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Les Cahiers de l'Égaré

Thés, buvards et p'tits papiers / atelier d'écriture Point de mire

27 Juin 2020 , Rédigé par grossel Publié dans #cahiers de l'égaré, #écriture, #voyages

Thés, buvards et p'tits papier, ISBN 2-978-35502-112-1, 120 pages, 150 exemplaires, en commande à la bibliothèque Oustaou per tutti, Maison des Comoni au Revest

Thés, buvards et p'tits papier, ISBN 2-978-35502-112-1, 120 pages, 150 exemplaires, en commande à la bibliothèque Oustaou per tutti, Maison des Comoni au Revest

Point de Mire

Se focaliser sur quelque chose à dire, être attentive à son émergence par l’écriture, prêter attention à la manière de procéder de chacun(e), dans le respect et la bienveillance, tels sont les objectifs lorsque j’anime un atelier d’écriture...

Celui du Revest-les-Eaux se déroule depuis plus de quinze ans, un samedi par mois, dans la bibliothèque du village. Ça n’est pas qu’un atelier d’écriture, c’est devenu une aventure humaine.

L’arrivée se fait toujours dans un joyeux brouhaha ! Durant la mise en place, sortir les cahiers, les crayons, mais aussi les thés, les chocolats, les gâteaux, la bouilloire, nous nous donnons toujours un bon quart d’heure pour échanger les nouvelles : qui a lu ce livre, vu ce film, écouté ce concert, partagé tel spectacle ?

Puis doucement, lentement, à l’énoncé du premier jeu d’écriture, de la première consigne, le silence va s’installer, le regard va se perdre au loin ou se tourner vers l’intérieur, les plumes, les pointes, les crayons vont commencer à glisser sur les pages blanches laissant libre cours à l’imaginaire de chacun(e)...

Ainsi de fil en aiguille vont naître des textes, des bouts d’histoires, des pistes à développer un jour, plus tard ou jamais.

À la fin de la séance, on peut lire son texte à voix haute et cela devient un moment de partage très émouvant, fragile et intense.
Et aussi souvent le temps de grands rires...

Merci à tou(te)s ceux-celles qui sont venu(e)s partager ce bout de route.
Merci à la Mairie du Revest-les-Eaux qui soutient l’atelier depuis ses débuts.

Michelle Lissillour

Éditer

Éditer, c'est ce que je fais depuis 32 ans. En artisan, c'est-à-dire sans souci des circuits du livre impliquant service de presse, attachée de presse, féminine nécessairement, salons du livre, prix littéraires, lectures-signatures en librairie, médiathèques, subventions à solliciter, résidences d'écriture. Cela signifie réduire ma surface de visibilité. J'édite donc, entre 50 et 300 exemplaires en édition numérique. La souplesse et les coûts de l'édition numérique me permettent d'être très réactif, de fonctionner sans ligne éditoriale et sans programme, au petit (grand) bonheur des rencontres et coups de cœur.

L'atelier d'écriture Point de mire du Revest existe depuis 15 ans. Comment ne pas éditer le livre des 15 ans de cet atelier, principalement féminin, ce qui pour moi est un des signes que des changements nécessaires dans nos rapports à la Vie, seront amenés par l'action des femmes, conscientes de leurs pouvoirs de « sorcières ». Des femmes écrivant studieusement et joyeusement, c'est une expérience que j'ai pu vivre parfois dans l'oustaou per tutti de la Maison des Comoni.

Ravi donc de donner à ces écrits sur petits papiers, séchés avec des buvards appliqués avec soin, tout en dégustant des thés singuliers selon des rituels très élaborés, la forme durable d'un livre, déposé à la Bibliothèque Nationale de France. Les lecteurs d'aujourd'hui et les chercheurs du futur y verront peut-être comment des amoureuses des mots ont su en s'appuyant sur des contraintes, donner forme à des fatrasies savoureuses.

Jean-Claude Grosse Les Cahiers de l'Égaré

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Théâtre de la Jeunesse #5 / Saison Gatti-Les Cahiers de l'Égaré

27 Juin 2020 , Rédigé par grossel Publié dans #auteurs de théâtre, #cahiers de l'égaré, #théâtre, #écriture

Sortie littéraire
Nous sommes heureux de vous annoncer la sortie du livre
Théâtre de la Jeunesse #5.
 

Une 5ème édition
 

A la fois cinquième édition d’un projet fondé par Orphéon et première réalisée dans la cadre de La Saison Gatti qui a rejoint LE PÔLE, scène conventionnée d’intérêt national Art en territoire, ce recueil regroupe quatre pièces de théâtre, écrites durant l’année scolaire 2019/2020.

