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Les Cahiers de l'Égaré

Si Noailles m'était contée / François Carrassan

21 Mai 2025 , Rédigé par grossel Publié dans #agora, #album, #cahiers de l'égaré, #pour toujours, #écriture

Var-matin, 19 mai 2025

Var-matin, 19 mai 2025

La polémique sur la Villa Noailles s’invite à la fête du livre d’Hyères
Var-Matin (Grand Toulon) 19 May 2025
C’est un post sur Facebook de la maison d’édition revestoise Les cahiers de l’Egaré, qui a relaté « une censure, blacklistage » qu’auraient subis, lors du salon organisé par la librairie Charlemagne, des essais de François Carrassan qu’elle publie et notamment l’un, en prise avec l’actualité, Si Noailles m’était contée, retour au réel. Le matin de l’ouverture, le directeur de Charlemagne, Olivier Rouart aurait lancé à Jean-Claude Grosse, directeur de la maison d’édition locale, qui possède son propre stand au salon, qu’il « ne [devait] pas exposer les livres de François Carrassan, pas de livres d’élus ». Après avoir retiré de sa table les ouvrages de l’adjoint à la culture de la Ville d’Hyères durant la journée de samedi, l’éditeur dénonçait le soir sur les réseaux sociaux une telle « injonction », en relation directe, selon lui, avec l’ouvrage sur la Villa Noailles, alors que le jour même paraissait un article du journal Le Monde “La Villa Noailles en proie aux dérives financières” (sujet également couvert par Varmatin, nos précédentes éditions), revenant sur le déficit du Centre d’art, et la gestion de son directeur, Jean-Pierre Blanc. « Même si le livre en lui-même n’est pas polémique, mais historique uniquement », estime Jean-Claude Grosse. Dimanche matin, celui-ci décidait d’apposer une affichette sur son stand, demandant à ceux qui souhaitaient se procurer l’ouvrage, de s’adresser directement à lui, avant qu’Olivier Rouart ne vienne lui dire que, « si cela faisait polémique, il pouvait remettre les livres », nous a confiés ce dernier. Les oeuvres de l’élu se sont donc retrouvées en bonne place, à la vue du public, durant cette deuxième journée. Alors que l’éditeur invoque avoir toute latitude dans le choix de ses ouvrages et de ses invités, dont la plupart ne figurent pas dans la programmation officielle, le libraire répond, pour sa part, qu’ « il n’y a pas de polémique sur une censure de livre. C’est juste que la règle de la fête du livre est : un livre = un auteur présent. Pour garder un équilibre éditorial, avec JeanClaude Grosse, on avait listé en amont les auteurs qui seraient présents. Si François Carrassan veut venir en tant qu’auteur, pas de souci. Cela se serait appliqué également aux livres de Jean-Pierre Giran (publiés dans la même édition, ndlr) ». L’élu à la culture s’était juste déplacé à la fête, le temps de l’inauguration.
À noter que bon nombre d’ouvrages d’autres auteurs de la maison d’édition, absents eux aussi ce jour-là, n’ont, eux, pas dû être retirés de la vente. Olivier Rouart s’est dit pour sa part prêt à proposer l’ouvrage dans ses librairies.
- un commentaire ?
JC - « I would prefer not to »
debout Danielle Vioux (Salon de Provence), Patricia Raccah (Deux-Sèvres), Jean Delorme (Antibes), JC (du sur place), Isabelle Forno (Paris), Martine Cadéo (Evenos), Ritchi et Inès Delorme (Antibes), Marwil Huguet (Bordeaux) / devant moi, les oeuvres poétiques de Jean-Loup Fontaine, postier lillois, décédé en 1994, prix Max-Pol Fouchet 1994 à l'unanimité au 1° tour; absent pour de bonnes raisons, il est présent sur le stand et je peux parler tout à fait de son oeuvre à un quelconque visiteur
debout Danielle Vioux (Salon de Provence), Patricia Raccah (Deux-Sèvres), Jean Delorme (Antibes), JC (du sur place), Isabelle Forno (Paris), Martine Cadéo (Evenos), Ritchi et Inès Delorme (Antibes), Marwil Huguet (Bordeaux) / devant moi, les oeuvres poétiques de Jean-Loup Fontaine, postier lillois, décédé en 1994, prix Max-Pol Fouchet 1994 à l'unanimité au 1° tour; absent pour de bonnes raisons, il est présent sur le stand et je peux parler tout à fait de son oeuvre à un quelconque visiteur

debout Danielle Vioux (Salon de Provence), Patricia Raccah (Deux-Sèvres), Jean Delorme (Antibes), JC (du sur place), Isabelle Forno (Paris), Martine Cadéo (Evenos), Ritchi et Inès Delorme (Antibes), Marwil Huguet (Bordeaux) / devant moi, les oeuvres poétiques de Jean-Loup Fontaine, postier lillois, décédé en 1994, prix Max-Pol Fouchet 1994 à l'unanimité au 1° tour; absent pour de bonnes raisons, il est présent sur le stand et je peux parler tout à fait de son oeuvre à un quelconque visiteur

2° jour et fin de la FDL d'Hyères 2025, je suis sur place vers 9 H 15 et mets un paquet sous cellophane de 10 Si Noailles m'était contée avec le texte annoncé dans mon message d'hier soir : le livre Si Noailles m'était contée est à demander à son éditeur
10H et quelques minutes, Jean-Pierre Giran vient chaleureusement me saluer et me demande comment ça se passe; je lui signale la demande formulée par Olivier Rouard de ne pas présenter le livre de François parce que livre d'un élu; il ignore les critères sur lesquels l'organisateur choisit les auteurs
quelques minutes plus tard, Olivier vient me voir, me dit qu'il y a polémique, que je peux présenter le livre, estimant toutefois que l'auteur doit dire clairement s'il veut être accueilli comme auteur donc présent au stand ou s'il laisse la gestion à l'éditeur auquel cas il ne joue pas le jeu de la fête qui veut que l'auteur rencontre ses lecteurs
quelques minutes plus tard, Jean-Pierre Giran repasse au stand, me dit qu'il a parlé de l'interdiction avec Olivier lequel avait déjà réagi
résultat, les 10 livres amenés sont partis dans la journée entre des mains de gens alertés, avertis, intéressés
en fin de journée, après avoir tout rangé, je suis allé voir Olivier pour évoquer cette affaire de censure qui a duré un jour, qui m'a valu un entretien avec une journaliste de Var-matin qui m'a dit devoir aussi rencontrer Olivier
j'ai bien insisté sur le fait que les auteurs présents sur le stand sauf une n'étaient pas listés dans les auteurs de la fête, qu'ils avaient à leur charge, déplacement, repas, hébergement; qu'il en était de même des éditions Villa-Cisneros, juste après Les Cahiers de l'Égaré ; quant aux auteurs absents, ils avaient le droit aussi d'être représentés par leur éditeur, soit parce qu'habitant trop loin (Maroc, La Réunion) ou décédés comme André Neyton, Alain Cadéo, Jean-Loup Fontaine, Lucien Forno
en rentrant vers 21H 30, je découvre via le messenger d'une amie l'article du Gabian déchaîné, paru ce matin
j'ai juste une correction à faire : le livre n'est pas un brûlot contre les dérives financières, le livre raconte l'histoire du château Saint-Bernard puis l'histoire de son rachat par la ville 50 ans après, en état de délabrement complet jusqu'à la rénovation donnant naissance au projet de Centre d'art contemporain
du château Saint-Bernard (50 ans) à la Villa Noailles (50 ans), ça ne fait pas 100 ans mais deux fois 50 (JCG)
c'est à l'occasion de la sortie du livre, qu'interviewé, François Carrassan a, dans la presse, exprimé des réserves dans un article argumenté du 11 décembre 2023
 
