission à l’hôpital, un mois avant sa disparition : je sais que je vais passer, où vais-je passer ? l’auteur sonné et sommé de répondre est tombé sur ce paradoxe :
Ce qui passe ne reviendra pas, nevermore, mais il sera toujours vrai que ça a eu lieu, for ever.
Le passé passe mais ne s’efface pas. Un livre d’éternité s’écrit donc par chacun d’entre nous, un livre unique, le nôtre, infalsifiable, inoubliable.
Où passe-t-il ? Quand le rend-on ? Tout livre d’éternité est un livre en vérité, atemporel, acausal même si les épisodes sont datés et explicables, une divine comédie qui ne s’ignore pas.
En le rendant, on en a fini avec les romans et romances de sa vie.
Le sommaire non paginé aux pages 623-626 donne un aperçu des thèmes abordés par l'auteur. Il n’évite aucune des préoccupations politiques, sociales, sociétales, écologiques de la période, ni aucune des interrogations philosophiques et spirituelles interpellant les hommes depuis des temps très anciens.
Toujours en mouvement, le scripteur en état de flow ou d'autohypnose nous déroute et parfois même nous envoûte par la variété de ses écritures.
J.-C. Grosse: un intellectuel singulier
J.-C. Grosse : un intellectuel singulier Jean-Claude Grosse n'est pas forcément connu des lecteurs de Médiapart, et pourtant il " en fait des choses " : éditeur des Cahiers de l'Egaré, homme de...
https://blogs.mediapart.fr/yvon-quiniou/blog/201221/j-c-grosse-un-intellectuel-singulier
premier papier du philosophe Yvon Quiniou sur Et ton livre d'éternité ?
Et ton livre d'éternité ? de Jean-Claude Grosse + Vita Nova
L'auteur de ce livre d'éternité fut le jouet pendant 80 ans de la commerie. Je-Moi-Lui faisait comme tout le monde. Porteur de masques, joueur de rôles, il fut un faussaire, un imposteur. À 80 ...
Macronique, ouvrez livre et cahier de l'Egaré
Ça y est il l'a rendu ! Quoi ? Mais non pas son âme. Cela peut se faire. Cela se fera. Il sait qu'il va passer... Mais où ? Lui le sait. Il rejoindra l'épousée. Et ce fils perdu sur une route ...
chronique du journaliste Jacques Larrue
ET TON LIVRE D'ETERNITE ?
Jean-Claude Grosse
Les Cahiers de l'Egaré
par Rachel Kaposi
« Où va-t-on au bout du temps fini » ? demande l'épousée.
Telle est la question essentielle, fil rouge du livre, qui ressurgit, tel un leitmotiv, tout au long du livre.
Peut-on alors envisager une autre réponse que celle de ces signes indélébiles déployés sur 666 pages pour fixer ce que la mémoire pourrait effacer ? Et aussi percevoir l'importance de ce livre-cadeau offert un 14 février à une absente toujours présente.
« La demande est surhumaine », dit l'épousé.
« Mais ce qui est humain, c'est notre promesse. »
Pour entrer dans le cœur du livre, puisqu'il s'agit de toute évidence d'un livre de cœur, j'ai tenté de me rapprocher de Lui-Je et de Je-Lui, et de cette identité se dédoublant pour mieux s'envisager.
JE n'a pas d'âge, et paraît extrêmement vivant dans cette façon qui est sienne de « Poétiser » ainsi les différents moments de la vie quotidienne, « sans originalité à tout prix ».
Devenu « agitateur culturel », il s'interroge, et cherche à donner sens aux événements en tentant de reconstituer les éléments du puzzle.
Reconstituer, recoller, c'est faire le choix du symbolique (en recollant les morceaux du bol brisé).
« Ce qui me tourmente... C'est un peu, dans chacun de ses hommes, Mozart assassiné »
Ne serait-il pas là, le moteur d'action de JE-LUI dans le monde et la culture ?
Lui-je, hiérosolymitain d'Avers sous les eaux.
Toujours à l'affût. Faisant en sorte pour que rien de bien ne se perde .
Lui-je, incarnation de l'amour infini.
Tellement perceptible dans le dialogue entre deux âmes sensibles, le grand-père et la petite-fille, capables de dialoguer vrai tout au long de conversations nous faisant cheminer au cœur même de leurs deux intelligences croisées.
« Vivre dans une réalité élargie », dit la petite fille qui me fait ainsi découvrir ses sept pouvoirs : « celui du soleil, celui de la lune, celui de l'eau, celui de l'air, celui de la terre, celui des fleurs et celui de la Nature (avec un N majuscule).
Elle qui a déjà compris la nécessité de mots ayant un sens, et qui préfère se taire plutôt que parler pour ne rien dire.
La vie est comme une épopée, avec ses zébrures blanches et noires., pensent-ils.
Et c'est ainsi que cet incroyable parcours conduit à la naissance, un 25 décembre 2020, jour de Solstice d'hiver, à 00 h, de « Je suis Vita Nova ».