Elles sont nées de la rencontre des élèves de trois classes de CM2 de La Seyne-sur-Mer (83) et d’une classe du Conservatoire Toulon Provence Méditerranée, avec quatre dramaturges : Lucie depauw, Hans Limon, Julie Aminthe et Anouch Paré.

 

 
théâtre de la jeunesse #5, nouveau format 15 X 21, papier ivoire, 148 pages, 500 exemplaires, ISBN 2-978-35502-111-4, PVP 12 €, distribution Soleils, 23 rue de Fleurus, 75006 Paris / 0145488462

théâtre de la jeunesse #5, nouveau format 15 X 21, papier ivoire, 148 pages, 500 exemplaires, ISBN 2-978-35502-111-4, PVP 12 €, distribution Soleils, 23 rue de Fleurus, 75006 Paris / 0145488462

À la fois cinquième édition d’un projet fondé par Orphéon et première réalisée dans la cadre de la Saison Gatti qui a rejoint le Pôle – scène conventionnée d’intérêt national Art en territoire – ce recueil regroupe quatre pièces de théâtre, écrites durant l’année sco- laire 2019-2020. Elles sont nées de la rencontre des élèves de trois classes de CM2 de La Seyne-sur-Mer et d’une classe du Conser- vatoire Toulon Provence Méditerranée, avec quatre dramaturges : Lucie Depauw, Hans Limon, Julie Aminthe, Anouch Paré.

L’occasion pédagogique a donné naissance à un théâtre à vif, que les trois autrices et l’auteur – ancrés dans la parole des enfants – ont su laisser sourdre de leurs plumes. Une écriture « en prise » avec la jeunesse qui leur a permis de livrer des textes dramatiques, témoins de l’époque et disponibles pour les générations à venir de lecteurs et d’acteurs.

Ce travail d’écriture et la rencontre avec chaque dramaturge avaient été précédés par une phase de lecture : lecture de seize pièces, lauréates du Prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public (sélection CM2-6e)1.

Cette expérience, soutenue pour la cinquième année par la DRAC PACA, fait partie du projet Un(e) auteur(e) dans ma classe initié par Orphéon / Bibliothèque de théâtre Armand Gatti : il vise à faire lire, écrire, jouer du théâtre dans les établissements scolaires.

Avec ce volume #5 de Théâtre de la Jeunesse, nous continuons à développer, au sein des Cahiers de l’Égaré, une collection théâtrale de textes d’auteurs dont l’écriture est ouverte à une dimension par- ticipative.

À l’heure où parait ce livre, les théâtres sont encore fermés. Si la crise sanitaire a empêché le passage de ces textes et des élèves au plateau – temps de restitution, de partage lors duquel chaque classe présente devant les trois autres classes une mise en espace ou une lecture du texte qu’elle avait co-écrit –, ce recueil témoigne que le théâtre est bien vivant : il porte en lui « un gai savoir » et la promesse d’une représentation, d’une « embrassade » à venir avec le lecteur et le public.

Georges Perpes Fondateur de la Bibliothèque Armand Gatti

Cyrille Elslander Directeur de la Saison Gatti Bibliothèque Armand Gatti

Table des matières
 

Lucie Depauw

Acqua alta ..................................................................................... 9

Hans Limon

La parole est à l’enfance............................................................... 29

Julie Aminthe

Notre rivoluzione ......................................................................... 63

Anouch Paré

Au dodo, Mammout !................................................................... 89

Annexe : Prix de la pièce de théâtre contemporain
pour le jeune public...................................................................... 143

Théâtre de la Jeunesse #1-2-3-4
Théâtre de la Jeunesse #1-2-3-4
Théâtre de la Jeunesse #1-2-3-4
Théâtre de la Jeunesse #1-2-3-4

Théâtre de la Jeunesse #1-2-3-4

 

Dans la collection Théâtre jeunesse en partenariat avec la bibliothèque de théâtre Armand Gatti

Des lendemains qui dansent : Mina Chouya de Frédéric Senent - Mise au point, virgule de Françoise Pillet - Le Garçon aux sabots de Marie-Line Laplante - On fume une cigarette et en avant pour la nouvelle de vie! de Fabienne Rouby - « Au pays de mon Père on voit des bois sans nombre » de Françoise du Chaxel.