l'affaire de la gestion financière de la villa Noailles dépasse le cadre du livre, elle relève des tutelles et peut-être de la justice;
la censure d'un jour est significative des dérapages pouvant se produire dans des contextes conflictuels, polémiques, troubles

CONVENTION RELATIVE A LA FÊTE DU LIVRE D’HYERES 2025

ENTRE LES SOUSSIGNES :

L’association Cap Culture, ayant son siège au 50 boulevard de Strasbourg, 83000 Toulon, dont le numéro

SIRET est le 809 675 028 00017, représentée par son président Olivier ROUARD,

Ci-après dénommée Cap Culture

D’une part

ET

Les éditions Cahiers de l’Egaré, sises XXXXXX

dont le numéro de SIRET est XXXXXX

, représentée par Jean-Claude GROSSE

Ci-après dénommé Cabiers de l’Egaré

D’autre part

IL EST ARRETE CE QUI SUIT :

PREAMBULE

L’association Cap Culture, dans le cadre d’une convention qui la lie à la Ville d’Hyères, a pour mission d’organiser la programmation et la logistique de la fête du livre d’Hyères qui se déroulera au Forum du Casino les samedi 17 et dimanche 18 mai 2025.

Il a été convenu ce qui suit :

Article 1 : Objet de la convention :

La présente convention a pour objet la description des engagements des partis dans la préparation, l’organisation et le déroulement de la manifestation de la fête du livre d’Hyères 2025.

Cap Culture a pour mission l’organisation de la programmation et la logistique pour la venue,

l’hébergement et la participation à la fête du livre des auteurs.

Dans ce contexte, Cap Culture détermine avec Villa-Cisneros les actions mises en place.

Article 2 : Missions et engagements de Cap Culture

Cap Culture s’engage à :

Fournir un stand à Villa Cisneros durant la durée de la Fête du Livre les 17 & 18 mai 2025

Prévoir la communication afférente à la présence des auteurs Villa Cisneros en lien avec la Ville d’Hyères

Page sur 1 3Article 3 : Engagements de Villa Cisneros

Villa Cisneros s’engage à :

Communiquer à Cap Culture les informations nécessaires à la communication (photos auteurs, couvertures ouvrages, textes descriptifs et courtes bio)

Accueillir et prendre en charge sur son stand les auteurs suivants : Isabelle Forno avec Lucien est de sortie, et Concertina

A fournir sur son stand les ouvrages des auteurs invités ou représentés et en assurer directement la vente, soit :

Annie Bergougnous, Au bord des falaises

Gilles Cailleau, Les derniers jours de Freddie Mercury

Jean Delorme et Loïc Molla, Liberta, Les entrepreneurs du sens

Jean-Loup Fontaine, Poèmes 1 et 2

Luisa Gaillard Sanchez, ! Ay Madre mia !

Marc-Israël le Pelletier, Conversation dans un compartiment de Première Classe

André Neyton, Il fallait être fou

Nouria Rabeh, Immensité

Patricia Raccah, Le consentement de Galatée

Germaine et Patricia Raccah, Bahie et Papou

Danielle Vioux, Tangages

Article 4 : Durée de la convention

La présente convention prend effet à compter de la date de sa signature par les parties et prendra fin après la Fête du Livre d’Hyères

Article 5 : Informatique et Libertés

Dans le cadre de l’exécution de la présente convention, les parties seront amenées à créer divers fichiers qui seront échangés entre les parties.

Cap Culture s’engage à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection et la

conservation des données qui lui seront confiées dans le cadre de la présente convention.

Article 6 : Contestations-litiges

En cas de litige sur l’interprétation et/ou l’exécution de la présente convention, les parties s’engagent à se réunir pour explorer et arrêter, d’un commun accord, une solution amiable.

A défaut, les tribunaux de Toulon seront seuls compétents pour statuer sur tout litige survenant entre les parties contractantes et concernant la présente convention.

Fait à Toulon,

En deux exemplaires originaux

Page sur 2 3

Pour l’Association Cap Culture Pour Villa-Cisneros

Olivier ROUARD                                                               JC GROSSE

CONVENTION RELATIVE A LA FÊTE DU LIVRE D’HYERES 2025

ENTRE LES SOUSSIGNES :

L’association Cap Culture, ayant son siège au 50 boulevard de Strasbourg, 83000 Toulon, dont le numéro

SIRET est le 809 675 028 00017, représentée par son président Olivier ROUARD,

Ci-après dénommée Cap Culture

D’une part

ET

Les éditions Cahiers de l’Egaré, sises 669 route du Colombier, 83200 Le Revest

dont le numéro de SIRET est 381 456 466 00030

, représentée par Jean-Claude GROSSE

Ci-après dénommé Les Cahiers de l’Egaré

D’autre part

IL EST ARRETE CE QUI SUIT :

PREAMBULE

L’association Cap Culture, dans le cadre d’une convention qui la lie à la Ville d’Hyères, a pour mission d’organiser la programmation et la logistique de la fête du livre d’Hyères qui se déroulera au Forum du Casino les samedi 17 et dimanche 18 mai 2025.

Il a été convenu ce qui suit :

Article 1 : Objet de la convention :

La présente convention a pour objet la description des engagements des partis dans la préparation, l’organisation et le déroulement de la manifestation de la fête du livre d’Hyères 2025.

Cap Culture a pour mission l’organisation de la programmation et la logistique pour la venue,

l’hébergement et la participation à la fête du livre des auteurs.

Dans ce contexte, Cap Culture détermine avec Les Cahiers de l’Égaré les actions mises en place.