« J'irai sur mon chemin de vie jusqu'à cessation de vie, remplissant la mission de vie qui semble être la mienne : la bienveillance par les mains, le regard, les sourires, du silence d'accueil... », écrit-il.
Sans doute s'agit-il d'accéder à une nouvelle dimension, à de nouvelles valeurs (d'humanité, d'empathie).
L'enjeu est immense.
Pour devenir ange. Et gai rire des maux passés.
Et ton livre d'éternité ? Jean-Claude Grosse + Vita Nova
format 16 X 24, paru le 14 février 2022
les abonnés ont été servis en décembre 2021 comme annoncé
666 pages dont 6 en quadrichromie
ISBN 978-2-35502-130-5 / PVP 28 € /
Licence Creative Commons
L’écrivain / Jean-Claude Grosse
hiérosolymitain d'Avers sur les eaux / d’Avers sous les eaux depuis le Déluge /
et de Corps Ça Vit /
et / Vita Nova
Les Cahiers de l’Égaré 669 route du Colombier 83200 Le Revest-les-Eaux
Aphrodite's Child and Irene Papas- Infinity ∞
Band : Aphrodite's Child and Irene PapasSong : ∞ (Infinity) Album: 666 (1972)Painting: Saint Anna by Nikos Gabriel Pentzikis (1908-1993)
infinity by irène papas et aphrodite's child, une performance "diabolique" ?
Voilà un livre d’éternité de 666 pages, placé sous le signe du diable, le tentateur qui propose à chacun de démesurer son nombril.
L’auteur de ce livre d’éternité, Celui qu’on appelait communément J.C., hyérosolymitain d’Avers sur les eaux, d’Avers sous les eaux depuis le Déluge et de Corps Ça Vit, appellation non brevetée, non protégée l’identifiant par nom-prénom, date et lieu de naissance, taille 1,69, sexe de taille XXL, fut le jouet pendant 80 ans de la commerie.
Je-Moi-Lui faisait comme tout le monde. Porteur de masques, joueur de rôles, il fut un faussaire, un imposteur.
À 80 ans passés, Lui-Je-Moi fut pris de fou-rire, il s’allégea puisqu’il n’était rien ni personne.
Moi-Lui-Je, Celui qu’on appelait communément J.C., donna naissance le 25 décembre 2020 à 00H00 à Vita Nova, un esprit totalement woke, inidentifiable, sans sexe, sans âge, sans genre, sans espèce, sans Histoire, sans mémoires, localisé comme corps, non localisable comme esprit, intemporel et acausal, un trou noir obscur à soi, absorbant toute tentative de mise en lumière.
traverser le livre d'éternité en traversant l'univers d'aphrodite's child dans l'album 666, sous le chiffre du tentateur
oeuvres de Marie Morel et de l'artiste argentine Lucy Pereyra accompagnent les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique de 666 pages pour 81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le 14 février 2022
« Je crois bien que notre vie intérieure tout entière est quelque chose comme
une phrase unique entamée dès le premier éveil de la conscience,
phrase semée de virgules, mais nulle part coupée par des points. »
Henri Bergson, L'énergie spirituelle, (in Oeuvres, édition du centenaire, Paris, P.U.F., 1963, p.858)
« Les vies que nous n’avons pas vécues, les êtres que nous n’avons pas aimés, les livres que nous n’avons pas lus ou écrits, ne sont pas absents de nos existences. Ils ne cessent au contraire de les hanter, avec d’autant plus de force que, loin d’être de simples songes comme le croient les esprits rationalistes, ils disposent d’une forme de réalité, dont la douceur ou la violence nous submerge dans les heures douloureuses où nous traverse la pensée de tout ce que nous aurions pu devenir. »
Pierre Bayard, Il existe d’autres mondes, (Les Éditions de Minuit, 2014)
en exergue de D’autres mondes de Frédéric Sonntag, Éditions théâtrales, avril 2021
en lien avec L’hypothèse du Tout et La Révolte des ressentants de Leafar Izen
Mise en gar_e
Καταστροφή / catastrophe
(définition trouvée dans les ruines de Pompéi par Pascal Quignard et rapportée dans Le sexe et l'effroi, p.79 ap. J.C., AD 79)
Καταστροφή / catastrophe est la rupture grave du fonctionnement d'une communauté ou d'une société impliquant d'importants impacts et pertes humaines, matérielles, économiques ou environnementales que la communauté ou la société affectée ne peut surmonter avec ses seules ressources
(définition transportée vers Mars par la navette Atlantis 2 financée par Élan Muské de Space-XXL et propulsée avec les dernières gouttes de combustible fossile après la catastrophe provoquée par la rencontre probable mais imprévue entre une plaque continentale et une plaque océanique coupant une moitié de la Terre en deux, laissant le magma à 1200° s’épandre en lave à la surface des deux moitiés de la moitié de Terre cherchant à se réconcilier avec l’autre moitié)
Les derniers jours de l'humanité
Au secours, les tués ! Assistez-moi, que je ne sois pas obligé de vivre parmi ces hommes qui ont ordonné que des cœurs cessent de battre ! Revenez ! Demandez-leur ce qu’ils ont fait de vous ! Ce qu’ils ont fait quand vous souffriez par leur faute avant de mourir par leur faute ! Cadavres en armes, formez les rangs et hantez leur sommeil. Ce n’est pas votre mort – c’est votre vie que je veux venger sur ceux qui vous l’ont infligée ! J’ai dessiné les ombres qu’ils sont et je les ai dépecés de leur chair ! Mais les pensées nées de leur bêtise, les sentiments nés de leur malignité, je les ai affublés de corps ! Si on avait conservé les voix de cette époque, la vérité extérieure aurait démenti la vérité intérieure, et l’oreille n’aurait reconnu ni l’une ni l’autre. J’ai sauvegardé la substance et mon oreille a découvert la résonance des actes, mon œil le geste des discours, et ma voix, chaque fois qu’elle citait, a retenu la note fondamentale, jusqu’à la fin des jours.
