Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Les Cahiers de l'Égaré

Arsenic et Eczéma / Alain Cadéo

30 Juin 2022 , Rédigé par grossel Publié dans #auteurs de théâtre, #cahiers de l'égaré, #théâtre, #écriture

27 janvier 2023, lecture
27 janvier 2023, lecture

27 janvier 2023, lecture

27 janvier 2023, 19 H 30,
entrée libre pour aller à sa rencontre dans les égouts de la grande ville avec Arsenic et Eczéma, les deux égoutiers intervenant sur le 109, l'un pour un bouchon, l'autre pour une fuite, équipés de leurs lampes frontales qui éclairent si mal et font des ombres géantes sur les parois
lecture à deux voix Alain Cadéo et François Mouren-Provensal
LE MINOTAURE RÊVE.
Le rêve fait-il ressortir sa part d’animalité ou l’applanit-il ?
Le Minotaure qui rêve s’évade de son poids de matière car il est en premier animal. Mais l’homme ?
De même la conscience est-elle légère ou lourde ?
C’est près de l’eau que Gaston Bachelard a le mieux compris que le rêve est un univers en émanation, un souffle odorant qui sort des choses par l’intermédiaire d’un rêveur.
Sommes-nous à l’orée d’un nouveau monde ? Un monde qui serait cette fois spirituel comme l’espérait Malraux ? Ou exactement l’inverse ce que témoigne la politique en cours et les écrits prophétiques d’Orwell et d’Huxley.
----------------------------------------
Yoyo Maeght décrit
« la bête laide sans être terrifiante, massive, profondément ancrée dans sa lourde matérialité. Avec nostalgie, l’animal contemple un horizon inaccessible, un infini à jamais hors de sa portée. On devine son regard, bête, hagard... De sa patte, il écrase un oiseau blanc sans doute fraîchement tué.
Sommes-nous tous des Minotaure ? Watts peint son tableau au début de l'ère industrielle : la face sombre de la modernité s'exprime alors avec toute sa violence, la pauvreté est endémique, l'exode est massif. L'Ancien Monde s'effondre. »
Yoyo Maeght.
Peinture : le Minotaure par George Frederic Watts à la Tate Gallery de Londres, 1885.
Alain Cadéo, installé à Evenos, auteur de la pièce Arsenic et Eczéma, lit son personnage au téléphone, avec sa lampe frontale d'égoutier intervenant sur le 109 pour une fuite; au bout du fil, à Marseille, lui répond l'autre égoutier équipé de sa lampe frontale intervenant lui aussi sur le 109 mais pour un bouchon, François Mouren-Provensal / le Minotaure par George Frederic Watts à la Tate Gallery de Londres, 1885.
Alain Cadéo, installé à Evenos, auteur de la pièce Arsenic et Eczéma, lit son personnage au téléphone, avec sa lampe frontale d'égoutier intervenant sur le 109 pour une fuite; au bout du fil, à Marseille, lui répond l'autre égoutier équipé de sa lampe frontale intervenant lui aussi sur le 109 mais pour un bouchon, François Mouren-Provensal / le Minotaure par George Frederic Watts à la Tate Gallery de Londres, 1885.

Alain Cadéo, installé à Evenos, auteur de la pièce Arsenic et Eczéma, lit son personnage au téléphone, avec sa lampe frontale d'égoutier intervenant sur le 109 pour une fuite; au bout du fil, à Marseille, lui répond l'autre égoutier équipé de sa lampe frontale intervenant lui aussi sur le 109 mais pour un bouchon, François Mouren-Provensal / le Minotaure par George Frederic Watts à la Tate Gallery de Londres, 1885.

retour sur la soirée Arsenic et Eczéma aux Comoni,
vendredi 27 janvier 2023, 19 H 30
-------------------------------------
prochaine soirée, vendredi 29 septembre, 19 H 30, dans 8 mois, balade dans Et ton livre d'éternité ? par Dominique Lardenois, Nadine Demange, Katia Ponomareva
------------------------------------
démarrage à 19 H 45 (difficultés de stationnement, accident)
présentation et lecture jusqu'à 20 H 45
pot de l'amitié terminé à 21 H 45 => durée 2 H dont 50' de lecture
merci au public, de grande qualité
(un général d'aviation 4 étoiles en retraite, ancien sous-chef d'état-major général des armées, Claudine Herrero de retour du Mali, l'ancien administrateur de Cartoon Sardines Théâtre, deux metteurs en scène-comédiens, Michel Dufresne et Georgette, un ancien élève de l'époque guerre du Golfe...)
belle écoute d'un duo efficace, complice, avec petits effets sonores et jeux de lumière transitionnels
retours élogieux et critiques constructives
(texte communiqué à un metteur en scène que ça pourrait faire rêver)
avec un pot de l'amitié permettant de vrais échanges et prolongements
(en particulier pour un livre à venir sur des personnalités passées et présentes de Toulon, à l'initiative d'un ancien préfet du Var :
si ça se concrétise, ça va déménager, cadeau des rencontres et de l'enthousiasme)
VIE= vibrations, information, énergie
---------------------------------------------
quand tu es face au public pour présenter la soirée, tu vois les personnes présentes, tu en connais certaines et pas d'autres; mais tu vois aussi les absents, ceux-là tu les connais tous, ceux que tu pensais, souhaitais voir
tu as sous les yeux une photographie de "ta" tapisserie relationnelle, faite de bric et de broc, à l'instant de l'événement, annoncé, préparé 45 jours à l'avance ;
tu as laissé du temps au temps, du temps pour que naisse le désir de venir
tu as aussi sous les yeux une photographie de l'état des relations au village, l'entre-soi sans partage, sans frottement, sans synergie des personnes, groupes, associations, représentants publics...
tu as la confirmation une fois de plus de ce que tu sais depuis 40 ans;
vas-tu renoncer à vouloir proposer rencontres et partages ? sûrement pas;
le 17 avril, tu vas tenter d'amorcer un processus
si tu regardes bien (mais il n'est pas facile à repérer), tu peux voir aussi le camembert coulant de tes désirs : la portion narcissique, la portion désir de plaire, la portion désir d'être reconnu, la portion petite volonté de puissance et peut-être la très petite portion désir de pur partage ;
tu as à débrouiller, à te débrouiller avec ces portions coulantes, collant aux doigts...
tu peux dans la suite de l'événement si tu le veux et sans avoir rien à justifier puisque les absents ne justifient pas leur absence, faire le tri, le vide
comme tu peux ne rien faire, laisser filer, laisser pisser
tu ne portes aucun jugement (c'est parfois difficile, il te faut un peu de recul, de distance, le c'est ainsi et pas ainsi indissociables),
tu n'interprètes pas (c'est parfois difficile, il te faut te mettre sur le balcon pour te regarder passer dans la rue avec tes attentes),
tu ne prêtes pas d'intentions (c'est parfois difficile, l'effet-miroir, tu connais, attribuer à l'autre ce que tu n'as pas envie d'être ou ce que tu aimerais être),
tu tranches (ça fait du bien) ou tu ne tranches pas (ça ne fait rien)
et il en fut ainsi et pas ainsi en même temps
VIE= vibrations, information, énergie
Alain Cadéo sera présent sur le stand de la librairie Olbia, forum du Casino, les 21 et 22 mai