Article 2 : Missions et engagements de Cap Culture

Cap Culture s’engage à :

Fournir un stand à Les Cahiers de l’Égaré durant la durée de la Fête du Livre les 17 & 18 mai 2025

Prévoir la communication afférente à la présence des auteurs des Cahiers de l’Égaré en lien avec la Ville d’Hyères

Article 3 : Engagements des Cahiers de l’Égaré Les Cahiers s’engagent à :

Page sur 1 3Communiquer à Cap Culture les informations nécessaires à la communication (photos auteurs, couvertures ouvrages, textes descriptifs et courtes bio)

Accueillir et prendre en charge sur son stand les auteurs suivants :

- Isabelle Forno avec Lucien est de sortie, et Concertina

- Alain Cadéo via Martine Cadéo avec M., Le ciel au ventre, Il y a quelque chose encore, devant

A fournir sur son stand les ouvrages des auteurs invités ou représentés et en assurer directement la

vente, soit :

Annie Bergougnous, Au bord des falaises

Gilles Cailleau, Les derniers jours de Freddie Mercury

Jean Delorme et Loïc Molla, Liberta, Les entrepreneurs du sens

Jean-Loup Fontaine, Poèmes 1 et 2

Luisa Gaillard Sanchez, ! Ay Madre mia !

Marwil Huguet Poésie pendue au Précipice du Poète

Marc-Israël le Pelletier, Conversation dans un compartiment de Première Classe

André Neyton, Il fallait être fou

Nouria Rabeh, Immensité

Patricia Raccah, Le consentement de Galatée

Germaine et Patricia Raccah, Bahie et Papou

Danielle Vioux, Tangages

Article 4 : Durée de la convention

La présente convention prend effet à compter de la date de sa signature par les parties et prendra fin aprèsla Fête du Livre d’Hyères

Article 5 : Informatique et Libertés

Dans le cadre de l’exécution de la présente convention, les parties seront amenées à créer divers fichiers qui seront échangés entre les parties.

Cap Culture s’engage à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection et la

conservation des données qui lui seront confiées dans le cadre de la présente convention.

Article 6 : Contestations-litiges

En cas de litige sur l’interprétation et/ou l’exécution de la présente convention, les parties s’engagent à se réunir pour explorer et arrêter, d’un commun accord, une solution amiable.

A défaut, les tribunaux de Toulon seront seuls compétents pour statuer sur tout litige survenant entre les parties contractantes et concernant la présente convention.

Fait à Toulon,

En deux exemplaires originaux

Page sur 2 3

Pour l’Association Cap Culture Olivier ROUARD

Pour Les Cahiers de l'Égaré. JC GROSSE

JCGrosse a signé le 7 mai à 14 H 42

(déjà, François Carrassan était occulté et j'en ai conclu que ce devait être normal)

si Noailles m'était contée, non exposable à la FDL d'Hyères 2025 par l'organisateur de la manifestation, directeur des librairies Charlemagne au prétexte "pas de livres d'élus"
si Noailles m'était contée, non exposable à la FDL d'Hyères 2025 par l'organisateur de la manifestation, directeur des librairies Charlemagne au prétexte "pas de livres d'élus"
si Noailles m'était contée, non exposable à la FDL d'Hyères 2025 par l'organisateur de la manifestation, directeur des librairies Charlemagne au prétexte "pas de livres d'élus"
si Noailles m'était contée, non exposable à la FDL d'Hyères 2025 par l'organisateur de la manifestation, directeur des librairies Charlemagne au prétexte "pas de livres d'élus"

si Noailles m'était contée, non exposable à la FDL d'Hyères 2025 par l'organisateur de la manifestation, directeur des librairies Charlemagne au prétexte "pas de livres d'élus"

le 1° jour de la 11° FDL d'Hyères a commencé pour moi, 17 mai 2025 vers 9 H 30 par une injonction d'Olivier Rouard, directeur des librairies Charlemagne, organisateur, délégué par la ville, de la FDL d'Hyères avec Cap Culture : "vous ne devez pas exposer les livres de François Carrassan, pas de livres d'élus"
c'est la 1° fois qu'une telle remarque-injonction m'est faite
j'ai édité non seulement François Carrassan (9 à 10 livres) mais aussi Jean-Pierre Giran (3 livres), maire d'Hyères et président de TPM et leurs livres ont toujours été présentés
évidemment le livre visé, à ne pas montrer, c'est Si Noailles m'était contée, un livre qui rétablit la vérité sur le château Saint-Bernard, devenu après son abandon et son rachat par la ville, une villa à restaurer, nommée Villa Noailles
du château Saint-Bernard (50 ans) à la Villa Noailles (50 ans), ça ne fait pas 100 ans mais deux fois 50 (JCG)
 