Écrite entre 1915 et 1919, cette pièce action éclatée en centaines de tableaux et une foule de personnages sans héros.
L’auteur Karl Kraus fut poursuivi pour pacifisme quelques mois avant la fin de la guerre. Pourtant, les faits mis en scène ici se sont réellement produits ; les conversations les plus invraisemblables ont été tenues mot pour mot ; les inventions les plus criardes sont des citations ; la chronique a reçu une bouche, de grandes phrases sont plantées sur deux jambes – et bien des hommes n’en ont plus qu’une…
Devant la porte
Un homme rentre en Allemagne. Mille jours durant, il a attendu dans le froid. Et après avoir attendu mille nuits dans le froid, il peut enfin rentrer chez lui. Et la vie qui l’attend ressemble à un film hallucinant. Il doit se pincer, ne sachant pas s’il rêve. Il s’aperçoit alors qu’il y a des gens qui vivent la même chose que lui. Il se rend compte que c’est un film ordinaire. L’histoire d’un homme qui rentre en Allemagne, comme tant d’autres. Tous ces gens qui reviennent chez eux sans pourtant rentrer car ils ne savent plus où aller. Chez eux, c’est dehors, devant la porte. Leur Allemagne, elle est là dehors, dans la nuit, dans la pluie, dans la rue. Voilà leur Allemagne !
Né à Hambourg en 1921, envoyé sur le front russe en 1941. Il en revient blessé et malade et passe la guerre entre l’hôpital, le front, et la prison, pour automutilation et activités subversives.
En janvier 1947, il écrit en une semaine la pièce qui fait de lui le premier écrivain célèbre de l’après-guerre allemande et, avec Heinrich Böll, l’un des représentants majeurs de la littérature des ruines : Dehors devant la porte, le récit du retour de Beckmann, simple soldat dont le foyer n’existe plus.
Beckmann a plongé dans le fleuve pour mettre fin à ses jours. À l'Elbe qui désire savoir ce à quoi il aspire, il répond : Pioncer. Là-haut, à la surface, je ne tiens plus. Je ne supporte plus. C'est pioncer que je veux. Etre mort, toute la vie. Et pioncer. Enfin pioncer en paix. Pioncer dix mille nuits d'affilée.
Mais l'Elbe lui répond résolument qu'il ne peut rester : Commence par vivre. Commence par vivre.
Wolfgang Borchert meurt le 20 novembre 1947, la veille de la première de sa pièce, à 26 ans.
en 5'44, un portrait d'auteur; le paradoxe de ce portrait c'est que l'auteur critique les gens atteints de "commerie", qui font comme et effet-miroir, son journal lui révèle comme il a fait "comme", un praticien de longue durée de la "commerie"
paradoxe, le sommaire du Livre d'éternité, traversée dantesque en 6 livres des enfers anciens et modernes, se trouve en fin de livre; voici donc un livre finissant par son commencement
Sommaire établi par l'auteur, ses avatars et ses métamorphoses
Les derniers jours de l'humanité
Dehors devant la porte
Livre I – au temps de l'apocalypse joyeuse /
autant en emporte le vent de chernobylhome /
autant en brasse l'océan de foukirira /
au temps du CAC 40 – COP 21 = COVID 19
1 – les migrerrants
2 – les marrantschiants
3 – 15 août 1971
4 – poison du 1° avril 2020 / le monologue du virus
5 – le temps du confinement
6 – admis aux soins intensifs
7 – le jour d'après
8 – sortie progressive du confinement
9 – contribution au jour d'après / nature et culture
10 – 9 juin 2021
Livre II – Romans polyphoniques de sa vie /
Ça vit choisit ses romans et romances
1 – La question (Question de vie et de mort)
2 – La déclaration inaugurale
3 – (Dés)apprentissage de la bêtise de la maîtrise
4 – La jeune fille de 16 ans
5 – Le jeune homme de 27 ans
6 – Grande Vie Cosmique / petite mort orgamisque / Intime / Extime
7 – La fabuleuse rencontre de Lola à La Béate, nid d'amour fusion de Serge et Lula
8 – Oui, je veux bien OUI
9 – Lola fille de joie
10 – Es-tu disponible ?