Alain Cadéo sera présent sur le stand de la librairie Olbia, forum du Casino, les 21 et 22 mai

Alain Cadéo sera présent à la fête du livre de Hyères, Forum du Casino, les 21 et 22 mai 2022 sur le stand de la librairie Olbia. 
Seront présentés entre autres 
  • Arsenic et Eczéma, théâtre, édité par Les Cahiers de l'Égaré
  • L'Homme qui Veille dans la Pierre, roman, édité par les éditions La Trace
Aller à la rencontre d'Alain Cadéo, c'est aller à la rencontre fluide d'un magicien des mots qui écrit par nécessité, sous dictée depuis 40 ans, à n'importe quelle heure de la nuit, sur n'importe quel support, en n'importe quel endroit, pourvu que ce soit loin des humains bruyants, tout près du babil profond des tout-petits enfants, du murmure des personnes en soins palliatifs ou du surgissement inattendu et inouï des dieux.
 
Les Cahiers de l'Égaré organiseront au Revest (place de la mairie et salle des minots) le samedi 17 septembre ou le dimanche 18 septembre 2022, la 1° fête ou le 1° salon des écrivains. 
Il s'agira de faire entendre la voix d'écrivains dont la plume crisse, glisse au gré des vents alternes.
Arsenic et Eczéma / Alain Cadéo
ALAIN CADEO
Arsenic et Eczéma
Les Cahiers de l'Egaré
Dès le prologue, le Minotaure, mi-bête, mi-homme justifie sa réapparition dans les soubassements du monde : « Je suis repu et fatigué de dévorer des chairs ayant la saveur douceâtre de la raison ». Et plus loin, il ajoute : « Alors moi, Minotaure, je rôde dans un labyrinthe mort comme un ventre stérile. »
Le mythe d'emblée présenté, la rencontre entre les deux égoutiers venus résoudre un problème de canalisation (fuite et bouchon) au niveau de la porte 109, au plus profond des égouts de Paris, peut avoir lieu. Ainsi, les premières politesses sont échangées, prémices d'une amitié naissante, et le dévoilement progressif du profil de chacun des deux se précise : Azema, dit « Eczéma » « un rêveur, un optimiste, une boule de malice » « Arsène », dit Arsenic « très grand, voûté, l'oeil clair, râleur. ».
Deux prénoms à eux seuls largement évocateurs de ce que cette rencontre dans les boyaux obscurs du monde permettra d'entrevoir en terme de danger (poison) et de conséquence sanitaire (eczéma).
L'apparition de la créature va cependant brutalement modifier la relation entre les deux hommes, et on assiste à une soudaine modification, voire inversion, des caractères, puisqu'Arsène le cynique perçoit le Minotaure avec acuité alors qu'Eczéma le rêveur se fait de plus en plus raisonable et tente de s'accrocher à ce qui pourrait le maintenir dans une réalité même imparfaite. 
Transposer à notre époque le mythe du Minotaure, était, sans doute, pour Alain Cadéo, une possibilité d'appréhender de façon allégorique la situation actuelle de l'homme sur terre. Allégorie d'un monde qui, au nom du superflu, a oublié l'essentiel, a laissé échapper l'intelligence de la bête pour n'entretenir à outrance que sa posture d'homme prédateur.
Car si Eczéma ressent tout particilièrement ses démangeaisons en période d'activité, ne peut-on pas transposer et supposer que le mal est consécutif à l'activité destructrice des hommes ? 
Les dernières lignes de la pièce décrivent avec force d'une part le retour à la puissance pulsionnelle originelle, et d'autre part l'enfermement dans le labyrinthe avec impossibilité d'en réchapper.
L'homme, en la personne d'Eczéma, ne pourra être sauvé. Et les boyaux de la terre finiront par tout avaler. Car, même entrevue, la porte de sortie se dérobe. Et même lorsque l'issue se profile, la vie d'alors a disparu. 
Avoir recours à la mythologie, et au mythe du Labyrinthe en particulier, était sans doute pour Alain Cadéo la façon la plus efficace de nous sensibiliser de façon poignante à l'impasse actuelle dans laquelle se trouve l'homme face à son environnement. 
Et la photographie présente dans la couverture réalisée par Isabelle Forno (œil-spirale du Minotaure) ne peut qu'inviter plus encore le lecteur à aiguiser son regard et à s'interroger sur le monde tel qu'il se présente à lui aujourd'hui.
A lire absolument.
Rachel Kaposi
chronique partisane de Francis Denis

chronique partisane de Francis Denis

Chroniques Partisanes

Arsenic et Eczéma...

Entre ombre et lumière, entre les odeurs profondes et des souvenirs de parfums, entre le bas et le haut, entre avant et après, il y a Arsenic et Eczéma, deux colmateurs , des boucheurs de trous, des réparateurs inconscients des malheurs du monde, des qui savent pas vraiment mais qui sentent, pas seulement les relents mais aussi la fin d’un tout.

Retour à la case départ ?
Aurions-nous raté quelque-chose ?