évidemment, j'apprends dans la journée, la parution de l'article du Monde sur les dérives financières de la gestion de la Villa Noailles après l'article de France Bleu
évidemment, nous n'en sommes qu'au début d'une fin qui est aussi le début d'un autre commencement qui dureront les temps qu'ils dureront (1 an ? 20 an ?)
en attendant, censure, blacklistage des essais brillants de François Carrassan
demain, 18 mai, une affiche dira que Si Noailles m'était contée de François Carrassan est à demander à son éditeur sur le stand des Cahiers de l'Égaré
La Villa Noailles en proie aux dérives financières
Le Monde, enquête, 17 mai 2025
Le centre d’art varois, l’un des plus subventionnés de France, est pointé pour une gestion calamiteuse et un cumul de déficit de près de 4 millions d’euros.
Par Roxana Azimi
« Je pense qu’on a rempli une mission de service public, une mission culturelle et aussi une mission professionnelle envers l’industrie du luxe et de la mode », se félicitait, en 2023, Jean-Pierre Blanc dans Les Inrocks. Le satisfecit du directeur de la Villa Noailles, à Hyères (Var), qui organise chaque année deux prestigieux festivals, l’un consacré à la mode et à la photo, l’autre au design, masque toutefois une gestion calamiteuse dont l’ampleur a été révélée, jeudi 8 mai, par Ici (nouveau nom de France Bleu), citant un audit de l’inspection générale des affaires culturelles (IGAC).
Les chiffres sont parlants : des frais de déplacement et de réception somptuaires de plus de 1,2 million d’euros, des dettes fournisseurs chiffrées à 2,7 millions d’euros. Et un cumul de déficit qui frise les 4 millions d’euros. Soit autant que le Festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence péniblement renfloué par les pouvoirs publics en 2024. L’affaire fait d’autant plus de bruit que la Villa Noailles est l’un des centres d’art les plus subventionnés de France – les collectivités locales et l’Etat apportent 60 % de son budget de 6,5 millions d’euros, les 40 % restants provenant du mécénat.
Comment est-on arrivé là ? Excès de confiance et insouciance ? Ambition d’en faire toujours plus ? Personnalisation du pouvoir ? « On est passés d’une petite structure associative à une immense auberge espagnole hors de contrôle », résume un familier du dossier. Jean-Pierre Blanc n’a pas répondu aux questions du Monde, pas plus que la présidente de la Villa Noailles, Pascale Mussard.
Pépinière de jeunes talents
On ne peut contester à Jean-Pierre Blanc d’avoir réussi le pari fou de placer la petite commune varoise sur la carte de la mode et du design. A tout juste 20 ans, l’autodidacte lance, en 1986, le Salon des créateurs de mode, l’ancêtre du Festival international de mode, de photographie et d’accessoires, à Hyères. L’enfant du pays a de l’intuition, du charme, cette capacité rare d’injecter du soleil dans le regard de l’autre. Les plus grands stylistes se laissent séduire. John Galliano débarque à Hyères en 1991, suivi l’année suivante par Martin Margiela.
Dans le milieu de la mode, on se passe le mot : Hyères est la pépinière des jeunes talents, là où se repèrent les stars de demain. A partir de 1996, le festival, en plein essor, occupe le cadre idyllique de la Villa Noailles, construite dans les années 1920 par l’architecte Robert Mallet-Stevens (1886-1945) pour un couple de mécènes originaux, Charles et Marie-Laure de Noailles. En 2003, un centre d’art y est implanté, toujours sous la direction de Jean-Pierre Blanc.
Jamais à court d’idées, ce dernier lance, trois ans plus tard, un deuxième festival, Design Parade, conçu avec l’historienne Catherine Geel. Succès immédiat de nouveau. « Jean-Pierre avait construit un terrain joyeux, c’était excitant. Il y avait des problèmes structurels, mais on se disait que c’était normal », rapporte cette dernière. « On ne gagnait pas d’argent, mais c’était passionnant, on y croyait », abonde Michel Mallard, qui fut, pendant plus de dix ans, le directeur artistique du festival de photo et de mode.
Voix discordantes évincées
Tout va bien, jusqu’à ce que l’ego s’en mêle. Jean-Pierre Blanc écarte un à un tous ceux qui ont contribué à son succès. En 2012, Michel Mallard est débarqué par un simple e-mail. « J’en ai fait une dépression, confie-t-il. C’est pourtant moi qui ai fait la première exposition de Guy Bourdin, j’ai montré Steven Meisel, Steven Klein, j’ai fait venir Jean Paul Gaultier dans le jury. Mais à un moment, Jean-Pierre a commencé à avoir la grosse tête, il a voulu s’approprier mon travail, signer à ma place. »
Diane Pernet, qui, durant neuf ans, documentait le making of du festival de mode, a connu pareille disgrâce. « J’ai dit un jour à Jean-Pierre qu’on devait trouver une autre équipe vidéo, pour se réinventer. Je n’ai eu aucune nouvelle jusqu’à ce que j’apprenne par un cameraman qu’il avait recruté mon ancien assistant sans me le dire », raconte la blogueuse américaine, reconnaissable à son éternelle mantille noire. « Je l’ai appelé pour comprendre, il ne m’a pas répondu. Après neuf ans, il m’a éjectée sans être capable de me le dire en face. »
Les relations se tendent vite aussi avec Catherine Geel, qui jette l’éponge au bout du cinquième Design Parade. « A un moment, il n’y a plus eu de discussion possible sur les contenus, rembobine l’historienne. Je ne voulais plus être le prête-nom de ce qui n’a plus de sens, d’autant qu’un rapport de domination commençait à s’établir. » En interne, les voix discordantes sont évincées. « Jean-Pierre fonctionne à l’affect et au charme avant de maltraiter et de placardiser si on n’est pas d’accord », résume une ex-salariée qui tient à l’anonymat – un témoignage confirmé par plusieurs anciens collaborateurs interrogés par Le Monde.
Les jeunes assistants que les festivaliers croisaient dans le sillage de Jean-Pierre Blanc ont aussi déchanté. « La puissance imaginaire que dégageait la Villa Noailles a attiré de jeunes hommes qui se sont vite crus sous-directeurs avant de se prendre des vents énormes, rapporte un ex-employé. On avait beau les avertir qu’après une phase merveilleuse, où ils allaient partout, Jean-Pierre allait se lasser, ils ne voulaient rien entendre. »
Les équipes toussent surtout quand Jean-Pierre Blanc, qui s’était entiché de l’artiste Marc Turlan, avec lequel il est en couple désormais, décide de l’exposer à chaque festival. « C’était ridicule, car Turlan n’était pas à la hauteur des artistes de renommée internationale qu’on montrait. Quand je l’ai dit à Jean-Pierre, j’ai signé mon arrêt de mort », soupire Michel Mallard.
Train de vie ingérable
De la dérive égotique au dérapage financier, il n’y a qu’un pas. Pour éviter les sorties de route, une poignée d’agents avaient bien tenté d’endiguer l’insatiable appétit de projets de Jean-Pierre Blanc. Mais les vannes ont sauté, voilà une dizaine d’années. Protégé par l’ancien maire de Toulon Hubert Falco, lui-même condamné en 2024 à cinq ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics, Jean-Pierre Blanc étend son emprise. La métropole Toulon-Provence Méditerranée rachète, en 2018, la Villa romaine, une coquette demeure du XIXe siècle dans le quartier Chateaubriand, à Hyères, et l’affecte à la Villa Noailles pour y abriter un centre de conservation et de documentation qui n’a jamais vu le jour.
L’entregent de Jean-Pierre Blanc séduit aussi les mécènes, qui accourent. Avec ce paradoxe : plus les grandes marques comme LVMH puis Chanel financent le festival de mode, plus le trou se creuse. « Quand Jean-Pierre recevait 10, il en dépensait 20 », résume un ancien de la maison. Le train de vie de l’association, calé sur le monde du luxe, devient vite ingérable. « Il arrosait les gens avec des cadeaux, des nuits d’hôtel, des repas. Son téléphone, son essence, absolument tout passait en notes de frais, pendant que certains jeunes artistes se retrouvaient à acheminer eux-mêmes leurs œuvres parce qu’il n’y avait plus d’argent dans les caisses », détaille une ancienne salariée.