Rêver le monde : Les trois vies de Zéfurine de Sylvie Durbec, Catherine Krémer, Jean-Claude Leportier - Zindziwa et la légende du vieux monde de Lucette Salibur - Si on rêvait ? Si on parlait ? de Françoise du Chaxel - Les badauds de Catherine Zambon.

Théâtre de la jeunesse #1 : Récréations - Sans défense - La SEGPA, c’est pas du gâteau ! - Deux meurtres pour le prix d’un, quatre pièces écrites par des élèves de CM2/6avec Fabien Arca, Sabine Tamisier, Catherine Verlaguet.

Théâtre de la jeunesse # 2 : Aux peurs etc. - Les Enfants de Jules-Verne - La Guerre des Planètes - À la recherche du grêlon, quatre pièces écrites par des élèves de CM2/6avec Julie Aminthe, Fabien Arca, Catherine Verlaguet.

Théâtre de la jeunesse #3 : Le secret de Grésigrove - Le jour où j’ai bouché les toilettes - Un monde nouveau - Sauver X, quatre pièces écrites par des élèves de CM2/6avec Catherine Verlaguet, Catherine Benhamou, Fabien Arca, Julie Aminthe.

Théâtre de la jeunesse # 4 : ZUP &Villa de Barbara Métais-Chastanier - Balance ton H ! de Mustapha Benfodil - La vilaine petite cane suivi de Double-je(ux) de Julie Aminthe.

quelques textes de théâtre des Cahiers de l'Égaré
quelques textes de théâtre des Cahiers de l'Égaré
quelques textes de théâtre des Cahiers de l'Égaré
quelques textes de théâtre des Cahiers de l'Égaré
quelques textes de théâtre des Cahiers de l'Égaré
quelques textes de théâtre des Cahiers de l'Égaré
quelques textes de théâtre des Cahiers de l'Égaré
quelques textes de théâtre des Cahiers de l'Égaré
quelques textes de théâtre des Cahiers de l'Égaré
quelques textes de théâtre des Cahiers de l'Égaré

quelques textes de théâtre des Cahiers de l'Égaré

Extraits du catalogue Les Cahiers de l’Égaré

Dans la collection Théâtre
Mon Bosphore à moi / Hususi Bogaziçim 
d’Izzedin Çalislar, traduit du turc par Sedef Ecer, édition bilingue français-turc.
Le Tour complet du cœur de Gilles Cailleau.
Tania’s Paradise de Gilles Cailleau.
Les Pieds tanqués de Philippe Chuyen.
Batailles dans le Midi de Philippe Chuyen.
De Gaulle 68, la révérence de Philippe Chuyen & José Lenzini.

Le corps qui parle, huit pièces courtes de Jacques Doazan, Jean-Claude Grosse, Jeanne Mathis, Christophe Pellet, Jean-Louis Rebora, Frédéric Senent, Jacques Serena, Jean Siccardi.

Le Voyage d’Amadou de Michel Gendarme.
 

L’Ultime Scène suivi de Stances et substances pour un banquet de paroles de Moni Grégo.

Histoire de places de Jean-Claude Grosse.

Lettre au directeur de théâtre de Denis Guénoun.

Une tragédie américaine de Marc Israël-Le Pelletier.

Je suis là de Jacques Maury.

Orphéon, légende de Georges Perpes

Moi, Avide Ier l’Élu 

suivi de EAT (manger, pisser, écrire au temps des queues de cerises) de É Say Salé.

Vols de voix de É Say Salé.


La Parole buissonnière de Yoland Simon. 

Pour Refuge B de Jean-Claude Villain.

Lili-Suzon de Danielle Vioux.

Prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public

Créé en 2003 par Orphéon-Bibliothèque de théâtre Armand Gatti et l’Inspection académique du Var / Rectorat de Nice, ce prix vise à promouvoir auprès des jeunes la lecture de textes contemporains de théâtre, à favoriser la rencontre avec leurs auteurs, à contribuer progressivement à la constitution de rayons de théâtre contemporain pour la jeunesse dans les bibliothèques de l’Éducation nationale.

Les élèves des écoles, collèges, lycées peuvent y participer dans deux catégories : CM2-6et 3e-Seconde.