11 – 46 ans d'effet lune de miel
12 – 46 ans d'effet lune de miel (suite)
13 – Portrait de la femme aimée 40 ans après
14 – L'Éternité d'une seconde Bleu Giotto
15 – L’Éternité d’une seconde Bleu Giotto (à suivre)
16 – Les déambulations d'un confiné
17 – Brouillon à la 1° personne
18 – où j'en suis à 80 ans passés
19 – un manuscrit inédit
20 – rêve d'une école de la vie
21 – s'ensauvager l'été
22 – L’adolescente devenue Femme-Fâme
23 – Vivre les saisons au féminin que tu sois femme ou homme
24 – Voir / Recevoir le regard soudain lavé
Vladimir Vissotski "Chasse au loup"
Vladimir Visotsky est un acteur, chanteur, poete russe. Il vivait en Russie et en France, il etait mari d'une actrice francaise Marina Vlady. Il etait dissid...
pour lire autrement le livre IV consacré au Baïkal, au théâtre
Livre III – Sa vie antérieure /
Ça vit adesso et sempre hic et nunc
1 – Enfance /Adolescence (1940 - 1953)
2 – Enfant de troupe / Saint-Cyrien (1953 - 1962)
3 – Lieutenant dans l'Algérie indépendante (septembre 1962 - février 1964)
4 – Sociologie des lieux communs / Lacan (1964 – 1967)
5 – Mai 68
6 – Militant trotskiste-lambertiste (1969 - 1981)
7 – Les 4 Saisons d'Avers sous les eaux (1983 – 2004)
8 – Retraite (Jubilación) fin juin 1998 - ...
9 – Je suis Charlie / 11 janvier 2015
10 – Attentat du Bataclan / vendredi 13 novembre 2015
11 – Le temps des Gilets Jaunes (17 novembre 2018 – décembre 2019)
12 – Écrire le viol / Réflexions sur l'affaire Weinstein / Le Consentement /
13 – Bicentenaire de la mort de Napoléon /
Décapitation de Louis XVI /
Décapitation de Samuel Paty
14 – 150° anniversaire de la Commune
15 – Ses nouvelles convictions politiques
16 – 35 ans après Chernobylhome
17 - Cahier des futurs désirés pour Corps Ça Vit
18 - En attendant, je pleure
19 - Et puis après, j'ai souri
Livre IV – Baklany / Baïkal - Sillages / la Vie / l'Amour-Agapé
Le théâtre dans la vie / le théâtre et la vie / le théâtre dans le théâtre /
Dans le sillage de Baïkalal
Dans le sillage de Dasha K
Dans le sillage de Marilyn
Livre V – Pharmacon : Tu es Aimé Tu es mon Bien-Aimé
Livre VI – La naissance de Je Suis Vita Nova
Une histoire de la vraie vie racontée par Samuel le barbier
le paradoxe de l’écriture du livre d’éternité est que remplir 666 pages en format 16 X 24 pour 81 ans de commerie vide totalement de son énergie,
le scripteur ;
un feu intérieur le consume, particulièrement agressif au niveau de la peau qui le dé-mange,
écorché vif
déquasmant = démasquant
ses écailles et peaux mortes ;
le scripteur ignore comment l’homme va ressortir
de ces vases communicants
de sa Vie à son Livre
de son Livre à sa Vie
VIDE ?
à moitié vide, à moitié plein,
oscillant de moitié en moitié sans retrouver l’UN
=
en langage des oiseaux
VIE D’EUX =
VIE 2
comme maladie = mal a dit comme soigné = soi nié comme guérir = gai rire
le livre d’éternité s’achève dans le rire pour passer à une vie étrange comme étrange = être ange
Et ton livre d'éternité ? / JC Grosse + Vita Nova - Blog de Jean-Claude Grosse
premier papier du philosophe Yvon Quiniou sur Et ton livre d'éternité ? L'auteur de ce livre d'éternité fut le jouet pendant 80 ans de la commerie. Je-Moi-Lui faisait comme tout le monde. Porte...
https://les4saisons.over-blog.com/2022/02/et-ton-livre-d-eternite/jc-grosse-vita-nova.html
9 avril 2022 hommage à Marcel Conche
La maison d'édition "Les Cahiers de l'Egaré" organise ce samedi 9 avril à la maison des Comoni à Revest-les-Eaux une soirée hommage consacrée au philosophe Marcel Conche. Jean-Claude Grosse ...
entretien de 12'
Le Revest les Eaux : Hommage au philosophe Marcel Conche
Maison des Comoni Le Revest Film, débat, témoignages, librairie, livres en délivrance Entrée libre le samedi 09 avril de 19 à 22 h À l'initiative de Jean-Claude Grosse, éditeur des Cahiers d...