Les dépenses s’emballent au moment où la Villa Noailles se dédouble à Toulon, où se tiennent désormais le volet architecture d’intérieur de la Design Parade ainsi que des expositions à l’Hôtel des arts. Mais c’est surtout la célébration en grande pompe, en 2023, du centenaire de la Villa Noailles, notamment la commande d’un opéra avec la chanteuse Camélia Jordana en guest-star, qui, malgré l’important soutien de Chanel, plonge les comptes dans le rouge.
Collectivités épatées
François Carrassan, l’adjoint à la culture du maire d’Hyères, s’en agace, dans un livre publié la même année, Si Noailles m’était contée. Retour au réel (2023, Les Cahiers de l’Egaré). « On a divinisé les anciens propriétaires de la Villa. Le lieu est devenu accaparé par la mode, aussi déconnecté des habitants d’Hyères qu’il l’était à l’époque des Noailles », déplore aujourd’hui l’élu. Tout en se montrant féroce, François Carrassan n’en a pas moins signé chaque année une subvention d’environ 150 000 euros à l’association. Jusqu’en avril, l’élu bénéficiait d’un siège au conseil d’administration, même s’il n’y participait plus depuis dix ans – « C’était ma façon de signifier ma désapprobation », dit-il.
Année après année, épatées par le rayonnement du centre d’art et ses 280 000 visiteurs annuels, toutes les collectivités remettent au pot sans discuter ou presque – l’Etat a même quasi doublé sa contribution voilà deux ans pour la porter à 650 000 euros. « Le fonctionnement de la Villa, parfois à la limite de la légalité, était connu d’un grand nombre. Cependant, en raison de son impact sur la vie culturelle et économique de la région, certains ont préféré fermer les yeux et laisser faire des années durant », résume Natasha Ciavaldini, qui a travaillé trente-cinq ans avec Jean-Pierre Blanc.
Embarrassés, l’Etat comme les collectivités invoquent des circonstances atténuantes. « Tout le monde savait qu’il y avait un déficit de 300 000 euros par an, mais personne ne voyait que ça s’accumulait », plaide Edward de Lumley, nouveau directeur régional des affaires culturelles en PACA, qui souligne l’« inflation des coûts de production ». « Il n’y a pas eu d’alerte du commissaire aux comptes ou de l’expert-comptable », défend, de son côté, Jean-Pierre Giran, maire Les Républicains d’Hyères et président de Toulon-Provence Méditerranée.
« Quand on reçoit les demandes de subventions, on nous soumet les bilans à n-2, ça veut dire que, pour les subventions 2025, on a les comptes 2023. On n’a pas accès au détail de la comptabilité », contextualise Valérie Paecht, directrice générale des services à la métropole, avant de s’emporter : « Vous croyez vraiment que, si on avait vu que ça partait en vrille, on n’aurait rien fait ? Que quatre collectivités auraient cherché à étouffer les choses ? »
Refonte de la gouvernance
En novembre 2024, les bailleurs de fonds finissent par donner l’alerte. La Rue de Valois dépêche avant Noël des enquêteurs de l’IGAC. L’audit flash partiellement dévoilé par Ici se révèle accablant. Rien ne va. Entre autres anomalies, aucun financeur n’est en mesure d’exercer de contrôle : ni l’Etat, ni les collectivités, ni les partenaires privés ne sont représentés au sein du conseil d’administration.
Début avril, lors de l’assemblée générale de l’association, les partenaires sifflent la fin de la récré. Une ancienne de la direction générale des affaires culturelles (DRAC) PACA, Bénédicte Lefeuvre, vient d’être missionnée pour examiner les comptes. En attendant son rapport, qui doit être livré dans deux mois, un plan de remboursement des dettes de 845 000 euros par an a été mis en place depuis le début de l’année. « Il faut modifier les circuits de dépenses, recentrer la Villa sur ses fondamentaux, à savoir les festivals, et réduire le reste de la programmation et les réceptions », égrène Edward de Lumley. L’IGAC préconisait aussi d’en finir avec la gratuité, en instaurant une billetterie pour augmenter les recettes.
Une refonte de la gouvernance a aussi été engagée dans l’urgence. Un directeur général sera nommé dans les prochaines semaines pour redresser la barre. Jean-Pierre Blanc reste aux manettes, mais au poste de directeur artistique. « Il a été de notre responsabilité, depuis le 1er janvier, de prendre des décisions immédiates pour assurer la pérennité du lieu, des festivals et des emplois liés », s’est bornée à commenter l’association.
L’affaire éclate au pire moment, économique et politique. Le ministère de la culture, privé de réserves en raison de coupes budgétaires, n’a pas les moyens de rétablir les finances. Un an avant les élections municipales, le déficit alimente l’extrême droite, qui quadrille le Var et veut marginaliser la création. En décembre 2023, déjà, l’élu Rassemblement national Amaury Navarranne avait appelé à couper les subventions de la Villa Noailles, en dénonçant une « culture confisquée, boboïsée, idéologisée ». « L’extrême droite préfère les temples grecs à une culture progressiste », riposte Jean-Pierre Giran, en dénonçant les « récupérations politiciennes ». Le maire d’Hyères admet une « trop grande liberté, pas assez de rigueur ». « Mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, s’empresse-t-il d’ajouter. Le festival de mode est numéro un dans le monde, je veux le maintenir. »
Roxana Azimi
PAR CHRISTELLE MARQUES
Publié le jeudi 8 mai 2025 à 20:21 pendant que j'écoutais-regardais Bande-son des cons sur Arte
« ... ce qui est particulièrement pointé du doigt, ce sont les dépenses de déplacement, de mission et de réception. Plus d’1, 2 million d'euros en 2023. A la tête de la villa Noailles, Jean-Pierre Blanc qui mènerait, semble–t il grand train avec des notes de taxi exorbitantes, et des factures d’hôtel à Paris ou des thalasso payées avec les cartes de crédit de la Villa Noailles, tout ça, avec un salaire dépassant les 10 000 euros par mois...l'homme est parvenu en quelques années à faire du festival européen de la mode un évènement internationalement reconnu, ramenant des partenaires privés prestigieux comme Chanel notamment. « On ne peut pas lui reprocher de ne pas aller chercher l’argent. Son problème, c’est que s’il va chercher 1000 euros, il en dépense 2000 »... en 2023, François Carrassan**, adjoint à la culture à la mairie de Hyères tente d'attirer l'attention sur un mensonge qui a pourtant bien fonctionné, le fameux centenaire de la villa Noailles. Les 100 ans, on en était bien loin. Mais personne n'y a trouvé à redire, et la fête célébrant un centenaire qui n'a jamais existé a eu lieu. L'élu hyérois en fera même un livre afin de "rétablir la vérité de l'histoire"... Cela n’empêchera pas les festivités du 40ème anniversaire du festival de la mode, de la photographie, et de l’accessoire de se tenir en octobre. « Show must go on » comme on dit. La ville de Toulon a d’ailleurs récemment voté une subvention augmentée pour l’évènement, la passant de 30000 euros par an à 90000 euros pour 2024... Jean-Pierre Giran, le maire de Hyères le confiait à Ici Provence il y a quelques temps : « ce festival permet à la ville et à la Métropole de rayonner internationalement. Le risque c’est que cela n’existe plus. »...
** François Carrassan est l'auteur de "Si Noailles m'était contée. Retour au réel" paru en novembre 2023 aux éditions Cahiers de l'Egaré. 2° édition janvier 2025.
Cet essai bien accueilli sera présent sur le stand des Cahiers de l'Égaré, les 17 et 18 mai 2025 à la FDL d'Hyères.
 