Arsenic et Eczéma d’Alain Cadéo
Éditions Les Cahiers de l’Égaré

à la question avons-nous raté quelque chose ?
la réponse sera aveuglante puisque hypnotisés, nous ne nous rendrons même pas compte que la fin a eu lieu et qu'il n'y aura pas de retour à la case départ
JCG
 
exemple, l'inflation en cours, en lien dit-on avec la guerre en Ukraine et alors que la planète souffre et que les effondrements sont en cours
 
(en 2008, 14 milliardaires en France, en 2022, 109 comme le 109 de la pièce d'Alain Cadéo)
en clair, une guerre très locale semble toucher les prix sur toute la planète et toutes les productions! C'est une supercherie. L'Ukraine ne produit pas tout le tournesol nécessaire à toute l'huile en Europe. Et le prix des canards, poulets, porcs français etc. qui font une envolée cette semaine dans vos étals n'ont rien à voir avec cette guerre. Il y a bien entendu autre chose à l'oeuvre. Nos plus nantis ont financiarisé l'économie, leur boulimie, leur cupidité, il n'y a pas d'autre terme ; leur cupidité donc les a fait s'emparer des industries (deux générations auparavant) mais le réel de l'industrie ne produisant pas assez à leurs yeux, ils se sont précipités vers les bourses (le début de la financiarisation fut le fait du très "socialiste" Mitterrand et de son conseiller Milton Friedman -qui conseillait aussi Reagan et Thatcher) où en quelques clics on peut faire de fortunes! Mais ces spéculations boursières sont elles aussi limitées par la quantité de monnaie en circulation. Bilan en plaçant des pions dans des gouvernements, nos grands nantis ont privatisé l'usage des banques centrales à leur profit. La monnaie émise a explosé : 5500 milliards émis par la BCE depuis la crise de 2008! Mais ces milliards ont été fléchés vers les banques ; banques qui pour générer plus de valeur pour leurs actionnaires n'ont pas octroyé plus de crédits pour développer le réel mais ont au contraire utilisé ces sommes pour spéculer et parier en bourse. A ce jeu, on se retrouve avec d'énormes quantités de monnaie en circulation mais dans quelques mains seulement (quand on y songe en 2008 nous avions 14 milliardaires en France, à l'heure actuelle nous en sommes à 109!!!). Comme cette monnaie virtuelle risque de s'effondrer à tout moment, les plus nantis se ruent sur des actifs bien réels... Ils achètent hyper cher des entreprises qui ne valent pas le prix payé mais exigent d'elles les retours sur investissement qui sont ceux des paris. Autant dire que peu d'entreprises sont capables de ça, alors ces entreprises (les plus grosses) pratiquent l'inflation à outrance ou cherchent des moyens pour imposer des tarifs plus élevés par tous les moyens, tous les prétextes. En gros les riches ont créé des billets de monopoly échangeables par de vrais billets... et comme petit à petit ils n'ont plus confiance dans leur(s) monnaie(s) virtuelles, tous se ruent sur le réel et le réel flambe. Qui paye la note? Les simples citoyens qui vont voir les prix de l'énergie tripler en 3 ans, les prix des denrées de même. Bref pour les classes moyennes finies les vacances et la retraite, votre existence fut un mal nécessaire consenti par le grand capital pour lutter contre les idéologies communistes de l'Est ; ces idéologies détruites et leurs gouvernements disparus, retour au servage et à la saignée
Julien Levato
en fait la financiarisation remonte au 15 août 1971 quand Nixon rompt avec Bretton Woods
27 avril 2022, parution de Arsenic et Eczéma d'Alain Cadéo, aux Cahiers de l'Égaré / Photographie couverture : Isabelle Forno

27 avril 2022, parution de Arsenic et Eczéma d'Alain Cadéo, aux Cahiers de l'Égaré / Photographie couverture : Isabelle Forno

Les Cahiers de l'Égaré sont heureux d'accueillir dans leur collection théâtre, l'écrivain Alain Cadéo, un magicien des mots qui écrit par nécessité et sous dictée depuis 40 ans, à n'importe quelle heure de la nuit, sur n'importe quel support, en n'importe quel endroit, pourvu que ce soit loin des humains bruyants, tout près du babil profond des tout-petits enfants, du murmure des personnes en soins palliatifs  ou du surgissement inattendu et inouï des dieux.

VERBE PUR

" Qui pourra un jour me dire à quoi servent les mots, les gloussements gratuits et purs s’échappant comme bulles des bouches rondes et mouillées des tout-petits enfants ? C’est le babil des innocents, les sources claires d’un monde neuf, les derniers sons ou l’ultime mémoire d’une puissante Joie sacrée et sans ambiguïté ? Bien avant le simiesque héritage d’un langage tout fait, il y a le gazouillis ou le protolangage, chaque son signifiant un morceau de Parfait. Et qui pourra me dire ce que nous en avons fait ? Des mots pour bien parler, pour avoir l’air intelligent, des mots pour insulter, des mots pour en découdre, des mots pour ne rien dire, des mots comme sonnailles sur les cous d’un troupeau mâchant et remâchant l’herbe triste d’un terrain vague usé jusqu’à la trame pour avoir englouti des tonnes de déchets. Mais où est-il passé le Verbe rédempteur, le Om, l’imprononçable, le son vibrant de toute création ? Il est, c’est terrifiant, dans le regard sans fond des tout-petits enfants."  

Alain Cadéo 22 avril 2022 à 22 H 22, mot adressé à son ami JCG

Arsenic et Eczéma / Alain Cadéo
Arsenic et Eczéma / Alain Cadéo

27 avril 2022, parution de Arsenic et Eczéma d'Alain Cadéo, aux Cahiers de l'Égaré

théâtre, format 13,5 X 20,5, 64 pages, PVP : 10 €

ISBN 978-2-35502-133-6

référencé, distribué sur commande en librairies et plateformes par

Soleils Diffusion, 3 rue Jean Dollfus, 75018 Paris,

0145488462,

dès le 15 mai 2022

fait partie des 5 livres prévus à l'abonnement 2022

par hello asso :

 

les abonnés recevront fin mai 2022 deux livres de théâtre

Alain Cadéo et Michel Gendarme (une trilogie)

des lectures de cette pièce peuvent être et seront organisées chez des particuliers ou dans des lieux publics, culturels ou autres pour favoriser sa création et sa diffusion

Alain Cadéo sera présent au 1° salon des écrivains organisée par Les Cahiers de l'Égaré, lors des journées du patrimoine, le dimanche 18 septembre, au Revest-les-Eaux, en partenariat avec la municipalité et d'autres associations

pour toute proposition de lecture par Alain Cadéo, s'adresser par mail à 

les4saisonsdailleurs@orange.fr

 

Arsenic et Eczéma / Alain Cadéo

Lieu : les égouts de Paris, très en profondeur

Personnages : Deux types avec casques et lampes, tenues d’égoutiers, bardas, sacoches, l’un arrive de la gauche, l’autre de la droite

Azema, dit Eczéma.