https://www.tv83.info/2022/03/31/le-revest-les-eaux-hommage-au-philosophe-marcel-conche/
Je suis Carmen / Gilles Cailleau
Je suis Carmen, format 12 X 17, 72 pages, 13 photographies du spectacle by Charlotte Parmentier (pleine page)
Je suis Carmen de Gilles Cailleau
ISBN 978-2-35502-131-2
format 12 X 17, 72 pages, PVP 10 €
diffusion Soleils distribution, 3 rue de Fleurus, 75018 Paris
© dessins : Gilles Cailleau. Couverture, Carmunch | p.4, Les cousines | dos, Je suis le bœuf et le boucher.
© photographies : Charlotte Parmentier.
© LES CAHIERS DE L’ÉGARÉ
669 route du Colombier – 83200 Le Revest-les-Eaux
les4saisonsdailleurs@icloud.com
http://cahiersegare.over-blog.com
PRÉFACE
Ce qu’il faut dire d’abord, c’est le flou qui entoure toute écriture scénique. Je signe un texte, certes, mais d’où et surtout, de qui est-il venu ? Autant d’Amanda Righetti et de Sophie Chabert qui me l’ont inspiré au cours des deux mois de recherche, de répétitions, de vie créatrice commune. Le texte est donc de moi, mais le spectacle est de nous trois. Il est aussi de Christophe Bruyas, créateur des lumières, de Guillaume Cros qui en a fait la musique et de quelques autres. Reste à savoir si un texte initie une création ou s’il en procède et autant vous le dire, pour Je suis Carmen!, la question est indécidable.
D’autant plus que c’est une création de longue haleine.
Je suis toujours très lent, je mets beaucoup de temps à penser mes spectacles. La plupart du temps avant de me lancer, je fais un essai pour mettre à l’épreuve mon appétit, l’intérêt de la création, la première vibration publique.
Je suis Carmen!, c’est en 2016 que ça a commencé (je pourrais dire en 1982, quand j’ai fabriqué avec passion une marionnette Carmen ou en 83, quand ma mère a ramené les vinyles de l’Opéra de Pékin à la maison, ou dans les mêmes années quand Jean-Luc Godard, Carlos Saura et Francesco Rosi ont sorti leur film à peu près en même temps, et Peter Brook par-dessus le marché qui montait l’opéra aux Bouffes-du-Nord en trois versions distinctes... une frénésie de Carmens... mais j’arrête. 2016, pour un début, c’est très bien). Cinq ans donc avant le jour de la première, je savais déjà que je voulais monter Carmen, l’opéra, mais j’avais besoin de temps et de réponses. J’ai alors proposé à Amanda, une Espagnole sauvage que je venais de mettre en scène dans une autre aventure, de venir avec moi faire en dix jours une première exploration du continent Carmen.
L’idée était de s’installer avec une tente marocaine et une vieille roulotte (les mêmes qui ont été ma maison pendant treize ans et qui abritent depuis vingt ans Le tour complet du cœur, mon premier solo), de remplacer le mât unique de la tente par un mât chinois et d’en faire l’univers d’une jeune femme de cirque qui s’interroge sur tout ce qui fait le sel de sa vie : l’appel et le risque de la liberté.
J’ai dit “s’installer”, mais je n’ai pas dit où. C’était à Cornebarrieu – banlieue toulousaine, dans un centre éducatif ouvert pour jeunes délinquants, sous les auspices de la pénitentiaire.
Amanda, seule femme au milieu de vingt garçons prisonniers de leurs propres peurs et de leurs démons. Il en fallait du cran pour monter sur ce mât, les jambes à 80 centimètres des regards et leur parler d’amour, de liberté... Du cran pour faire valser toutes les règles.
Pour en rajouter une couche, le sort a fait de Cornebarrieu – où se côtoient des quartiers historiques et les cités peuplées des salarié·e·s de la filière aéronautique – la commune abritant ce lieu d’éducation répressive mais aussi le cimetière où est enterré Mohamed Merah et comme si cela ne suffisait pas, un centre de rétention administrative.
On imagine de quelles vibrations contradictoires on s’y sent traversé.
L’expérience a été si intense qu’elle nous aurait suffi pour avoir envie de continuer, mais au cas où on aurait hésité, la représentation finale devant les gosses, des voisins entrant pour la première fois dans ce lieu qui leur faisait une peur immense, une directrice de prison, un digne et sombre représentant du ministère de la Justice, deux du ministère de la Culture, le directeur de la Grainerie, fabrique des arts du cirque et de l’itinérance, qui avait initié le projet, l’équipe de la compagnie au grand complet et leurs retours à toutes et tous qui au-delà de l’intérêt d’un tel projet à cet endroit du monde n’admettaient pas que le spectacle puisse en rester là... Bref ! Suffisamment pour nous persuader qu’il fallait le finir.