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article du 22 décembre 2023 /

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signature-dédicace du 23 décembre 2023 au Café Charl's, librairie Charlemagne à Hyères
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SI NOAILLES M'ETAIT CONTEE – RETOUR AU REEL
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  • 商品コード 9782355021442

基本説明

Mettons que Schopenhauer a vu juste et que la vie humaine oscille, comme un pendule, entre la souffrance et l'ennui. La souffrance du manque à satisfaire. l'ennui qui survient une fois besoin satisfait. Un mouvement perpétuel t sans raison. Mais, si l'on est trop riche pour souffrir du besoin, on dira alors que le pendule s'arrête sur l'ennui. C'est le cas de Charles et Marie Laure de Noailles, tout juste mariés en 1923. qui vont donc s'appliquer à tuer l'ennui à l'altitude de la fortune dont chacun a hérité. Pour vivre une vie qui soit summum à vivre. C'est le combat de la classe riche, disait Schopenhauer, incessant et souvent désespéré. La construction d'une maison moderne à Hyères, aujourd'hui appelée Villa Noailles, s'inscrivait dans cette logique. J'aurai essayé de montrer ici ce qu'elle est vite devenue, prise dans les filets du temps qui tout décompose, jusqu'à son naufrage cinquante ans plus tard. Et jusqu'à offrir en 2023 un singulier paradoxe, celui d'une maison vendue toute splendeur perdue, devenue un bien public, restaurée avec le seul argent public et réutilisée pour y célébrer les propriétaires qui Pont abandonnée. Amusant, non ?

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couverture / Photographie de couverture : Bernard Plossu, Villa Noailles / Restauration, in L’Europe du Sud Contemporaine, Images En Manœuvres Éditions, Marseille, 2000 / article paru dans Var-Matin, le 11 décembre 2023
couverture / Photographie de couverture : Bernard Plossu, Villa Noailles / Restauration, in L’Europe du Sud Contemporaine, Images En Manœuvres Éditions, Marseille, 2000 / article paru dans Var-Matin, le 11 décembre 2023
couverture / Photographie de couverture : Bernard Plossu, Villa Noailles / Restauration, in L’Europe du Sud Contemporaine, Images En Manœuvres Éditions, Marseille, 2000 / article paru dans Var-Matin, le 11 décembre 2023

couverture / Photographie de couverture : Bernard Plossu, Villa Noailles / Restauration, in L’Europe du Sud Contemporaine, Images En Manœuvres Éditions, Marseille, 2000 / article paru dans Var-Matin, le 11 décembre 2023

ce matin 8 janvier 2024, j'ai envoyé deux exemplaires du livre de François Carrassan, Si Noailles m'était contée, un à Philo Magazine et un au Monde, tous deux accompagnés d'une lettre
l'envoi a pris 30 cents entre fin décembre et début janvier,
soit 4 € 30 au lieu de 4 €
JEAN-CLAUDE GROSSE
Editeur / Les Cahiers de l’Egaré
669 Route du Colombier
83200 LE REVEST-LES-EAUX
Courriel / grossejean-claude@orange.fr
A
Monsieur MICHEL ELTCHANINOFF
Philosophie Magazine
10 rue Ballu
75009 PARIS
Objet : Article « Villa Noailles » / 22 septembre 2023
Monsieur le Rédacteur en chef,
J’ai le plaisir de vous faire parvenir l’ouvrage intitulé « Si Noailles m’était contée », récemment édité par mes soins et écrit par François Carrassan qui a été un des acteurs de la restauration de cette maison qui fut abandonnée et vendue par des propriétaires dont la richesse n’empêcha pas le naufrage, après un parcours pour le moins cahoteux.
Un envoi pour information. Car ce qu’en racontent aujourd’hui ses occupants relève à la fois du fantasme et du calcul à commencer par la célébration de son centenaire en 2023. Votre article annonce immédiatement la couleur : « Cette année la Villa Noailles célèbre ses cent ans. » Or rien n’est plus faux. Car il n’y a pas de centenaire. Car rien dans cette histoire n’a duré cent ans. Mais qu’importe ! L’annonce a fait la mousse attendue et la presse « people » s’en est régalée.
Que votre magazine ait relayé cette espèce d’escroquerie culturelle m’a surpris. Feu Marcel Conche (dont j’ai édité plusieurs ouvrages) et moi nous étions à l’époque réjouis de votre existence. Je continue de l’apprécier. Aussi je pense que vous serez sensible au « retour au réel » que propose mon envoi.
Dans cette attente, je vous prie de recevoir, Monsieur le Rédacteur en chef, mes plus cordiales salutations.
Jean-Claude Grosse
Editeur 
 
aucun retour de cette revue
----------------------------------------
JEAN-CLAUDE GROSSE
Editeur / Les Cahiers de l’Egaré
669 Route du Colombier
83200 LE REVEST-LES-EAUX
Courriel / grossejean-claude@orange.fr
A
Monsieur MICHEL GUERRIN
Le Monde
80 boulevard Auguste Blanqui
75707 PARIS CEDEX 13
Objet : Articles « Villa Noailles » des 19/04/23 et 26/04/23 dans Le Monde
Monsieur le Rédacteur en chef,
J’ai le plaisir de vous faire parvenir l’ouvrage intitulé « Si Noailles m’était contée », récemment édité par mes soins et écrit par François Carrassan qui a été un des principaux acteurs de la restauration de cette maison qui fut abandonnée et vendue par des propriétaires dont la richesse n’empêcha pas le naufrage, après un parcours pour le moins cahoteux.
Un envoi pour information. Car ce qu’en racontent aujourd’hui ses occupants relève à la fois du fantasme et du calcul à commencer par la célébration de son centenaire en 2023.
Les deux articles du Monde donnent immédiatement le ton : « La Villa Noailles fête ses cent ans cette année » et « La Villa Noailles s’offre un bain de jouvence pour ses cent ans ».
Or rien n’est plus faux. Car il n’y a pas de centenaire. Aucune construction en 1923. Et rien dans cette histoire n’a duré cent ans. Mais qu’importe ! L’annonce a fait la mousse attendue et la presse « people » s’en est régalée. Et combien, faisant fi de l’histoire, en ont rajouté dans le conte de fées, jusqu’à l’extase.
Que votre journal ait relayé cette espèce d’escroquerie culturelle m’a surpris. Sachant le modèle qu’il demeure en matière d’esprit critique. Mais j’aime à penser que vous serez sensible au « retour au réel » que propose mon envoi.
Dans cette attente, je vous prie de recevoir, Monsieur le Rédacteur en chef, mes plus cordiales salutations.
Jean-Claude Grosse
Editeur
 
le livre m'a été renvoyé
Si Noailles m'était contée / François Carrassan

François Carrassan

SI NOAILLES M’ÉTAIT CONTÉE

Retour au réel

ISBN 978-2-35502-144-2

182 pages, PVP 15 €

date d'achevé d'imprimer 11 novembre 2023
diffusé-distribué par Soleils Diffusion
3 rue Jean Dollfus, 75018 Paris
référencé par Soleils sur toutes les plateformes
 

signature le 23 décembre 2023 de 10 H 30 à 12 H 30 à la librairie Charlemagne, avenue des Iles d'Or, à Hyères
signature à l'espace culturel Olbia en janvier 2024
signatures non encore déterminées à Toulon
présence à la 10° fête du livre de Hyères, les 4 et 5 mai 2024

bien que présenté avant fin juin (date limite) pour la fête départementale du Livre du Var des 17-18 et 19 novembre 2023 à Toulon, l'essai n'a pas été retenu (ni l'éditeur) pour cette manifestation par la directrice Christine Puech des Belles Pages et aucune explication n'a été fournie par le président du CD 83, Jean-Louis Masson, auquel j'ai adressé un courrier JCG