Un rêveur, un optimiste, une boule de malice et de bonne humeur. Peut-être un intello contrarié capable de s’adapter à tout. Il a une grosse tache sur le visage et une autre sur le bras. Passe son temps à se gratter et les démangeaisons s’accentuent en fonc- tion de l’action. Bavard, sympathique, aime à susciter l’inquiétude. Père mineur en Alaska ayant abandonné sa famille. Mère prostituée. Pas d’attache.

Arsène, surnommé Arsenic par ses collègues de boulot.

Très grand, voûté, l’œil clair, râleur. Le genre revenu de tout. Sens de la répartie aigre-douce. Bosseur, « pro », toujours syndicaliste mais grand déçu de la politique et des humains en général. Au fond pour lui il n’y a pas d’issue. On naît, on vit, on meurt dans un boyau. Pas de choix. « La vie est un long fleuve de merde ». Il est comme la plupart d’entre nous, incrédule, pragmatique, réaliste et pourtant il rêve d’autre chose, d’un ailleurs, différent. Marié, père de deux enfants qu’il ne voit plus, divorcé. Travaille depuis 30 ans dans les égouts. Passionné contrarié, Il se veut lucide, froid, cynique.

Arsenic et Eczéma / Alain Cadéo

ARSENE:- Ne bouge plus ou j’te crève ! Fous-moi la paix ! J’veux pas remonter ! Barre-toi tout seul avec ton eczéma, ta mère, ton pariétal, tes extases de poule glousseuse... Toutes façons y’a plus rien « là-haut »... Y’a plus rien...

ECZEMA:- Mais qu’est-ce que tu racontes ? Allez viens couillon... « Là-haut » y’a la lumière, les filles, le bruit, l’odeur d’essence, les gens, l’amour, la vanité, la haine, la vie quoi !... Et puis tu dois avoir tes gosses ce week-end ! Faut qu’tu sois en forme... La famille c’est sacré ! Et puis y’a moi ! J’suis ton nouveau vrai pote !...

Eczéma court dans les égouts... On entend comme un galop à sa poursuite... Il passe devant le 109, s’arrête un instant, le téléphone pend avec le même grésillement qu’au début de la pièce. Il finit par trouver l’échelle de sortie, grimpe, trébuche, tombe, se raccroche, continue de monter, soulève enfin la plaque d’égout donnant sur la rue, sort... Clarté aveuglante... Plus rien... La ville a disparu, désintégrée. On entend alors la voix d’Arsène qui hurle en ricanant : Pourquoi tu cours ma poule ! Je te l’ai dit, y’a plus rien là-haut... Y’a plus rien... Les dieux sont revenus...

Eczéma court dans les égouts... On entend comme un galop à sa poursuite... Il passe devant le 109, s’arrête un instant, le téléphone pend avec le même grésillement qu’au début de la pièce. Il finit par trouver l’échelle de sortie, grimpe, trébuche, tombe, se raccroche, continue de monter, soulève enfin la plaque d’égout donnant sur la rue, sort... Clarté aveuglante... Plus rien... La ville a disparu, désintégrée. On entend alors la voix d’Arsène qui hurle en ricanant : Pourquoi tu cours ma poule ! Je te l’ai dit, y’a plus rien là-haut... Y’a plus rien... Les dieux sont revenus...

Du même auteur

LES VOIX DE BRUME (nouvelles) - J.M. Laffont - 1982

STANISLAS (roman) - Éditions du quai - 1983 (Premier prix Marcel Pagnol)

LE MANGEUR DE PEUR (roman) - Quelqu’un Éditeur - 1984

LA CORNE DE DIEU (roman) - Quelqu’un Éditeur - 1984

L’OCÉAN VERTICAL (texte) - Quelqu’un Éditeur - 1984

MACADAM ÉPITAPHE (texte) - Editions la Correntille - 1986 (Plume d’Or d’Antibes et Prix Gilbert Dupé

LE CIEL AU VENTRE (texte) - Éditions de la Correntille - 1993

LES ANGES DISPARAISSENT (roman) -Éditions Autres Temps - 1986

FIN -Éditions Blanc - 1999page60image5786928 page60image5786720 page60image5786512 page60image5786304

L’OMBRE D’UN DOUTE (théâtre) - Éditions La Correntille - 2008 (Festival off d’Avignon - 2011)

LES RÉVEILLÉS DE L’OMBRE (théâtre) - Éditions La Correntille - 2013

ZOÉ - Éditions Mercure de France - 2015

CHAQUE SECONDE EST UN MURMURE (roman) - Éditions Mercure de France - 2016

DES MOTS DE CONTREBANDE (texte) -Éditions La Trace - 2018

COMME UN ENFANT QUI JOUE TOUT SEUL (roman) - Éditions La Trace - 2019

MAYACUMBRA (roman) - Éditions La Trace -2020

CONFESSIONS OU LES SPAMS D’UNE ÂME EN PEINE - Éditions La Trace - 2021 -

Lire la suite

Et ton livre d'éternité ? Jean-Claude Grosse + Vita Nova

29 Juin 2022 , Rédigé par grossel Publié dans #cahiers de l'égaré, #pour toujours, #poésie, #écriture, #théâtre, #lettre, #voyages, #philosophie

Dans ce  roman polyphonique et labyrinthique de 666 pages, Jean-Claude Grosse, facétieux porteur de masque et joueur de rôle, praticien fantasque de la « commerie » nous livre à 81 ans, une œuvre bien plus vivifiante que testamentaire.

Interrogé par l’épousée lors de son admission à l’hôpital, un mois avant sa disparition : je sais que je vais passer, où vais-je passer ? l’auteur sonné et sommé de répondre est tombé sur ce paradoxe :

Ce qui passe ne reviendra pas, nevermore, mais il sera toujours vrai que ça a eu lieu, for ever.