Il y avait à cela trois obstacles : 1) Amanda venait d’être engagée par le Cirque Plume dans La dernière saison mais surtout, 2) j’étais persuadé que la vérité de cette création requérait de mettre à côté d’Amanda, une autre femme, cantatrice celle-là. À l’affirmation – “Je suis Carmen”, de la première, l’autre répondrait – “Mais non, Carmen, c’est moi !” Je rêvais de cette surprise qu’elles auraient toutes les deux, l’une venant de la fureur anarchique de la piste, l’autre du monde feutré et mesuré de la musique classique, à découvrir cette identification commune, à leur gémellité inattendue. Pour finir et tout bêtement, 3) ce n’était pas ce spectacle que j’étais venu créer.
J’ai donc 3) commencé par monter avec Raoul Lay, le directeur artistique de l’Ensemble Télémaque, Carmen, opéra déplacé, l’œuvre originelle de Bizet réécrite pour 4 artistes lyriques, 6 musiciens et 40 personnes habitant tout près de l’endroit où elle se joue. 2) J’y ai par la même occasion trouvé Sophie, la pièce manquante de mon premier essai et 1) j’ai attendu Amanda.
Voilà l’origine de ce projet singulier, dont le sujet l’est tout autant. Carmen, mythe trompeur...
Car voilà, Carmen n’est pas une histoire d’amour. Si c’en était une, ce serait ce fait divers dont la banalité est déjà en soi tragique : un homme aime une femme qui ne l’aime plus, alors il la tue. Une histoire ordinaire en quelque sorte, juste un samedi soir sur la terre, comme dirait l’autre, et qui ne fait jamais la une. La mort de Carmen, on la découvre par hasard au café en lisant son journal, à la page des chiens écrasés.
C’est en cela que même si Carmen peut parler d’amour autant qu’elle veut, c’est une autre histoire qu’elle raconte. Nous n’avons plus le droit de nous tromper aujourd’hui, dire je t’aime avec un couteau à la main est un subterfuge rhétorique pour passer sous silence le vrai sujet : la domination.
D’ailleurs, si sans minimiser cette question de la domination de genre, on prend le temps de désexualiser Carmen, le vrai mystère (et pas le pseudo mystère de la femme fatale, construction mentale toute masculine) le vrai mystère, donc, saute aux yeux : pourquoi, au dernier acte, fait-elle face? Il lui suffirait de dénoncer José, ou seulement de rentrer dans l’arène avec les autres et se mettre à l’abri... Elle ne le fait pas.
Elle ne veut pas être moins forte que José. Elle refuse de lâcher le moindre pouce de terrain.
Elle ne se retire pas.
C’est la dialectique du maître et de l’esclave selon Hegel. (J’ai conscience en écrivant ces lignes depuis l’île de la Réunion où je vis désormais que cette distinction hégélienne prend ici, terre mutilée par l’esclavage, un sens insupportable. Précisons donc qu’il ne s’agit pas d’une terminologie historique, mais d’une distinction conceptuelle.) Pour Hegel donc, “le maître” n’est pas maître parce qu’il est plus fort que l’esclave, mais parce qu’il n’accepte pas de vivre à n’importe quel prix. “L’esclave” de son côté veut vivre quoi qu’il en coûte... Pour Hegel le seul vrai maître n’est pas celui qui domine l’autre, mais celui qui est capable de dire non.
Carmen a le même problème. La liberté est le signe de son pouvoir, elle refuse d’être moins. Fuir devant José pour rester en vie, ce serait être moins que lui. En restant, elle l’oblige à la tuer et ce faisant, elle le condamne autant qu’il la condamne.
Carmen n’est pas une histoire d’amour, c’est l’autre inépuisable histoire, celle du pouvoir et de la liberté. Inépuisable plus que profonde, d’ailleurs, mais c’est peut-être la qualité des mythes, qui ne nous donnent pas à penser, mais à réfléchir. À nous y réfléchir.
Les mythes sont des mythes parce que ce sont des miroirs.
Carmen nous fait nous poser chacun pour soi la question terrible : jusqu’où suis-je prêt·e à aller pour défendre ma liberté ? C’est une question simple, mais inépuisable parce que sans réponse. Tout le monde peut la comprendre et tout le monde se la pose à plusieurs moments de sa vie, des fois sans même l’avoir formulée.
À quel endroit de nous s’étire la ligne de partage entre l’aversion pour les chaînes et l’aspiration à la tranquillité ?
Carmen est ce mythe parce que c’est un puits sans fond : est-ce si formidable que ça d’être libre ? Est-ce que ce n’est pas aussi une petite malédiction ? Tous ces choix à faire, tous ces bonheurs qui cessent aussitôt d’en être parce qu’ils nous sont imposés... Quel frein, quelle nourriture donner à mon intransigeance ?
Non vraiment, Carmen n’est pas une histoire d’amour, c’est l’histoire du courage, des courages... Pas l’histoire de nos moments de gloire, non, le contraire, l’histoire d’une défaite, de nos défaites, quand on a la force, l’élégance, le panache de perdre en beauté.