Ce 2 novembre 2023

Jean-Claude Grosse
directeur des Cahiers de l’Égaré
669 route du Colombier
83200 Le Revest
siret 38145646600030


À

Monsieur le président du Conseil départemental du Var,

Objet : participation à la FDLDU VAR 2023

Monsieur le Président,

Voici le mail que je viens d’adresser à Madame Christine Puech de l’Agence culturelle Les Belles Pages :

ce 2/11/2023 à 17 H 23
Madame la directrice de l'agence culturelle Les Belles Pages,

Les saints et les morts ont été honorés hier.
Aujourd’hui, retour à la vie et aux vivants.
L’encore vivant que je suis, de 83 ans depuis une semaine, vient de voir le programme de la FDL du Var 2023.

Absence totale des 9 auteurs que j’ai proposés par mail le 17 mai, confirmés le 29 juin.
(date limite d'inscription, fin juin 2023) :
- José Lenzini avec un essai annoncé sur Camus et le terrorisme aujourd’hui, et avec sa biographie sur Germain Nouveau
- Alain Cadéo avec Arsenic et Eczéma, et M.
- Philippe Chuyen avec l’adaptation théâtrale du Prix d’un Goncourt de Jean Carrière (spectacle qui a fait une tournée départementale dans les collèges du Var et qui sera présent au festival d’Avignon 2023)
- Jean-Loup Fontaine (prix Max-Pol Fouchet 1994) avec Oeuvres poétiques (2 tomes), paru ce 16 mai 2023
- Claire Salin avec Oreilles d'orme
- Isabelle Forno avec Concertina et l’oeuvre poétique posthume de son père, le docteur Lucien Forno
- François Carrassan avec un essai annoncé sur le centenaire de la Villa Noailles, photos inédites de Bernard Plossu
- moi-même avec Et ton livre d’éternité ? Et un livre annoncé Brics à bracs
- Marcel Conche, décédé en 2022 à 100 ans, dont j’ai édité les deux derniers livres et le livre pluriel Le siècle de Marcel Conche.

L’éditeur que je suis s’étonne
de votre absence d’accusé de réception à ses deux mails
et de l’absence de justifications quant à votre choix d'ignorer les 9 auteurs publiés par Les Cahiers de l’Égaré dont j’assure la direction depuis 35 ans.
Je vais donc adresser un courrier-lettre ouverte à Jean-Louis Masson (président du CD 83) dans la mesure où votre agence culturelle relève des marchés publics, de l’argent public et donc d’un devoir de transparence.
Je ne vais pas manquer de faire la publicité qui convient, via les réseaux sociaux, à cette comédie.
Avec l’expression de mon absence de sentiments.
JCG
Directeur des Cahiers de l’Égaré

Monsieur le Président, je vous laisse juge de cette situation ubuesque ou kafkaïenne, au choix.

En espérant qu’elle ne se répètera pas l’an prochain.

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression d’un certain rire, propre de l’homme.

JC Grosse

éditeur blacklisté par le Conseil départemental du Var (un bureaucrate anonyme)
 
 
article de Var-Matin du 11 décembre 2023
article de Var-Matin du 11 décembre 2023

article de Var-Matin du 11 décembre 2023

AVANT-PROPOS à Si Noailles m'était contée
 

Prise dans les filets du temps, la Villa Noailles a connu trois époques dans le cours desquelles elle a d’abord été une propriété privée (1923-1973), puis une propriété de la commune d’Hyères (1973-2003) et enfin une propriété de la Communauté d’Agglomération Toulon Provence Méditerranée, à présent Métropole, (2003-2023).

En 2023, on peut noter en passant que cette histoire a commencé il y a cent ans avec le projet de construire une maison de vacances sur un terrain situé à Hyères. Il en reste une trace dans une lettre du 25 juin 1923 adressée par Charles de Noailles à Mallet-Stevens : le premier échange connu entre le propriétaire et l’architecte, tel qu’on le trouve rapporté dans une monographie que Cécile Briolle a consacrée au sujet en 19901.

Mais, pour le reste, aucune continuité dans cette histoire qui justifierait d’allumer des bougies. À commencer par le nom de la propriété qui s’est toujours appelée «Château Saint‐Bernard» jusqu’à ce que celle-ci soit vendue, 50 ans plus tard, à la ville d’Hyères en 1973. De même, l’existence physique du «Château Saint‐Bernard» paraîtra brève au regard de l’état de son abandon au moment de la vente. Une brièveté que les remparts millénaires du XIe siècle, au cœur desquels il fut construit, rendent d’autant plus sensible, réduite à un petit cinquantenaire de 1923 à 1973.

Car c’est la ville d’Hyères, une fois propriétaire, qui donna le nom de «Villa Noailles» au «Château Saint‐Bernard». Sans formalités et pour d’évidentes raisons de communication. Le prestige attaché à ce nom pouvait en effet impressionner les ignorants en jouant (déjà) avec le côté «happy few» de ses figures, d’autant plus que l’acquisition avait eu lieu sans qu’on sache ce qu’on en ferait et que cela allait durer jusqu’à ce que la ville décide, vingt ans plus tard, de restaurer la Villa menaçant ruine. Un vaste chantier de restauration aura ainsi fini par se tenir, porté et financé par la Ville avec le soutien de l’État, de la Région et du Département. Sa réalisation sera inaugurée en 2003, trente ans après la vente. C’est le deuxième temps de l’histoire de la Villa Noailles. Dans le domaine public communal.

Après quoi, selon la bureaucratie du moment, la ville d’Hyères ayant été intégrée en 2002 à la nouvelle Communauté d’Agglomération TPM, la Villa Noailles qu’elle venait de restaurer fut transférée à cette dernière en 2003.

Troisième époque ainsi commencée il y a 20 ans et au cours de laquelle le projet culturel initial fut réorienté et curieusement axé sur la célébration naïve du mécénat des Noailles dans la maison même qu’ils avaient abandonnée et vendue et que seul l’argent public avait permis de sauver de la ruine.