Le passé passe mais ne s’efface pas. Un livre d’éternité s’écrit donc par chacun d’entre nous, un livre unique, le nôtre, infalsifiable, inoubliable.

Où passe-t-il ? Quand le rend-on ? Tout livre d’éternité est un livre en vérité, atemporel, acausal même si les épisodes sont datés et explicables, une divine comédie qui ne s’ignore pas.

En le rendant, on en a fini avec les romans et romances de sa vie.

Le sommaire non paginé aux pages  623-626 donne un aperçu des thèmes abordés par l'auteur. Il n’évite aucune des préoccupations politiques, sociales, sociétales, écologiques de la période, ni aucune des interrogations philosophiques et spirituelles interpellant les hommes depuis des temps très anciens.

Toujours en mouvement, le scripteur en état de flow ou d'autohypnose nous déroute et parfois même nous envoûte par la variété de ses écritures.

couverture ; photographie argentique d'Hélène Théret; entretien pour Var-matin
couverture ; photographie argentique d'Hélène Théret; entretien pour Var-matin

couverture ; photographie argentique d'Hélène Théret; entretien pour Var-matin

note de l'écrivain Alain Cadéo
"Que tu connaisses ou non quelqu’un, s'il a quelque chose à raconter, écoute-le, lis-le, laisse-toi porter sans juger, suis-le page après page dans le labyrinthe de sa vie qu’il consent à partager. Il fait l’effort de se livrer.
Il est immense et minuscule avec ses notes et ses scolies. Suis-le sur ce sentier étroit rempli de sanctuaires et parsemé de noms que tu ne connais pas. C’est sa vie… C’est sa vie...
C’est long mais tu y vas, armé du bon bâton des chemineaux et d’une gourde en peau pour avaler les mots du « hiérosolymitain d’Avers sur les eaux » qu’on appelle communément J.C. Lui-je-moi, J.C pour les intimes. Ayant avis sur mille choses, doté d’un rire grasseyant, il accomplit ses mignardises en bousculant le Temps. C’est « Grosse » cavalcade sur tous terrains minés.
Sérieux comme un Trotskyste, jaune comme un gilet, rigolard et paillard comme un moine ventru, illuminé de la dernière extase, il ne t’épargne aucune cause et t’en ressers le lendemain.
Tu peux le lire à reculons, en boucle, en sautillant, ou pas à pas l’accompagner sur son chemin de croix et vers ses paradis. C’est ramassis d’affaires, d’histoires et de dates, tu comprends rien parfois ou tu veux pas y aller.
Pourtant en canoë kayak tu dégringoles sa rivière…et les berges défilent…tu te laisses emporter.
-Mais où tu vas J.C?
-Eh ben vers tout là haut, au-bout de mes 666 pages, là où un soleil sans fin versera sa Lumière, dans un potlatch d’éternité, sous la branche argentée d’un olivier sacré."
 
 
retour de lecteur :
Comme la 1ère épreuve, le livre est déroutant et on ne saurait le classer … ce qui est probablement un compliment. Je l’ai lu jusqu’au bout.
Sachant que c’était une 2nde lecture, ça signifie qu’il a réussi à susciter ma curiosité et mon intérêt jusqu’à la fin!
Bien entendu, on y retrouve de tout : pièces de théâtre, poèmes, questionnements profonds sur la société et autres sujets, notes de lecture, éléments de biographie et, enrobant le tout, une ode magnifique à l’amour (d’Annie).
Je l’ai trouvé beaucoup plus structuré que le 1er jet, même si effectivement on peut le lire n’importe comment.
Une chose m’a dérangé : on sent bien qu’on a affaire à une grosse tête extrêmement cultivée et même s’il est clair que l’intention n’est pas d’étaler son savoir, ça agace parfois (moi du moins … je ne supporte pas les téléphones qui prétendent être plus intelligents que moi !).
En conclusion : une belle œuvre … même si elle donne des démangeaisons (à l’auteur !)
 
 
 
retours quantiques sur Et ton livre d'éternité ? Gérard Lépinois
1 - Une écriture vitale multidimensionnelle. Une logique de ces multiples dimensions est assise sur un bonhomme, en tant qu'axiome vivant, qui se traite plus d'une fois comme un postulat. Tout se passe alors comme s'il demandait, et se demandait, qu'un tel bonhomme puisse exister, en de multiples existences tout de même coordonnées par une logique assise sur l'irrationalité continue d'un coeur qui bat et de neurones qui déchargent leur électricité. Ce bonhomme est unique et à la fois comme tous. Il (se) demande aussi comment il peut exister, pourquoi, en quoi et même par quel miracle, voire damnation.
Aucune vie d'écriture ne rend compte d'une vie, moins encore de la Vie. Pour ce bonhomme, problématisant le bon, il s'agit donc plutôt, en toute franchise parfois biscornue, de se fictionner le dos et le reste. Il a multiplié les efforts et versions herméneutiques, en ayant tendance à y croire à chaque fois mordicus. La dernière version à ce jour commande à la narration des autres, mais je crois que le lecteur gagnera à les faire jouer toutes ensemble. Je ne crois pas que, chez un tel bonhomme, il y ait trop sérieusement une version définitive de l'interprétation de sa vie, la Vie, la Matière, le Vide, le divin, etc. C'est que ce bonhomme se traite aussi comme tel : un sacré pote, un rigolo fort sérieux et même un Popol partisan d'un fieffé recul de l'âge de la retraite. C'en est donc un qui se frotte aussi le dos, en plus de se le fictionner.
Un fragmenté continu flottant, ce livre est surtout à sa non-image subsumable. C'est qu'il touche ou croit toucher à un divin, il ne fait pas seulement figure d'ours sur le seuil de la Caverne de (l'amour à la) Platon. Même s'il croit y toucher, il y touche, en cela aussi légère danseuse sur beaucoup de fils, jolie araignée ayant pour prénom J.C. comme l'Autre.
2 - Un Livre de vrai jeune homme attire les mouches. On est ici en présence d'un Livre qui attire jusqu'aux mouches quantiques, soit certaines des plus belles demoiselles du Vide, en tant que fluctuations de la notion de jambe dégainée. En effet, le bas de soie n'est plus de saison dans une architecture cosmique en marche où il est question de Soi, peut-être de non-Soi, mais en tout cas pas d'abord de toi.
Une intrication des modulations de poules permet au bon garçon, même de cent un ans, de dépasser la notion de poule et de perchoir, et aussi d'oeuf à la coque et de petite cuillère.
La vie est belle comme avant-dernier mouvement dans une Nature totale, où même un Zemmour fait figure de fougère bien heureusement merdée par un épervier sans père légitime. Une pénultième gymnastique douce dans la vibration du grand Tout.
En même temps, la vie singulière d'un poète et d'abord d'un homme (tel Macron sur le mont Hollande ?) apparaît comme la condition sine qua non d'une vision singulière, irréductible, incommentable en son noyau, malgré les apparences, car inégale à toute autre.
Le problème, c'est moins d'avoir raison que de proposer une raie horizon franche, complexe comme une rhapsodie, éclairante comme un fanal dans la brume. La fonction de raie horizon est commune à mon coiffeur, au physicien et aussi à la mère Michel comme brave femme, mathématicienne de choc et déesse de l'auto-fécondité. C'est ainsi que l'auteur qui fut aimé par beaucoup plus jeune que lui, le fut aussi, encore enfant, par une vieille peau, colonelle de réserve qui en avait encore, notamment au beurre ontologique.
Bref, la question de l'amour parcourt ce Livre,comme l'éclair la salade de fruits du Médor qui garde l'entrée des landes bien concrètes de la Jérusalem céleste.
au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours

au travail de relecture, près de 15 jours

ET TON LIVRE D'ETERNITE ?

Jean-Claude Grosse

Les Cahiers de l'Egaré

par Rachel Kaposi

 

« Où va-t-on au bout du temps fini » ? demande l'épousée.

Telle est la question essentielle, fil rouge du livre, qui ressurgit, tel un leitmotiv, tout au long du livre.

Peut-on alors envisager une autre réponse que celle de ces signes indélébiles déployés sur 666 pages pour fixer ce que la mémoire pourrait effacer ? Et aussi percevoir l'importance de ce livre-cadeau offert un 14 février à une absente toujours présente.

« La demande est surhumaine », dit l'épousé.
« Mais ce qui est humain, c'est notre promesse. »

Pour entrer dans le cœur du livre, puisqu'il s'agit de toute évidence d'un livre de cœur, j'ai tenté de me rapprocher de Lui-Je et de Je-Lui, et de cette identité se dédoublant pour mieux s'envisager.

JE n'a pas d'âge, et paraît extrêmement vivant dans cette façon qui est sienne de « Poétiser » ainsi les différents moments de la vie quotidienne, « sans originalité à tout prix ».

Devenu « agitateur culturel », il s'interroge, et cherche à donner sens aux événements en tentant de reconstituer les éléments du puzzle.

Reconstituer, recoller, c'est faire le choix du symbolique (en recollant les morceaux du bol brisé).

« Ce qui me tourmente... C'est un peu, dans chacun de ses hommes, Mozart assassiné »

Ne serait-il pas là, le moteur d'action de JE-LUI dans le monde et la culture ?

Lui-je, hiérosolymitain d'Avers sous les eaux.

Toujours à l'affût. Faisant en sorte pour que rien de bien ne se perde .

Lui-je, incarnation de l'amour infini.

Tellement perceptible dans le dialogue entre deux âmes sensibles, le grand-père et la petite-fille, capables de dialoguer vrai tout au long de conversations nous faisant cheminer au cœur même de leurs deux intelligences croisées.

« Vivre dans une réalité élargie », dit la petite fille qui me fait ainsi découvrir ses sept pouvoirs : « celui du soleil, celui de la lune, celui de l'eau, celui de l'air, celui de la terre, celui des fleurs et celui de la Nature (avec un N majuscule).

Elle qui a déjà compris la nécessité de mots ayant un sens, et qui préfère se taire plutôt que parler pour ne rien dire.

La vie est comme une épopée, avec ses zébrures blanches et noires., pensent-ils.

Et c'est ainsi que cet incroyable parcours conduit à la naissance, un 25 décembre 2020, jour de Solstice d'hiver, à 00 h, de « Je suis Vita Nova ».

« J'irai sur mon chemin de vie jusqu'à cessation de vie, remplissant la mission de vie qui semble être la mienne : la bienveillance par les mains, le regard, les sourires, du silence d'accueil... », écrit-il.

Sans doute s'agit-il d'accéder à une nouvelle dimension, à de nouvelles valeurs (d'humanité, d'empathie). 

L'enjeu est immense.

Pour devenir ange. Et gai rire des maux passés.

hier et avant-hier
hier et avant-hier

hier et avant-hier

Et ton livre d'éternité ? Jean-Claude Grosse + Vita Nova

format 16 X 24, paru le 14 février 2022

les abonnés ont été servis en décembre 2021 comme annoncé

Vous pourrez commander le livre directement auprès de:
Les Cahiers de l’Egaré
669 route du Colombier
83200 LE-REVEST-LES-EAUX 
Par envoi d'un chèque de 28 € à l’ordre des Cahiers de l’Egaré (+ 5 € de participation aux frais de port) soit 33 €
ou auprès de votre libraire, ou sur les plateformes de vente en ligne. 

 

666 pages dont 6 en quadrichromie

ISBN 978-2-35502-130-5 / PVP 28 € /

Licence Creative Commons

L’écrivain / Jean-Claude Grosse

hiérosolymitain d'Avers sur les eaux / d’Avers sous les eaux depuis le Déluge

et de Corps Ça Vit /

et / Vita Nova

Les Cahiers de l’Égaré 669 route du Colombier 83200 Le Revest-les-Eaux

Voilà  un livre d’éternité de 666 pages, placé sous le signe du diable, le tentateur qui propose à chacun de démesurer son nombril. 

L’auteur de ce livre d’éternité,  Celui qu’on appelait communément J.C., hyérosolymitain d’Avers sur les eaux, d’Avers sous les eaux depuis le Déluge et de Corps Ça Vit, appellation non brevetée, non protégée l’identifiant par nom-prénom, date et lieu de naissance, taille 1,69, sexe de taille XXL, fut le jouet pendant 80 ans de la commerie. 