Carmen, c’est la chèvre de Monsieur Seguin.
Gilles Cailleau, 27 novembre 2021
Le Siècle de Marcel Conche (ouvrage collectif)
couverture extérieure, photographie de Sylvette Pierre, prise le jour des 99 ans de Marcel Conche / couverture intérieure, vignette de Marie Morel
Marcel Conche a dit à ses convives le 27 mars 2019, pour ses 97 ans : je ne sais qu’écrire.
Cette discipline de la page quotidienne écrite le matin, à la main, presque à l’aveugle, au senti du tracé est sans doute ce qui continue à donner du goût et du sens à sa vie. La dictée du texte au téléphone est le deuxième temps de sa démarche. Maryse Chan est son interlocutrice à huit cents kilomètres de là. Elle a la lourde responsabilité de la mise en forme et en page de ce que lui dicte Marcel. Puis vient le temps de l’édition, tous les six mois, aux équinoxes (printemps, automne), livres rassemblant ses chroniques et essais, des souvenirs, des rêves, des désirs, des bilans. Marcel comme Montaigne peint le passage.
Pour Le siècle de Marcel Conche, écrit à son insu, 42 personnes et personnalités ont été sollicitées. 27 ont participé qui n’ont découvert la totalité du livre qu’à sa parution.
Chers lecteurs, vous voici, vous aussi, associés à la découverte d’un journal étrange déclinant des amitiés singulières, uniques avec le philosophe qui nous invite sans concessions ni compromis au plus grand respect de tout ce que la Nature crée.
Jean-Claude Grosse, éditeur des Cahiers de l’Égaré
illustrations intérieures Restanco oeuvre de papier végétal réalisée par Aïdée Bernard Le chat dans les nuages / Le volcan / sculptures de Clémentine Bal La robe peau réalisée en fibres végétales par Aïdée Bernard
extrait choisi par l’éditeur
La première fois que j’ai vu Marcel Conche, c’était en 1965, j’étais en propédeutique à l’université de Lille, à attendre un premier cours de philosophie. J’ai tout de suite compris qu’il n’était pas un professeur comme les autres, mais ne me doutais pas que cette rencontre allait changer ma vie : il est arrivé dans une salle tellement bondée qu’il ne pouvait accéder à son bureau, il a grimpé tranquillement sur une chaise pour marcher sur les tables jusqu’à sa chaire, comme si c’était tout à fait naturel, et sous les applaudissements des étudiants sidérés de voir un professeur de faculté pratiquer pareil exercice, il s’est installé, après avoir accroché son grand parapluie noir au bureau, et, content de son effet, a commencé son cours avec le petit sourire amusé qu’il a toujours même maintenant quand il surprend son monde. L’institut de Philo de Lille, à l’époque, ne manquait pas de philosophes de renom, Eric Weil entre autres, mais les cours de Marcel avaient cette allégresse, cette originalité, cette force personnelle de réflexion qui attiraient nombre d’étudiants. D’ailleurs, plutôt qu’à un cours nous assistions au développement d’une pensée personnelle vivante, menée avec une telle rigueur et une telle vigueur qu’elle en était fascinante. (Sylvette Pierre)
note annexe de l'éditeur:
j'avais sollicité 42 personnes et personnalités; 27 ont participé; je n'ai pas à évoquer les personnes et personnalités qui n'ont pas participé
j'en évoquerai une cependant : Roland Jaccard sollicité par courrier d'abord aux PUF, ensuite à son adresse parisienne; c'était en mai 2021;
Roland Jaccard, l'éditeur d'un nombre important de livres de Marcel Conche, 17, dans la collection Perspectives critiques, s'est suicidé le 20 septembre 2021, à deux jours de ses 80 ans, un jour avant la sortie de l'ouvrage collectif en hommage à Marcel Conche
Roland Jaccard a tenu parole - Causeur
Roland Jaccard a mis fin à ses jours hier, lundi 20 septembre. Nombre de ses amis ont reçu un courriel matinal indiquant qu'il était sur le point de partir, qu'il tirait sa révérence. Pour moi...
Dans son billet du vaurien (en langage des oiseaux = vaut rien) du 15 juin 2021, Roland Jaccard écrivait : Apprendre à mourir, me disait mon père, c’est apprendre tout au long de sa vie, à donner le minimum de soi en toute circonstance. La compassion, cette élasticité illimitée dans l’art de souffrir, que j’observais consterné et excédé chez ma mère, n’était pas dans l’esprit de mon père. C’était sa forme à lui de générosité.