Les lauréats du Prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public sont :

– en 2020, Sarah Carré (Babïl) et Jalie Barcilon (Tigrane)

– en 2019, Fabrice Melquiot (Les Séparables) et Evan Placey (Ces filles-là)

– en 2018, Philippe Gauthier (Quelques minutes de silence)

et Nicolas F. Vargas (Hashtag RomJul)

– en 2017, Simon Boulerice (Edgar Paillettes) et Léonore Confino (Le Poisson belge)

– en 2016, Fabien Arca (Jardin secret) et Céline Delbecq (Poussière)


– en 2015, Catherine Verlaguet (Les Vilains Petits)

et Ahmed Madani (Je marche dans la nuit par un chemin mauvais)


– en 2014, Rob Evans (Simon la Gadouille) et David Paquet (2H14)

– en 2013, Catherine Zambon (Mon frère, ma princesse)

et Philippe Gauthier (Balle(s) perdue(s) ?)

– en 2012, Fabien Arca (Moustique) et Cathy Ytak (50 minutes avec toi)

– en 2011, Christophe Pellet (Qui a peur du loup ?) et Juan Mayorga (La Paix perpétuelle)

 

– en 2010, Philippe Gauthier (Chant de mines) et Frédéric Sonntag (Sous contrôle)
 

– en 2009, Philippe Dorin (Les Enchaînés) et Élisabeth Gentet-Ravasco (Le Désidénoir)
 

– en 2008, Jean-Rock Gaudreault (L’Enfant et le Navigateur)

et Philippe Crubézy (Obliques à la Terre)
 

– en 2007, Stéphane Jaubertie (Yaël Tautavel) et Nasser Djemaï (Une étoile pour Noël)
 

– en 2006, Suzanne Lebeau (L’Ogrelet) et Wajdi Mouawad (Pacamambo)/

Fabrice Melquiot (Albatros)
 

– en 2005, Jean-Claude Grumberg (Pinok et Barbie) et Sylvain Levey (Ouasmok)
 

– en 2004, Nathalie Papin (Camino) et Jean-Gabriel Nordmann (Bakou et les Adultes)

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La Pente / François Carrassan

20 Juin 2020 , Rédigé par grossel Publié dans #cahiers de l'égaré, #philosophie, #pour toujours, #écriture

le cycliste, Henri Cartier-Bresson, Hyères, 1932, avenue Edith Wharton

le cycliste, Henri Cartier-Bresson, Hyères, 1932, avenue Edith Wharton

La Pente

François Carrassan

ISBN 978-2-35502-105-3

112 pages, format 13,5 X 20,5, papier ivoire

4° de couverture

C’était en 1932 à Hyères. Un vélo sans intérêt descendait de la colline du château. Cartier-Bresson l’a vu venir du haut d’un escalier en surplomb de la rue. En un éclair le cycliste inconnu est devenu l’image de chacun de nous dévalant sa vie sur la pente du temps. Le plomb de la réalité avait donné l’or de la photo.

Le château, au sommet de la colline, a été rasé sur l’ordre d’un roi vengeur il y a quatre siècles et nulle image n’en est restée. Seuls des remparts font encore signe en son absence. On peut seulement lire qu’il était majestueux et s’imposait au paysage.

En 2014, une fouille archéologique de son site originel allait être entreprise pour la première fois. La photo s’installa dans mon esprit. Et, comme on allait descendre dans le temps, j’eus l’idée, m’inspirant du photographe, d’en sortir un instant et de le regarder passer.

François Carrassan

extrait

I

La rue des Porches, à Hyères, comme une brèche dans le passé de la ville, passe, large et sombre, sous de très anciennes maisons. Elle longe la dernière enceinte urbaine de la cité médiévale, quand celle-ci s’agrandissait sur les pentes de la colline au sommet de laquelle se dressait le château des seigneurs de Fos. Des meurtrières parsèment encore sa muraille.

Elle s’ouvre toujours au vent qui, sitôt levé, s’y engouffre comme dans une course folle. C’est le bon moment. Des paquets de poussière tourbillonnent sous les voûtes et, d’un pas de côté, vous vous mettez à l’abri dans le chambranle d’une porte qui se pourrait d’époque. Dans un rai de lumière qui tombe de la ruelle voisine, vous voyez la poussière jouer avec les pierres. On dirait le passage du temps.