Un paradoxe révélateur de la tendance idolâtre de la Villa d’aujourd’hui et de son parti pris d’une culture « people ». À partir de quoi se comprend aujourd’hui ce désir de fêter un centenaire fictif pour donner corps au fantasme de ses utilisateurs. Chose qui, jusqu’à présent, n’a pas ému le moins du monde les officiels de la culture. Faut-il s’en inquiéter ?

 

Table des matières

Avant-propos................................................................. V

Prélude
Retour au réel.................................................................9

Variation 1
Du fond d’un naufrage..................................................19

variation 2
Une petite maison dans le midi .....................................41

Variation 3
L’Âge d’or..................................................................... 73

Variation 4
Igor Markevitch ............................................................83

Variation 5
Óscar Domínguez ........................................................ 95

Variation 6
Être et avoir été ..........................................................107

Variation 7
L’art est mort ............................................................. 117

Variation 8
Restauration ...............................................................123

Variation 9
Un fantasme mondain ................................................. 145

Variation 10
Un centenaire fictif.......................................................153

En résumé .................................................................165

jusqu'au 19 novembre 2023, une expo labellisée d'intérêt national / Considéré comme l’un des plus grands photographes du XXe siècle, Man Ray appartient au mouvement dada. Il fréquente le milieu surréaliste et entretient une relation amoureuse avec Kiki de Montparnasse. Il a inventé avec Lee Miller le procédé de la solarisation. Emmanuel Radnitsky (dit Man Ray) naît le 27 août 1890 à Philadelphie et commence des études d’architecture avant de se tourner vers l’Art. Très vite, il fréquente les milieux avant-gardistes et dadaïstes. Il rencontre Marcel Duchamp, avec lequel il se lie d’amitié. Ses premières oeuvres varient de la peinture (fauvisme et cubisme) à la photographie. Avide de nouveauté et d’originalité, il réalise ses Aérographes (peinture au pistolet, 1917)...

jusqu'au 19 novembre 2023, une expo labellisée d'intérêt national / Considéré comme l’un des plus grands photographes du XXe siècle, Man Ray appartient au mouvement dada. Il fréquente le milieu surréaliste et entretient une relation amoureuse avec Kiki de Montparnasse. Il a inventé avec Lee Miller le procédé de la solarisation. Emmanuel Radnitsky (dit Man Ray) naît le 27 août 1890 à Philadelphie et commence des études d’architecture avant de se tourner vers l’Art. Très vite, il fréquente les milieux avant-gardistes et dadaïstes. Il rencontre Marcel Duchamp, avec lequel il se lie d’amitié. Ses premières oeuvres varient de la peinture (fauvisme et cubisme) à la photographie. Avide de nouveauté et d’originalité, il réalise ses Aérographes (peinture au pistolet, 1917)...

Exposition Man Ray à La Banque Hyères,

jusqu'au 19 novembre 2023

Considéré comme l’un des plus grands photographes du XXe siècle, Man Ray appartient au mouvement dada.
Il fréquente le milieu surréaliste et entretient une relation amoureuse avec Kiki de Montparnasse. Il a inventé avec Lee Miller le procédé de la solarisation.
Emmanuel Radnitsky (dit Man Ray) naît le 27 août 1890 à Philadelphie et commence des études d’architecture avant de se tourner vers l’Art. Très vite, il fréquente les milieux avant-gardistes et dadaïstes. Il rencontre Marcel Duchamp, avec lequel il se lie d’amitié.
Ses premières oeuvres varient de la peinture (fauvisme et cubisme) à la photographie. Avide de nouveauté et d’originalité, il réalise ses Aérographes (peinture au pistolet, 1917).
En 1921, il s’installe à Paris, participe au mouvement Dada en compagnie de Duchamp et présente ses premiers « readymade ». Dès 1922, il utilise sa technique du rayogramme (silhouettes abstraites d’objet) puis intègre le mouvement surréaliste et réalise plusieurs courts-métrages (l’Étoile de mer, 1928). Parallèlement, il poursuit ses activités photographiques (le Violon d’Ingres, 1924) et s’adonne aussi bien à la peinture qu’à des activités de collage et d’assemblage. Man Ray décède le 18 novembre 1976 à Paris. Il demeure l’un des artistes les plus importants de l’avant-garde américaine.

Si Noailles m'était contée / François Carrassan
Laurence Benaïm sera une des destinataires de l'essai de François Carrassan
Laurence Benaïm sera une des destinataires de l'essai de François Carrassan

Laurence Benaïm sera une des destinataires de l'essai de François Carrassan

Laurence Benaïm a 38 ans. Journaliste, elle dirige les pages consacrées à la mode au journal Le Monde. Elle est l'auteur chez Grasset d'une biographie d'Yves Saint Laurent (1993).

Son prénom est plus célèbre que son nom pourtant illustre : Marie-Laure. Née en 1902 dans une famille au croisement de l'aristocratie (les Chevigné) et du judaïsme ( les Bishoffsheim), elle est à sa mort en 1970 la dernière représentante d'un monde auquel elle n'a jamais appartenu. Enfant, elle a déchiré les lettres de Proust à sa grand-mère, Laure de Chevigné, modèle d'Oriane de Guermantes. Elle a grandi dans une maison que fréquentèrent Anatole France, Mistral, Bakst, ou Francis de Croisset, " Bel-ami " qui devient son beau-père. Adolescente, cette jeune femme qui fut élevée en solitaire connaît le tourbillon du monde, " Lolita de Cocteau ", elle s'étourdit dans les années folles. Mariée à Charles de Noailles, le couple concilie l'argent et le goût, mécène de l'âge d'or du surréalisme, demandant à Mallet-Stevens de leur construire à Hyères une maison cubiste, à Jean-Michel Frank de " démeubler " leur salon de la place des Etats-Unis, offrant à Bunuel de tourner L'Age d'or, dont la projection entraîne l'un des plus vifs scandales esthétiques des années trente. Une provocatrice ? Une anticonformiste ? En 1936, elle soutient les républicains espagnols et en 1968 elle se rend sur les barricades en Rolls-Royce. Son plus grand talent ? Sentir l'époque. Il y a un ton Marie-Laure. Il y a un goût Marie-Laure : placer sur une cheminée à la fois des ivoires esquimaux, des vases étrusques et un réveil Fabergé. " Tortionnaire adorée ", intelligence " feu follet ", choquant le Faubourg Saint-Germain, cette éternelle étrangère se métamorphose, à la fin de sa vie, en Mère Ubu enjuponnée de gros tweed. La décadence de l'aristocratie, la scène avant-gardiste, l'ascension de la " café-society ", le gratin cosmopolite.

Avec une virtuosité d'écriture, brassant tout le paysage littéraire et artistique, de Cocteau à Crevel, de Poulenc à Dali, Laurence Benaïm a écrit le destin d'une iconoclaste, fâchée avec sa naissance.

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