Je-Moi-Lui faisait comme tout le monde. Porteur de masques, joueur de rôles, il fut un faussaire, un imposteur.

À 80 ans passés, Lui-Je-Moi fut pris de fou-rire, il s’allégea puisqu’il n’était rien ni personne. 

Moi-Lui-Je, Celui qu’on appelait communément J.C., donna naissance le 25 décembre 2020 à 00H00 à Vita Nova, un esprit totalement woke, inidentifiable, sans sexe, sans âge, sans genre, sans espèce, sans Histoire, sans mémoires, localisé comme corps, non localisable comme esprit, intemporel et acausal, un trou noir obscur à soi, absorbant toute tentative de mise en lumière.  

oeuvres de Marie Morel et de l'artiste argentine Lucy Pereyra accompagnent les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique  de 666 pages pour  81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le 14 février 2022
oeuvres de Marie Morel et de l'artiste argentine Lucy Pereyra accompagnent les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique  de 666 pages pour  81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le 14 février 2022
oeuvres de Marie Morel et de l'artiste argentine Lucy Pereyra accompagnent les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique  de 666 pages pour  81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le 14 février 2022
oeuvres de Marie Morel et de l'artiste argentine Lucy Pereyra accompagnent les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique  de 666 pages pour  81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le 14 février 2022
oeuvres de Marie Morel et de l'artiste argentine Lucy Pereyra accompagnent les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique  de 666 pages pour  81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le 14 février 2022
oeuvres de Marie Morel et de l'artiste argentine Lucy Pereyra accompagnent les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique  de 666 pages pour  81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le 14 février 2022

oeuvres de Marie Morel et de l'artiste argentine Lucy Pereyra accompagnent les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique de 666 pages pour 81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le 14 février 2022

« Je crois bien que notre vie intérieure tout entière est quelque chose comme

une phrase unique entamée dès le premier éveil de la conscience,

phrase semée de virgules, mais nulle part coupée par des points. »

Henri Bergson, L'énergie spirituelle, (in Oeuvres, édition du centenaire, Paris, P.U.F., 1963, p.858)


 

« Les vies que nous n’avons pas vécues, les êtres que nous n’avons pas aimés, les livres que nous n’avons pas lus ou écrits, ne sont pas absents de nos existences. Ils ne cessent au contraire de les hanter, avec d’autant plus de force que, loin d’être de simples songes comme le croient les esprits rationalistes, ils disposent d’une forme de réalité, dont la douceur ou la violence nous submerge dans les heures douloureuses où nous traverse la pensée de tout ce que nous aurions pu devenir. »

Pierre Bayard, Il existe d’autres mondes, (Les Éditions de Minuit, 2014)

en exergue de D’autres mondes de Frédéric Sonntag, Éditions théâtrales, avril 2021

en lien avec L’hypothèse du Tout et La Révolte des ressentants de Leafar Izen

 

Mise en gar_e

 

Καταστροφή / catastrophe

(définition trouvée dans les ruines de Pompéi par Pascal Quignard et rapportée dans Le sexe et l'effroi, p.79 ap. J.C., AD 79)

Καταστροφή / catastrophe est la rupture grave du fonctionnement d'une communauté ou d'une société impliquant d'importants impacts et pertes humaines, matérielles, économiques ou environnementales que la communauté ou la société affectée ne peut surmonter avec ses seules ressources

(définition transportée vers Mars par la navette Atlantis 2 financée par Élan Muské de Space-XXL et propulsée avec les dernières gouttes de combustible fossile après la catastrophe provoquée par la rencontre probable mais imprévue entre une plaque continentale et une plaque océanique coupant une moitié de la Terre en deux, laissant le magma à 1200° s’épandre en lave à la surface des deux moitiés de la moitié de Terre cherchant à se réconcilier avec l’autre moitié)


 

Les derniers jours de l'humanité

Au secours, les tués ! Assistez-moi, que je ne sois pas obligé de vivre parmi ces hommes qui ont ordonné que des cœurs cessent de battre ! Revenez ! Demandez-leur ce qu’ils ont fait de vous ! Ce qu’ils ont fait quand vous souffriez par leur faute avant de mourir par leur faute ! Cadavres en armes, formez les rangs et hantez leur sommeil. Ce n’est pas votre mort – c’est votre vie que je veux venger sur ceux qui vous l’ont infligée ! J’ai dessiné les ombres qu’ils sont et je les ai dépecés de leur chair ! Mais les pensées nées de leur bêtise, les sentiments nés de leur malignité, je les ai affublés de corps ! Si on avait conservé les voix de cette époque, la vérité extérieure aurait démenti la vérité intérieure, et l’oreille n’aurait reconnu ni l’une ni l’autre. J’ai sauvegardé la substance et mon oreille a découvert la résonance des actes, mon œil le geste des discours, et ma voix, chaque fois qu’elle citait, a retenu la note fondamentale, jusqu’à la fin des jours.

Écrite entre 1915 et 1919, cette pièce action éclatée en centaines de tableaux et une foule de personnages sans héros.

L’auteur Karl Kraus fut poursuivi pour pacifisme quelques mois avant la fin de la guerre. Pourtant, les faits mis en scène ici se sont réellement produits ; les conversations les plus invraisemblables ont été tenues mot pour mot ; les inventions les plus criardes sont des citations ; la chronique a reçu une bouche, de grandes phrases sont plantées sur deux jambes – et bien des hommes n’en ont plus qu’une


 

Devant la porte

Un homme rentre en Allemagne. Mille jours durant, il a attendu dans le froid. Et après avoir attendu mille nuits dans le froid, il peut enfin rentrer chez lui. Et la vie qui l’attend ressemble à un film hallucinant. Il doit se pincer, ne sachant pas s’il rêve. Il s’aperçoit alors qu’il y a des gens qui vivent la même chose que lui. Il se rend compte que c’est un film ordinaire. L’histoire d’un homme qui rentre en Allemagne, comme tant d’autres. Tous ces gens qui reviennent chez eux sans pourtant rentrer car ils ne savent plus où aller. Chez eux, c’est dehors, devant la porte. Leur Allemagne, elle est là dehors, dans la nuit, dans la pluie, dans la rue. Voilà leur Allemagne !