Par ailleurs, alors que ma mère jouait à merveille son rôle d’hystérique viennoise, il m’avait très jeune mis en garde : « Ne te laisse surtout pas impressionner : elles sont toutes folles. » Un père parlerait-il ainsi à son fils aujourd’hui ? Et d’ailleurs que reste-t-il de l’esprit du stoïcisme ? …
Pour mon père, l’individu n’était qu’une bulle éphémère, partie quasi insignifiante de l’écume qui surgit avant de s’effacer. Conscient de la nullité de son état et des souffrances et illusions que lui procure cette nullité, l’individu qui réfléchit cherchera l’extinction, le retour à la nuit informe de l’universel. Annihiler, c’est rendre à la vie sa logique. Un mauvais démiurge a voulu, au sens le plus fort du terme, le cosmos. Fatigué de cet enfantillage, il en voudra très probablement l’extinction. Mon père, en prenant les devants, a anticipé sur ce qui ne manquerait pas de se produire.
L'internationale des dégoûtés du genre humain - Causeur
Peut-être était-ce une manière de me défendre, moi l'exilé des vieilles pagodes solitaires, mais j'ai toujours jugé préférable, même si j'en étais rarement capable, de jeter sur le malheu...
https://www.causeur.fr/linternationale-des-degoutes-du-genre-humain-206987
les billets du vaurien méritent le détour; en voici un : j’ai toujours jugé préférable, même si j’en étais rarement capable, de jeter sur le malheur un regard froid. Mon père qui était un grand lecteur de Sénèque gardait toujours l’œil sec, contrairement à ma mère qu’un rien bouleversait. Désagréments, peines, deuils le concernaient à peine s’il s’agissait de lui, et absolument pas s’ils touchaient autrui. Tout au moins n’en laissait-il rient paraître. Donner le minimum de soi Apprendre à mourir, me disait-il, c’est apprendre tout au long de sa vie, à donner le minimum de soi en toute circonstance. La compassion, cette élasticité illimitée dans l’art de souffrir, que j’observais consterné et excédé chez ma mère, n’était pas dans l’esprit de mon père. C’était sa forme à lui de générosité. Par ailleurs, alors que ma mère jouait à merveille son rôle d’hystérique viennoise, il m’avait très jeune mis en garde : « Ne te laisse surtout pas impressionner : elles sont toutes folles. » Un père parlerait-il ainsi à son fils aujourd’hui ? Et d’ailleurs que reste-t-il de l’esprit du stoïcisme ?
Marcel Conche - Le blog de Roland Jaccard
Intransigeant, vindicatif et déjà conscient de la passion philosophique qui l'habite. Par définition, les lettres d'amour sont bêtes. Si elles ne l'étaient pas d'ailleurs, ce ne seraient pas d...
deux billets de Roland Jaccard sur Marcel Conche
C'est la prestigieuse revue : " Westminster Review " qui lança Schopenhauer avec une étude intitulée : " L'iconoclasme dans la philosophie allemande ". Le premier conseil que j' ai retenu de lui...
https://leblogderolandjaccard.com/2021/07/18/schopenhauer-liconoclaste/
de la brièveté pour dire l'essentiel
L'âme et le corps / Marcel Conche
le choix de cette vignette s'est imposé parce que elle montre la nature (des arbres) dans sa diversité, complexité; difficile de gloser sur une telle image d'abondance presque inextricable; et parce qu'elle illustre bien la formule d'Héraclite : la Nature (celle qui engendre, qui crée), aime à se cacher
L'âme et le corps
auteur Marcel Conche
format 14 X 22, 248 pages, 130 chapitres, PVP : 18 €
ISBN 978-2-35502-129-9
ce livre sera exclusivement vendu par l'éditeur contre un chèque de 18 € à l'ordre des Cahiers de l'Égaré, 669 route du Colombier, 83200 Le Revest (frais de port offerts)
La notion d’âme n’est donc pas religieuse. L’âme ne survit pas à la mort du corps. Quel est son rôle ? L’âme fait que le corps soit le corps d’une personne. L’âme de Pierre anime le corps de Pierre, elle fait que le corps de Pierre n’est pas le corps de Paul. À la mort de Pierre, le corps de Pierre est privé de son âme. Le cadavre de Pierre est sans âme, contrairement à l’opinion des chrétiens pour qui l’âme, étant immortelle, survit à notre mort. (...)
Quand mon corps mourra, mon âme aussi sera morte, mon cadavre pourra être mis avec le fumier des vaches et des cochons pour faire du fumier. Cela est conforme à l’opinion d’Héraclite totalement irréligieuse. J’ai aimé Marie-Thérèse, il n’y avait aucun sens à aimer et honorer son cadavre qui était sans âme selon l’incroyant que je suis, mais Marie-Thérèse était chrétienne, son cadavre du point de vue chrétien n’était pas que terre et eau, il y avait une âme immortelle. Ma façon de voir les choses résulte de ma position d’incroyant. L’incroyance comme la croyance est sans preuve, la croyance est pourtant certaine pour celui qui croit, l’incroyance est certaine pour celui qui ne croit pas. Il y a donc certitude du côté du croyant et de l’incroyant, mais certitude n’est pas preuve, dans les deux cas
il s’agit d’une certitude subjective.