 

Oui, comme si, sorti à cet instant du cours des choses et doté du pouvoir de le contempler, vous voyiez devant vous passer le temps.
Un peu, me suis-je parfois dit, à la façon d’Apollinaire marchant le long de la Seine, un livre ancien sous le bras, tandis que le fleuve s’écoule et ne tarit pas.

un retour de lecteur en date du 20 juin 2020

Cher François
Un grand, très grand merci pour ton livre sur " La pente....du 
temps"..et ta chaleureuse dédicace... Je l'ai lu d'une traite dès que je 
l'ai reçu et j'y ai pris un immense plaisir...D'abord d'y retrouver ma 
chère ville de Hyères dont je suis exilé depuis notre déménagement 
calamiteux et la perte de ma bibliothèque.....Je t'avoue que dans ta 
déclaration d'amour à Hyères j'en ai découvert non seulement l'histoire 
que tu racontes par petites touches, mais surtout un "je ne sais quoi" 
comme dirait Jankélévitch, qui n'est sans doute sensible qu'à quelqu'un 
comme toi qui le ressent avec ses racines, avec ses pores..Le " je ne 
sais quoi'" qui fait le charme d'un paysage à travers le passage du 
temps que tu perçois si bien dans le cycliste de Cartier Bresson...
J'en ai conçu aussi une certaine amertume envers ma propre impuissance à 
adhérer comme toi à ce génie du lieu... étant données les difficultés que 
j'ai connues dans mon passé familial, malgré tout ce que mes merveilleux 
parents, que tu as connus, ont fait pour moi... Ils étaient de vrais 
Hyérois, et avaient le même amour que toi pour leur ville dont ils ne 
seraient jamais séparés...
Mon sort a été différent et je me suis vraiment réalisé quand je suis 
venu à Paris pour mes études, à une époque où Paris était encore Paris 
et où la France était encore la France..
Mais ton livre n'est pas seulement attachant par cette magnifique 
évocation de Hyères, tu y exposes des réflexions à la fois légères et 
profondes sur la fuite du temps, sur l'éternité dans l'instant et sur le 
mystère de la mort que tu abordais déjà dans un livre précédent...Tu 
t'appuies sur une érudition qui apporte des fondements à ta promenade à 
travers le temps, mais qui ne se montre pas et à certains égards, j'ai 
retrouvé dans ton style, dans ta manière l'esprit du XVIII ème siècle 
dans ce qu'il a pour moi de mailleur...qui est celui de Diderot dans ses 
lettres à Sophie Volland, que j'ai malheureusement larguées avec ma 
bibliothèque du Portalet...un naufrage que j'aurais pu certainement 
éviter si je n'avais pas céder à l'urgence et à la panique.
Ce que tu écris sur le patrimoine est très juste et sort des lieux communs.
A propos des Noailles tu cites Igor Markevitch qui a raconté dans ses 
mémoires, "Etre et avoir", l'histoire mouvementée de sa romance avec 
Marie-Laure. Et parmi les amoureux de Hyères, il y a Stevenson qui a 
vécu dans le quartier du Continental et dont sa femme a dit qu'il avait 
passé à Hyères la plus belle année de sa vie.
Ces retrouvailles avec toi et avec Hyères à travers ton livre 
tombent bien parce que je doit faire en novembre une conférence à la 
médiathèque dans le cadre d'un projet dont ma fille a donné récemment le 
dossier au docteur Roux, un vieil ami de ma famille. Elle voulait aussi 
te voir mais a été débordée par son programme et n'avait pas pu te joindre.
Elle va te l'envoyer.
Je ne sais pas encore quel sujet je vais traiter, sans doute sur Tolstoï 
dont le frère est mort à Hyères, où il a passé lui-même plusieurs mois. 
Ce sera aussi l'occasion de faire mieux connaître la soeur de Tolstoï, 
qui aimait beaucoup Hyères. Personnellement je m'intéresse davantage aux 
livres et aux idées qu'à des aspects biographiques mais il est important 
d'ancrer une oeuvre dans une vie et un terroir.
Si le sujet t'intéresse tu pourrais y participer. Ce serait bien aussi 
d'inviter Jean-Claude Grosse qui a beaucoup aidé ma fille quand il 
dirigeait son théâtre au Revest.
A propos, je vais le féliciter pour le bel écrin qu'il a offert à ton 
texte, avec une typographie adaptée à ma vue ce qui m'a facilité la 
lecture. 
Gérard Conio
PS Il se trouve que j'ai écrit sur l'instant qui nous sauve du 
sarcophage du temps dans une étude sur " La dialectique du double chez 
Dostoïevski" que j'ai retrouvée à l'occasion d'un entretien sur le 
nihilisme dans une émission de Radio Courtoisie. Je te l'envoie en pièce 
jointe.

quelques titres de et avec François Carrassan
quelques titres de et avec François Carrassan
quelques titres de et avec François Carrassan
quelques titres de et avec François Carrassan
quelques titres de et avec François Carrassan

quelques titres de et avec François Carrassan

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