Né à Hambourg en 1921, envoyé sur le front russe en 1941. Il en revient blessé et malade et passe la guerre entre l’hôpital, le front, et la prison, pour automutilation et activités subversives.

En janvier 1947, il écrit en une semaine la pièce qui fait de lui le premier écrivain célèbre de l’après-guerre allemande et, avec Heinrich Böll, l’un des représentants majeurs de la littérature des ruines : Dehors devant la porte, le récit du retour de Beckmann, simple soldat dont le foyer n’existe plus.

Beckmann a plongé dans le fleuve pour mettre fin à ses jours. À l'Elbe qui désire savoir ce à quoi il aspire, il répond : Pioncer. Là-haut, à la surface, je ne tiens plus. Je ne supporte plus. C'est pioncer que je veux. Etre mort, toute la vie. Et pioncer. Enfin pioncer en paix. Pioncer dix mille nuits d'affilée.

Mais l'Elbe lui répond résolument qu'il ne peut rester : Commence par vivre. Commence par vivre. 

Wolfgang Borchert meurt le 20 novembre 1947, la veille de la première de sa pièce, à 26 ans.


 

 

paradoxe, le sommaire du Livre d'éternité, traversée dantesque en 6 livres des enfers anciens et modernes, se trouve en fin de livre; voici donc un livre finissant par son commencement

 

Sommaire établi par l'auteur, ses avatars et ses métamorphoses


 

Les derniers jours de l'humanité

Dehors devant la porte

Livre I – au temps de l'apocalypse joyeuse /

autant en emporte le vent de chernobylhome /

autant en brasse l'océan de foukirira / 

au temps du CAC 40 – COP 21 = COVID 19

1 – les migrerrants

2 – les marrantschiants

3 – 15 août 1971

4 – poison du 1° avril 2020 / le monologue du virus

5 – le temps du confinement

6 – admis aux soins intensifs

7 – le jour d'après

8 – sortie progressive du confinement

9 – contribution au jour d'après / nature et culture

10 – 9 juin 2021

 

Livre II – Romans polyphoniques de sa vie /

Ça vit choisit ses romans et romances

1 – La question (Question de vie et de mort)

2 – La déclaration inaugurale

3(Dés)apprentissage de la bêtise de la maîtrise

4 – La jeune fille de 16 ans

5 – Le jeune homme de 27 ans

6 – Grande Vie Cosmique / petite mort orgamisque / Intime / Extime

7 – La fabuleuse rencontre de Lola à La Béate, nid d'amour fusion de Serge et Lula

8 – Oui, je veux bien OUI

9 – Lola fille de joie

10 – Es-tu disponible ?

11 –  46 ans d'effet lune de miel

12 –  46 ans d'effet lune de miel (suite)

13 – Portrait de la femme aimée 40 ans après

14 – L'Éternité d'une seconde Bleu Giotto

15 – L’Éternité d’une seconde Bleu Giotto (à suivre)

16 – Les déambulations d'un confiné

17 – Brouillon à la 1° personne

18 –  où j'en suis à 80 ans passés

19 – un manuscrit inédit

20 – rêve d'une école de la vie

21 – s'ensauvager l'été

22 – L’adolescente devenue Femme-Fâme

23  – Vivre les saisons au féminin que tu sois femme ou homme

24 – Voir / Recevoir le regard soudain lavé

 

 

Livre III – Sa vie antérieure /

Ça vit adesso et sempre hic et nunc

1 – Enfance /Adolescence (1940 - 1953)

2 – Enfant de troupe / Saint-Cyrien (1953 - 1962)

3 – Lieutenant dans l'Algérie indépendante (septembre 1962 - février 1964)

4 – Sociologie des lieux communs / Lacan (1964 – 1967)

5 – Mai 68

6 – Militant trotskiste-lambertiste (1969 - 1981)

7 – Les 4 Saisons d'Avers sous les eaux (1983 – 2004)

8 – Retraite (Jubilación) fin juin 1998 - ...

9 – Je suis Charlie / 11 janvier 2015

10 – Attentat du Bataclan / vendredi 13 novembre 2015

11 – Le temps des Gilets Jaunes (17 novembre 2018 – décembre 2019)

12 – Écrire le viol / Réflexions sur l'affaire Weinstein / Le Consentement /

13 – Bicentenaire de la mort de Napoléon /

Décapitation de Louis XVI /

Décapitation de Samuel Paty

14 – 150° anniversaire de la Commune

15 – Ses nouvelles convictions politiques

16 – 35 ans après Chernobylhome

17 - Cahier des futurs désirés pour Corps Ça Vit

18 - En attendant, je pleure

19 - Et puis après, j'ai souri

Livre IVBaklany / Baïkal - Sillages / la Vie / l'Amour-Agapé

Le théâtre dans la vie / le théâtre et la vie / le théâtre dans le théâtre /

Dans le sillage de Baïkalal

Dans le sillage de Dasha K

Dans le sillage de Marilyn

Livre V – Pharmacon : Tu es Aimé Tu es mon Bien-Aimé

Livre VI – La naissance de Je Suis Vita Nova

Une histoire de la vraie vie racontée par Samuel le barbier

couverture, 4° de couv, une page du livre
couverture, 4° de couv, une page du livre
couverture, 4° de couv, une page du livre

couverture, 4° de couv, une page du livre

le paradoxe de l’écriture du livre d’éternité est que remplir 666 pages en format 16 X 24 pour 81 ans de commerie vide totalement de son énergie,
le scripteur ;
un feu intérieur le consume, particulièrement agressif au niveau de la peau qui le dé-mange,
écorché vif
déquasmant = démasquant
ses écailles et peaux mortes ;
le scripteur ignore comment l’homme va ressortir
de ces vases communicants
de sa Vie à son Livre
de son Livre à sa Vie

VIDE ?
à moitié vide, à moitié plein,

oscillant de moitié en moitié sans retrouver l’UN

=
en langage des oiseaux

VIE D’EUX =
VIE 2

comme maladie = mal a dit comme soigné = soi nié comme guérir = gai rire

le livre d’éternité s’achève dans le rire pour passer à une vie étrange comme étrange = être ange

Lire la suite